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suivre Chugach: http://www.marinetraffic.com/fr/ais/details/ships/227072210
Ulsteinvik, le 6 septembre 2023
Nous sommes à Ulsteinvik Marina depuis 5 jours. Nous prenons demain la direction de la France.
L’hivernage s’est bien passé, il a démarré sous la pluie et s’est fini sous le soleil. Heureusement car c’est mieux de laisser un bateau sec.
C’est la fin d’une saison bien remplie, 4000 miles effectués entre le 47e et le 81e parallèle en 3 mois. Chugach est toujours en forme, il n'y a pas de gros travaux nécessaires cet hiver.
Alesund, 1er septembre 2023
Nous sommes amarrés au centre ville ce soir, la ville a peu changé et est toujours aussi agréable.
Demain nous serons à Ulsteinvik pour sortir le bateau de l'eau et l'hiverner.
Hellesundet, le 31 août 2023
Après Froan, nous avons fait escale dans les grandes iles de Sula et Smola. De la pluie, et même un coup de vent. Nous ne pêchons plus que des maquereaux et des bigorneaux, mais faisons de belles cueillettes de champignons. Et le spi prend l'air tous les jours.
Escale avec pub le 29 à Hoholmen.
Puis le petit archipel d’Ona, une dizaine de miles au large de la côte.
Et ce soir Hellesundet sur la côte au NE d'Alesund. Cherchez Chugach sur la photo.
Et ce matin, après les girolles quotidiennes d'hier soir, nous trouvons un homard dans le casier placé sous le bateau dans le petit port. Il fera l'entrée du diner ce soir à Alesund.
Froan, le 25 août 2023
Nous sommes au ponton à Froan dans l’archipel d’Hestvaer, après une descente de 60 miles sous spi et grand soleil. 20 maisons, un seul habitant !
Retour sur les derniers jours :
Le 23, nous faisons escale à Solsem sur l’ile de Leka. Ponton acrobatique mais bon accueil, bolets, 12 tourteaux.
Le 24, après un pit stop d’une heure à Rorvik pour faire quelques courses, nous continuons jusqu’à Nordoyan au SW de Vikna. Escale curieuse dans un joli petit archipel, désert, bien qu’il comporte une quinzaine de maisons bien entretenues, un séchoir à poisson vide, et une poste. Et aussi un aigle !
En 1962, un Hurtigruten y avait fait un naufrage dramatique sur les cailloux à l’E.
Tonnes, le 22 août 2023
Nous avons quitté A sous gennaker,,ce qui a permis une traversée assez rapide jusqu’à Fugloya, une très belle ile au S de Bodo.
Pêche d’oursins et bon apéro !
Le lendemain, il pleut, boucaille, on descend juste en dessous du cercle polaire matérialisé par une balise sur un ilot, jusqu’à Tonnes Marina. Mi complexe touristique, mi port de pêche, presque désert à cette époque de l’année.
Une belle grotte naturelle au dessus du village mérite une visite.
La ballade permet aussi une belle récolte de champignons qui agrémente le diner de morues péchées plus tôt dans la journée. Et au matin le casier donne une centaine de bulots.
Nous continuons à faire du Sud.
A, le 19 août 2023
Nous avons quitté Tromso le 16 avec Sandrine et Bruno, sous la pluie.
Escale champignons sur l’ile de Senja le 16, escale bulots (plus de 100) sur l’ile de Hinnoya le 17, escale pétoncles et aigles toujours sur Hinnoya le 18.
Aujourd’hui long bord de spi, les Lofoten défilent, et nous sommes ce soir à A sur Moskenesoya au S des Lofoten.
*Tromso le 14 août 2023
Depuis 2 jours nous sommes à Tromso. Nous sommes sortis hier remplir le frigo.
Vincent a fait une petite vidéo animalière du Svalbard:
https://youtube.com/shorts/Ic24yKEhWD4?feature=share
Nous attendons Sandrine ce soir et Bruno demain, avant de repartir vers Alesund 600 miles au Sud après demain.
Sandneset, le 10 août 2023
Nous sommes à Sandneset dans les Alpes de Lyngen, demain nous devrions être à Tromso après avoir fait du gaz près de Skattora Marina.
Cela fait 2 jours que le vent nous empêche de rester dans les mouillages prévus, le temps change vite et n'est pas tout le temps calme comme sur les photos! Aujourd’hui, dans le Langfjorden sur l’ile d’Arnoya, maquereaux « 70° N », bien dodus, presque des bonites !
Hasvik, ile de Soroya, le 8 Aout 2023
Il faisait meilleur le lendemain en quittant Gjesvaer.
Hammerfest, ville de 17000 habitants, n’a pas de charme particulier, mais nous permet de renflouer la cambuse et de faire une soirée pizza.
Deux curiosités, les rennes qui se promènent librement au centre ville, et 2 enfants de 13 ans qui partent tous seuls à minuit sur leur barque pêcher la morue.
L’ile de Soroya les 7 et 8 août est magnifique. Mouillage de charme dans le Husfjord.
Pauline et Vincent éprouvent le besoin de se rafraichir dans une eau à 10°C et rentrent à la nage au bateau.
Le lendemain, en quittant le mouillage, Vincent perd son drone qui tombe à l’eau à l’atterrissage ! La baie choisie pour un 2e mouillage sur cette belle ile st superbe, mais nous en sommes chassés par le vent qui monte brutalement. Abri à Hasvik où je retrouve de façon improbable mes amis Florence et Christophe Martin de Monêtiers dans leur van… A qui nous devons ces photos.
Gjesvaer, le 5 août 2023
Nous sommes en Norvège à Gjesvaer au pied du Cap Nord, pour laisser passer un coup d’W qui nous attendait pour notre retour sur la Norvège. Demain sans doute Hammerfest. On n’y voyait pas bien loin à l'arrivée!
Traversée d’un peu plus de 3 jours depuis Barentsoya, bien fraiche jusqu’à la latitude de Bjornoya. Du vent entre le S d’Edgeoya et la latitude de l’ile de Bjornoya, et sur les dernières 24h. Beaucoup d’oiseaux…et c’est tout.
Retour sur les 2 dernières semaines :
Depart le 20 juillet de Longyearbyen, navigation vers le N jusqu’à Engelsbukta. On passe devant les morses de Polepynten et le Monacofjellet (« pic de Monaco ») sur l’Ile du Prince Charles sous genak.
Le 21, navigation jusqu’à Signehamna, le fjord est encombré des growlers du glacier Lillienhook. Ballade à terre, rennes, renard, ombles dans un petit lac, dont un poisson de 60cm et 2kg. Délicieux.
Growlers proches du bateau…
Le 22, on monte sous spi jusqu’à Danskeneset avec auparavant un coup de pêche au cap Mitra qui nous donne de la morue et un églefin pour 3 jours.
Au mouillage les morses ne sont pas loin.
Le 23, les growlers encombrent le Smeerenburgfjorden et obligent à zigzaguer. Le traceur Raymarine arrête de fonctionner à 79°45’, 15’ plus tôt que prévu, on passe au PC et à l’ipad. Fabrication d’un caisson de protection pour l’ipad.
Mouillage dans Alice Hamna et ballade au lac Richard en partie gelé. Bredouilles.
Les sternes en veulent à Pauline.
Le 24, on change de fjord, toujours plus à l’E, jusqu’à Mushamna. Pendant que les 4 autres vont à pieds à la cabane des gardes du Sysselmannen, qui est 2 km au N de Mushhamna, je suis contrôlé très courtoisement par les autorités arrivées par la mer en semi-rigide. Nos voisins de baie sont de Longyearbyen, ils sont venus sur un bateau à moteur de 9m, avec leur petite fille d’un an.
Ombles et saumons pour 4 repas!
Le 25, le temps a changé. Boucaille, peu de vent. Le passage au N de Nordauslandet est bien bloqué par la glace, le grand tour ne sera pas pour cette année, ce sera le petit tour par le Hinloppen et peut être un détour par le Cap Nord.
On traverse le détroit de Hinlopen d’W en E. Au passage du Verlegenhuken, 80°05’N, on déguste une excellente brandade qui termine la morue du cap Mitra et nous réchauffe dans la boucaille, on n’y voit pas à 200m.
On se dirige vers Kinvika et on croise dans le brouillard le Rembrandt, voilier de charter hollandais de 50m déjà vu à Longyearbyen. Très hollandais volant dans le brouillard. Arrivée en soirée à Kinvika… sous le soleil revenu !
Dans cette baie une base de recherche a été établie en 1957 par une équipe suédo-suisse, les bâtiments sont abandonnés mais en bon état.
Les filles se baignent par 80°N dans une eau à 5°C!
Le 26, très belle journée, on rentre jusqu’au fond du Murchison Fjord. On cale le filet et on déjeune avant d’aller se promener. Quiche au saumon et pizza au jambon de mouton.
Beau temps, beau mouillage, Gillian prend lui aussi son bain à 80°N dans l’estuaire du torrent du fond de la baie. Grosse lessive.
Au retour le filet donne 4 saumons. Pâtes au saumon et œufs de saumon le soir. Il reste du saumon pour 5 repas.
Le 27, la boucaille est revenue. On fait du S jusqu’à la baie de Gimle sous le glacier du même nom. Entrée au sonar.
Le soir, c’est mon anniversaire, j’ai droit à un Koulibiak de saumon, des frites de rutabaga, un gateau au chocolat et à une excellente bouteille de Zacapa XO. Que tout le monde apprécie.
Le vent s’est levé pendant la nuit, du N, il fait un froid pelard, et au matin il tombe quelques flocons. L’eau est à 2°C. On fait du S et on retrouve le traceur au poste de barre sous 79°45’. Navigation jusqu’au Cap Fanshawe et aux falaises du Alkefjellet où nichent plus de 100 000 oiseaux de mer. Spectaculaire.
En fin de journée on atteint l’ile de Von Ottoreoyane, et on rentre au sonar dans un lagon à la protection parfaite. Il fait toujours aussi froid, le vent est passé à l’E et arrive de la calotte glaciaire de Nordauslandet, l’eau est toujours à 2°C.
Ballade à terre. Le 2e groupe, Pauline et Olivier, tombe sur un ours, repéré à 200m. Repli en bon ordre, l’ours suit, mais abandonne la poursuite au bout de 500m. Ouf !
29 Juillet : 15 miles au S, Ile de Wilhelmsoya, Binne Bukta. Ballades à terre à tour de rôle. Encore un (jeune) ours, mais tristement mort !
Et une galerie de morses sur la plage.
30 juillet : Navigation jusqu’au SW de la péninsule de Frankenhalvoya sur Barentsoya, en traversant le détroit de Heleysundet contre le courant. Le courant n’est pas devenu favorable à l’heure prévue par les IN norvégiennes et le guide NCG. Jusqu’à 6n de courant contre ! Heureusement temps calme.
31 juillet : Ballade à terre sur Barentsoya. Beaucoup de rennes.
L’après midi, visite de la petite ile de Engelsoya, couverte de champignons hélas non identifiés, et colonisée par les oiseaux. Puis retour à l’abri de Barentsoya car le vent s’est levé.
Et départ le 2 août vers la Norvège.
Longyearbyen, le 19 juillet 2023
Nous sommes à Longyearbyen depuis 2 jours. Fredo et Pauline sont arrivées, Fred et Franck repartent tout à l’heure.
Après un sérieux avitaillement, nous partons en fin d’après midi pour le tour du Svalbard. Le détroit de Hinlopen est ouvert, mais pas le N de Nordauslandet.
Longyearbyen le 17 juillet 2023
Nous sommes arrivés à 7h00 à Longyearbyen, mais pas trop de vent pour manœuvrer dans la darse. Nous avons été chassés cette nuit de notre mouillage de Borebukta par le vent qui s’est levé… A 13h30 nous sommes à quai.
Hier, visite d’Ymerbukta et du glacier d’Esmark, cartographie obsolète pour cause de réchauffement.
Puis coup de pêche avant de mouiller dans Borebukta au pieds du glacier de Nansen.
Sur la route nous avons heurté un morse qui dormait, sans dommage pour lui ni pour nous.
Tryyghamna, le 15 juillet 2023
On est mouillé tout au fond du fjord sous le glacier.
Entretien technique le matin, puis pêche à l’omble et kayak l’après midi.
Fougasse pour l’apéro le soir avec notre dernière bière, il est temps de rejoindre Longyearbyen.
Entrée Isfjord, le 14 juillet 2023
Nous entrons dans l’Isfjord dans lequel se trouve Longyearbyen, où nous serons le 16 ou 17 juillet.
Retour sur les 10 derniers jours.
Départ le 5 juillet de Tromso. Traversée de 3 jours, vent de NE à E, pas mal de moteur, de l’W sur la fin. Des orques non agressifs, des rorquals, beaucoup d’oiseaux, énormément de dauphins polaires en grandes troupes. On est passé à 40 nm dans l’W de l’ile de l’Ours.
Arrivée le 8 juillet dans la brume au Spitzberg dans le Hornsund. Le ciel se dégage quand nous passons sous le Hornsundtind, le point culminant du coin.
On file directement au fond, dans le mouillage d’Ammonitoya. Premier essai des drones. Le nouveau carburateur du poêle Refleks fonctionne magnifiquement toute la nuit.
Le 9, journée passée dans la baie de Samarin aux pieds des glaciers, et le soir déplacement sur la rive N du Hornsund devant la base polonaise d’Isbjornhamna.
Le 10, temps calme en début de journée, ballade le long de la rivière Revelva jusqu’au lac Reyva. Rennes, renard, petits ombles arctiques. Vincent casse sur un poisson de plusieurs kg.
Le vent et les glaçons rentrent le soir, d’abord brash puis growlers de plus en plus gros.
Dans la nuit le vente monte, pour atteindre 25n rafales à 35n. On reste dans Isbjornhamna toute la journée. Les growlers défilent le long de la coque, la baie est trop encombrée pour tenter une sortie en zigzagant entre eux avec ce vent fort. Le vent se calme en fin de journée, mais pas les growlers.
Le 12, on change de fjord. Dans le Bellsund, on mouille dans Akselhamna sur l’ile d’Akseloya. Le trappeur Tommy n’est pas là, les rennes et les eiders ont l’ile pour eux.
Les sternes gardent la maison, très agressives envers Gillian !
Les phoques sont perplexes devant la sterne electronique de Vincent.
Le 13 on tente un coup de pêche à l’omble dans la rivière de Van Muyden Bukta. Eau limoneuse, déception. Mais belle lumière.
« Nuit » dans Friedtjovhamna. Barbecue de sardines flambées PQ, une recette de Vincent : On place une feuille de PQ sur une boite de sardines à l’huile ouverte, et on allume le papier. Le feu consume l’huile, les sardines sont grillées !
Ce soir on vise Tryghamna.
Tromso le 4 juillet 2023
Hier nous avons loué une voiture et nous sommes allés nous promener dans les Alpes de Lyngen. Très alpin. Nous sommes montés au Blaisvatnet (le lac bleu).
Aujourd’hui avitaillement, arrivée de Vincent et Gillian. Nous partons demain matin pour le Svalbard. Laurence et Ghislain qui rentrent en France. Ce soir, baleine sur Chugach, brillamment cuisinée par Fred.
Nous devrions mettre 3 jours pour atteindre le Hornsund. Prochaine mise à jour du blog à Longyearbyen vers le 16 juillet.
Tromso le 2 juillet 2023
Nous sommes bien installés dans la marina, cherchez Chugach sur la photo.
Frank est arrivé avant-hier soir, et hier nous sommes montés sur le sommet de l’autre coté du pont.
Ce matin, importante séance bricolage pour monter le nouveau carburateur du poêle que Refleks nous a expédié depuis le Danemark. L'ancien voyait rouge un peu facilement. Le nouveau donne toute satisfaction ce soir lors de son galop d’essai.
Tromso, le 30 juin 2023
C’est la fin de notre circuit Lofoten- Vesteralen, on finit sous les sommets encore enneigés du Tromsdalen.
Nous sommes arrivés un peu en avance car le vent va monter sur le week-end et en début de semaine. Le front de mer de Tromso s’est modernisé, et il y a une quantité de gros bateaux de voyage de nationalités variées, en acier et en alu. Ca promet pour le Svalbard !
Pour les prochains jours, un peu de tourisme, préparation du bateau pour la traversée vers le Svalbard, et un changement partiel d’équipage : Laurence et Ghislain descendent, Frank, Vincent et Gillian embarquent.
Pollen, ile de Senja le 29 juin 2023
Arrèt au fond d’un fjord de l’ile de Senja, joli mouillage très protégé, beau temps. Belle rivière à saumon, la pêche ouvre dans 2 jours! Avant-hier nous étions à Sommaroy au NW de Kvaloya. Ce soir nous serons à Ryoy pour passer dans le sens qui va bien le fameux courant du même nom, et demain à Tromso.
Andenes, le 27 juin 2023
Après quelques heures de louvoyage, et une entrée E particulièrement tortueuse et mal pavée, nous sommes à Andenes.
Alentours magnifiques type Iles Féroes, mais ville sans charme, seul le petit musée polaire sauve les meubles.
Sto, le 26 juin 2023
Nous sommes à Sto, 69°N, extrémité N de l’ile de Langoya. Tout petit port de pêche, très sympathique, à l’entrée tortueuse, mais ensuite bien protégé du vent de NE qui souffle fort aujourd’hui.
Ascension des sommets avoisinants, belles vues des alentours.
Hier matin direction Innerfjorden, 30 nm au N du Trollfjord. A l’entrée coup de pêche, un lieu de 3Kg et une morue de 4 kg.
Au fond d’ Innerfjorden, déception, c’est une carrière et l’environnement laisse à désirer. On a continué vers le N jusqu’à Gasfjorden sur l’ile de Langoya pour la « nuit ».
Demain nous prévoyons de monter à Andenes dans les Vesteralen.
Trollfjord, le 24 juin 2023
Passage obligé par le Trollfjord, encore bien enneigé.
Les lieus noirs prennent à la mouche.
La sardine Hurtigruten bouche le port.
Le beau temps revient demain pour quelques jours.
Kvannkjosen le 23 juin 2023
Hier nous avons fait du SE jusqu’à Henningsvaer. Le spi a pris l’air et la pluie, et à l’arrivée nous avons sacrifié au rite du Klatreskole café.
Aujourd’hui navigation jusqu’à la baie de Kvannkjosen. La neige n’est pas loin mais les sommets sont dans les nuages. L'ea&u et l'air sont à 13°C. Aigles, pétoncles (110 !), bulots, fougasse…
A le 21/6/2023
Nous sommes arrivés aux Lofoten à A (prononcer oe) sur l’ile de Moskenoy.
Paysages magnifiques, moins de neige que plus au S.
Morue et lingue pour le diner, panier de crabe au petit déjeuner.
Bodo, le 20 juin 2023
Nous sommes à Bodo depuis 2 jours, et avons pu faire une bonne dose d’entretien du bateau :vidange, Refleks, peinture, électronique…
Nous avons aussi fêté dignement l’anniversaire de Laurence chez Ohma.
Xavier est rentré en France, et Fred arrive ce soir. Nous partons demain sur les Lofoten.
Stott le 17 juin 2023
A Stott il y a 2 baies séparées par un pont, le village est dans la baie N et nous sommes dans la baie S.
L’arrière-pays est très alpin et mériterait une visite skis aux pieds, même un 17 juin.
Oursins pour l’apéro, morue et ratatouille pour le diner.
Vers Stott le 16 juin 2023
Nous continuons à faire du N, temps magnifique, grand soleil, temps calme. Le paysage est devenu alpin depuis 2 jours, la neige est proche.
Hier soir nous avons fait halte sur l’ile de Tomma, entourés de pics.
Plongée dans une eau à 11°C, rêve d’huitres ou coquilles, mais seulement des bulots.
Aujourd’hui nous passons le cercle polaire, demain soir nous serons à Bodo.
Sor-Gjeslingan les 14 et 15 juin
Encore un archipel de charme, le phare a donné son nom à l’archipel. Première morue.
Encore du crabe au petit déjeuner - ☹
En route vers Sor-Gjeslingan le 14 juin 2023
Nous avons passé 24 h à Trondheim, à la marina Skansen. Ville de charme très agréable. Provisions, shopping, restaurants.
Le 13 nous faisons étape à Halten, un petit archipel à 50 miles au NW de Trondheim qui est un refuge d’oiseaux.
Coup de pêche avant d’ y entrer, 3 lieus et une lingue. Puis nous inaugurons l’épuisette de Fredo sur des oursins, excellents.
Enfin le lendemain matin, le casier donne une douzaine de crabes.
Nous sommes en route vers SO-Gjeslingen, un autre petit archipel au S de Rorvik.
Arrivée en Norvège, le 11 juin 2023
Atterrissage sur la Norvège devant l’ile de Smola et l’ilot -habité !- de Grip, après 40 heures de mer depuis Out Skerries aux Shetland.
Les sommets sur la côte en arrière plan sont encore bien enneigés.
Traversée rapide, nous avons bénéficié d’un vent de S jusqu’à 30n, avec plusieurs heures à 9-10n.
Nous nous dirigeons vers Trondheim que nous pensons atteindre demain matin, encore 80 miles.
Fair Isle le 7 juin 2023
Finalement on n’est pas allé à Stromness mais à Fair Isle et il y a du réseau ! Les temps changent. Arrivée par calme plat.
Très belle ile, réserve d'oiseaux, les fulmars nichent au dessus de nous.
On prévoit de repartir dans 24h vers Out Skerries, d’où on traversera vers la Norvège samedi avec une bascule de S si tout va bien.
Stornoway le 6 juin 2023
Nous sommes arrivés hier à Stornoway, et repartons tout à l’heure vers Stromness aux Orcades.
Rodell, ile d’Harris, Hébrides, le 4/6/2023.
Après avoir passé la nuit le 2/6 dans une baie photogénique au S de Mull, on continue vers Skye/ Loch Scavaig où on passe la nuit le 3/6. Activités habituelles : Montée au lac, observation des phoques, plongée sous les cascades , on ramasse 6 douzaines d’huitres plates et des gros bigorneaux. Les cascades sont moins fournies qu’à l’habitude.
On avait prévu de passer la journée du 4 à Scavaig, mais la météo à 10 jours nous fait presser le pas, l’anticyclone se déplace vers la Norvège. Cependant les planètes sont encore assez alignées, car il y a juste la marée haute qui va bien pour entrer à Rodell en fin de journée !
Visite de l’église St Clement et de ses gisants, tombes des Mc Leod
Départ demain tôt vers Stornoway.
Vers Mull le 2 juin 2023
Départ matinal de Rathlin, direction Mull ou Colonsay selon notre vitesse.
On traverse le Sound of Islay à 10n en passant devant Port Askaig et la distillerie de Caol Ila.
Rathlin , 1er juin 2023
On aura mis 2,5 jours pour avaler la mer d’Irlande jusqu’à Rathlin, l’ile irlandaise la plus nord, avec du vent NE à E soutenu sur la première moitié du parcours et un calme en fin de parcours.
Les conditions ont mis en évidence quelques soucis, trappes de réservoir d’eau qui fuient, capot avant aussi, une des 2 pompes de cales qui est fatiguée… Soucis traités à notre arrivée à Rathlin.
C’est toujours un plaisir de s’arrêter à Rathlin, bon accueil , superbes paysages, restaurant et pub, oiseaux de mer, et maintenant alpagas !…
Scilly, 28 mai 2023
Départ le 26 mai de Port la Forêt, nous allons dormir le soir à Ste Evette. Le lendemain lever 5h, on passe le raz de Sein au lever du soleil et le Four dans la foulée.
Traversée de la Manche au bon plein avec 15-20 n de vent de NE.
Arrivée aux Scilly à 2h du matin, on mouille à Port Cressa. Déplacement vers Gugh Cove au matin, on y passe la journée...
Et on croche l'ancre! Première plongée...Retour à Port Cressa pour la nuit car le mouillage de St Mary est plein ! Ca souffle. On pense aller à Tresco demain et continuer vers le N mardi.
Au mouillage de Tresco, les locaux ont modifié leur message de bienvenue, mais ils n’ont pas encore de vautour et doivent se contenter de goélands. La pêche est bonne.
On est rejoint par Abaya, le bateau des rochelais Edouard et Odile. Apéro le soir à bord de Chugach.
25/5/2023
Départ prévu demain matin vers les Scilly, après un un bon avitaillement.
Montée vers le N par la mer d'Irlande et l'Ecosse.
Le bateau est bien prêt, on espère que le vent va un peu baisser en Iroise pour cette première traversée...
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Raiatea, des nouvelles du gecko, 20 octobre 2021
Nous avons quitté Raiatea il y a quelques semaines avec un gecko clandestin. Il s’est signalé après 4 jours de mer par quelques cris caractéristiques. Malgré nos efforts, impossible de le voir ou le localiser pendant plusieurs semaines. Les cachettes sont nombreuses sur Chugach. Et régulièrement il nous rappelait vocalement sa présence, le soir ou au petit matin. Après 3 jours de silence radio, on craignait qu’il ne soit tombé à l’eau. Et hier soir, pendant l’apéritif, surprise ! Il fait son apparition dans le cockpit. Il peut maintenant descendre, sacré périple pour un gecko de 10g !
Nous sommes sortis de l’eau hier, et aujourd’hui il tombe des cordes. Chômage technique, on verra demain…
Huahine le 16 octobre 2021
Traversée rapide et agréable de Tikehau vers Huahine en 26 heures. Agrémentée par la capture d’un thon de 10 kg et d’un wahoo de 19 kg. Excellent mi cuit de thon en milieu de traversée. On fait quelques courses avant de rentrer à Raiatea.
Tikehau du 12 au 14 octobre 2021
Traversée en une vingtaine d’heures de Toau à Tikehau, Claude profite des bonnes conditions pour terminer la protection de moteur HB.
A Tikehau, impossible de mouiller devant le village avec le vent de NE, et la seule place protégée au quai est prise. Nous partons mouiller au Motu Puarua, « l’ile aux oiseaux ».
Plongée et visites dans 3 autres mouillages. A Maiai nous cherchons sans succès le village fantôme, nous ne trouvons dans la jungle que la chapelle effondrée et le cimetière.
Un peu plus loin à Aoe, rencontre avec une famille accueillante de ramasseurs de coprah.
Escale à l’anse Amyot du 9 au 11 octobre
Après avoir quitté Fakarava, nous avons fait une escale de 2 jours à l’Anse Amyot de Toau. Nous y avons retrouvé Gaston et Valentine, croisés 4 jours plus tôt chez Laiza (sœur de Valentine) à Hirifa. Nous y sommes restés 48h en attendant le retour du vent, dans le bon sens.
Gaston et Valentine sont là depuis 30 ans. Ils exploitent une cocoteraie, et font pousser quelques citrons, pamplemousses, noni, kava, et arbre à pain. Ils font aussi du miel. Gaston est un survivant : En juillet dernier il s’est fait éjecter de son bateau et a nagé 4h pour rejoindre l’atoll voisin de Kaukura.
Bon accueil cette année. Gaston m’indique les poissons comestibles, et nous vend quelques langoustes grillées pour le soir.
Le lendemain, mise en pratique des informations de Gaston. Mérou kito, carangue, casses marmite, un rouget de 40cm (appelé localement barbichette) et 2 beaux poulpes.
Le Ptilope des Tuamotu, ou-ou en polynésien, est présent sur l’atoll.
Les requins gris de l’Anse nous donnent le spectacle en échange de nos déchets de poissons.
Fakarava, le 7 octobre 2021
Nous sommes en Polynésie depuis la mi août, mais voici le premier article du blog. Année compliquée : Confinement à Raiatea, épicentre de l’épidémie très brutale en Polynésie ; quelques soucis techniques résolus un par un, sauf le moteur HB. Mise à l’eau début septembre. Sur les photos le « Carenage » avec ses 3 chantiers, où Chugach sort de l’eau tous les mois d’octobre depuis 2019.
Traversée vers les Tuamotu, avec une première étape à Toau, où nous partageons notre temps entre le snorkeling et la pêche, et le moteur HB : Au total 12 démontages de carburateur je crois ! Pour finir par le ranger dans la soute, avant de tourner bourrique.
Nous récupérons Eric à Fakarava, il a pu saluer son ami Maururu en nous attendant. Dans ses bagages, il apporte un alternateur, un répartiteur et une pompe de WC. Tout est remonté dans les 3 heures… et fonctionne ! Reste le moteur HB. Un coup de fil à Matthieu de Pakokota, et, chance, il en a un (pas tout neuf) à vendre. Nous le récupérons 2 jours plus tard, avant de filer sur Motutunga.
Motutunga : Une vraie ile déserte pour nous tous seuls. Du poisson à foison, même si nous nous limitons au mérou « kito » et au perroquet bleu, des bénitiers et des crabes.
Beaucoup d’oiseaux : Fous, gygis, noodies, courlis d’Alaska, chevaliers de Tuamotu, etc, qui nichent dans les motus.
Quelques jours plus tard, nous émigrons vers Tahanea. Un peu plus de monde (3 bateaux), un environnement très préservé et pas de ciguatera. Du coup, le menu se diversifie, on ajoute carpe rouge, carangue et mérou céleste. Les napoléons ont eu la vie sauve.
Grande variété de crabes :
La navigation dans le lagon demande un peu d’attention, car de nombreux récifs non cartographiés émergent ça et là.
Nous avons croisé de nombreuses baleines à bosse, dont une mère et son petit devant le mouillage de Rotoava !
La vie à bord tourne autour de 5 activités : Navigation, entretien du bateau, observation de la faune, cueillette des cocos pêche et chasse, et préparation des repas. De temps en temps quelques beaux grains cassent le rythme…
Répartition des tâches très traditionnelle, archaique diront certains : Les garçons s’occupent de la mécanique (moteurs, chasse et pêche jusqu’au dépeçage), les filles s’occupent de la chimie (préparation des repas et de l’apéritif). Ci-dessous, après un concours de fabrication de pain.
Les noix de coco sont épluchées et rappées avant de passer en cuisine.
L’apéritif est un moment important, Claude à l’accordéon ou à l’ukulélé, et petit rhum.
Nous avons passé 2 jours à Tetamanu pour plonger la passe S de Faka, célèbre pour ses requins et mérous. Moins de poisson que les 2 années précédentes, mais néanmoins du beau monde.
Et 2 jours à Hirifa devant chez Laiza où nous bien avons déjeuné de becs de canne.
Retour à Rotoava, Sandrine nous quitte demain, nous allons rester encore quelques temps aux Tuamotu.
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Les iles ont toujours fasciné les marins : Rêves d’exploration, de pêche ou de chasse, de trésor, de rencontres ou au contraire d’isolement. Au fil des siècles, il a fallu découvrir les iles, puis les situer correctement. Et jusqu’à l’arrivée du GPS, même situées précisément sur la carte, il fallait savoir les trouver, au milieu de nulle part, dans des endroits où les conditions météo ne permettaient pas toujours les droites de hauteur.
De nombreux ouvrages existent sur ces iles d'exception : Citons le livre de Judith Schalansky , Atlas des Iles Abandonnées ; le blog du voilier Indeed, qui décrit ses « iles perdues », le plus souvent tropicales et paradisiaques ; Hergé n’est pas en reste, avec l'Ile Noire, le Trésor de Rackham le Rouge, l’Ile Mystérieuse, Vol 714 pour Sidney ….
En cette période de covid 19, nos mouvements sont restreints. Faute de partir vers de nouvelles iles, c’est l’occasion de dresser le portrait des iles qui m’ont marqué. Soit pour leur beauté, soit pour les qualités humaines de leurs habitants, soit pour leur faune… Je démarre donc cet article sans savoir quand je vais le terminer. En alternant le chaud et le froid...
Mopelia - 16°48'S, 153°57'W
Mopelia, ou Maupihaa, est un petit atoll (5x4 nm) au NW de la Polynésie Française, sur la route des Tonga. L’atoll a des airs d’atoll des Tuamotu, mais nous sommes bien dans les Iles Sous le Vent.
Trois caractéristiques rendent cette ile attachante : Une passe étroite (25m), une faune encore préservée, et, surtout, des habitants d’autant plus accueillants qu’ils sont très isolés : Pas de desserte maritime régulière, et encore moins de piste d’atterrissage !
Au début des années 1990, l’ile a été rasée par un cyclone. Plus un arbre, plus de terre (lessivée par le vent et l’eau), comme dans le récit de Robert Dean Frisbie « Suwarrow, Ouragan sur l’atoll ». Depuis, tout a repoussé, l’ile est à nouveau luxuriante. La population, originaire de Maupiti à 100 nm de là, varie de 5 à 30 personnes. Tous les habitants font du coprah. Le cargo vient charger et ravitailler une fois par an. Presque tous les habitants rentrent à Maupiti pour Noel, et reviennent progressivement après la saison des cyclones. Des petits bateaux de pêche non pontés venus de Maupiti apportent de temps en temps nouvelles et ravitaillement. Les voiliers qui passent par Maupiti sont mis à contribution. Quand nous nous sommes arrêtés à Mopelia, il y avait 6 habitants. Dont Pierrot, alias Koh Lanta, qui n’était pas rentré depuis 5 ans.
Y aller depuis les Iles de la Société, c’est 15 à 36 h de mer au portant. Mais revenir ensuite aux Iles de la Société, c’est du louvoyage contre l’alizé sur 2 à 3 jours. Par faible houle, avec un bon moteur et une vigie à l’avant, la passe est spectaculaire mais pas horriblement difficile. Courant sortant permanent de 2 à 7n. Demi-tour impossible une fois engagé. Concernant le balisage, il y 2 petites perches blanches à l’entrée, c’est tout. On les voit quand on a le nez dessus… Les bouées et autres balises qui figurent sur certains guides, sont, en 2022, des souvenirs du passé.
La faune rappelle celle des Tuamotu. Tous les crustacés sont présents : Langoustes, varos, crabes des cocotiers, crabes de terre, « étrilles »… Les oiseaux (fous, paille en queue, frégates, sternes…) nichent sur les motus. La récolte des œufs fournit un appoint apprécié aux locaux.
Sous l’eau, c’est comme aux Tuamotu. Les requins de récif sont partout et suivent les plongeurs. Comme les locaux chassent beaucoup, ils connaissent la musique. A noter qu’il n’y a pas de ciguatera à Mopelia, tout se mange. Les locaux sont friands de langoustes et de crabes des cocotiers.
L’accueil est chaleureux, les locaux savent recevoir. Nous dinerons alternativement chez Hina et Ari, toujours langouste au menu. Les provisions et le matériel que nous avons pu laisser (spaghetti, epoxy métal, hameçons, fil de pêche…) ont été appréciés. Nous n’avions hélas pas de tabac, au grand dam de Pierrot. De leur côté, les habitants produisent un komo (alcool local) exceptionnel… Presque un Sauternes !
Great Skellig 51°45’N, 010°32’W
Dans le SW de l’Irlande, à 6 miles de la côte, pas très loin de Valentia, se trouvent Great Skellig et Little Skellig. Little Skellig est une réserve ornithologique couverte, entre autres, de fous de bassans. En principe, on n’y débarque pas. Beaucoup d’oiseaux aussi à Great Skellig, notamment des macareux.
Great Skellig vu de Little Skellig et vice versa
Passer devant, c’est facile, y débarquer, c’est une autre histoire. Il faut de la chance avec la météo. Les fonds autour de l’ile plongent à 30m au ras de la falaise du côté du débarcadère (anse E). Même par temps calme, il y a de la houle, et on n’a pas envie d’essayer de mouiller sur le haut fond au S de l’ile, pas si près que cela d’ailleurs.
La solution la plus simple est de débarquer en dinghy à tour de rôle (donc solitaires s’abstenir) en laissant le bateau en stand by à faire des ronds autour de l’ile. Une petite jetée au fond d’une micro crique dans l’anse E permet le débarquement… si la houle est raisonnable.
Great Skellig, aux pentes abruptes, possède à son sommet (218m) un très intéressant monastère du 6e siècle, que l’on atteint par un escalier de pierre impressionnant.
Le ou les personnes restant à bord pourront s’occuper à pêcher, ça grouille de lieus et maquereaux.
Plus facile, très esthétique et même romantique, les ruines du monastère de Ballinslkellig sur la côte en face à 10 miles. C’est là que les moines de Great Skellig se sont repliés au 13e siècle. Bon mouillage protégé de l’W.
Pitcairn 25°04'S, 130°06'W
Cette petite ile (3x2km) est célèbre car elle servit de refuge aux mutinés du Bounty en 1790, où ils restèrent cachés jusqu'en 1808. De nombreux livres existent, pour décrire cette épopée dramatique, par exemple la fameuse Trilogie écrite par Nordhoff et Hall en 1932.
Pitcairn est un British Oversea Territory, habité officiellement par une cinquantaine de personnes, presque toutes descendants des mutins. Quand j'y suis passé en 2019 ils étaient en fait 40. Accueil chaleureux et professionnel par Charlene (maire), Brenda (immigration), Maelva (tourisme), Simon (douanes) et Ian (médecin).
Les chances de pouvoir s'arrêter et débarquer à Pitcairn sont limitées, car le mouillage principal est ouvert à l'alizé dominant. Au delà de force 3, c'est intenable et indébarquable.
L'ile, luxuriante et découpée, vaut avant tout par l'accueil des habitants, très dépendants du tourisme. 3 rotations de cargo par an avec la Nouvelle Zélande, pas d'aéroport, quelques cruise ships (qui ne peuvent pas toujours débarquer) et quelques voiliers... Nous étions 4 voiliers, c'est exceptionnel.
Tout semble pousser à Pitcairn. Bananes, ananas, avocats, salade, choux, tomates, pastèques, citrons, goyaves, fruits de la passion... Chaque voilier qui passe se voit attribuer une famille locale d'accueil, chargée de veiller au bon déroulement du séjour et à un approvisionnement en fruits et légumes.
Nous avons pu y rester 4 jours, en quittant le mouillage principal l’avant dernier jour pour passer derrière l’ile, dans un mouillage profond où il faut bien viser pour tomber la pioche entre les patates de corail. On y est invisible, Charlene nous croyait partis !
Beaver 51°51'S, 61°15'W
Cette grande ile (10km dans sa plus grande largeur) à l'extrême W des iles Malouines (les Falklands), est remarquable par ses paysages, la diversité de sa faune, et son atypique propriétaire, le navigateur explorateur Jérôme Poncet.
L'ile est très vallonnée, avec collines et ruisseaux, les falaises alternent avec les plages de sable.
La faune aviaire comprend des manchots papou et de Magellan, des caracacaras (petit rapace), toutes sortes d'oies, canards vapeur , hérons, et bien d'autres oiseaux.
Côté mammifères, outre lions de mer et otaries, des renards, des moutons que Jérôme élève pour la laine, et des rennes.
Ci -dessous le célèbre cow-boy sur son fidèle Jolly Jumper mécanique en train de rassembler ses moutons pour un marquage.
Les rennes ont été ramenés de Géorgie du Sud par Jérôme sur son voilier Golden Fleece, au cours d'une expédition rocambolesque mais parfaitement planifiée et organisée. Il se sont très bien acclimatés et multipliés à Beaver, et certains sont apprivoisés.
Il était prévu de passer 2 à 3 jours à Beaver, finalement l'hospitalité généreuse de Jérôme et la météo impraticable pour continuer vers l'Ile des Etats, ont fait que Chugach y est resté 2 semaines très sympathiques. Ci dessous, derrière Chugach, les 2 bateaux de Jérôme, Golden Fleece et Damien II.
Motutunga 17°05'S, 144°22'W
Les atolls ne manquent pas aux Tuamotu, mais rares sont ceux qui sont mouillables et inhabités. C'est le cas de Motutunga.
La passe ne permet pas à un voilier de rentrer complètement dans le lagon, mais il y a un petit bout de quai pour s'amarrer. Il n'y a raisonnablement la place que pour un bateau. Pour les voileux intéréssés, voir http://svsoggypaws.com/files/Tuamotus%20Compendium.pdf
4 maisons plus ou moins délabrées, une citerne d'eau douce, un peu d'équipement, montre que l'ile doit être utilisée de temps en temps, notamment pour faire grandir du naissain d'huitres perlières. D'où viennent les "usagers" ? Probablement de Faiiate, Katiu ou Makemo à une quarantaine de miles. La cocoteraie n'est pas entretenue.
La sensation procurée par une ile déserte (désertée?) est très spéciale. Le poisson est extrèmement abondant et peu farouche, je n'avais pas vu cela depuis Aldabra. Est il comestible (ciguatera) ?
Beaucoup d'oiseaux bien sûr, et, en repartant, nous avons croisé à la sortie de la passe 2 baleines à bosse.
Ile des Etats 54°47'S, 64°26'W
A l'extrème SW de l'Amérique du Sud, 100 nm au NE du Cap Horn, se trouve l'Ile des Etats. C'est une ile magnifique de plus de 30nm de long, montagneuse et accidentée. Elle est argentine , et séparée du continent par le Détroit de Lemaire qui donne accès au Canal de Beagle (donc à Puerto Williams (Chili) et Ushuaia (Argentine). Forts courants, à caresser dans le sens du poil, éviter le vent contre courant.
Seule une poignée de soldats argentins (4?) gardent l'ile, dans Puerto Parry. C'est une réserve écologique, et il faut un permis pour y aller. Mais si on s'arrête dans une des nombreuses baies, même sans permis, les chances de croiser quelqu'un sont quasi nulles. Il parait par ailleurs que l'accueil est bon à Puerto Parry.
Je ne suis allé qu'une fois à l'Ile des Etats, en mouillant dans Puerto Hoppner . La baie comprend 2 parties, et l'étroiture entre les 2 parties fait environ 6 m de large. Il y a de l'eau sous la quille, mais c'est stressant! Je n'ai hélas pas visité Puerto San Juan de Salvamento et le fameux Phare du Bout du Monde.
L'ile est couverte de forêt primaire, très difficile à pénétrer. Nombreux lacs et torrents. Je n'ai pas trouvé de truite, mais des "minows", une espèce de vairon, délicieux en friture, que l'on trouve dans toute la Patagonie. Il parait qu'il y a des cerfs elaphes, pas vus.
Les fonds sont pleins de centollas, la délicieuse araignée de mer australe. Sur les arbres on trouve des diguenes, un champignon parasite comestible, mais pas très gouteux. A faire en tarte ou quiche.
Flores 39°26'N, 31°124W et Corvo 39°42'N, 31°05'W (Açores)
Ce sont pour moi les plus belles iles des Açores, dont par ailleurs toutes les iles sont très belles!
Flores (3000 habitants) signifie fleurs, et quand on y est on comprend pourquoi. Il n'y a pas que les célèbres hortensias, mais toute une végétation luxuriante. Superbes cascades, les lacs de cratères et les torrents contiennent des truites, certaines de belle taille.
Les eaux autour des iles sont très poissonneuses, le mérou y est protégé depuis longtemps. Un mélange de faune des eaux tempérées (par ex. sar) et tropicales (par ex. perroquet, carangue). J'ai pu, une année, faire le tour de Flores en mouillant quasiment crique par crique en 2 semaines, mais c'est exceptionnel car en général il y a toujours une certaine houle et on ne mouille pas confortablement où on veut.
Autrefois le mouillage principal était devant Santa Cruz da Flores (le port étant un vrai piège dont on ne peut sortir dès que le vent et la houle rentre). Maintenant on va plutôt faire les papiers à Lajes da Flores au S de l'ile , dont le "nouveau" micro port a été endommagé par le cyclone Lorenzo en octobre 2019.
Corvo (500 habitants) à 11 miles au N de Flores est peu visité par les voiliers, il n'y a pas de port et la crique délimitée par le quai de débarquement est étroite et rend l'évitage "limite".
Destination de beau temps, tout aussi extraordinaire que Flores. Son fromage est réputé (à juste titre).
St Kilda 57°48'N, 8°34'W
Tous ceux qui sont allés faire une croisière en Ouest Ecosse se sont posés la question: Pourrai-je aller à St Kilda ? Et pour ceux qui y sont allés, la 2e question est : Combien de temps vais-je pouvoir y rester avant la prochaine dépression?
Cette ile, à une quarantaine de miles à l'Ouest des Hébrides, avant poste dans l'Océan Atlantique, excite les imaginations. Elle impose un détour à un itinéraire classique de croisière écossaise, loin du confort des nombreux abris du Minch. Et quand le mauvais temps arrive, que le vent de S rentre, le mouillage de l'ile, Village Bay, devient vite inconfortable. On s'en va. On doit pouvoir rester quand le vent passe à l'ouest, mais alors les vents catabatiques doivent être forts. Je n'ai pas essayé.
St Kilda était habité depuis le bas Moyen Age, mais l'ile a été évacuée de ses habitants en 1930, la vie y était trop difficile et la population déclinante. Elle vivait chichement des produits liés à l'élevage des moutons, de la chasse des oiseaux de mer et du ramassage de leurs oeufs. A la fin du 19e siècle, de riches touristes venaient voir les "sauvages" si proches de chez eux...
Actuellement, l'ile abrite une base radar, et un petit musée géré par le National Trust of Scotland. Elle est très belle , avec des falaises impressionnantes, beaucoup d'oiseaux de mer (labbes, fous, fulmars, macareux...) et toujours des moutons.
La pauvreté et la simplicité des anciennes habitations forcent le respect de ceux qui vivaient là, de même que les impressionnants parcs à moutons.
Vaut largement le détour.
Aldabra 9°24'S, 46°20'E
Ce grand atoll appartient aux Seychelles, mais, c'est le plus excentré, très au S, à 600nm du groupe central et 200 nm de Madagascar.
L'ile est une réserve naturelle très préservée, connue pour ses tortues terrestres géantes, à ma connaissance le seul endroit au monde, avec les Iles Galapagos, où elles subsistent et prolifèrent.
Pas facile d'y aller, et le coût de la logistique et du permis de visite rend le pixel de tortue des Galapagos moins onéreux que celui d'Aldabra
Il n'y a pas que les tortues. Un faune aviaire exceptionnelle niche dans les arbustes et la mangrove, tout l'Océan Indien tropical s'y donne rendez vous: Frégates, phaetons, sternes et autres fous.
C'est aussi le seul endroit au monde où j'ai vu des crabes des cocotiers de jour (d'habitude tellement pourchassés qu'ils ne sortent que la nuit). Celui sur la photo se demande si mon chausson est comestible.
Et sous l'eau, c'est un festival. Le lagon a plusieurs passes, les courants de marée sont assez forts, et donc on peut se laisser porter par le flot et le jusant au milieu des grands fauves, carangues géantes, grosses loches et autres requins.
J'ai réalisé cette visite en 2008, avec beaucoup de chance. L'année suivante, le piratage somalien, toujours plus hardi et cherchant ses proies toujours plus loin, arrivait jusqu'au groupe Aldabra, mettant un terme, pour plusieurs années, aux possibilités de visite.
Jan Mayen, 70°59'N, 8°35'W
Cette ile est située au milieu de l'Océan Arctique, relativement équidistante (à 200 nm près...) de l'Islande, du Groenland et du Spitzberg. Et elle appartient ... à la Norvège ! C'est une très belle ile, constituée de 2 volcans dont le plus grand (2277m) est encore (un peu actif).
Le célèbre navigateur alpiniste explorateur anglais Bill Tilman y est passé, sauf erreur en 1968, avec de gros soucis. Mon premier passage date de 1978. A l'époque le GPS n'existait pas, et il avait fallu tout le talent de notre navigateur, Roland Villetet, pour ne pas la rater en descendant du Spitzberg vers l'Islande, grâce et un mélange d'estime et de rares droites de hauteur réalisées avec un horizon douteux. L'ile était sortie de la brume de manière fantasmagorique, avec des couronnes de nuages qui entouraient, montaient et descendaient en quelques minutes, son sommet principal, fait de pentes glacières blanches à 45°.
En débarquant coté NW, nous avions surpris la minuscule équipe de scientifiques et militaires de l'autre coté de l'ile, qui ne nous avaient pas vu arriver ! Quand j'y suis retourné avec Chugach en 2014, toujours en venant du Spitzberg, c'était une autre histoire. Nous avions un GPS, et il avait fallu demander un permis préalable (sans difficulté) aux autorités norvégiennes.
Nous étions donc attendus, dans l'une des 2 seules baies qui restent autorisées au débarquement (souci écologique), une de chaque coté de l'ile. Accueil toujours excellent.
Le sommet a fait saliver de nombreux skieurs alpinistes, mais depuis quelques années, c'est plus difficile : Il est interdit de bivouaquer, il faut donc faire l'aller retour depuis l'une des 2 baies de débarquement à 25 km à vol d'oiseau du sommet dans la journée non stop. Sauf pour les militaires de l'ile qui font ce qu'ils veulent. Donc 2 solutions pour réussir ce sommet (si déjà vous avez de quoi rejoindre l'ile avec un créneau météo potable): Un entrainement physique de haut niveau, ou vous engager dans l'armée norvégienne.
Les Ecrehous 49°17'N, 1°55'W
Point n’est besoin d’aller très loin pour accéder à des endroits exceptionnels. C’est le cas des Ecrehous, un tout petit archipel des iles Anglo-Normandes, à 4 miles nautiques au NW de Jersey et 7 miles des cotes françaises. Une douzaine de toutes petites maisons, en 3 groupes, isolés à marée haute, reliées (en se mouillant les pieds) à marée basse, beaucoup de charme.
Le marnage y est fort, les courants aussi. Il faut bien viser pour échouer entre les cailloux. Photo ci dessous par coefficient de 118. Quand l'eau remonte elle arrive de partout, anticiper ....
On peut aussi mouiller dans la passe à l'E de Maitre Ile avant Marmotier si on ne souhaite pas échouer. Et il y a quelques coffres, appartenant à des habitants de Jersey propriétaires des maisons. Si à 19h le coffre est libre, on a de bonnes chances de ne pas se faire chasser, surtout si on demande la permission avant à un occupant des maisons. Beaucoup d'oiseaux, et du bar.
Ureparapara 13°32'S, 167°20'E
C’est l’ile la plus excentrée de l’archipel des Banks au Vanuatu (ancien protectorat franco-anglais, appelé alors Nouvelles Hébrides). Sans piste d’atterrissage, on n’y arrive que par la mer. Sa forme et son nom font déjà rêver avant d’arriver. Il s’agit d’un volcan éteint dont la grande baie est le cratère effondré du volcan. 400 personnes en 2 villages, je ne connais que celui du fond de la baie, tenu de main de fer par le sympathique « famous Chief Nicholson ». Sur la photo, participant à bord au briefing meteo.
Il veille à la bonne tenue de son village, d’une propreté exemplaire, et essaie de développer le tourisme. Sinon l’ile est ravitaillée 2 à 3 fois par an par des caboteurs qui viennent chercher le coprah et vendent quelques éléments de première nécessité comme des piles, des hameçons, du fil de pêche, du carburant pour le groupe electrogène. Très appréciés si vous pouvez en apporter. La musique reste fondamentale dans la culture locale.
Outre le dialecte local, la plupart des villageois parlent anglais. Un seul parle français, Thomson, un cousin de Chef Nicholson. Les coraux sont beaux, et j’ai été initié à la pêche sous marine de la langouste la nuit, et au kava par Thomson.
Lors de mon premier passage en 2004, aucun bateau n’était passé depuis plusieurs mois, et tout le village a convergé vers nous en pirogue à balancier, nous nous prenions pour Cook 2 siècles plus tôt. Ils n’avaient plus ni pile ni batterie depuis plusieurs mois, et la première question de Thomson a été : Est-ce qu’ils ont attrapé Sadam Hussein ?
Lors de mon 2e passage en 2009, l’ambiance avait un peu changé : Visite de plus nombreux voileux attirés par la bonne presse du Vanuatu. Et surtout le téléphone portable qui est progressivement installé sur toutes les iles du Vanuatu. A Ureparapara, le relais n’était pas (encore ?) là, mais, à un certain endroit, les bons jours, on captait le relais de l’ile voisine. Chef Nicholson, dans sa grande sagesse, a donc fait installer à cet endroit une cabine téléphonique …où les possesseurs de téléphone portable peuvent s’isoler pour téléphoner ! Les jardins sont toujours dans la jungle.
Les habitants sont sympathiques et accueillants. Pour les voileux, un conseil : Ne pas mouiller trop près de terre, les patates de corail y sont diaboliques pour les chaines. Sans l’aide de tous les plongeurs (en apnée) du village, je ne m’en serais jamais sorti. Mieux vaut mouiller un peu plus profond et plus loin sur fond de sable.
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suivre Chugach: http://www.marinetraffic.com/fr/ais/details/ships/227072210
Raiatea le 5 octobre 2020
Cela fait 2 semaines que nous sommes à Raiatea, maintenant au sec au CNI, et colonne de barre réparée.
La colonne : Pour réparer la colonne de barre, mieux vaut d’abord sortir le bateau de l’eau, car une fois la colonne démontée, le pilote ne peut plus fonctionner et nous sommes dépendants de la barre franche de secours sur un seul safran. Bonne décision comme la suite va le prouver.
Pour rentrer dans la marina, il y a une chicane en Z à passer dans 20m de large. Après 4 jours à attendre que le vent baisse, on se lance, avec l’aide de notre zodiac et de 2 zodiacs amis pour pousser dans les virages si nécessaire. Tout cela sous barre franche de secours, plus précis que le pilote... Chugach arrive devant l’entrée de la marina et entame le premier virage … et la barre de secours lâche ! Les soudures du carré qui la solidarise à la mèche ont lâché. Jurons et adrénaline. Les emm. volent en escadrille. On continue au pilote et avec l’aide des zodiacs, puis par une manœuvre type araignée avec les longs bouts (ceux qui servaient en Patagonie), on arrive au fond de la marina près du slip de sortie sans avoir touché aucun bateau !! Ouf ! Le lendemain, sortie de l’eau par les pros du CNI.Le chantier Marinalu nous ressoude la colonne de barre que nous remontons, et répare la barre franche de secours. Chugach est prêt à re-naviguer. Ci-dessous la barre franche avant et après réparation.
Fred, Pierre et Catherine sont partis il y a 6 jours. Sandrine et moi avons terminé l’hivernage de Chugach. Avec l’aide de Thierry du CNI, nous avons changé les joints de l’axe de la dérive, un chantier que nous avions remis à plus tard il y a 2 mois. Pour les exigences de l’assurance en zone cyclonique, la bôme a été démontée, et Chugach va être amarré au sol.
Nous avons pris une journée pour visiter l’ile voisine de Tahaa (navette et location de voiture), bien préservée. 2 rhumeries et 3 fermes perlières se disputent les touristes.
Et aussi une ballade aux 3 cascades dans les montagnes de Raiatea.
Ce soir nous dormons à Papeete pour faire la traversière demain avant de reprendre l’avion pour Paris mercredi.
De Raiatea le 20/9/2020, Tubuai-Mopelia-Raiatea du 14 au 20 septembre 2020, avarie à Mopelia
Nous sommes arrivés hier soir à Raiatea avec un changement de programme forcé. Départ de Tubuai le lundi 14. Nathalie et Narii sont venus nous dire au revoir, et Nathalie a confectionné de magnifiques pavlova.
Nous décidons de ne pas faire escale à Rurutu car la grosse houle de SW, avec un vent d’E soutenu rend le débarquement improbable. Direction Mopelia, 3 jours de mer au portant. Quelques poissons au passage.
Arrivée devant Mopelia, son beau récif et sa fameuse passe, réputée une des plus délicate de Polynésie. Le coin a l’air paradisiaque.
Et là, après affalage de la GV, au moment de rentrer dans la passe, surprise, la barre à roue ne répond plus ! Installation rapide de la barre franche de secours et analyse de la situation : La partie haute de la colonne de barre et la partie basse ne sont plus solidaires, un des coussinets d’accouplement s’est dessoudé de la partie basse , la barre à roue tourne dans le vide ! Nous avons eu de la chance, une avarie dans la passe aurait pu être dramatique.
Réparation impossible en mer, et l’entrée dans la passe sous barre franche de secours ou pilote automatique est possible mais risquée. La sortie sans réparation le serait encore plus. Et ce n’est pas à Mopelia et ses 10 habitants que nous allons trouver un poste de soudure. Décision de rentrer sur Raiatea sous pilote et barre franche de secours. 48 h de louvoyage, et nous y sommes!
Tubuai le 14 septembre 2020
Nous avons attendu que le vent retourne au S pour partir ce lundi sur Mopelia (3 à 4 jours de mer) , sans passer par Rurutu.
Tubuai le 12 septembre 2020
Comme toujours il nous faut un jour ou deux pour trouver nos marques sur une nouvelle ile. Nous avons loué des vélos à la pension Taitaa chez Nathalie et Narii, on est plus mobile. Esclalade du Mont Taitaa, belle vue sur le lagon.
Chugach vu d'en haut ...
Whale watching sur Chugach avec Antoine, specialiste plongee baleines (tubuaiplongee.pf), et sa famille.
Visite de plusieurs Marae (anciens lieux de culte pré période chrétienne) avec Narii.
Re-déjeuner au Maa’rai.
Tubuai le 9-9-2020
Nous sommes arrivés hier matin à Tubuai après 20h de mer sans beaucoup de vent.
Belle pêche en route, 5 baleines à l’arrivée.
Bon accueil des habitants, sauf de ceux qui craignent le covid, comme le sculpteur local qui n’a pas voulu nous voir. Discussions sympathiques avec Arnaud, le patron des gendarmes, Nicolas le vétérinaire et sa femme pharmacienne (la seule pharmacie des Australes et des Gambiers), et Antoine qui tient le centre de plongée (tubuaiplongee.pf).
Aujourd’hui tour de l’ile en vélo,
avec visite aux centres artisanaux et arrêt déjeuner au Maa’rai, restaurant tenu par Hervé, un chti, et Ina, son épouse tahitienne, excellent. Demain nous espérons escalader le Mont Taitai.
Raivavae le 7 septembre 2020
Nous partons tout à l’heure pour Tubuai.
Maud est partie et Sandrine est arrivée. Même avion, mais elles ne se sont pas vues car la procédure « covid » de ségrégation est stricte. Nous avons passé du temps au motu Vaiamanu (le motu « piscine »),
visité Pierre le producteur de miel, ramassé des bénitiers, diné chez Clarisse pour fêter l’anniversaire de Pierre….Les poissons sont rares et mefiants.
Depuis 2 jours le temps est perturbé, un thalweg hier, peut etre une dépression un peu plus sérieuse le week end prochain.
Raivavae le 2/9/2020
Depuis 4 jours nous sommes à Raivavae (prononcer Gaïvavaï). Nous sommes le 2e voilier à passer cette année.
C’est une ile au relief et au lagon exceptionnel, réputé le plus beau de Polynésie. Une des raisons est que, contrairement à Bora Bora, il n’y a aucune construction touristique. Aucun hotel, seulement 3 ou 4 pensions de famille, les 900 habitants vivent en quasi autarcie. Cultures (fertile), pêche, cochons, poulets. Un peu moins isolés depuis qu’un aéroport a été construit il y a une quinzaine d’années, en gagnant la piste sur la mer. Chance, nous pouvons nous mettre à quai.
Nous avons pu louer des vélos (Magali et Henri), acheter des fruits et légumes aux producteurs locaux (Henri et Bertrand).
Nous avons fait l’ascension du sommet de l’ile, le Mont Hiro (450m, prononcer Higo), le début est raide et le chemin pas facile à trouver (merci Theodore). Il a fallu négocier pour avoir le droit de traverser une propriété (crainte du covid). Fouad, gendarme mobile de Maison Alfort ici pour 3 mois, nous a accompagné.
Nous avons rendu visite à Clarisse (championne de Tifaiafai, un art polynésien de d’assemblage de tissus bien particulier) et à Terii, sculpteur que j’avais rencontré à Papeete il a un an au salon exposition « Australes ». Et pour finir diné chez Magali qui tient une pension.
Demain, nous partons de l'autre coté de l'ile nous rapprocher de l'aeroport (départ de Maud et arrivée de Sandrine) et plonger sur les motus.
De Motutunga à Raivavae aux Australes du 27 au 31 août
La manœuvre de sortie de la passe de Motutunga, avec retournement dans le courant toujours sortant de la passe étroite de 45m, s’est bien passée. Peu après la sortie, 2 grosses baleines à bosse nous attendent mais évitent le contact.
Les 450miles sont avalés en un peu moins de 3 jours au près/près bon plein. Seul évènement notable : un espadon de 15 kg mord à notre ligne et nous fournit les protéines pour 3 jours. On en a même fait sécher.
Arrivée sur Raivavae le dimanche 30 août au petit matin.
Très belle ile. Ravitailée par cargo tous les 15 jours. Il n’y a pas eu de voilier depuis plus d’un mois, les habitants sont très inquiets des risques de covid apporté par les visiteurs. Nous n’avons croisé personne depuis 2 semaines, mais ça ne les rassure pas complètement… Accueil très professionnel et sympathique des gendarmes et du maire.
Pain et fougasse.
Presque tous les jours, Fred a fait du pain, au four, pas à la cocotte minute. Comme il avait prévenu, on a embarqué le gaz en conséquence. Ca change le petit déjeuner !
Il a aussi innové en faisant une fougasse pour l’apéritif. Elle était très appréciée, et est devenue un rite. De fougasse, elle est devenue la fougache, puis la Chugach…
Motutunga du 24 au 27 aout
Traversée rapide depuis Tahanea. Entrée étroite (25m utile) dans la passe de Motutunga qui ne débouche pas-tortueux et fort courant- dans le lagon, avec 3n de courant contre à l’entrée. On s’amarre à un quai partiellement effondré, sur un motu avec quelques « maisons ».
L’atoll est inhabité ! Pour nous tous seuls. Une longue aussière en travers de la passe nous sert à écarter le bateau du quai et à traverser avec l’annexe vers le motu d’en face.
Il semble que de temps en temps, des paumotus viennent faire du naissain d’huitre.
Les poissons nombreux circulent dans la passe et sous le bateau, cela fait longtemps que je n’en ai pas vu autant. Nous n’avons pas d’information sur la ciguatera, donc pas touche ! On se rabat sur crabe et coquillages.
Tahanea du 16 au 24 août
Traversée au près jusqu’à Tahanea, nous entrons dans le lagon au petit matin, temps couvert.
Un premier mouillage permet de récupérer 4 gros crabes des cocotiers que nous mangerons sur plusieurs repas. Et 8 relachés, il y en a !
2e mouillage au « 7 » plus au N au milieu de nulle part. Nous croisons une baleine à bosse et son petit.
Retour au mouillage classique où nous sommes 5 bateaux. Pêche, gastronomie et farniente sur plusieurs jours en laissant passer un coup de maramu.
Plongée dans la passe Motupuapua, superbe jardin de corail.
Fakarava du 10 au 15 août
Nous avons passé 5 jours à Fakarava.
La visite de la ferme perlière a été raccourcie pour cause de covid, que les locaux prennent avec sérieux.
Chez Mathieu et Agnès, l’ambiance est plus décontractée. Nous partons ensuite à Tetamanu à l’entrée de la passe S, au programme plongée, pêche et visite du petit village.
La dernière nuit se fait à Hirifa devant chez Maria-Tia, qui nous donne cocos et fruits de kava.
Lundi 10 aout 2020
Nous sommes arrivés à Fakarava après un peu moins de 4jours de mer, beau temps en général sauf la dernière nuit. Louvoyage depuis Raiatea, nous avons parcourus 520m pour une route directe à 350m.
La nouvelle GV donne satisfaction, de même que le nouveau multiplexeur qui permet de récupérer toutes les données Raymarine sur Scannav.
Nous sommes mouillés devant le village de Rotoava. Au programme pour les jours qui viennent : Visite d’une ferme perlière, arrêt chez Mathieu et Agnes à Pakokota, et bien sûr plongée dans la passe S.
Il est probable que le blog ne sera pas alimenté après le passage à Pakokota avant les Australes début septembre.
Raiatea, le 4 août 2020
Après 2 semaines de travail soutenu, le bateau est déclaré prêt.
Les principaux travaux : Changement du gréement dormant, nettoyage de l’échangeur du moteur, changement du cable des gaz, changement des membranes du dessal (sera testé aux Tuamotu en eau claire), révision du canot de survie, réfection des vernis de la cuisine, réfection de la quille de l’annexe, mise en place et marquage de la nouvelle GV, maintenance du guindeau…
L’huile du moteur du vérin de dérive fuit un petit peu, à surveiller. Par ailleurs nous n’avons pas voulu nous lancer dans le changement des joints de l’axe de dérive, on verra au retour.
Normalement, départ demain vers les Tuamotu, 4 à 5 jours de près.
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suivre Chugach:
http://www.marinetraffic.com/fr/ais/details/ships/227072210
Raiatea le 24 octobre 2019
C’est la fin de la saison 2019. Chugach est sorti de l’eau sur un charriot, il est maintenant sur terre plein au CNI de Raiatea. Après quelques jours de travail il est prêt à y passer l’été (la saison des cyclones en Polynésie). Retour aujourd’hui sur Papeete, puis Paris ce week end, et reprise en mai-juin prochain…
Fin d'une ballade de 2 mois et 1200 miles à travers la Polynésie Française.
Raiatea le 17 octobre 2019
Nous sommes à Raiatea au Carénage pour sortir de l’eau et hiverner Chugach.
Nous avons attendu 3 jours que la mer se clame pour pouvoir sortir de Maupiti et traverser sur Tahaa et Raiatea en 16h. Nous avons fait un tour horaire de Raiatea, avec quelques beaux mouillages :
La remontée en dinghy de la rivière au fond de la Baie Faaroa. Fruits et légumes chez André. Les anguilles ont résisté.
Le marae Taputapuatea (ancien lieu sacré) dans la Baie d’Opoa.
Le motu Tipaemauo au N de la passe Iriru. Belle cocoteraie et jolie plongée au récif
Une indentation dans le récif 1 m au N de la passe Nao Nao. Très belle plongée, même si, comme dans toutes les iles sous le Vent, le poisson est petit et craintif. Le motu Nao Nao, à l’entrée de la passe du même nom, très beaux coraux et enfin des gros poissons.
Maupiti le 10 octobre
Nous sommes à Maupiti depuis 6 jours. Maupiti est la moins peuplée des « grosses » iles de la Société : 1200 personnes (10 000 à Bora Bora). Elle a choisi un développement plus calme : Agriculture, pas d’hotel, uniquement quelques pensions de famille. On y loue des vélos pour faire le tour de l’ile.
Pour les voileux, l’ile est connue pour sa passe étroite et difficile avec une barre dès que le vent dépasse 15n . Nous y sommes rentrés au bon moment, et comme ensuite il y a eu une semaine de mauvais temps, nous n’étions que 2 voiliers dans le lagon, l’ovni 445 suédo-suisse Ruth et Chugach. Un Super Maramu allemand est rentré hier. Nous avons visité quelques motus, en attendant que la passe nous laisse ressortir. Un bon diner à la pension de famille Papahani, qui devant sa plage a 2 raies pastenague apprivoisées qui viennent sucer les doigts de pieds et se faire gratter la tête.
Plongée inégale, c’est très pêché. Les bénitiers sont nombreux et donnent lieu à des essais culinaires.
Hier soir c’était l’anniversaire de Béa, aujourd’hui on fait l’ascension du piton, pour sans doute repartir demain.
Belle vue sur la passe,
Le village et Chugach,
Et le lagon N.
Bora-Bora le 4 octobre
Nous sommes arrivés hier à Bora Bora et son lagon bleu légendaire.
Nous retrouvons Rosine, une amie polynésienne de longue date de Karam, et son ami Joan de Kat qui vit en Polynésie la moitié de l’année. Il est navigateur, écrivain, sculpteur, peintre et Baron Perché sur le Motu Ome.
Approvisionnements à Vaitape (encore un Super U) et demain nous allons tenter d’aller à Maupiti.
Tahaa les 2 et 3 octobre
Traversée rapide et mouillage devant le village de Pahuré, avec une belle vue sur Bora Bora au loin.
Le lendemain plongée sur le récif devant l’ile hotel Tautau. Bien abimé. Nous quittons Tahaa pour Bora Bora, nous reviendrons voir les plantations de vanille.
Huahine le 1er octobre
Nous avons fait le tour de l’ile en voiture. Boutiques, musées, ferme perlière, et les grosses anguilles sacrées « aux yeux bleus et aux grandes oreilles ».
L’après midi nous sommes mouillés à Port Bourayne dans 25 m d’eau, très bel abri parfait. Plongée mitigée, quelques coraux mais des poissons craintifs.
Le soir c’est l’anniversaire de Karam.
Le 1er octobre 2019
Nous sommes depuis 2 jours à Huahine aux Iles sous le Vent. C’est beau mais très peuplé, très civilisé. Au mouillage, Dream Yacht tire la bourre à Moorings/Sunsail, le Super U est bien achalandé. On va louer une voiture pour visiter l’ile.
Moorea le 29 octobre
On a retardé le départ de 24h car il n’y avait pas de vent. Karam et Sandrine en profitent pour trier les myrtilles.
Belle pêche de lambis qui nous a attiré la bienveillance des poissons coffres. C'est long à preparer mais très bon.
Enfin le départ vers les Iles sous le Vent.
Moorea le 27 septembre
Belle ile très montagneuse, elle culmine à 1200m. Nous avons loué une voiture pour monter au Belvédère. Vue sur les baies de Cook et d'Opunohu. Cherchez Chugach.
Une autre belle vue du lagon du Sofitel face à Tahiti.
Demain on part sur Huahine.
Le 26 septembre 2019
Nous sommes à Moorea en Baie de Cook, après une traversée rapide depuis les Tuamotu. Retour à la société approvisionnée, on fait le plein de frais avant de visiter et de filer vers les Iles sous le Vent.
Toau du 19 au 24 septembre
Arrivée au petit matin du 19 sur Toau. On choisit l’anse Amyot et on se réjouit de rencontrer ses habitants bien connus, Valentine et Gaston. Accueil surprenant. Valentine commence par nous demander le prix du corps mort, essaie de nous vendre un diner de langouste pour le lendemain (qu’elle annulera), refuse de nous indiquer les poissons ciguatériques du coin, refuse le morceau de wahoo que nous voulons lui donner (sans contrepartie, nous) pour finalement le demander le lendemain alors que nous l’avons cuit pour cause de conservation. Le soir il y a un bon coup de vent de NW, rafales à 40n. Le corps mort a tenu mais par sécurité on avait doublé avec le corps mort voisin. Il faut préciser que le platier était 20m derrière nous ! Un peu plus d’humanité le lendemain, mais on s’en va. Nous retiendrons au positif un site exceptionnel, et de beaux fonds très poissonneux.
Le 21 on rentre dans le lagon de Toau par la passe Otugi , pour aller mouiller devant le motu Otekareva. Rêve de crabes de cocotier, mais on oublie, il y a 8 personnes à terre venues de Fakarava faire du coprah. Quantité de gros bénitiers incroyable sur les récifs avoisinants. C’est le dernier repas de wahoo. On a fait pain de wahoo, brandade de wahoo, wahoo au lait de coco, wahoo meunière, wahoo à la tahitienne, curry de wahoo… Entre 2 repas de wahoo on a fait salade de bénitier, salade de trocas, riz aux huitres perlières sauvages, chirurgien cuit dans sa peau au four…Ci-dessous Karam perliculteur.
Le 22 on attend beaucoup de vent le soir, et on va se cacher derrière le motu principal. Encore chou blanc sur les crabes des cocotiers. On trouve un beau récif à plonger avec de gros lutjans non commestibles. Et beaucoup de requins, qui partiront avec 6/8 des poissons tirés !
Kauehi du 15 au 18 septembre 2019
Kauehi, c’est 175 « votants ». Maintenant tout le monde fait du coprah, il semble que la culture des perles soit du passé.
On y est resté 3 jours avec un temps médiocre. Le poisson est ciguatérique, nous n’avons droit qu’aux perroquets, chirurgiens et carangues. Du coup on mange du bénitier. Chou blanc sur une chasse aux crabes des cocotiers.
Un beau wahoo en quittant la passe pour une traversée de nuit vers Toau.
Fakarava du 11 au 14 septembre
Nous sommes restés 2 nuits devant chez Pakota Yacht Service, ça nous a permis de sécher, faire de la lessive, l’entretien du bateau, discuter avec les autres bateaux, un appro en frais au village du N, et un bon diner chez Mathieu et Agnès. Le 12 au matin nous voilà repartis vers la passe du S. Mouillage devant le village de Tetamanu. Nous sommes une dizaine de voiliers, tout le monde est là pour plonger dans la passe.
On enchaine en 2 jours 6 dérives dans la passe, dans les 2 sens. La passe est célèbre pour ses requins, effectivement il y en a des centaines, essentiellement des gris et des pointes noires. Beaux coraux, les poissons qui vont avec –mérous de toutes tailles et espèces, perroquets, balistes, chirurgiens, lutjans-. Et quelques pélagiques et des raies manta.
Un peu de pêche sous marine pour nous nourrir. C’est sportif, au coup de fusil les requins sont là et on dispose de 10s pour sortir le poisson de l’eau. Perroquets et poulpe au menu, les mérous sont ciguatériques. Un beau napoléon de 7,5kg aussi. Le fan club aux dents pointues ne nous quitte plus.
Départ le 13 au soir vers Kauehi, navigation de nuit pour faire les 40 m car il faut être à la bonne heure et avec la bonne visibilité à l’entrée de la passe. Nuit au ralenti dans les tous petits airs sous génois seul.
Tahanéa- Fakarava du 4 septembre au 11 septembre 2019
Nous sommes arrivés à Fakarava ce matin après une nuit de mer au ralenti (3n) pour arriver au bon moment à l’entrée de la passe S de Faka. Maintenant au mouillage devant Pakota Yacht Service chez Mathieu et Agnès, où nous retrouvons Petrouchka, Bruno, Julien et Stephanie. Retour sur la dernière semaine :
La traversée de 140 nm de Raroia à Tahanéa devait être tranquille, en fait on prend 35n et une pluie battante au milieu de la nuit. C’est sous 3 ris que l’on arrive à l’entrée de la passe de Tahanéa, contre le courant.
Bien embêtés car la visibilité est mauvaise et donc les patés de coraux difficiles à voir pour traverser le lagon jusqu’au mouillage 10 nm plus loin et contre le vent. Finalement peu après l’entrée le temps se dégage un peu, chance ! Nous restons 2 jours confinés à bord par le vent fort derrière un motu pour nous tous seuls. Il y a 5 autres voiliers dans notre ouest à 1 ou 2m. Quand on peut aller à terre on attrape des crabes de terre et on pose des pièges à crabes des cocotiers. Préparer les apâts (noix de coco) est physique.
Relevés vers 10h du soir, pour notre coup d’essai on en a 4, on garde les 3 plus gros.
Le lendemain festin, mais temps pourri, on ne bouge pas du bateau de la journée !
Enfin le temps s’améliore. On change de motu et on pêche des « 7 doigts », le lambi local. Gros travail de préparation, pour les extraire puis pour les cuisiner. Sandrine en fait une excellente salade.
Quelques mérous pour changer, et encore quelques crabes de terre et des cocotiers. C’est l’inauguration de la table à nettoyer le poisson.
Des requins et un beau napoléon ne nous quittent plus, ils ont trouvé un restaurant.
Départ le 10 vers Fakarava. La passe de Tahanea où nous passons trop tard secoue et un capot mal fermé laisse passer 200l d’eau … Il faut rincer sécher graisser en arrivant à Faka . Traversée de nuit pour arriver à l’entrée de la passe S de Faka à l’heure qui va bien. .. Et tout se passe au mieux jusqu’à chez Mathieu et Agnès. On prévoie de repartir après demain dans le S de Faka pour plonger la fameuse passe.
Hiva Oa-Tahuata-Raroia du 27 août au 3 septembre
Nous sommes enfin prêts, départ le 27 août au matin après avoir récupéré un stock de pamplemousses et de papayes auprès de Tino de MMS. Faux départ, le petit alternateur ne produit pas. Re-départ 2h plus tard, c’était le fil de l’excitateur qui était coupé. Le soir nous sommes à Tahuata devant Hapatoni. Encore quelques travaux de préparation, et lendemain, après un plein de citrons et de sculptures chez Kalino, et nous voilà partis vers les Tuamotu.
Traversée au travers, 2 jours et demi pour faire les 410 miles jusqu’à Raroia.
Arrivée dans la passe au petit matin, et jusqu’à 6n de courant dans le nez. En débarquant sur le petit quai du village, nous sommes accueillis par un local qui nous invite chez lui prendre le thé pour nous expliquer Raroia : 180 « votants », 3 fermes perlières, une école jusqu’au CM2. C’est le week end, il s’appelle Giles et ne travaille pas, du coup nous l’invitons lui et sa femme Makalina à venir passer le week end sur Chugach sur un motu au NE du lagon.
Un motu pour nous tous seuls (le seul autre voilier dans les 20 miles du lagon est à quelques miles de là). Toutes sortes de pêches au programme, mérous, langoustes la nuit sur le platier, bigorneaux géants et j’en passe. Certaines prises sont grillées sur la plage et ramenées au bateau dans les paniers « jetables » fabriqués par Maka en quelques minutes. Les requins sont omni-présents et ne perdent aucune miette…
Retour dimanche soir au village, entretien du bateau, visite du village et courses lundi. Giles et Maka nous donnent des noix de coco, des patates douces et des bananes. Et le beau cadeau d’une rape à coco qui nous sera bien utile. Départ mardi matin vers Tahanéa.
Hiva Oa, le 27 aout 2019
Nous sommes arrivés sur Chugach mercredi dernier après 30h de voyage depuis Paris, sous la pluie, chantier transformé en bourbier. Heureusement depuis ça a séché. La bestiole sur la photo est un cent pieds, le redoutable scolopendre local (20cm).
4 jours de travail intense : Au menu antifouling bien sûr, nettoyage des pare-battages, réglage des culbuteurs et nettoyage de l’échangeur, plein de fuel bidon par bidon car on n’accoste pas à la pompe à essence, remontage du W&S. Il a fallu faire 50 jours d’avitaillement au village d’Atuona car aux Tuamotu il n’y a pas grand chose à acheter à part les perles. L’eau n’est pas potable au chantier, nous avons construit un filtre avec une cartouche de charbon et un torchon…
Parmi les nouveautés, un nouveau traceur GPS nous donne enfin les cibles AIS au poste de barre. Et l’ukulele acheté à Nuku Hiva rejoint le bois de renne dans le carré.
Karam nous a rejoint samedi, nous remettons à l’eau aujourd’hui pour un départ ce soir ou demain matin. Première étape le village de Hapatoni sur l’ile voisine de Tahuata pour dire bonjour au sculpteur Kalino et, peut être, récupérer quelques fruits.
Ensuite traversée vers le Tuamotu…
Objectif Marquises …
Depuis Atuona le 25 avril 2019. Chugach est maintenant au sec pour 3 mois au chantier MMS à Hiva Oa aux iles Marquises.
Plus de 5000 nm parcourus ces 3 derniers mois, mais débarquement sur seulement 13 iles. De nombreux cruise ships dans les iles à partir de l’ile de Pâques, mais nous n’avons croisé sur la période que 3 bateaux de pêche hauturiers / cargos. Le Pacifique c’est vaste. La Polynésie Française aussi, c’est plus vaste que l’Europe, et nous n’avons vu que les Gambier (hélas surtout sous la pluie) et les Marquises, il reste beaucoup à voir.
Au moins 200 kg de poissons pêchés. Tous les pépins et pannes ont été traités (merci aux supports hexagonaux, chiliens et allemands) sauf l’hydrogénérateur W&S et le GPS traceur Raymarine.
La semaine de Pâques, Atuona le 23 avril 2019
Retour le 15 avril sur Hiva Oa avec le vent qui va bien, pour une visite aux baies de Hanamenu, Hanaiapa et Puamau. Présentation ci-dessous du nouvel enrouleur de ligne de traine, et de sa première victime, un thon jaune de 25 kg. La moitié est allée au village de Hanaiapa.
Visite du site de Puamau, avec le plus gros tiki des Marquises (celui aux belles fesses).
Les 18 et 19 avril, nous passons 24h sur l’ile déserte de Mohootani. Mouillage style Tuamotu avec défenses suspendues à la chaine pour éviter rochers et corail.
L’ile n’a rien d’extraordinaire, mais les fonds et la faune, si ! Grosses carpes rouges, aprions, carangues, milk fish, requins, raies de toutes sortes y compris manta. Le première photo n’est pas Ursula Andress dans Dr No, mais Jean Pierre partant à la pêche aux porcelaines. La photo d’à coté, une carpe rouge de 7kg.
Et ci-dessous, un wahoo de 19 kg. Nous venions juste de terminer le thon, les frigos débordent à nouveau.
Le week-end de Pâques se fait à Hapatoni sur l’ile de Tahuata, où nous retrouvons Kalino (qui prend la moitié du wahoo), les dauphins, et une belle cuisse de cochon sauvage. Ouf ! une pause dans le poisson. Et le 23 avril retour sur Atuona à Hiva Oa pour sortir Chugach de l’eau.
Ua Huka du 10 au 15 avril 2019
C’est l’ile habitée la moins visitée des Marquises, au vent des autres et à l’écart des routes.
Nous y sommes restés 5 jours seuls à part une journée avec un autre voilier qui rappellera des souvenirs à certains (plan Tony Granger). C’est une ile qui vit du coprah, de la pêche et de la sculpture artisanale.
lL ya 3 villages, dont celui de la baie de Vaipaee où nous sommes restés 2 jours. Visite sympathique et efficace de l’ile avec Toa et son fils Arii de la pension Mana Tupuna, ils sont aussi sculpteurs.
Eglise avec des sculptures faites par les artisans locaux, dont une crèche très originale en forme de pilon à fruit d’arbre à pain avec une porte dérobée.
Un arboretum qui regroupe beaucoup d’essences tropicales, locales et d’ailleurs, où nous avons fait le plein de fruits. Un musée exceptionnel et 3 centres artisanaux qui exposent les créations locales. Le centre artisanal de Hokatu qui est une caverne d’Ali Baba. D’ailleurs Chugach est de plus en plus une annexe du Quai Branly.
Le pae-pae de Meiaute au dessus du village de Hane contient les plus vieux tikis des Marquises (400 BC).
Nous sommes restés 3 jours dans la baie Haavei , inhabitée –sauf les chèvres et cochons-, en attente du créneau météo pour faire du S vers Hiva Oa. Oursins et carangues autour du poisson fourrage qui fait la boule.
Nuku Hiva le 9 avril 2019
Nous sommes à Taiohae, capitale des Marquises sur l’ile de Nuku Hiva. Beau site, 35 bateaux au mouillage, cathédrale avec des sculptures magnifiques. Dans 2 jours nous allons sur la dernière ile des Marquises que nous n’avons pas encore visitée, Ua Uka.
Nous avons fait le tour de Nuku Hiva en mouillant dans une demie douzaine de baies. A Daniel’s Bay, une belle pêche de crabes de terre.
Nous avons été déçus par le récif de la baie Anaho, soit disant le plus beau des Marquises, qui est bien abîmé et mort par endroit. Notre baie préférée est la baie de Hathieu. Joli village accueillant, géré de main de maître par Yvonne dont le restaurant nous a servi une chèvre au coco excellente. La salle patrimoniale (musée) contient de beaux objets sculptés « d’avant les missionnaires ». Et 2 pae-pae (anciens lieux de culte et de résidence des rois) sont très bien entretenus et assez faciles d’accès.
Ua Pou du 29 mars au 3 avril 2019
L’ile de Ua Pou est très montagneuse et découpée, avec de nombreux pics et pains de sucre.
Le mouillage n’est pas évident car la houle est forte, ça brasse. Nous passons devant plusieurs villages sans pouvoir débarquer. Finalement nous trouverons nos marques dans 4 baies.
Pour nous Ua Pou sera l’ile des rencontres. Au village de Hakahetau, on tombe sur des cherbougeois de connaissance (Isabelle qui tenait AD Cherbourg, Olivier et François). Isabelle et Olivier sont là depuis un an, venus par Panama, ils avaient quitté la France 6 mois avant Chugach. Ils nous recommandent le restaurant de Ti’Piero (ex maitre d’hotel sur la Jeanne), dont le thon fumé et le tataki de thon sont excellents, et la visite de Manfred : « Schoko Mann » un allemand installé en Polynésie depuis 26 ans, entrepreneur dans l’âme, et dont la dernière aventure est le chocolat. Il est très bon, nous en ramenons une cargaison à bord.
Au dessus de Hakahetau, il y a une belle cascade, toujours avec chevrettes et anguilles .
A Hakaotu, pêche d’un milk fish (hakuna en marquisien) de 18kg.
La famille qui vit au fond de la baie, Jacky, Muriel, Popo et Madeline, et leurs enfants et petits-enfants, nous invite à déjeuner le lendemain. Au menu, du poulpe au lait de coco et le milk fish. Arrosé de bière locale à la goyave, très bonne mais traître. Un très bon moment.
Nous visitons l’ile en voiture avec Jérome , un puits de science et d’histoire marquisienne, un ancien du 5e RIMA reconverti guide. Et le soir, nous échangeons avec Lionel 7m de bout contre 20 pamplemousses.
Tahuata et NW Hiva Oa Mise à jour depuis Ua Pou le 2 avril 2019
Après l’escale technique à Atuona/ Baie Tahauku sur Hiva Oa, nous passons 3 jours sur l’le de Tahuata.
L’accueil dans les 2 villages de Vaitahu et Hapatoni est excellent. Petit musée sympathique à Vaitahu. A Hapatoni nous achetons plusieurs pièces en bois et os au sculpteur Kalino . En retour il nous couvre de fruits (bananes, mangues, pamplemousses, citrons, avocats) et nous donne même un cuissot de cochon sauvage. Le pamplemousse marquisien est exceptionnel, juteux, sucré, bien meilleur que ce que l’on trouve en Europe. Il est dommage que nous n’ayons pas une .22 à bord, car les animaux sauvages (poulets -pas des faisans-, chèvres, cochons) pullulent sur toutes les iles. Nous pêchons une belle carangue bleue, déclarée comestible par Kalino.
Dans la baie Hanatefau à coté de Hapatoni où nous sommes mouillés une troupe de dauphins est résident permanent. Petit commentaire sur les porcelaines, qui sont les pousse-pieds des marquisiens, car elles se trouvent là où ça brasse très dur. Elles sont excellentes crues marinées, cela ressemble beaucoup au bénitier. Les oursins sont bons mais pas encore très pleins en cette saison, les bulots ne sont pas bons (très amers).
Le dernier mouillage sur Tahuata se fait dans l’anse de Hanamoena, bien protégée mais décrite dans tous les guides. C’est pourquoi nous sommes 9 bateaux… Le lendemain, déplacement vers la baie Hanamenu au NW de Hiva Oa. Ca roule un peu, et nous ne sommes que 2 bateaux. A terre, à 3 heures à pieds (pas de route) de Atuona, 2 jeunes couples vivent de la récolte du coprah. Grace à un petit cours d’eau, ils ont l’eau courante et fraiche. Citrons, pamplemousses et mangues poussent à profusion. La pêche est bonne, pas de ciguatera ici. En moins d’une heure nous prenons une bonite de 5kg, une carangue de 10 kg, et…
une carangue de 37 kg. Elle a fait la joie des locaux à qui nous l’avons donnée.
La baronne aux Marquises, Hiva Oa, 25 mars 2019
Après 3 jours sur l’ile de Fatu Hiva, nous sommes sur l’ile de Hiva Oa pour refaire le plein de vivres et de liquide, et repérer les lieux pour la sortie de l’eau dans un mois .
Il a fallu 5 jours pour avaler les 800 miles de traversée des Gambier aux Marquises, atterrissage sur la baie des Vierges de l’ile de Fatu Hiva, la plus S de l’archipel. On a retrouvé le beau temps dès le 3e jour de mer, on a bien fait de ne pas s’éterniser aux Gambier. Nous ne sommes que 2 bateaux dans cette baie mythique, l’ovni 41 suisse Barbarossa et Chugach.
Très bon accueil des locaux, qui nous offre des fruits et nous vendent de la chèvre et du cochon sauvage. C’est l’occasion pour Sandrine d’inventer 2 recettes qui feront date (chèvre à la banane et cochon à la sauce d’huitre et au soja). On teste aussi les frites d’uru, le fruit de l’arbre à pain, très bonnes. Le village est traversé par un torrent, que l’on remonte en 1 heure jusqu’à une grande cascade. Le torrent est plein de chevrettes (écrevisses) , et de grosses anguilles brunes. Les chèvres sauvages surveillent la baie.
Au village d’Omoa, nous assistons à la fabrication des tapas (tableaux traditionnels sur écorce d’arbre) et de sculptures sur des essences variées (bois de rose, de fer, de burau…). Beau pétroglyphe.
Les raies manta tournent autour du bateau, on en compte jusqu’à 12 en même temps.
Aukena, archipel des Gambier, le 14 mars 2019
Nous sommes à Aukena sous la pluie, et aussi loin que portent les fichiers météo, c’est toujours de la pluie. Depuis 10 jours, nous n’avons eu qu’une seule belle journée. Nous décidons de partir demain sur le Marquises 800 miles au N.
Nous avons fait une belle récolte de citrons chez Pakoï à Aukena. Nous avons aussi passé une journée et une nuit rock’nroll sur le motu (ilot) de Puaumu.
Et Jean Pierre a représenté Chugach à la démonstration de dans locale organisée pour le passage du Soléal (paquebot de la Compagnie du Ponant) .
Rikitea, ile de Mangareva, le 12 mars 2019
Temps bien médiocre, avec des déluges orageux la nuit. Le manque de visibilité ne facilite pas la circulation entre les patates et les bouées des fermes perlières. Mais l'electricité est revenue, le téléphone aussi.
Nous avons passé 3 jours sur l’ile de Taravai en baie Anganui et devant chez Edouard et Denise. Beaux coraux.
Les poissons comestibles sont peu nombreux, et changent à quelques miles de distance, selon que l’on est au centre ou sur l’extérieur du lagon. Chirurgiens à taches oranges, carangues (sauf les bleues) sont bons partout, les perroquets seulement sur les motus (ilots) de l’extérieur. Les poissons savent qu’ils ne sont pas comestibles, les gros gros mérous sont peu farouches, et les requins nombreux.
Nous avons visité la ferme perlière de Michel dans la baie de Gatavake, passionnant. Gros travail, il faut 4 à 5 ans depuis la récolte du naissain pour faire une perle.
Ce soir, nous mangeons des huitres perlières (sans les perles -:)
Mangareva le 7 mars 2019
Les Gambier sont un petit archipel au SW des Tuamotu en Polynésie Française. 1200 personnes, une cathédrale, un aéroport, 2 goélettes (cargos) de ravitaillement par mois, et haut lieu de la perle noire.
Nous sommes en France, mais le téléphone est en panne, l’électricité aussi par moment (les congélateurs des locaux souffrent), et internet officiel fonctionne par bouffées. Heureusement il y a Jojo, épicerie-snack bar-café-internet-essence qui est mieux équipé.
Nous sommes 15 bateaux au mouillage principal, et la typologie a changé : Peu de Grand Sud, surtout des Panama.
Aujourd’hui nous esssayons de visiter une ferme perlière, avant de partir quelques jours visiter les autres mouillages du lagon. Fin temporaire du poisson au menu, la ciguatera est partout et le gros wahoo sera fini ce soir.
Gambier le 6 mars 2019
Nous y sommes depuis hier , arrivée delicate dans les orages .
Pitcairn du 28 février au 3 mars 2019
Après 8 jours de mer et 1100 miles depuis l’Ile de Pâques, nous arrivons à Pitcairn, l’ile colonisée en 1790 par Fletcher Christian et les mutinés du Bounty. Je ne vais pas décrire leur histoire dramatique, mais il faut savoir qu’ils sont restés cachés 20 ans avant d’être découverts, car l’ile est en dehors des routes et le débarquement difficile. L’ile fait 3 x 2 km, et culmine à 400m.
Le mouillage n’est guère protégé des vents dominants de SE, et les chances de pouvoir s’arrêter étaient faibles… Et nous y sommes restés 3 jours ! En changeant de mouillage le dernier jour.
Accueil magnifique par les descendants de Fletcher. Charlene est maire adjoint, Maelva s’occupe du tourisme ( !), Brenda (arrière arrière … petite fille de Fletcher) de l’immigration, Simon des douanes et des aspects vétérinaires, Ian est médecin…
Actuellement il y a 40 personnes sur l’ile dont 3 enfants (et une école). C’est le seul British Overseas Terrytory (BOT) du Pacifique, et c’est sans doute l’une des communautés civiles les plus isolées au monde. Il n’y a pas de piste d’atterrissage, l’ile est ravitaillée en cargo de NZ 3 fois par an. L’ile vend des noms de domaine .pn et un peu d’artisanat et de ravitaillement aux cruise ships et aux yachts qui passent. Le miel de Pitcairn est réputé l’un des plus pur du monde. Nous étions 4 voiliers au mouillage (2 français, un norvégien, un américain), pas loin du record de 6.
Sur cette ile tropicale tout pousse vite, et nous repartirons avec bananes, ananas, avocats, salade, choux, tomates, pastèques, citrons, goyaves, et surtout les meilleurs fruits de la passion (en rouge sur la photo) jamais mangés.
Un grand merci à Olive et Steve pour l’avitaillement. Olive tient aussi l’épicerie et LE bar.
Les iliens pêchent beaucoup, leur poisson préféré est le nanwi, une espèce de saupe qui vit dans les brisants. Mais bien meilleur que la saupe ! En allant en chercher, mon accroche poisson est en partie dévalisé par un requin gris particulièrement impudent qui finira lui aussi dans la casserole. Et on a récupéré et consommé (cuit) le vol dans son estomac, nous confirmons que les nanwis sont très bons.
Départ le 3 mars au matin vers les Gambier, un wahoo de 17 kg le 2e jour.
Notre séjour à l’ile de Pâques-20-2-2019
Beaucoup à dire ! Dès le débarquement, les moaîs sont omni-présents.
Le petit port est casse-bateau, donc tous les voiliers (nous sommes 7) restent au mouillage. Par 20/25 m d’eau, en visant bien le sable pour éviter le corail crocheur d’ancre. Pour aller à terre, il faut impérativement un dinghy avec un moteur qui marche très bien, ça déferle, il faut passer entre 2 récifs et 2 trains de vagues. Ne pas se rater et ne pas tomber en panne. Une fois à terre, il faut surveiller le dinghy car les enfants jouent avec, nos amis de Merkava ont eu leur moteur abîmé, avec la bénédiction des parents. Pas sympa, aucun respect. L’avitaillement (bon choix) et le gasoil se font en dinghy, prévoir du temps. Internet fantasque et faible.
L’ile volcanique est magnifique, les moaïs très beaux, quelques pétroglyphes relatifs au culte de l’homme oiseau, des habitations/ lieux d’anciens cultes qui rappellent St Kilda…
Dès que le vent tourne au sud ou à l’ouest, il faut aller mouiller ailleurs. Il y a 3 autres mouillages, ceux protégés de l’ouest nécessitent de plonger pour vérifier que l’ancre ne risque pas d’aller dans le corail. Toujours profond (20m), mais eau à 28°. Pour laisser passer le mauvais temps d’ouest nous sommes restés 4 jours dans l’anse de Hanga Hotuiti, face à 15 moaïs, en partageant le mouillage avec Merkava.
Nous espérons repartir vers Pitcairn et les Gambier le 20 ou 21 février.
Le téléphone satellite
Dès le départ de Juan Fernandez, l’iridium affiche le problème : Batterie faible, même après chargement. Elle tient 2 mn. Fin de vie. Embêtant, car après l’Ile de Pâques, nous entrons en zone cyclonique et il nous faut absolument suivre la météo sur les fichiers grib. Le téléphone fonctionne, mais pour combien de temps ? On n’ose plus l’éteindre, comme l’homme de la préhistoire avec son feu.
Contact avec nos amis de Polarwind, Osvaldo (chilien) et Jutta (allemande), qui nous aident à identifier un fournisseur à Santiago. Mais, mauvaise surprise, la réglementation chilienne interdit l’envoi de toute batterie ou téléphone par avion en soute (poste, frêt, DHL …). Il faut trouver un porteur qui la prenne en cabine.
Pas de solution chilienne, finalement Osvaldo a un ami allemand, Michael, qui doit arriver à l’ile de Pâques un jour après nous le 12. Il lui en fait expédier une par son fournisseur internet qui est allemand, que Laurence lui rembourse.
Mais comme Michael n’est pas 100% sûr de venir, on travaille des plans B et C avec Laurence, Olivier W et Antoine pour expédier un téléphone complet de France. Le plan B se précise, un pilote AF peut l’apporter à Santiago, il faut trouver un porteur chilien de Santiago à Pâques. Après 2 jours sur place, porteur trouvé pour le 21.
Le 12, j’attends Michael à l’avion, personne. Pas de nouvelle. Finalement il se manifeste le soir, il était là depuis la veille mais n’avait pas compris la criticité de sa mission et cherchait la marina, qui n’existe pas.
Tout est bien qui finit bien, on annule le plan B.
Merci à tous les contributeurs, mention spéciale Laurence et Osvaldo !
Ile de Pâques le 13/2/19
Finalement on a tout réparé sauf le traceur et le W&S, avec des rebondissements sur la batterie d’iridium qui feront l’objet d’un article spécial, merci à Osvaldo de Polarwind, à la famille (Laurence) et amis (Olivier, Antoine, Renaud) , et à Teem et Mastervolt.
On passe au tourisme pour 1,5 jours, car il va falloir aller s’abriter de l’autre coté de l’ile pour quelques jours, 2 dépressions vont passer.
Plus de photos à notre retour à Hanga Roa avant le départ sur Pitcairn, si le réseau internet local le permet.
De Valdivia à l’ile de Pâques du 20 janvier au 11 fevrier
Après 2 semaines de mer nous voilà arrivés à l’Ile de Paques. A départ de Juan Fernandez , il aura fallu contourner un gros anticyclone, ce qui fait que nous avons parcouru 1950 nm au lieu des 1600 nm de la route directe, et près de 2500 miles au total depuis Valdivia. Seulement 2 bateaux croisés. Là on vient de faire la visite à l’Armada, et on prend nos repères. wifi faible, maj blog difficile.
Retour sur les 3 dernieres semaines.
Valdivia - Robinson Crusoé du 20 au 28 janvier 2019
Départ de Valdivia le 20 janvier, direction l’archipel Juan Fernandez à 450nm. Nous avons droit au départ à l’accordéon de Osvaldo sur Polarwind. On croise les derniers pêcheurs en sortant de la rivière et c’est parti pour 3 jours de mer.
Arrivée au matin du 23 sur l’ile Robinson Crusoe, une des 3 iles de Juan Fernandez. C’est l’ile sur laquelle l’écossais Alexandre Selkirk a passé 4 ans tout seul à la fin du 18e siècle, et dont l’histoire a inspiré Daniel Defoe, d’où le nom de l’ile. Belle ile, très montagneuse.
Mouillage bien encombré, assez profond, avec des vents dans tous les sens, en 5 jours on remouillera 8 fois !
Accueil particulièrement chaleureux des iliens, on nous donne 2 fois du (très bon) poisson (de la sériole). Et on en pêche aussi, en particulier la carangue de Jean Pierre.
Séjour perturbé par nos problêmes electriques (suivi charge des batteries servitudes), démontage, remontage, test… Pas de connexion internet grand public utilisable sur l’ile, celle de la bibliothèque municipale est très faible. Les 1000 habitants sont très isolés.
Ascension du mirador Selkirk, là où il guettait les bateaux…
Finalement après une journée de plus que prévu (sortie interdite par les autorités pour cause de vent fort), on repart le 28 direction l’ile de Pâques.
Ile Robinson Crusoe – Ile de Pâques du 28 janvier au 11 février
Dès le départ, à nouveau des soucis electriques. Un coup de fil à Romain de Mastervolt, nous donne enfin la solution ! Il manquait une mise à jour du logiciel du bus Mastervolt –on ne comprend pas comment ça a pu marcher pendant 14 mois - , et les négatifs des panneaux solaires et de l’hydrogénérateur n’étaient pas branchés au bon endroit. On réussit a télécharger la mise à jour envoyée par Romain sur l’ iridium, on fait les modifications adéquates, et l’installation fonctionne à nouveau comme jamais.
Beau temps parfois couvert et vents portants entre 0 et 20n , on alterne génois tangonné, spi, gennaker et moteur.
D’abord on fait du N pour éviter le centre de l’anticyclone, puis de l’W. Les jours se décallent et raccourcissent . L’eau se réchaufe, de 9°C à Valdivia jusqu’à 28°C à l’ile de Pâques. On croise au milieu de nulle part un pêcheur d’espadons chilien.
Quelques soucis : Le traceur Raymarine du poste de barre rend l’äme (à changer aux Marquises, d’ici là ce sera MaxSea et Open CPN), l’axe de la jonction chape de vérin-secteur de barre du pilote automatique casse (réparation provisoire), et surtout la batterie de l’iridium donne des signes de grande faiblesse, même sous tension elle ne tient plus la charge. Allons nous être privés de communication et de météo ? Et l’avant-veille de l’arrivée l’hydrogénérateur bug, il ne charge plus. Dommage car sa prestation était très appréciée, il permettait pilote auto et frigo à gogo. Activité bricolage intense, pêche avec fabrication de leurres, sextant, scrabble….On avance.
A 30 nm de l’ile, notre seul poisson en traine, une coryphène de 12kg remontée par Sandrine.
Et dans la nuit du 10 au 11 on arrive à l’Ile de Pâques. Obligés d’attendre le matin pour mouiller car la précision est de mise pour éviter corail et rochers. Mouillage précaire, il faut quasiment tout le temps laisser du monde à bord.
Valdivia , Samedi 19 janvier 2019
La bateau est prêt, nous partons demain sur Robinson Crusoé, dans l’archipel Juan Fernandez.
Depuis notre arrivée mercredi, il fait grand beau, 10°C la nuit, 25°C (au moins) en journée. La préparation et l’avitaillement du bateau au marché et dans 3 supermarchés se sont faits sans problème, nous avons 50 jours de vivres.
Nous avons bien profité du marché aux poissons, avec une cure de coquillages. Ils ressemblent aux nôtres mais le palmarès est différent : Les meilleurs sont les couteaux (navajuelas). Les almejas et tacas (palourdes et coques) sont moins gouteuses que chez nous. Il y a 3 sortes de moules. Les oursins manquent de gout. Les bulots sont monstrueux et très bons ! Tout est bon marché … pour nous (1€ = 750 CLP).
Valdivia est aussi une ville de brasseries, nous ne manquerons pas de bière.
Ce matin, après avoir fait le zarpe (permis de navigation), nous avons acheté au marché 2 gros poulpes que Sandrine prépare à l’avance cet après-midi.
Nos amis de Polarwind (Osvaldo, Jutta, Theo et Antonia) sont là aussi, ils partiront sur la même route en milieu de semaine prochaine. Theo qui a 10 ans nous a bien rendu service en se faufilant au fond du compartiment technique arrière pour récupérer une petite pièce du dessalinisateur que j’avais perdue…
Diner sur la terrasse
Prochaines nouvelles au prochain wifi…
Valdivia, le 26 novembre 2018
Nous sommes à Valdivia depuis 4 jours et nous prenons ce soir le bus vers Santiago pour rentrer un moment en France.
Nous avons dû patienter 2 nuits à Puerto Ingles à la sortie du Canal Chacao que la tempête se calme pour monter au portant sous un beau soleil vers Valdivia.
Accueil très sympathique du yacht club local. La ville aussi est sympathique, avec sa feria fluvial, ses nombreux restaurants et ses lions de mer bien nourris par les poissonniers.
Hier nous avons fait 400 km en voiture pour aller voir de près le volcan Mocho et la cascade de Huilo-Huilo en pays Mapuche, un coin que j’avais visité avec les skis 3 ans plus tôt.
Le bateau est bien prêt et va rester 2 mois tout seul sous la surveillance de Marcello au Yacht Club.
Puerto Montt, 18 novembre 2018
Après une cure de fruits de mer, dont violets et cracas géantes, nous quittons Puerto Montt demain. Le bateau est bien prêt, tous les travaux prévus ont été réalisés, et même un peu plus .
Nous allons demain vers Chiloé, et nous allons attendre des vents favorables mercredi pour monter 140 miles plus N à Valdivia.
Puerto Montt, 15 novembre 2018
Paris –Santiago sur AF la nuit du 6 au 7 novembre, puis bus vers Puerto Montt la nuit suivante. Tous nos bagages suivent, dont beaucoup de matériel pour Chugach.
A l’arrivée, mauvaise surprise, l’intérieur du bateau est rempli de moisissure, et à l’extérieur la verdure pousse (rassurez vous , c'est bien un bout).
Il nous faut une semaine de travail intensif avant de remettre à l’eau : Nettoyage et assèchement avec l’aide des 2 chauffages, comblement des griffures de coque datant du détroit de Magellan, anti fouling, montage des voiles, d’un hydrogénérateur et du nouveau lazy bag…
Beaucoup de pluie et de temps en temps du soleil. La Patagonie, quoi. Le matin nous sommes réveillés par une troupe d’ibis bruyants qui vit dans l’arbre à 10 m du bateau. Le soir, nous testons les restaurants locaux. Préférence au Cotélé pour sa viande et au Pa Mar Adentro pour le poisson.
Ca y est, on flotte.
Il reste 2 jours de travail sur les moteurs , l’electronique et le dessal, en attendant le bon créneau météo pour partir sur Valdivia.
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