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2020 : Circuit en Polynésie Française
suivre Chugach: http://www.marinetraffic.com/fr/ais/details/ships/227072210
Raiatea le 5 octobre 2020
Cela fait 2 semaines que nous sommes à Raiatea, maintenant au sec au CNI, et colonne de barre réparée.
La colonne : Pour réparer la colonne de barre, mieux vaut d’abord sortir le bateau de l’eau, car une fois la colonne démontée, le pilote ne peut plus fonctionner et nous sommes dépendants de la barre franche de secours sur un seul safran. Bonne décision comme la suite va le prouver.
Pour rentrer dans la marina, il y a une chicane en Z à passer dans 20m de large. Après 4 jours à attendre que le vent baisse, on se lance, avec l’aide de notre zodiac et de 2 zodiacs amis pour pousser dans les virages si nécessaire. Tout cela sous barre franche de secours, plus précis que le pilote... Chugach arrive devant l’entrée de la marina et entame le premier virage … et la barre de secours lâche ! Les soudures du carré qui la solidarise à la mèche ont lâché. Jurons et adrénaline. Les emm. volent en escadrille. On continue au pilote et avec l’aide des zodiacs, puis par une manœuvre type araignée avec les longs bouts (ceux qui servaient en Patagonie), on arrive au fond de la marina près du slip de sortie sans avoir touché aucun bateau !! Ouf ! Le lendemain, sortie de l’eau par les pros du CNI.Le chantier Marinalu nous ressoude la colonne de barre que nous remontons, et répare la barre franche de secours. Chugach est prêt à re-naviguer. Ci-dessous la barre franche avant et après réparation.
Fred, Pierre et Catherine sont partis il y a 6 jours. Sandrine et moi avons terminé l’hivernage de Chugach. Avec l’aide de Thierry du CNI, nous avons changé les joints de l’axe de la dérive, un chantier que nous avions remis à plus tard il y a 2 mois. Pour les exigences de l’assurance en zone cyclonique, la bôme a été démontée, et Chugach va être amarré au sol.
Nous avons pris une journée pour visiter l’ile voisine de Tahaa (navette et location de voiture), bien préservée. 2 rhumeries et 3 fermes perlières se disputent les touristes.
Et aussi une ballade aux 3 cascades dans les montagnes de Raiatea.
Ce soir nous dormons à Papeete pour faire la traversière demain avant de reprendre l’avion pour Paris mercredi.
De Raiatea le 20/9/2020, Tubuai-Mopelia-Raiatea du 14 au 20 septembre 2020, avarie à Mopelia
Nous sommes arrivés hier soir à Raiatea avec un changement de programme forcé. Départ de Tubuai le lundi 14. Nathalie et Narii sont venus nous dire au revoir, et Nathalie a confectionné de magnifiques pavlova.
Nous décidons de ne pas faire escale à Rurutu car la grosse houle de SW, avec un vent d’E soutenu rend le débarquement improbable. Direction Mopelia, 3 jours de mer au portant. Quelques poissons au passage.
Arrivée devant Mopelia, son beau récif et sa fameuse passe, réputée une des plus délicate de Polynésie. Le coin a l’air paradisiaque.
Et là, après affalage de la GV, au moment de rentrer dans la passe, surprise, la barre à roue ne répond plus ! Installation rapide de la barre franche de secours et analyse de la situation : La partie haute de la colonne de barre et la partie basse ne sont plus solidaires, un des coussinets d’accouplement s’est dessoudé de la partie basse , la barre à roue tourne dans le vide ! Nous avons eu de la chance, une avarie dans la passe aurait pu être dramatique.
Réparation impossible en mer, et l’entrée dans la passe sous barre franche de secours ou pilote automatique est possible mais risquée. La sortie sans réparation le serait encore plus. Et ce n’est pas à Mopelia et ses 10 habitants que nous allons trouver un poste de soudure. Décision de rentrer sur Raiatea sous pilote et barre franche de secours. 48 h de louvoyage, et nous y sommes!
Tubuai le 14 septembre 2020
Nous avons attendu que le vent retourne au S pour partir ce lundi sur Mopelia (3 à 4 jours de mer) , sans passer par Rurutu.
Tubuai le 12 septembre 2020
Comme toujours il nous faut un jour ou deux pour trouver nos marques sur une nouvelle ile. Nous avons loué des vélos à la pension Taitaa chez Nathalie et Narii, on est plus mobile. Esclalade du Mont Taitaa, belle vue sur le lagon.
Chugach vu d'en haut ...
Whale watching sur Chugach avec Antoine, specialiste plongee baleines (tubuaiplongee.pf), et sa famille.
Visite de plusieurs Marae (anciens lieux de culte pré période chrétienne) avec Narii.
Re-déjeuner au Maa’rai.
Tubuai le 9-9-2020
Nous sommes arrivés hier matin à Tubuai après 20h de mer sans beaucoup de vent.
Belle pêche en route, 5 baleines à l’arrivée.
Bon accueil des habitants, sauf de ceux qui craignent le covid, comme le sculpteur local qui n’a pas voulu nous voir. Discussions sympathiques avec Arnaud, le patron des gendarmes, Nicolas le vétérinaire et sa femme pharmacienne (la seule pharmacie des Australes et des Gambiers), et Antoine qui tient le centre de plongée (tubuaiplongee.pf).
Aujourd’hui tour de l’ile en vélo,
avec visite aux centres artisanaux et arrêt déjeuner au Maa’rai, restaurant tenu par Hervé, un chti, et Ina, son épouse tahitienne, excellent. Demain nous espérons escalader le Mont Taitai.
Raivavae le 7 septembre 2020
Nous partons tout à l’heure pour Tubuai.
Maud est partie et Sandrine est arrivée. Même avion, mais elles ne se sont pas vues car la procédure « covid » de ségrégation est stricte. Nous avons passé du temps au motu Vaiamanu (le motu « piscine »),
visité Pierre le producteur de miel, ramassé des bénitiers, diné chez Clarisse pour fêter l’anniversaire de Pierre….Les poissons sont rares et mefiants.
Depuis 2 jours le temps est perturbé, un thalweg hier, peut etre une dépression un peu plus sérieuse le week end prochain.
Raivavae le 2/9/2020
Depuis 4 jours nous sommes à Raivavae (prononcer Gaïvavaï). Nous sommes le 2e voilier à passer cette année.
C’est une ile au relief et au lagon exceptionnel, réputé le plus beau de Polynésie. Une des raisons est que, contrairement à Bora Bora, il n’y a aucune construction touristique. Aucun hotel, seulement 3 ou 4 pensions de famille, les 900 habitants vivent en quasi autarcie. Cultures (fertile), pêche, cochons, poulets. Un peu moins isolés depuis qu’un aéroport a été construit il y a une quinzaine d’années, en gagnant la piste sur la mer. Chance, nous pouvons nous mettre à quai.
Nous avons pu louer des vélos (Magali et Henri), acheter des fruits et légumes aux producteurs locaux (Henri et Bertrand).
Nous avons fait l’ascension du sommet de l’ile, le Mont Hiro (450m, prononcer Higo), le début est raide et le chemin pas facile à trouver (merci Theodore). Il a fallu négocier pour avoir le droit de traverser une propriété (crainte du covid). Fouad, gendarme mobile de Maison Alfort ici pour 3 mois, nous a accompagné.
Nous avons rendu visite à Clarisse (championne de Tifaiafai, un art polynésien de d’assemblage de tissus bien particulier) et à Terii, sculpteur que j’avais rencontré à Papeete il a un an au salon exposition « Australes ». Et pour finir diné chez Magali qui tient une pension.
Demain, nous partons de l'autre coté de l'ile nous rapprocher de l'aeroport (départ de Maud et arrivée de Sandrine) et plonger sur les motus.
De Motutunga à Raivavae aux Australes du 27 au 31 août
La manœuvre de sortie de la passe de Motutunga, avec retournement dans le courant toujours sortant de la passe étroite de 45m, s’est bien passée. Peu après la sortie, 2 grosses baleines à bosse nous attendent mais évitent le contact.
Les 450miles sont avalés en un peu moins de 3 jours au près/près bon plein. Seul évènement notable : un espadon de 15 kg mord à notre ligne et nous fournit les protéines pour 3 jours. On en a même fait sécher.
Arrivée sur Raivavae le dimanche 30 août au petit matin.
Très belle ile. Ravitailée par cargo tous les 15 jours. Il n’y a pas eu de voilier depuis plus d’un mois, les habitants sont très inquiets des risques de covid apporté par les visiteurs. Nous n’avons croisé personne depuis 2 semaines, mais ça ne les rassure pas complètement… Accueil très professionnel et sympathique des gendarmes et du maire.
Pain et fougasse.
Presque tous les jours, Fred a fait du pain, au four, pas à la cocotte minute. Comme il avait prévenu, on a embarqué le gaz en conséquence. Ca change le petit déjeuner !
Il a aussi innové en faisant une fougasse pour l’apéritif. Elle était très appréciée, et est devenue un rite. De fougasse, elle est devenue la fougache, puis la Chugach…
Motutunga du 24 au 27 aout
Traversée rapide depuis Tahanea. Entrée étroite (25m utile) dans la passe de Motutunga qui ne débouche pas-tortueux et fort courant- dans le lagon, avec 3n de courant contre à l’entrée. On s’amarre à un quai partiellement effondré, sur un motu avec quelques « maisons ».
L’atoll est inhabité ! Pour nous tous seuls. Une longue aussière en travers de la passe nous sert à écarter le bateau du quai et à traverser avec l’annexe vers le motu d’en face.
Il semble que de temps en temps, des paumotus viennent faire du naissain d’huitre.
Les poissons nombreux circulent dans la passe et sous le bateau, cela fait longtemps que je n’en ai pas vu autant. Nous n’avons pas d’information sur la ciguatera, donc pas touche ! On se rabat sur crabe et coquillages.
Tahanea du 16 au 24 août
Traversée au près jusqu’à Tahanea, nous entrons dans le lagon au petit matin, temps couvert.
Un premier mouillage permet de récupérer 4 gros crabes des cocotiers que nous mangerons sur plusieurs repas. Et 8 relachés, il y en a !
2e mouillage au « 7 » plus au N au milieu de nulle part. Nous croisons une baleine à bosse et son petit.
Retour au mouillage classique où nous sommes 5 bateaux. Pêche, gastronomie et farniente sur plusieurs jours en laissant passer un coup de maramu.
Plongée dans la passe Motupuapua, superbe jardin de corail.
Fakarava du 10 au 15 août
Nous avons passé 5 jours à Fakarava.
La visite de la ferme perlière a été raccourcie pour cause de covid, que les locaux prennent avec sérieux.
Chez Mathieu et Agnès, l’ambiance est plus décontractée. Nous partons ensuite à Tetamanu à l’entrée de la passe S, au programme plongée, pêche et visite du petit village.
La dernière nuit se fait à Hirifa devant chez Maria-Tia, qui nous donne cocos et fruits de kava.
Lundi 10 aout 2020
Nous sommes arrivés à Fakarava après un peu moins de 4jours de mer, beau temps en général sauf la dernière nuit. Louvoyage depuis Raiatea, nous avons parcourus 520m pour une route directe à 350m.
La nouvelle GV donne satisfaction, de même que le nouveau multiplexeur qui permet de récupérer toutes les données Raymarine sur Scannav.
Nous sommes mouillés devant le village de Rotoava. Au programme pour les jours qui viennent : Visite d’une ferme perlière, arrêt chez Mathieu et Agnes à Pakokota, et bien sûr plongée dans la passe S.
Il est probable que le blog ne sera pas alimenté après le passage à Pakokota avant les Australes début septembre.
Raiatea, le 4 août 2020
Après 2 semaines de travail soutenu, le bateau est déclaré prêt.
Les principaux travaux : Changement du gréement dormant, nettoyage de l’échangeur du moteur, changement du cable des gaz, changement des membranes du dessal (sera testé aux Tuamotu en eau claire), révision du canot de survie, réfection des vernis de la cuisine, réfection de la quille de l’annexe, mise en place et marquage de la nouvelle GV, maintenance du guindeau…
L’huile du moteur du vérin de dérive fuit un petit peu, à surveiller. Par ailleurs nous n’avons pas voulu nous lancer dans le changement des joints de l’axe de dérive, on verra au retour.
Normalement, départ demain vers les Tuamotu, 4 à 5 jours de près.