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Par chugach le 3 Juin 2017 à 13:49
Lors des croisières 2014 et 2015 sur Chugach, nous avions pu skier en Norvège, mais peu au Spitzberg et en Islande. Nous étions un peu tard en saison à ces deux endroits et je m’étais bien promis de revenir.
Ce premier séjour de ski de rando en Islande est organisé par Jean Annequin, guide à Chamonix (jean@montagnesdumonde.fr), en utilisant une logistique de taxi local, 2 petits hôtels pour la première moitié du séjour et 2 refuges non gardés pour la 2e moitié. Objectif : Au N de l’ile, les montagnes de part et d’autre du Eyjafjordur, le grand fjord d’Akureyri.
Après un voyage un peu retardé par la météo, le 30 avril nous attaquons « sec » en mi journée depuis Grundarkot, au fond du fjord du Heidinsfjordur, où Chugach avait mouillé en 2015 et où avec Eric nous avions vainement cherché les truites de mer. Dès l’arrivée à Akureyri nous avions compris que ce séjour serait sous le signe du portage, conditions post printanières, neige de névé, etc. De gauche à droite : Charlotte, Kate, Virginie, Matthieu, Walter, Jean-Pierre, Olivier, et Jean en médaillon.
Il fait assez chaud, la neige est bien tassée mais molle en surface, peu ou pas de risque d’avalanche sur les pentes sur lesquelles nous évoluons. Du vent de SE, avec un temps couvert mais pas bouché. On monte, on descend, on remonte, on redescend pour arriver près d’Olafsvik où nous avons notre hôtel. Finalement, ski agréable.
Le 2e jour, nous partons faire la traversée d’Olfasvik à Dalvik dans la fameuse péninsule des Trolls. Temps plutôt moche au départ, qui s’améliore bien, et finalement, de cols en sommets, nous ferons du bon ski avec 2000m de dénivelé et 30km parcourus ce jour là, pour arriver directement en ville (à pieds, pas à ski) à l’hôtel où nous attendent nos bagages. Hôtel ouvert pour nous où nous ferons 2 repas quasi gastronomiques.
Le 3e jour, petit sommet dans le jour blanc et le vent de SE fort, ce ne sera pas la meilleure journée. Beaucoup plus intéressant, apéritif alsacien le soir au port avec Fred et Fredo du voilier Fredoya, qui a passé l’hiver à Reykjavik et se prépare à monter au Spitzberg. Comme souvent, le courant passe bien entre voileux et montagnards.
4e jour : 1h de bus efficace pour passer de l’autre coté de notre terrain de jeu, à Björg au bord du Skjalfandi. Démarrage champêtre… Mais il fait beau, ça a serré, et le vent est tombé.
Une vallée, un premier col, une vallée, un 2eme col…
Descente sur le glacier Grimslandjokull, pour arriver dans une gorge impraticable (ça doit passer quand il y a de la neige), qui nous oblige à remonter vers l’W pour descendre sur la vallée de la Dalsa. Le refuge nous tend les bras…de l’autre coté de la rivière…bien chargée en eau de fonte…mais on finit par trouver un endroit où passer. Pas si facile.
Refuge très agréable, on va chercher l’eau pieds nus dans la prairie dans un petit ruisseau à 100m.
Le lendemain, dilemme. Les sommets les plus intéressants sont rive droite, mais on ne se sent pas trop de retraverser la rivière. Finalement on tricote sur les crêtes derrière le refuge, bonne neige.
6e jour, belle traversée bien skiante vers le 2e refuge. On a un peu appris : On anticipe et on ne se fait pas piéger par la gorge finale, et la rivière Illagilsa est traversée sans difficulté. Toujours beau temps mais le brouillard arrive.
7e jour : Un pont en aval du refuge permet de traverser la rivière vers des sommets intéressants. Brouillard, on passe au dessus des nuages pour atteindre un premier sommet. Il fait trop chaud pour aller au suivant via des pentes E, du coup on fait 2 fois le premier sommet. Excellent.
8e et dernier jour : Longue traversée ascendante en fond de vallée entre 2 volcans vers un dôme, encore 2 torrents à traverser (la routine), et on arrive à Grenivik les Bains où le bus vient nous récupérer pour rentrer à Akureyri. Nettoyage à la piscine municipale.
Nuit imprévue à l’aéroport international de Keflavik pour cause de réglementation locale (un peu long à expliquer) avant le retour en France devenue macronienne la veille.
Bilan très positif : Une belle traversée dans ces massifs du N de l’Islande, de villages en refuges. Pimentée par quelques traversées de rivières. Un terrain de jeu pour nous tous seuls, à par 2 hélicos à skieurs croisés de très loin. Beau temps sauf les 3 premiers jours, mais toujours une neige printanière agréable. Même les portages se sont fait oublier. Tout le monde est ravi du séjour, merci Jean.
Dix jours plus tard, nouveau départ depuis Orly Sud, direction Longyearbyen au Svalbard. Afin de rejoindre Aztec Lady (http://www.azteclady.com), Antoine, skipper et propriétaire, ses équipiers Ernesto et Paul, et Jean Bouchet (jeanbouchetguide@hotmail.fr), guide-explorateur-torcheur à Chamonix (non, tous les guides de Cham ne s’appellent pas Jean !), instigateur de ce nouveau projet d’alpiski©. Nous sommes 11 skieurs, et donc 14 à bord, pure testostérone.
De gauche à droite et de haut en bas : Antoine le skipper et parfois alpiskieur, Olivier G. alpiskieur et trop rarement cuisinier, Bernard notre doyen et fusible volontaire sous les crêtes, 2 Vincent, Fred, Pascal, Ernesto et Philippe, Jean, et enfin dans le zodiac, Paul, Olivier F., et les discrets et efficaces Pierre et François.
Aztec Lady est un solide fifty de 21m, souvent croisé par Chugach ces dernières années, en particulier en 2014, au Spitzberg déjà. C’est un peu le bateau idéal pour ce type de projet, robuste, confortable, un gros moteur…et un équipage très disponible et plein de ressources culinaires.
Arrivée le 19 mai à Longyearbyen où Aztec Lady est au ponton flottant. Le port est bien calme en cette saison.
Petit tour en ville, plein de bière et départ l’après midi vers Trygghamna. Les oiseaux, qui avaient déserté l’archipel pendant l’hiver, sont en train de revenir : Oies, eiders, guillemots, macareux, mergules… La nuit, on entend le chant d’amour des phoques barbus à travers la coque. Cette fois ci pas d’ours à Trygghamna comme en 2014, mais des rennes et un renard.
Pour la lecture de la suite, fjellet et toppen= sommet, hamna = baie, breen= glacier.
Le lendemain, jour blanc. Jean qui est déjà là depuis 2 semaines, a constaté que la neige est meilleure au N de l’archipel qu’en son milieu où nous sommes, où elle a été vitrifiée par de la pluie. Au lieu d’aller grimper, on fait du N jusqu’à la banquise qui en ce moment est située au N d’Amsterdamoya vers 79°50’N. Arrivée le 21 mai à Sallyhamna 120 nm plus haut. Temps médiocre, petite course dans le mauvais temps : Ascension du Birgerfjellet par le Birgerbreen et un couloir, redescente par le Tessinbreen. Mais bonne neige.
Le soir, déplacement vers Virgohamna. En cette saison le mouillage est vide et les vestiges « historiques » sont sous la neige. Le lendemain, déplacement vers le Fuglefjorden, vent NW, il neige à l’horizontal, et il fait -10°C.
La glace rentre du N et menace, échappée vers la Baie de la Madeleine 15 nm au S, mouillage à Trinityhamna.
Ascension dans le mauvais temps du sommet à 606m au dessus du mouillage, d’abord par le Gravnesbreen puis par un couloir NW pour atteindre le sommet, descente par des couloirs N. Plaque au départ.
La photo du couloir qui suit a été prise 2 jours plus tard une fois le beau temps revenu.
23 mai, toujours mauvais temps, on temporise. Départ en après midi par le Miethebreen. Remontée/ enrouler du sommet à droite jusqu’à un col corniché, sortie par une pente à droite sur assurage piolets faute de coinceurs. Les mergules nous surveillent bruyamment. Et surprise, le soleil arrive !
Descente depuis le col par un couloir puis un petit glacier jusqu’au SE du point de départ. Lumière et neige de cinéma. Euphorie générale.
La photo qui suit est prise d’en face 2 jours plus tard et montre l’itinéraire de descente.
Le soir, brandade de morue (pêchée par Aztec Lady aux Lofoten quelques semaines plus tôt) toute aussi sympathique que la descente du jour.
Le lendemain il fait toujours beau !
Pour les mycologues avertis, un pieds de mouton arctique :
Remontée du Halkebreen avec le projet de traverser vers le Smeerenburg Fjorden en torchant quelques sommets au passage. Mais du premier col, le Smeerenburg nous apparait encombré par la glace et totalement inaccessible à Aztec Lady, ce que confirme Antoine qui bute contre les floes à la sortie de la Baie de la Madeleine.
Du coup on enchaine 4 sommets au dessus de la Madeleine : Un premier sommet à 758m en remontant le Scheibreen vers l’E. Redescente par la voie de montée, excellente neige.
Vue sur l'objectif suivant, le Gertraudtoppen:
Montée au Gertraudtoppen à 765m par un couloir puis une traversée d’arête esthétique.
Descente d’un joli couloir SW. Encore une plaque au départ, bonne neige dans le couloir.
Puis montée au Tyskerfjellet à 1000m, face, belle arête, sommet type chou-fleur.
Descente par la voie de montée. Vue du Tyskerfjellet depuis le petit col avant la montée au Pencktoppen à 897 m, 4e et dernier sommet de la journée.
Montée par une arrête facile jusqu’au Pencktoppen, encore un sommet en chou fleur.
Descente parfaite par le Salzburgbreen et retour au point de départ.
Au total 1700m de dénivelé, excellente journée.
Le lendemain il fait toujours beau !
Avant de partir grimper, Antoine veut aller inspecter la glace à la sortie de la baie de la Madeleine pour ne pas se faire coincer, et en route on croise un ours, qui nous occupe un moment.
On part finalement skier, montée par la rive droite du Brokedbreen jusqu’à un col, vue magnifique sur le Waggonwaybreen. Descente sur 200m dans sa direction, puis remontée vers le N en direction d’un sommet rocheux à 752m, arrêt 50m en dessous.
Descente par l’itinéraire de montée, remontée d’un couloir S jusqu’au Auefjellet (843m). Descente par un couloir SW et retour jusqu’au point de départ.
Ci dessous les sommets réalisés en Baie de la Madeleine.
Départ vers la Baie de la Croix 20 nm au S. En route excellent cassoulet. Mouillage à Möllerhamna à minuit. 26 mai, jour blanc, petite neige. Tentative de montée au Kronprins Olavs Fjellet à 1000m, arrêt à 850m. L’après midi, l’équipage au complet et une partie des montagnards montent au col entre Kongekrona et Septeretet, baptisé col de la Torche.
Le soir, après un apéritif rhum arrangé (Paulo a vécu à la Réunion), excellent gigot cuisson lente, il ne reste rien.
Le lendemain, ascension du Snodomen, très beau sommet à 1215m (en haut les altimètres donnent 1315m) en mode accéléré car le temps menace de se boucher.
Antoine est de la partie. Nous empruntons pour y monter un itinéraire intéressant et sans doute original en remontant le Snodombreen jusqu’à l’épaule SW. Sortie directe par l’arête S au sommet.
Belle descente en NW par la voie normale jusqu’à la mer où Aztec Lady vient nous récupérer. Et le beau temps est revenu !
L'itinéraire réalisé :
Déplacement vers Sarstangen et ses colonies de morses pour la nuit, petite fête pour célébrer le Snodomen.
Il doit faire beau le lendemain, objectif le Monaco Fjellet sur l’Ile du Prince Charles, bien visible du mouillage, et qui n’a jamais été skié.
28 mai : Il neige. Déplacement vers l’ile du Prince Charles jusqu’à Trocaderostranda sous le Monaco Fjellet. Amélioration vers 13h, on part. Antoine nous accompagne à nouveau. Cheminement sinueux en longeant la cote à ski sur la banquise vers le N pour éviter plusieurs zones de séracs.
Détour efficace, mais le nuage revient sur nous, on ne voit plus la face E que nous devons remonter. On passe sous la face pour passer la rimaye à son extrémité S, mettre les crampons et rejoindre la longue arête qui part vers le N en s’élargissant en croupe et gros champignon.
Peu avant le sommet, crevasse surprise dans le sens de la croupe, plus ou moins couverte, au positionnement difficile à détecter. Le 10e skieur (moi) passe dedans jusqu’au ventre. Sommet atteint dans le brouillard, dommage pour la vue et la descente !
Descente à ski à peu près sur l’itinéraire de montée, très bonne neige.
Belles lumières, arrivée au bateau à 22h30.
L'itinéraire réalisé:
29 mai : Lever 6h, il fait beau, objectif le Phipps Fjellet. Mais le vent rentre, les cirrus avec, et on dérape avant d’avoir pu débarquer. On part vers la Baie de St Jean s’abriter en faisant prendre l’air aux voiles. Trois autres bateaux sont là, c’est nouveau pour nous.
Mouillage au S du fjord, ascension du sommet à 692m au dessus de nous. De la vitre sur les 150 derniers mètres à la montée, bonne neige en NW à la descente sur Copper Camp. Bonne nouvelle, on a mangé tout le pain, Antoine est obligé d'en faire, il est bien meilleur.
Déplacement vers le fond du fjord en rive N pour la nuit. Le lendemain, bel enchainement de 2 sommets avec un temps qui s’améliore progressivement pour devenir printanier.
Descente du premier sommet (757m) en croute plaquée, pas terrible.
Remontée à un col puis arête jusqu’au 2e sommet (687m), descente avec bonne moquette poil court. Très bel enchainement avec 2 arêtes esthétiques pour atteindre chacun des sommets.
Déplacement en soirée vers Trygghamna pour se rapprocher de Longyearbyen. Le vent rentre, et 2 baleines bleues croisent notre route. Observation mutuelle pendant 1h, rejoints par un baleinier norvégien à qui notre manège avait fait espérer un petit rorqual (son gibier autorisé).
Mouillage au fond de Trygghamna, entre les ilots avec vue sur l’objectif du lendemain, un sommet dans notre N à 944m.
31 mai : Le vent qui a soufflé depuis une dizaine d’heures à tout décapé, ascension sur beaucoup de vitre, couteaux puis crampons. Sommet vers 12h30, descente vibratoire prudente sur la vitre. Retour au bateau avec en arrière plan une troupe de belugas.
Déplacement vers Lonyearbyen et diner le soir au Kroa et digestif au KB. Fin de partie. Fredoya est là au mouillage mais hélas ne répond pas à la VHF.
Bilan de nos 12 jours sur place : Conditions hivernales sauf le 30 mai. Le mauvais temps des 3 premiers jours nous a apporté quelques instabilités mais aussi de la poudre de qualité au N du Smeerenburg, dans les Baies de la Madeleine et de la Croix, ainsi que sur l’Ile du Prince Charles. Nous sommes sortis tous les jours sauf le premier, après un choix tactique judicieux de faire du N. Assez peu de dénivelé réalisé au regard des capacités du groupe, mais en contrepartie une quinzaine de sommets techniquement intéressants dont probablement 4 ou 5 originaux, y compris une nouvelle voie de montée au Snodomen. De beaux enchainements et des arêtes toujours esthétiques. Merci à Jean, et à Antoine et son équipe, pour cette belle expédition.
Crédit photos : Jean, Vincent(s), Olivier(s), Fred, Bernard, François, Pierre, Pascal
Crédit cartes : toposvalbard.npolar.no
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Par chugach le 31 Janvier 2017 à 16:24
Dernière position marine traffic:
https://www.marinetraffic.com/en/ais/details/ships/shipid:173363/mmsi:227072210/vessel:CHUGACH
23 mars: Quelques images de notre visite (Béatrice, Sandrine, Olivier) des chutes d'Iguaçu et de Rio.
A Iguaçu la partie basse du parc était fermée pour cause d'invasion de pumas (5!).
Rio de Janeiro
17 mars: Après 3 jours de travail et de nombreuses caipi chez Philippe, Chugach est déshabillé pour l'hiver. Il a droit à 6 mois de pause.
12 mars :Nous sommes à Marina Bracuhy pour hiverner le bateau.
Retour loin en arrière, les connexions internet se sont faites désirer :
4 mars : 30h de mer depuis Vitoria, et nous voici à Buzios. Village sympathique et touristique, avec ses restaurants au bord de la plage. L’eau de mer est passée à 22°C, ce qui nous change des 34°C depuis un mois et demi…Cabo Frio approche.
La ville a eu son heure de gloire il y a longtemps quand BB y séjournait. Une statue pour elle et une pour les pêcheurs qui eux aussi ne sont plus aussi nombreux.
Nous passons la 2e nuit dans la baie de Ferradurinha, 5 miles plus loin, et tous seuls avec quelques tortues.
Courte traversée vers Cabo Frio, arrêt peu tentant, et nous allons mouiller sous l’ile de Cabo Frio pour la journée. Nombreuses tortues et escunas (bateaux à touristes), carénage. L’aventure c’est l’aventure…
Départ peu avant la nuit dans le brouillard, arrivée dans la baie de Rio le 7 mars à 4h du matin. Corcovado illuminé mais il pleut, on est privé de lever du soleil.
On remonte la baie sur 15 miles jusqu’à Paqueta. Beau mais quelle pollution, de l’air et de l’eau ! Cela ne donne pas envie de rester.
On repart en passant devant le Pain de Sucre, le Corcovado, Copacabana, Ipanema, les favellas derrière… et une tortue morte en surface. Direction l’Ile Grande.
Arrivée le 8 mars dans la nuit à Abraao sur l’Ile Grande de Lauzier. Plus grand-chose à voir avec la BD, mais le village est sympathique et pitoresque malgré les touristes. Il n’y a pas de voiture sur l’ile (ni de route), et la végétation est luxuriante grace à l’humidité. Après Abraao, nous avons visité plusieurs mouillages de l’ile : Saco de Ceu, Lagoa Azul, Saco da Longa…Eau à 30°C.
10 mars : Nous sommes à Paraty. Nous n’y sommes restés que 3 heures (trop de touristes, invasion d’un croisière Costa), mais nous avons eu le temps de rencontrer Michel, un français qui vit là-bas depuis 10 ans sur son bateau, qui nous a donné plein de tuyaux.
Mouillage le soir à Saco Velha avec un petit restaurant sympathique et un excellent risoto de fruits de mer.
Le lendemain mouillage à Saco de Mamangua, pêche de palourdes à marée basse et à marée haute remontée du Rio Cairuçu jusqu’à une petite cascade.
12 mars : ascension du Pao de Asucar (425m) au dessus du village
et traversée vers Marina Bracuhy.
2 mars : Nous sommes à Vitoria, le mouillage devant le yacht club est bien remuant et le wifi capricieux.
Retour sur les 10 derniers jours :
Après 3 jours d’escale à Bahia au Terminal Nautico (assez sympa et commode aux pieds de l’ascenceur Lacerda, et tenu depuis 3 semaines par un français, Dominique), nous avons quitté Bahia sans regret. Trop de touristes, monuments fermés pour cause de pré Carnaval. Et le technicien Raymarine, qui devait jeter un œil à notre problème d’AIS, nous a posé un lapin en nous faisant poireauter une après midi après avoir savamment joué au mail tag pour reculer la prise de RV.
Première escale 30 m plus bas : La baie de Guarupua sur l’ile de Tinharé qui est un St Tropez Bahianais. Les prix sont parisiens et la baie est magnifique.
Entre la terrasse du bistro et Chugach, les enfants jouent au foot.
Puis 30 miles plus bas c’est la rivière de Camamu, dont la cartographie s’arrête vite, que nous remontons dans sa branche sud, la rivière de Marau. Petit village très sympathique où nous refaisons le plein de frais.
Le lendemain nous remontons la rivière jusqu’à la cascade de Tremembé. Chugach est guidé par Guy et Sandrine en zodiac qui sondent devant nous. Les 300 derniers mètres sont compliqués, à un endroit très précis il faut changer de rive et nous sommes aidés par un local.
Les way points donnés par le guide Imray sont exacts, mais un peu insuffisants car à un moment il faut changer de rive (passer de rive droite à rive gauche à la remontée) et cela ne figure sur aucun des guides consultés. Voici donc sur une image Google Earth le tracé avec les 2 way-points critiques. Selon les locaux, si on suit le "bon" itinéraire, il y a toujours au moins 2m à mi-marée. A la cascade, on mouille devant le ponton d'un petit restaurant (non testé) dans 2,5 m d'eau.
Le soir, travaux de couture et moqueca de poulpe à bord accompagné de manioc et d’une espèce d’aubergine bizarre. Les crabes (gaiamu) sont pour le lendemain.
Dimanche 25 : Mouillage pour déjeuner à l’ile Dos Tatus , déjeuner de crabes et d’huitres des palétuviers.
Le soir nous sommes au mouillage à Campinho, à l’entrée de la rivière de Camamu. Rêve de petit restau comme marqué dans le guide, mais ils n’existent plus. C’est barnum avec jetskis et hors bords, on n’est plus habitué après les 3 jours passés en amont de la rivère.
26 février : Nous avons la journée à passer avant de partir sur les Abrolhos et nous avons repéré une ile déserte, Furada, sur laquelle nous débarquons à 9h. Une heure plus tard l’ile n’est plus déserte.
Nous partons pour les Abrolhos, 160 m plus sud. Thon et thazard, le frigo est plein.
Arrivée au petit matin le 28. Les Abrolhos sont un archipel de 4 petites iles au milieu de plusieurs plateaux coralliens à fleur d’eau. C’est le paradis des oiseaux, fous, paille-en queue, frégates…et des chèvres. C’est aussi un parc national et les fonds sont très poissonneux, tortues et la faune habituelle des récifs, peu farouche. La grande ile, Santa Barbara, est occupée par une dizaine de personnes, scientifiques et militaires qui gèrent le phare et la station météo. Nous sommes gentiment accueillis et le soir Béatrice et Sandrine ont le privilège d’allumer le phare.
Le lendemain traversée vers Vitoria 170 miles plus sud…
19 février : Nous sommes maintenant à Bahia où nous prévoyons de rester 3 jours avant de continuer vers le sud et la rivière de Camamu. Cherchez Chugach sur la photo:
Retour sur la dernière semaine :
Encore quelques soirées à Jacaré avec notre voisin basque Yosu et avec les musiciens espagnols du Blue Peper.
Nous avons récupéré Sandrine et Béatrice le 11 février. Appareillage le 13 après midi après une acclimatation rapide au soleil équatorial et à la caipirinha.
Un peu plus de 3 jours de mer pour faire les 450m de Jacaré à Salvador de Bahia. Du près au travers, avec quelques beaux grains surprise la nuit. Et un wahoo et deux excellents thons.
Arrivée le 16 en fin de journée en vue de la grande ville.
Premier mouillage dans la Baie de Tous les Saints devant l'ile d’Itaparica. Le mouillage est largement fréquenté, mais le petit village est superbe.
L'eau de la fontaine de Bica excellente.
Puis remontée du fleuve Paraguaçu où nous restons 3 jours.
D’abord à Mangarojipe, où nous profitons du marché du samedi matin. Il y a de tout. Des fruits et légumes aux crabes et aux crevettes fumées.
Arrèt touristique au monastère de Sao Antonio, et on repart vers l’amont.
Sandrine travaille un nouveau tour de magie, la crème au citron renversée. La recette est bonne mais le tour à perfectionner.
Mouillage le samedi à Saotiago de Iguape. Petit village de pêcheur et de paysans, qui prépare aussi activement le Carnaval. Sur les conseils de Jean-Pierre, un français installé à Saotiago depuis 25 ans, nous mangeons le soir un feijoado d’huitre.
Et une descente du fleuve le dimanche sans vent pour une arrivée au Terminal Nautico de Bahia en début d’après midi. Le soir, feijoada de poulpe et crevettes dans la ville haute. Bahia est en préparatif de Carnaval (fin de la semaine), beaucoup de monuments fermés, nous allons sans doute repartir mercredi.
7-8 février : Visite d’Olinda à 150 km de Jacaré, rejoint en taxi.
Olinda dans la banlieue de Recife a eu son heure de gloire au 16e siècle avec le sucre de canne. Depuis la ville, bien conservée et pleine de charme, tourne au ralenti.
Maintenant il y a une petite activité touristique, autour des nombreuses et belles églises et d’une activité artistique centrée sur l’art naïf … et bien sûr le carnaval.
Beaucoup de peintures murales, comme à Valparaiso, mais hélas moins respectées par les taggers.
Notre hôtel Alto Astral, assez kitch, avec un beau jardin et des petits singes dans les arbres.
La plage est bordé par une digue/récif et sert de port pour de petites barques de pêche .
Au loin la skyline de Recife.
5 février:
4 février: Cela fait 5 jours que nous sommes à Jacaré, et nous avons été bien occupé par l’entretien du bateau.
Anais et Eric se sont occupé des filières avant de nous quitter le 1er février. Dans la liste des travaux il y a eu des platines du rail supérieur du mat à changer, le refroidissement du hors bord et son lanceur à réparer, la drisse de GV à renforcer kevlar, retourner et marquer, la liaison bôme-vi de mulet à renforcer, le renfort de la barre d'écoute, la révision du cablage de la girouette, du graissage varié, les leurres à remplumer… L’ordinateur cassé a été réparé. Le casier ne donne que des poissons chats non comestibles.
Les cafards canariens refusent de quitter le bord avant l'arrivée de Sandrine.
Ce matin nous sommes allés en train au marché de Cabedello. Achat de shorts locaux.
Seul point non encore résolu : Le dialogue est rompu entre Raymarine et Maxsea, ce qui nous prive d’AIS au poste de barre. Nous avons interrogé Fabienne de Marelec et comptons beaucoup sur ses conseils..
Mardi nous allons visiter Olinda à coté de Recife.
31 janvier : Après 36h de mer et 230 miles, nous voici maintenant à Jacaré, à la marina de Francis et Nicolas. Pour faire les "vraies" formalités. Nous sommes très en avance par rapport à l’arrivée de Sandrine et Béatrice, ce qui va nous permettre de faire un peu d’entretien et de tourisme.
Retour sur le séjour à Noronha qui nous a laissés perplexes.
L’endroit est magnifique et les indigènes très sympathiques (il faut de la patience de part et d’autre car ils ne parlent que portugais, et nous pas du tout !).
Mais pour un parc national, la gestion est surprenante : Beaucoup de touristes amenés par des avions assez gros, qui louent tous des buggys pétaradants, et font de la plongée et du surf. Des taxes dans tous les sens pour les gens, le bateau, la visite de certaines zones « protégées ».
Mais les animaux sont là, dauphins qui tournent dans le mouillage à quelques mètres du bateau, tortues, poissons, beaucoup d’oiseaux.
Notre séjour a été un peu compliqué par le moteur HB de l’annexe dont le refroidissement nous a laché. Heureusement, par 2 fois, sans que l’on demande rien, un local a remorqué notre annexe contre le vent jusqu’au ponton.
27 janvier : Nous sommes à Fernando de Noronha après 14 jours et demi de mer et 2250 miles parcourus à un peu plus de 6 nœuds de moyenne.
Petit récit de la navigation:
Alizés d’E soutenus pour notre départ des Canaries. Température fraiche, eau à 22°C, pantalon la nuit les 3 premiers jours.
Quelques soucis les 2 premiers jours: AIS pas visible à l’écran de barre, un PC cassé…Puis le vent baisse et nous sommes contents d’avoir le spi pour arriver au niveau des iles du Cap vert que nous passons 130 m à l’W.
Le jambon espagnol est très apprécié car les coryphènes nous donnent du fil à retordre : 5 piquées, une seule sortie ! Et un hameçon dans la main du skipper, 3 points de suture.
Plongée plein S vers les Rochers de St Pierre et St Paul, 1000 miles plus bas, tantôt sous génois tantôt sous spi ou gennaker. La température de l’eau monte, au plus chaud elle atteint 34°C. Le frigo réchauffe vite chaque fois qu’on l’éteint ou qu’on l’ouvre.
Une bonite avant le pot au noir.
On y prend aussi un objet dans l’hélice en pleine nuit sous le orages, et au matin, Guy remonte un sac en plastique tressé. Shampoinage sous les trombes d’eau.
Et après voir laissé les Rochers de St Pierre et St Paul à tribord, salutation de la Ligne le 25 janvier à 1h du matin : un coup à boire à Neptune, un coup pour le bateau et un coup pour l’équipage.
36h au bon plein, Noronha est en vue le 26 à la nuit. Nous devons patienter à la cape pour entrer dans le mouillage au petit matin.
12 janvier 2017 : On déjeune et on lève l’ancre…
11 janvier 2017 : Les préparateurs du bateau –soit disant quasi prêt- n’ont pas chômé depuis 4 jours. Carennage en plongée, remontage des voiles, vérification des principaux équipements, avitaillement copieux…Cela n’empêche pas de bien manger, ici pousse-pieds pour l’apéritif.
Le bateau est prêt, ce soir , nous devons récupérer Eric, le 5e équipier.
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Par chugach le 22 Mars 2016 à 18:30
17 décembre 2016: Chugach va quitter Pasito Blanco (Gran Canaria) vers le 12 janvier 2017, à destination du Brésil. Hivernage prévu mi mars à Marina Bracuhy près d'Angra dos Reis au S de Rio de Janeiro.
29 octobre 2016: Faux départ. Chugach est fin prêt, mais des soucis d'organisation empêchent le départ des Canaries sur le planning prévu. Chugach va rester quelques semaines à Pasito, où il est bien gardé.
Madère Canaries
1-2-3 septembre :
Dernière soirée à Pasito, Gérard apporte le champagne et nous trinquons à la santé des marins dont un certain FF.
Visite de Las Palmas, rencontre avec les lézards géants (80 cm !) , et première( ?) descente à ski de la dune de Maspalomas.
31 août : Traversée vers Pasito Blanco à Gran Canaria où Chugach va passer 6 semaines. La plus ventée de ces 2 derniers mois, 30-35n, parfois plus, 3 ris et demie trinquette, au près bon plein. Nous sommes chaleureusement accueillis par Gérard qui réside ici à l'année.
29-30 août : Visite de Ténérife, des champs de lave du volcan Teide au village pentu de La Orotava.
Plus on monte, moins c’est construit.
Pour Ghislain, un peu de kite surf à El Medano.
28 août : Traversée vers la marina de San Miguel sur Ténérife
26-27 août : Déplacement vers le SW de la Gomera, mouillage dans la baie de Cantera, où se trouve une usine de poisson désaffectée.
25 août : Visite de la Gomera en voiture de location en laissant Chugach dans la sympathique marina de San Sebastian.
23-24 août : Départ vers la Gomera avec un petit détour par Selvagem Pequina où nous laissons Ananda.
Arrivée à la Gomera le 24 au matin avec un bon vent de N entre les iles.
21-22 août : Aux iles Selvagem sur les traces du Captain Kidd et de son trésor.
C’est la relève des équipes militaires et scientifiques, nous sommes 3 bateaux au mouillage le 2e jour.
Ascension du Pico de Atalaia (140m !) avec l’équipage de Ananda et 2 sympathiques gardes de l’ile, au milieu des cagaras (puffins cendrés) et de leur progéniture. Beaucoup de lézards curieux au milieu de la végétation rabougrie.
Bigorneaux aux apéritifs !
19-20 août : Nous voilà repartis vers les Desertas, arrivée à 17h quand le dernier bateau de touristes s’en va. On prend contact avec les gardes qui nous invitent à une visite de l’ile le lendemain. Et nous indiquent une grotte sous marine de toute beauté.
Toujours pas de phoque, mais selon le dernier comptage ils sont 37 sur l’ile qui est grande !
Les chèvres ont tout mangé et sont en cours d’éradication, comme les souris. 3 types d’oiseaux nichent sur l’ile , dont le pétrel de Bulwer.
Départ en milieu de matinée pour les Selvagem à 150nm.
18 août : Visite d’une partie de Madère, ascension du Pico Ruivo le point culminant à 1860m. Un petit air de Réunion..
Déjeuner à Porto da Cruz avant une montée en voiture au Cabo Girao, 600m verticaux au dessus de la mer.
17 août : Chugach est réparé. Un grand merci à la demie douzaine de personnes qui sont intervenues pour permettre une réparation rapide : Nicolas, Edouard, Laurence, Fred, Damien et Véro. Un petit mot pour décrire la logistique de compétition qui a permis de réparer aussi vite : Nicolas de North Cherbourg a remis un morceau de rail de GV à son fils Edouard qui rentrait à Paris le 15 août. Fred d’Aries à fait livrer un guindeau de chez Tecmar le samedi matin du 13 août, remis par Damien à Laurence, Laurence à Edouard, et Edouard a remis tout cela à Véro Gare St Lazare , laquelle Véro a rejoint Chugach le lendemain à Madère avec dans ses bagages ! Le guindeau pèse 14kg… Nous avons réussi à réparer l’ancien (joint spi trouvé sur place), mais avons finalement remonté le nouveau.
Bruno est rentré en France, Véro, Laurence et Ghislain sont arrivés .
De Lisbonne à Madère
12 août au matin : La météo annonce que les vents vont se renforcer, on décide de rentrer sur Madère sous trinquette seule, appuyé sur le moteur quand le vent mollit. On rejoint la marina de Quinta do Lorde à l’E de Madère.
Démontage du guindeau, c’est le joint spi du carter qui a fuit dans le moteur et créé le problème électrique. Heureusement la marina est magnifique, le personnel sympathique et le shipchandler français ! Début d’une course conte la montre et le week-end du 15 août pour trouver les pièces détachées des 2 appareils…Qui sera racontée plus tard.
11 août : Départ pour les Iles Desertas. Avec l’espoir de voir des phoques moines parait-il joueurs….
Le vent monte progressivement. 14h, en arrivant aux Desertas au moment d’affaler la drisse de GV se coince, on tire…et on casse le chariot de têtière. Bon , on va au mouillage où ça souffle à 30n (catabatiques) pour réparer… et le guindeau refuse de fonctionner !! Ou plutôt il est anémique (lent). Prise de la bouée du corps mort des gardes. Analyse de la situation et des causes des soucis.
On passe la nuit là , à 10 ou 15 m des falaises ! C’est magnifique mais ça souffle dur par moment et on ne dort pas beaucoup, heureusement le corps mort est très bon et prévu pour plus gros que nous. Mais les phoques moines ne viennent pas nous voir.
10 aout : Visite de Porto Santo en attendant le permis pour aller aux Desertas. Ca souffle au mouillage (25-30n). Ascension du Pico Castelo.
6-9 août : Traversée vers Porto Santo, la petite sœur de Madère dans son archipel. 20n de vent portant sous un grand soleil ! Les 450m sont avalés à 7n de moyenne. A 100m de Madère les poissons volants font leur apparition. Depuis le passage du Cap St Vincent, l’eau est chaude, 24-25°C.
Porto Santo est sympa mais la place est rare et le vent bien fort. On va essayer d'avoir un permis pour les Desertas.
4 août : 85 m vers le S sous spi pour passer le cap St Vincent et arriver en Algarve. Fidèle à sa réputation, ça souffle sous le cap, près de 30n au portant. Mouillage le soir dans la très belle Ensenada de Sagres.
5 août : Déplacement vers Lagos pour préparer la traversée sur Madère demain. Sous les belles falaises de l'Algarve.
Port très cher et wifi pourri, pas sûr de charger les photos...
De Vigo à Lisbonne
2 aout: Sandrine descend et nous attendons Bruno et Hubert.
1er août : Du vent portant pour arriver sur l’embouchure du Tage et trouver une place au centre ville à Doca de Alcantara.
31 juillet : Un dimanche à Peniche.
30 juillet : Passage par les iles Farileoes, difficiles à mouiller,
Avant d’arriver aux iles Berlenga où nous mouillons devant le monastère de St Jean Baptiste.
29 juillet : Nazare est connu pour ses grosses vagues, dont « la plus haute du monde à avoir été surfée ». C’est calme aujourd’hui, les pêcheurs sont au ras du phare.
Visite de Alcobaça, l’abbaye du tombeau de la Reine Morte
Tomar, le château des templiers
et Obidos.
28 juillet : Nous sommes à Nazare où nous allons louer une voiture pour visiter les environs.
27 juillet : Départ à 6h00 du matin. Brouillard à couper au couteau, on voit à peine les digues du port. Houle. Le vent ne rentre timidement que vers 15h. Spi jusqu’à Figuiera da Foz. Beau marché.
26 juillet : Entretien des winches, courses, etc. Nous croisons Antoine sur Felix (voisin du ponton F à Cherbourg) et l’ovni 365 Entre-Cotes qui descend aussi vers le S.
25 juillet : Visite de Porto sous un soleil harassant. Des rives du Douro jusqu’en haut de la tour.
Au retour, marché à Povoa. Les pousse-pieds sont à 5 € le kg ! Ce soir poulpe et percebes.
24 juillet : Après un départ dans les calmes on envoie le spi, et 45 miles plus tard nous voilà au Portugal dans la petite ville de Povoa do Varzim.
L’eau est maintenant à 14°C, comme en Ecosse. Accueil très sympathique à la marina, qui en plus n’est pas très chère. Et nous avons enfin un wifi qui fonctionne bien, le premier depuis que nous avons quitté la France. La fin de la ligne de métro de Porto arrive à Povoa, nous allons donc rester 2 jours pour visiter Porto.
23 juillet : Après une opération maintenance fructueuse sur la pompe à eau douce, on part visiter Baiona. Mouillage devant le port. L’un des titres de gloire de Baiona est d’avoir accueilli la Pinta à son retour des Amériques. Visite de la ville et du parador. Tout très beau mais que de monde !
Et comme en plus le mouillage est rouleur, on renonce à diner au restaurant et on va mouiller en face au calme à Panjon où nous ne sommes que 3 bateaux.
22 juillet : Nous ne sommes plus que 3. Après une descente au marché, nous partons visiter les Iles Cies à l’entrée de la baie de Vigo. Parc national, il faut une semaine pour obtenir un permis, on fera sans… Nous essayons la baie S de l’ile San Martin mais cela remue trop. Nous mouillons finalement devant la plage, parallèle au vent mais protégés par l’ile du Nord. Très belle ile. Nous sommes 5 bateaux, à l’ile du Nord il y en a 25 !
En fin d’après midi, déplacement vers un mouillage protégé pour la nuit dans Ensenada de Barra occupé par un camp de naturistes. Débarquement difficile (à cause des vagues, pas des indigènes), on casse une rame.
De la Corogne à Vigo
17 juillet : Nous voilà repartis au moteur. Après 2 jours d’attente, les bagages de Sandrine ont fini par arriver. Cela nous a permis de tester plusieurs restaurants autour de la place Maria Pita et de visiter la Corogne et ses nombreuses églises.
Passage obligé devant la tour d’Hercule.
Le soir à Corme nous sommes 11 au mouillage, un record pour Chugach !
18 juillet : Toujours pas de vent pour aller à Muros. Le brouillard nous tombe dessus mais se lève pour l’arrivée.
Ville agréable, percebes et palourdes pas trop chers. Au matin les pêcheurs de palourdes sont derrière Chugach.
19 juillet : Nous décidons d’aller visiter Noia au fond de la Ria de Muros. C’est compliqué, il faut y aller à mi marée en passant entre les bancs de sable qui bougent, et mouiller devant un chenal maintenant envasé (et de toute façon barré par un pont qui n’était ni sur la carte ni sur le guide !) pour terminer le dernier mile en annexe. Jolie ville romane.
Finalement on décide de ne pas passer la nuit dans le chenal, et on ressort pour mouiller au NE de l’ile Crebra, protégés par l’ile, la terre et des parcs à moules. Au diner Guacamole, percebes et carpacio de bar et maquereau pêché la veille.
20 juillet : Calme plat à nouveau.
On mouille sous l’Ile Salvora, parc national .
Avant de termniner à Ensenada del Sur à San Xulian, port de pêche actif.
21 juillet : Mouillage pour déjeuner et plonger dan une petite baie à l’entrée de la baie de Vigo. En fin d’après midi on est à la marina Real de Vigo. Excellent diner de fruits de mer. Bernard descend.
De Gijon à la Corogne
8 juillet : Départ matinal de Gijon dans la brume et la bruine…mais en T shirt. Chugach n’a pas l’habitude! Calme plat jusqu’à Cudillero 25 nm plus loin. Entrée tortueuse, accueil encore sympathique. Et vers 17h en fin de sieste le ciel se déchire. Village magnifique bien que très touristique.
9 juillet : Déplacement au moteur jusqu’à Luarca. Jolie ville au bord d’un rio. Les bouts de 100m sortent de leurs bidons et sont mis à contribution pour s’amarrer au quai.
10 juillet : Toujours pas de vent pour aller à Ribadeo. Très belle ville dans un bel estuaire. Matelotage sur le bout dehors et la sous barbe.
11 juillet : Enfin un peu de vent jusqu’à Celeiro. 12 Juillet : Mouillage à Carino. Le casier donne un poulpe . 13 juillet : Mouillage à Cedeira dans une baie entourée d’eucalyptus. Carénage en plongée. Nous sommes rejoints par Resolution, l’Aquavit du Club Nautique Orléannais qui apporte le dessert et le Loupiac !
14 juillet : Déplacement au portant sous le soleil vers la Corogne pour un changement partiel d’équipage. Le bateau est en forme. Claude descend et nous dinons avec sa femme Christiane et ses amis Dominique et Anne.
15 juillet: Bruce est parti, avitaillement en attendant Bernard et Sandrine.
De Cherbourg à Gijon
Après une préparation active, Chugach est prêt à prendre la mer. Le bateau est plein à ras bord de pièces de rechange et d’outillage, voiles et bouts d’amarrage remplissent la soute à voile. Christian et Claude sont à bord et trouvent encore quelques petits travaux de matelotage à faire en attendant Bruce pour un appareillage le 1er juillet.
Bruce est arrivé comme prévu pour déjeuner. Après midi tranquille à peaufiner.
Laurence vient nous dire au revoir et nous apporte une bouteille de Pommeau et Fred 2 bouteilles de vin.
1er juillet 9h : Départ sous la pluie de Cherbourg. 20n dans le nez. On prend le Ras Blanchard avec le courant qui nous emmène à Sark où l’on s’arrête pour la nuit à la Grève de le Ville. Excellent Chorey les Beaune de Fred à l’apéro.
2 et 3 juillet : Toujours 20n de vent dans le nez quand on quitte Sark. 30h de louvoyage pour atteindre Ouessant / Baie du Stiff. Le dauphin résident, Randy, nous joue des tours et essaie de nous empêcher de prendre la bouée ! Il donne un coup de tête dedans quand la gaffe va la crocher !
4 juillet : Visite de Ouessant à vélo, très sympa. Musée magnifique sur le thème des phares dans le phare de Creach’
5 juillet : Départ 9h dans un vent de NW mollissant. Catapultés à 15n sur le fond sous génois dans le Fromveur en passant Kereon, nous voilà sortis de la Manche.
Au large d’Ar Men un passager monte à bord. Un 2e le rejoindra et ils resteront près de 24 heures !
On contourne l’anticyclone par l’est, tantôt sous spi, tantôt au moteur, pour arriver 2 jours plus tard le 7 juillet à Gijon. Bon accueil et jolie ville !
Excellent diner pendant France Allemagne.
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Par chugach le 18 Décembre 2015 à 19:00
Objectif : Les sommets de la Baie Marguerite dans le S de la péninsule antarctique. Cette grande baie est située par 68°S et 68°W. Ses nombreuses iles, et les côtes qui la bordent, présentent de nombreux sommets culminants entre 1000 et 2000 m qui sont d’excellents objectifs de ski alpinisme. Son accès n’est pas simple et ne se fait que par la mer, en traversant le Drake. Soit depuis Ushuaia/Puerto Williams (800 nm), soit depuis Stanley aux Falklands (1100nm).
Cette expédition, montée par Jean Bouchet (jeanbouchetguide@hotmail.fr), guide-explorateur-torcheur dans l’âme, a été rendu possible grâce à Jérôme Poncet et son Golden Fleece (golden.fleece@horizon.co.fk). Golden Fleece est un ketch de 20 m en acier aux échantillonnages de coque généreux, équipé d’un moteur de 235ch. doté de 12000 l de réserves de fuel. Avec ce bateau, dans des conditions raisonnables, Jérôme pousse des floes de 15m de diamètre ! En nous rendant en Baie Marguerite en fin d’été austral, les nuits ne sont pas encore longues, et nous espérons des conditions de glace de mer pas trop compliquées. Jean en est à sa 3e expédition en péninsule antarctique, comme Philippe. 3 autres d’entre nous sont aussi des récidivistes, sans compter Jérôme au lourd passé de multi-récidiviste : Jérôme navigue depuis 40 ans dans le Grand Sud et est l’un des meilleurs connaisseurs de la zone.
L’équipe comprend 11 personnes. De gauche à droite et de haut en bas : Jérôme, Nelly, Olivier, Marie-Hélène, Pauline, Paule, Jean, Philippe, Alexandre, Franck, Grégoire. Grégoire est marin professionnel et passionné de biologie marine. Nelly est artiste peintre et cuisinière officielle … lorsque Jérôme ne fait pas un hold-up sur les fourneaux. Cuisine inventive et variée, à base des produits de la ferme de Jérôme (moutons, rennes, betteraves), des produits du jardin du gouverneur des Falklands (salade, navets, poireaux), des eaux des Falklands (« mullets », calamars), de Géorgie (krill).
Peu de voiliers viennent jusqu’en Baie Marguerite. Citons Damien 2 sur lequel Jérôme et sa femme Sally ont hiverné en 1979, et Graham en 1982 pour une expédition de ski alpinisme. Sur la vingtaine de voiliers qui visitent tous les ans la péninsule antarctique, seuls 1 ou 2 parviennent en Baie Marguerite.
Les 8 skieurs alpinistes quittent Paris le 11 février 2016. Après 2 jours de voyage avec une escale à Santiago, l’équipe arrive à Mount Pleasant, aéroport militaire des Falklands. Embarquement sur le Golden Fleece au port de Stanley, accueillis par Jérome, Nelly, Greg, Florence et un bon diner.
Dimanche 14 février en fin de matinée, départ de Stanley en traversant une flotte de pêche taiwanaise de calamars. Manchots papous et dauphins de pills à la sortie de la baie de Stanley.
Vent dans le nez toute la journée et lundi. Mardi matin premier coup de vent à 50 n, qui baisse ensuite. Le vent reste établi entre 30 et 40n toute la journée. Toujours dans le nez. Creux de 7m. Mercredi le vent a un peu adonné et beaucoup baissé, on est travers et on croise notre premier iceberg par 59°40’S sous un grand soleil. Jeudi, les Shetlands du S, Livingstone et Snow Islands sont en vue. Toujours plus d’icebergs.
Vendredi : Temps gris, vent du N, brouillard. Descente vers le S toute la journée, nombreuses baleines. En fin de journée nous sommes à couple du Hans Hansson (le bateau de Dion, un des fils de Jérôme) à Cuverville pour livrer des courroies et récupérer des œufs et une caméra automatique. Phoques crabiers, léopard, manchots papous…
Et un beau et excellent notothénia.
Samedi 20 : On repart. Vent de N, il pleut, on continue à descendre le Gerlache. Arrèt à Bryde Island dans le Ferguson channel, où réside une colonie de manchots papous.
Puis entrée dans le canal de Lemaire gardé par le fameux Cap Renard.
Et on débouche dans le Penola Strait pour mouiller aux pieds du Demaria, petit sommet à 630 m aux pentes soutenues qui est notre première sortie à ski. Nous sommes 3 à l’avoir déjà fait. La photo qui suit a été prise lors de mon passage en 2014.
Neige transfo, de à peine revenue en haut, à un peu molle en bas, agréable.
Le lendemain , temps bouché, on fait de la route vers le S au milieu des icebergs. Le temps s’éclaircit l’après midi. En fin de journée les iles Liard et Adélaïde sont en vue.
Le Gullet (entrée N de la Baie Marguerite entre l’ile Adélaîde et la péninsule d’Arrowsmith ) est bouché, il faut passer à l’extérieur pour atteindre la Baie Marguerite. Cela fait une rallonge de presque 100nm, réalisée de nuit à travers icebergs, bergy bits et brash. Lundi 22 au matin, on passe au S d’Adélaïde devant l’ile Avian où Jérome et sa femme Sally avaient hiverné en 1979, pour continuer vers l’E. Après 11 jours de voyage dont 8 jours de mer nous entrons enfin en baie Marguerite. Au passage, arrêt aux ilots Dion pour poser une caméra automatique. L’ile est petite mais bien occupée : Cormorans royaux, manchots adélie, skuas nettoyeurs, otaries et éléphants de mer.
On mouille à l’W de l’ile Pourquoi-Pas. Nous sommes à pied d’œuvre. Apéritif brésilien, la glace est pure et millénaire.
Mardi 23 : Ascension d’un sommet sans nom à 1050m depuis le mouillage, que nous baptisons Caï Peak (cai comme caipirinha de l’apéritif de la veille). Puis une grande traversée glaciaire nous fait rejoindre un col suivi d’une belle descente sur le SW de Pourquoi-Pas. Au total 1300m de dénivelé, neige transfo. On va mouiller au NW de l’ile pour préparer le lendemain.
Mercredi 24 : Ascension du Mont Arronax. La photo qui suit a été prise le lendemain depuis Sumers Nunatak.
Départ du N de la grande baie sans nom au NW de l’ile. Ascension lente en banane vers le N et l’E jusqu’à un dôme à 800m, redescente plein S en neige soufflée dans une vallée glaciaire, traversée et remontée en face. La fin sur une croupe SW jusqu’au sommet. Altitude 1600m, vent soutenu et glacial, on ne s’éternise pas.
Belle descente par la croupe puis vers le NW. Neige soufflée puis frittée sur 400m avec une fine couche de poudre, agréable.
Remontée d’une très esthétique arête « séraquisée » pour rejoindre un dôme à 1000m surplombant l’W de l’ile.
Redescente en belle neige transfo vers la côte W, guidés par Jérôme depuis Golden Fleece pour passer entre barres rocheuses et séracs.
Au total, 2450 m de dénivelé en 10h. Très belle course. A l’arrivée Golden Fleece nous attend, « beaché », et Philippe et Franck profitent de la plage et du soleil pour se baigner.
Jeudi 25 : Grand beau. Ascension de 3 sommets sans nom sur la péninsule dans Mercanton Heights entre 1100 et 1200m d’altitude (derrière Somers Nunatak). Neige transfo.
Belle vue sur l’Arronax et le Verne.
Pour rejoindre Horseshoe Island l’après midi on passe les Narrows au S de Pourquoi-Pas, pour se retrouver bloqué par le pack (du vieux fast ice) de l’autre coté. Demi-tour. Nuit au pied de Blaiklock Island dont le sommet est un objectif possible pour le lendemain.
Vendredi 26 : Mauvais temps, le vent monte. Pas de ski, on navigue jusqu’à Horseshoe. Mouillage dans Lystad Bay car Sally Cove est encombré de glace. Ballade sur l’ile. Phoques, otaries, cormorans, skuas, manchots adélie…
Des lichens et des affleurements de sels de cuivre (?).
Visite de la base anglaise inoccupée de Sally Cove.
Samedi 27 : Temps couvert mais calme. Objectif Mount Breaker, le sommet de Horseshoe. On grimpe un couloir pour sortir du glacier, le vent monte et devient tempétueux. Pas de sommet. Echappée vers la cote SE où Golden Fleece vient nous récupérer. Belle traversée involontaire.
Déplacement vers l’ile de Millerand. Accès difficile à travers les growlers et icebergs. Mouillage dans une baie au SW de l’ile. Le fast ice est tout proche.
Dimanche 28 : Objectif le sommet de Millerand. Départ par temps calme. Comme la veille le vent se lève. Arrêt au premier col, vent tempétueux. Redescente par la voie de montée, abri dans une cabane satellite de la base de San Martin.
Pendant ce temps Golden Fleece parti vers la base de San Martin par le S et l’W souffre au milieu des hauts-fonds pour venir nous récupérer. On repart ensuite sur Sally Cove à Horseshoe, fin de journée plus calme au milieu des animaux.
Lundi 29 : Le vent souffle trop pour grimper. Il a accumulé la glace autour de Golden Fleece. L’après midi déplacement vers Nemo Cove sur l’ile Pourquoi-Pas.
Le soir, on fête dignement l’anniversaire de Pauline, avec une excellente fondue bourguignonne de renne. Golden Fleece a la plus grande piste de danse flottante du S de la péninsule.
Mardi 1e mars : Le vent qui a soufflé cette nuit se calme mais il pleut. Concertation tactique.
Rando marmaille vers un petit sommet (695m) au dessus de Nemo Cove dans l’espoir de repérer le Mont Verne. Dont le sommet reste caché dans les nuages.
Retour à Sally Cove sur Horseshoe pour passer la nuit.
Mercredi 2 mars : En matinée le temps se dégage. Les cartes météo laissent espérer du beau temps vendredi et samedi. Ascension du sommet de Centre Island, ou plus exactement des 2 sommets voisins. Altitude 840m. Course très esthétique et variée, enthousiasme général.
Après nous avoir récupérés, Golden Fleece va s’amarrer à la banquise, débarquement près d’une troupe de phoques crabiers.
Jeudi 3 mars : Temps bouché, il bruine. Ascension d’un sommet en rive gauche de Mc Morrin Glacier. Brouillard. Neige. Abandon. Au retour on traverse une troupe de phoques de Wedell qui font la sieste.
Vendredi 4 mars : Temps couvert mais bulle anticyclonique et pas de vent. Espoir d’amélioration. Départ pour le Mont Verne vers 9h30. La photo qui suit a été prise depuis Centre Island 2 jours plus tôt.
Pente de glace pour accéder au glacier.
Cheminement compliqué dans un champ de crevasses croisées pour accéder à un premier col à ski, puis un 2eme en crampons.
Traversée d’un plateau sous jour blanc. Un pont de neige cède, je visite les sous-sols du glacier 10m sous la surface, on perd une demi-heure.
Une dernière grande pente en crampons donne accès à une croupe qui mène au sommet à 1630m, il est 16h.
Le temps se bouche franchement. Il neige. Descente au GPS jusqu’au 2e col, enfin on y voit mieux pour traverser le champ de crevasses croisées. Arrivée au bateau vers 22h.
Le vent n’est pas trop fort mais il neige pour rejoindre Nemo Cove dans la nuit.
Couscous d’anthologie à l’arrivée.
Et fin de la campagne Pourquoi-Pas 2016.
Samedi 5 mars : Il fait beau ! On décide de tenter le passage du Gullet qui présente un raccourci retour significatif pour le retour au N et offre plusieurs objectifs alpins très intéressants. En route certains d’entre nous skient l’ile Wyatt (640m) depuis le S de l’ile.
Franck plonge et Nelly, Pauline et Greg sortent en kayak.
Vues magnifiques sur les sommets de l’ile Adélaïde, les monts Liotard, Gaudry et Mangin.
En fin de journée on mouille pour la nuit au SW de l’ile Day.
Dimanche 6 mars : Ascension du Mont Bodys, le sommet le plus à l’E d’Adélaîde. Débarquement sur une langue de glacier qui se projette sur la mer au dessus de 80m d’eau… On voit la mer au fond des crevasses… Ne pas trainer !
Terrain bien miné, d’autant plus que le vent et la neige du 4 mars ont bien lissé les ponts. Montée plein S. Pyramide de neige et de glace, superbe vue sur le Gullet et tous les environs.
Les pentes sommitales sont des champignons de givre. Altitude au sommet sur nos GPS et altimètres entre 1100 et 1140m , alors que les documents officiels donnent 1220m.
Belle descente et embarquement un par un sur le bateau.
L'après midi , entative pour rejoindre Hanusse Bay et l’ile Liard par l’W de l’ile Hansen, mais à l’entrée de Hanusse Bay les floes sont serrés. Golden Fleece les pousse et les écarte mais Jérôme doit finalement renoncer.
Demi-tour, tentative par l’E de Hansen. Ca finit par passer. Icebergs photogéniques.
Mouillage sous la cote S de l’ile Liard pour s’abriter du vent de N. Une otarie règne sur son cheptel de cormorans. Feijoada de langue de renne au diner (oui, c’est vrai, il n’y a pas de renne au Brésil mais c’est très bon).
Lundi 7 mars. 4h du matin, le vent est passé NE et monte à 40n. On dérape. Jérôme bouge de 300m pour se protéger du vent. Mauvais temps toute la journée, neige, on dérape plusieurs fois. Pas facile de trouver un bon mouillage sous Liard. Les phoques s’en moquent.
Mardi 8 mars : Temps couvert mais calme, bon espoir d’amélioration. Objectif le Mont Bridgman qui est le point culminant de Liard. Un peu de houle et des fonds qui ne permettent pas de mouiller, débarquement délicat.
Cheminement compliqué car le sommet n’est pas visible depuis le bas et le terrain est bien miné, la neige tombée la veille et le jour blanc masquent les crevasses. On rentre dans une couche de nuages qui nous accompagnent jusqu’au sommet, laissant par moment passer le soleil.
Une antécime présente des moais de l’Ile de Pâques.
Sommet ! En fait il y a 2 sommets, reliés par une arête bien cornichée et distants de 900m.
Bataille de chiffres au sommet : Selon les GPS, le premier sommet est à 1420m, le second à 1430m . Alors que le Suunto donne respectivement 1460 et 1480m. Il y a de toute façon une erreur manifeste sur les documents officiels : Les mesures (faites par 2 expéditions en 1947 et 1957) donnent le sommet à 1000m !
Descente, le soleil joue à cache-cache avec les nuages. Bonne neige poudreuse, qui recouvre des vagues formées par le vent.
Repeautage pour retraverser le bas du glacier. Embarquement acrobatique sur le zodiac pour rejoindre Golden Fleece.
Il faut maintenant songer à rentrer sur Stanley à 950 nm et faire du N. Mouillage pour la nuit au S de l’ile Watkins après avoir croisé un escargot polaire.
9 au 11 mars : On fait de la route de jour vers le N. Nuit à Waddington Bay sous le Demaria le 9, et au SW de Brabant le 10. Mauvais temps. 11 mars : Temps calme mais bien bouché et neigeux, beaucoup de baleines à bosse. Amélioration l’après-midi. Kayak et plongée pour Philippe, Paule et Franck.
Ascension par l’W de l’ile Hunt (64°20S, 62°08W, altitude 491m), pour Pauline, Jean, Alex et Olivier. Neige collante sur glace tombée la veille mais bon grip dans le raide.
12 mars : Temps superbe mais il faut démarrer la traversée retour du Drake. Cormorans et chionis autour du mouillage.
Puis sous Liège, orques, baleines à bosse, otaries, manchots, fulmars et bateaux de pêche au krill. Les baleines, otaries, manchots, fulmars mangent le krill, les orques mangent tout le monde sauf les bateaux.
Encore le vent dans le nez dans ce Drake retour, mais guère plus de 40n et aussi 24h de temps presque calme. Albatros. Arrivée le 17 mars à Stanley.
Barbecue mémorable le 18 à la sortie de la baie de Stanley, avec pêche des violets le matin pour l’apéro de midi, saucisses fumées, merguez et côtelettes en plat de résistance, et baignade avec les dauphins de pills en dessert pour les courageux (eau à 8°c ?). Dernière soirée.
33 jours de mer et 2600 nm parcourus. 14 sorties en montagne et près de 15000 m de dénivelée. 11 sommets dont probablement 7 ou 8 originaux, et un itinéraire de montée original à l’Arronax. Une météo pas toujours favorable, mais il faut faire avec ! Merci à Jérôme et Jean pour une organisation et une logistique solide. Merci aussi Nelly et Greg pour leur support patient et efficace. Crédit photo tout le monde sauf Jérôme, Pauline et Greg. Fonds de cartes MaxSea/raster et Google Earth/NOAA.
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Par chugach le 3 Avril 2015 à 17:43
Le projet de l’été 2015 : Le tour de l’Islande au départ de la Norvège pour un retour à Cherbourg fin août. Avec des escales aux Iles Shetland, Féroés, Hébrides, la côte ouest irlandaise et les Iles Scilly.
10 mai 2015 Je retrouve Christian à l’aéroport d’Alesund. Il a ses bagages, tandis que mes 2 sacs qui contiennent aussi les pièces de rechange du bateau sont restés à Amsterdam. Rien d’autre à faire que d’aller à Ulsteinvik.
11 mai 9h : Les bagages sont annoncés « retrouvés » et doivent être livrés « très vite ». En attendant on teste le fuel, on fait le plein d’eau, les vivres, on déshiverne le dessal… A 15h toujours rien, les bagages vont toujours être livrés « incessamment ». 19h toujours rien. Promis au téléphone pour demain matin.
12 mai
9h30 toujours pas de bagages, Yves le français de la marina m’emmène à l’aéroport. Pendant ce temps, un bagage est livré, et l’autre est parti se promener en camionnette. Nous attendons et finissons par le récupérer à 14h. Merci Yves ! Retour à la marina, on peut enfin changer la biélette du vérin de dérive.
13 mai On finit les réparations, et à midi, bye bye Ulsteinvik, Yves, Oystein et son équipe sympathique, on est parti pour profiter du vent de N pour passer le Stattlandet qui nous avait donné du fil à retordre en 2014. Bonne opération, on passe le cap à 8-10 n avec 25 n de vent portant.
On arrive pour mouiller à l’ile de Silda au N de Maloy. Beau mouillage, une morue de 3kg et un lieu de 2 kg aux 2 premiers lancers (le 3e lancer, le leurre est perdu !).
14 mai Départ vers 9h30 vers Maloy pour acheter des leurres et du vin. Tout est fermé, c’est férié…On repart vers le Nordfjord. Navigation agréable, les sommets sont encore bien enneigés.
Face N du Eikenes, 1093 m. Il fait chaud (11°C) et ça purge pas mal.
35 miles plus loin nous sommes à Hyen, joli village entouré de montagnes enneigées dans une joli baie … défigurée par 2 bâtiments modernes.
15 mai. Grand beau ce matin, 4°C dans le cockpit, on quitte Hyen pour aller à Loen au fond du Nordfjord 35 miles plus loin.
Loen est dominé par le Skalalarnet, 1848 m.
La petite marina est très étroite avec 2,5 m sur le seuil, nous nous installons au ponton sur la rive N.
16 mai Ce matin il pleut, pas de ski au Skala. On ressort du Nordfjord (50 miles) pour mouiller dans le Hennoysundet à l’abri de l’ile Holm. Aigle, huitriers, etc ; Et une belle morue pour le diner.
17 mai Temps à grain ce matin, vent de S, mais il ne pas chaud. Nous descendons le long de la côte, en passant devant Floro (pas beau) et Askvoll (très joli).
L’après-midi le temps s’améliore, le paysage aussi.
On arrive le soir à l’entrée du Sognefjord à Leirvik.
18 mai Départ de Leirvik vers le fond du Sognefjord. On tire des bords sous trinquette, et en début d’après midi le vent finit par tomber. Arrivée 40 m plus loin dans le Indrefjord pour la nuit . Ballade à terre.
19 mai Le ciel s’est bouché pendant la nuit, et le vent est rentré. On tente une sortie. A la sortie du fjord, un bon 25n avec des rafales à 40n nous accueille, pile dans le nez. Retour au fond du fjord et balade à terre sous les nombreuses cascades.
En fin d’après midi le vent est tombé et on ressort pour aller quelques miles plus loin à Kvamsoy. Beau mouillage bien protégé avec une très belle église du 14e siècle.
20 mai Départ sous voile, mais le vent tombe quand nous rentrons dans le Naeroyfjord. C’est un fjord étroit et spectaculaire, avec des sommets enneigés à 1200 m qui dominent et des cascades de plusieurs centaines de mètres.
Nous y retrouvons Guy rencontré l’été dernier, et dont le Chioné a aussi passé l’hiver à Ulsteinvik. Nous allons tous mouiller à Holmiki.
L’après midi, ballade à pieds au fond du fjord jusqu’à Gudlanger. Les coulées d’avalanche arrivent dans la mer !
21 mai Nous allons à Flam dans le fjord voisin toujours avec Chioné faire des provisions.
Un paquebot et des hordes de touristes…
22 mai On quitte Flam pour se diriger vers la sortie du Sognefjord 80 m plus loin. Vent dans le nez, on tire des bords, il pleut, il fait froid et ça plâtre sur les hauteurs. Vers 18h grain de grêle avec rafales à 40n, ça suffit, on s’arrête pour la nuit et pour le coup de vent de NW annoncé à Ostland au fond du Fluglsetfjord. Bon mouillage.
23 mai Il fait meilleur, on continue à tirer des bords vers la sortie du fjord, vers 15h on sort et à 17h on mouille à Vassoyvagen sur l’ile de Vatnoyna dans un mouillage magnifique et très protégé pour étaler le coup de vent de S prévu pour le lendemain matin.
24 mai. Le coup de vent était à l’heure. Grasse matinée et bricolages variés dans notre excellent mouillage. Départ dans l’après midi pour Oknesvagen sur l’ile de Fosnoya, un autre excellent mouillage.
25 mai 35 m au moteur jusqu’à Bergen où nous allons récupérer Bernard et préparer la traversée vers les Shetlands.
Bernard est arrivé hier et nous quittons Bergen ce 27 mai matin pour les Shetlands. Pluie et vents moyens de SW en perspective.
Nous sortons vers la pleine mer par le Rongesundet et comme le vent doit adonner dans la nuit nous attaquons une grande cuillère à 60° du vent, à près de 8n de moyenne. Beaucoup de monde : Plateformes de forage, hélicoptères, orques, fulmars, fous, et même un câble sismique de 10km de long en remorque N-S qui nous fait faire un petit détour !
En début de matinée du 28, nous apercevons les Shetland . Atterrissage l’après midi sur l’ile de Fetlar dans le Wick of Tresta (wick = baie).
Une quantité incroyable d’oiseaux sur l’eau et les falaises avoisinantes, Guillemots, fulmars, cormorans, eiders. Les guillemots sont curieux et viennent jusqu’au bateau nous observer !
On cale le filet…
Le lendemain à la remontée, 65 crabes et 4 heures de travail !
On bouge vers Yell et Otters Wick la bien nommée et ses phoques (timides).Crabes à l’apéritif, crabes au diner…
Le 30 le vent est passé au NW et on traverse vers Out Skerries.
Au ponton comme en 2011.
Toujours beaucoup d’oiseaux .
Inauguration du casier acheté en Norvège dans le lagon de Out Skerries. 7 crabes !
Dimanche matin du mauvais temps de S est annoncé pour la fin de l’après-midi et on va se cacher dans Gruna Voe.
1er juin : Dans le casier mouillé hier soir encore 15 crabes ce matin ! Avec 25 n de vent d’ouest nous partons sur Lerwick où nous retrouvons Milvina, Chioné et Nunatak.
3 juin: Nous avons récupéré Eric et Philippe, suivi d'un apéro étrilles et d'un diner Chinois.
Le 3 juin, la météo n’est pas du tout favorable pour traverser vers les Féroés, et nous partons pour une nouvelle visite à Out Skerries. Le percepteur nous attend de pieds fermes. Aquarelles, crabes, etc.
Le créneau météo se précise pour vendredi matin, et nous allons nous positionner sur la côte W dans Vinstrick Ness, la baie de sous l’église de St Olaf .
Le 5 au matin , départ vers les Féroés . Vent d’E 15n , puis 20n, puis 30n, et 2 bords de largue et 26 heures plus tard nous arrivons à Vagur sur Suderoy la plus S des Iles Féroés
Ballade sur les sommets avoisinants et les fameuses falaises.
Le 7, on monte au près jusqu’à Torshavn.
Il fait vraiment plus frais cette année, il y a encore de la neige.
Torshavn a bien changé. Le quai E est maintenant réservé aux ferries, et on nous dirige vers la Marina où nous retrouvons Birgir et son fils Harvardur qui ont toujours leur business de charter sur le vieux gréement du père et le Bianca 420 du fils. www.NordLysid.com et www.Enniway.com
Impossible de trouver un restaurant autre que le café Natur et ses nachos. Diner à bord, grâce à Christian c'est bien meilleur!
Départ prévu le lundi après midi vers Sandoy.
Sur les conseils de Birgir nous allons à Skopun. Les courants de marée locaux nous montrent de quoi ils sont capables.
Excellent et charmant port aux entrées étroites (3 bassin consécutifs de plus en plus petits). Couture, et Internet météo chez un particulier.
Diner de globicéphale acheté 8o DKK (10 €) le kg. Le gout est bon (celui du mercure ?) mais c’est moins tendre que le rorqual.
Dans la nuit le vent s’est levé comme prévu, 25 à 30 n de SW, et nous avons apprécié ce port bien protégé. C’est sous 3 ris plus trinquette que nous rejoignons Midvagur sur Vagar d’où Bernard doit rentrer en France. Pluie, les plus courageux montent au lac.
Diner de saumon donné par Birgir.
Le 10 le vent a baissé, et nous allons partir pour l’E de l’Islande. Bernard est parti. Internet météo sous la pluie devant le café fermé. Des nouvelles de la pompe de cale qui est encore retardée pour la énième fois. Nathalie ne pourra pas l’apporter à Akureyri. Jabsco fait peut être de bons produits mais le service est nul. Il va falloir trouver un autre (trans)porteur de bonne volonté. Coté météo c’est intéressant, si on part tout de suite on peut profiter de vents de SW pour passer devant une dépression et la contourner par l’E et le N afin d’aller chercher les vents de NE.
On passe devant le doigt de la femme du troll et on rejoint le large par le Vestmannasund sur le tapi roulant du courant de marée à 11n.
Puis traversée de plus en plus fraiche. Le matin du 11, températures de l’air et de l’eau sont à 5°C. On a bien contourné la dépression comme souhaité et trouvé les vents de NE, ont progresse vite bon plein-travers 10 à 20 n jusqu’à l’entrée du fjord où le vent tombe.
Après 42h de mer et 310 miles nous sommes à quai à Seydisfjordur, température 3°C.
Les 50 miles de plus que la route directe ont été très rentables.
Il est 7h , nous sommes à quai, solide petit déjeuner et complément de sommeil . 3h plus tard nous apprenons que le douanier est passé mais n’a pas voulu nous réveiller ! Formalités, courses, météo… Vents forts contraires pour le samedi, nous décidons de ne repartir que dimanche. Pêche (morue, araignée, bulots ), musée, ballades, internet au Skaftfell café local très sympa, tentative de ski…
Dimanche, enfin il fait beau, nous voilà repartis au près pour Bakkagerdi 25 miles plus loin.
Courant contraire fort, houle. A l’arrivée nous faisons connaissance avec le quai, et décidons qu’il n’est pas fréquentable. Nous partons dormir 35 m plus loin à Vopnafjordur.
Nous avons pris la mesure du courant contraire général, et décidons d’accélérer le mouvement pour passer le cap Langanes par temps calme, et non vent et houle contre courant comme cela sera le cas mardi. Départ lundi aux aurores, tant pis pour Vopnafjordur dont nous n’aurons vu que le port hyper protégé. Toujours grand beau !
C’est sous gennaker que nous approchons du cap Langanes.
Nous y croisons Margret, Inga, Kristin et Frodi.
Toujours sous gennaker pour passer le cap en dégustant le bœuf de Nouvelle Zélande accompagné de lentilles chinoises à la provençale préparées par Chef Christian. Nous frisons la canicule avec 15°C sous la capote.
Quelques cétacés .
4 bords de largue et 70 m plus loin, nous sommes à Raufarhofn pour tenter d’y déguster la spécialité locale, le truite fumée sur excréments de mouton.
Nous partons diner dans l'hotel recommandé par Christophe et Florence , et espérons tester la fameuse truite fumée. A suivre!
C’est un port de caractère, très bien abrité.
Pour attirer les touristes, Erlingur, le patron de l’hotel Nordurljos, s’est lancé il y a 16 ans dans la construction d’une sorte de cadran solaire arctique géant à 4 portes/arches basé sur une légende locale. Au moment des solstices d’été/hiver, on peut voir le soleil à travers les arches orientées N-S. Nous avons droit à une visite guidée. Le projet avance au gré des financements, le patron n’est pas sûr d’en voir la fin. Mais l’état d’avancement est déjà intéressant.
Toujours grâce à lui, nous avons pu gouter la fameuse truite fumée, le lump mâle fumé (le lump femelle n’est pas mangeable, comme l’équipe de Chugach Groenland 2013 s’en souvient), le pâté de renne aux myrtilles, et la tête de mouton (« svid »).
Le lendemain navigation jusqu’à Kopasker en passant au dessus du cercle polaire. Les fonds sont faibles. Population sympathique. Nous apprenons après notre arrivée que le port s’ensable, à éviter par vent de mer.
Le 17 juin c’est la fête nationale, nous partons vers Husavik. En route nous testons le lifrarpylsa au grjonagrautur. On ne sait pas trop ce qu’on mange.
Nous croisons des baleines et des bateaux-qui-observent-les-baleines. Plus de bateaux que de baleines.
Changement d’objectif, direction de l’ile de Flatey pour profiter du calme plat dans son mouillage précaire. Nous y retrouvons Thai en route pour la côte W du Groenland.
40 personnes l’été, personne l’hiver.
C’est le paradis desoiseaux : Macareux, phalaropes, eiders, guillemots, mergules…
Le lendemain direction Husavik. Port très actif !
Nous espérons louer une voiture pour aller au lac Myvatn.
Nous avons loué une voiture pour la journée et en 300 km nous visitons le Jokulsargljufur , ses chutes d’eau, ses formations basaltiques , et le lac Myvatn et ses volcans et champs de lave. L’après midi il fait beau et chaud et nous pensons que l’été est enfin arrivé.
Le lendemain traversée au moteur et dans le brouillard vers Grimsey. L’été n’est plus là. Coup de pêche à la morue avant d’arriver, et le soir aioli.
L’ile de Grimsey est située sur le cercle polaire. C’est un paradis des oiseaux. Des centaines de milliers d’oiseaux y nichent en ce moment, en particulier des colonies immenses de macareux et petits pingoins.
Le 22 juin, départ matinal vers la baie de Hedinsfjordur. En route on pêche un loup.
Fin de journée à Sigglufjordur.
A Sigglufjordur nous ne sommes pas vraiment les bienvenus, on gène le débarquement des bateaux de pêche. Et pourtant visiblement la ville a des ambitions touristiques, avec un joli port traditionnel et son ponton d’accueil utilisé par les pêcheurs, un gros hôtel en construction, des cafés sympas et un musée du hareng exceptionnel. Ils tablent plus sur le tourisme en bus qu’en voilier.
Après la visite du musée on file vers l’ile de Hrisey, l’ile verte au milieu des montagnes blanches, dans le fjord qui mène à Akureyri.
L’entrée et l’accostage dans le petit port est délicate par 25 n de vent de N, mais l’accueil des iliens est chaleureux. Bien qu’on ait pris la place du ferry qui doit arriver vers 21h…
Manœuvre trop délicate pour changer de place, on visite, on sort et on part dormir à Akureyri. Baleines sauteuses.
Le 24, gros ménage, confirmation des billets d’avion, plongée pour vérifier anodes, hélice, propulseur, safrans…
Diner au Bautinn, on prend tous du guillemot ! Le 25 les garçons débarquent et les filles embarquent.
On fait les courses, dernier diner à bord pour Christian depuis un mois et demi.
Le 26 au matin nous voilà partis tôt au moteur pour monter les 30 m du fjord. Au niveau de l’ile de Hrisey la baleine de service nous salue.
Peu après on monte les voiles, ENE 15n, 8n sur le fond.
On tourne à gauche vers l’W à la sortie du fjord, on choque les écoutes, le vent tombe, revient…4 ou 5 fois de suite. Jusque vers 18h où là il revient pour de vrai et monte. 20, 25, 30 n, on part au lof, distribil, et on finit sous génois seul plein vent arrière jusqu’au cap Horn, la pointe NW d l’Islande. On se pose dans la baie de Hornvik vers 6h du matin.
Ballade à terre, ascension du Cap Horn. Renard arctique cabotin, phoque … On cale le filet, ça souffle toute la nuit.
Au matin, une belle caisse : 18 morues, 4 plies, 5 rascasses.
Départ en début d’après midi. 40 n établis, portant, on file 9 à 10 n jusqu’à Latrar dans la baie d’Adalvik. Grandiose.
Depuis 2 jours les fichiers météo ugrib sont bloqués sur le 26 juin, on s'arrache les cheveux pour comprendre le problème.
C’est le site d’une ancienne base radar américaine du temps de la guerre froide, il reste quelques vestiges.
On y reste la journée du lundi, ça souffle trop pour aller à Hesteyri. Renards à gogo, bigorneaux, truite de mer.
Mardi 30 juin. On souhaite aller à Hesteyri, on lève l’ancre. Dès la sortie de la baie, on prend 30n de NE. On se retrouve sous 3 ris et ½ trinquette. Finalement on va à Isafjordur. Vidange, couture sur le génois, rallonge de son bout d’enrouleur. Les fichiers météo remarchent, on n'a rien compris. Perturbations magnétiques bien connues du cap Horn islandais?Diner au Tjorhusid. Le lendemain mauvais temps, courses, piscine, et le soir Eric Et Myriam qui ne sont pas loin viennent diner à bord.
Jeudi 2 juillet, toujours un temps très médiocre. On décide cependant de retourner dans le Hornstandir, et on vise le Lonafjordur. Temps bien bouché, manœuvres entre moteur et 2 ris trinquette au gré des facéties du fjord. En arrivant on croise Aurora qui sort pour aller à Hesteyri. Ambiance grise et humide.
Excellent mouillage sur fond de vase, belles cascades, oiseaux, ballade à terre, moules.
Moulières+vasières= plats, on cale le filet.
Le lendemain matin espoirs dépassés, 65 plies, 4 heures de travail pour sortir le poisson et le nettoyer. Ambiance bateau usine. L’équipe du bas pelle les petits poissons que l’on laisse entiers, l’équipe du haut met les gros en filets. On a au moins 5 repas de plies à écouler ! Pour déjeuner plie meunière.
Finalement vers 16h nous voilà repartis vers Hesteyri. Le temps s’améliore, mouillage au fond du fjord à Alftareyri, ballade à terre avec une température enfin clémente car le vent est tombé. Pour diner ratatouille de plies.
Samedi 4 juillet, grand beau, on part vers le S et les fjords de l’W.
Portant, on envoie le spi, et les ancrages du réas de sortie de balancine dans le mat lâchent ! On passe sous gennaker, pour arriver pour le diner à Bildudalur. Brandade de plie.
Bildudalur est une petite bourgade tranquille dans le très spectaculaire Arnafjordur.
Le lendemain encore beau temps , on démarre avec un bon vent de travers pour ressortir de l’Arnarfjordur. Puis le vent tombe, le courant assez fort est contre. On ne trouve la renverse que 5h plus tard en passant le Bjargtangar. On rentre dans la baie de Breidafjordur et on va poser l’ancre sous le Cap Skor pour se protéger du NE annoncé. Qui rentre.
Le lendemain direction l’ile de Flatey. Il faudra 10h de louvoyage sous les nuages et sous trinquette pour y arriver. Les courants forts et changeants nous font tourner bourrique.
Ballade à terre. Très jolie petite ile, réserve ornithologique. Chevaliers gambettes, macareux, guillemots, oies, cormorans, phalaropes, sternes, eiders, colverts…Le guide nautique propose de mouiller dans le petit cratère avec les bateaux de pèche ou de se mettre à quai dans le petit port. Le premier est plein comme un œuf, le 2e visité 4 fois par jour par un énorme ferry. On est donc au mouillage.
Deux familles vivent à plein temps sur l’ile. Moutons et petite pêche, en ce moment le lump pour ses œufs.
Le casier donne des gros bulots pour l’apéritif.
Mardi 7, après une ballade dans l’ile le matin, direction Olafsvik, avec les 1400 m du volcan Snaefellsjokul comme point de mire toute l’après-midi. Escale à couple d’un gros chalutier.
Et le lendemain navigation autour du Snaefellsjokull pour mouiller le soir sous la presqu’ile de Skogarness. Très sauvage. Oiseaux et linaigrettes. C’est la première journée sans bas de ciré et sans chauffage la nuit depuis 2 mois !
Le 9 juillet au soir nous sommes à Reykjavik sous le Harpa. Nat, Viviane et Martine vont descendre, on attend Sandrine, Marc, Christophe-Marie et Jean.
Dimanche 12 juillet au matin, après un diner au Café Paris (encore !), la nouvelle équipe – Sandrine, Marc, Jean, Christophe-Marie et Olivier- quitte Reykjavik pour les Iles Vestmann. Calme plat. On en profite pour monter la nouvelle pompe de cale que Christophe a apporté dans ses bagages.
Le vent rentre un peu, on envoie le spi, cela permet de tester la réparation provisoire de la poulie de balancine en attendant le réa que doit nous faire parvenir Nicolas.
Sandrine a sorti son livre de cuisine.
Arrivée à Heimaey aux Iles Vestmann sous la pluie à 4h du matin.
Au petit déjeuner il pleut toujours. Visite limitée sans ascension des pitons. Les fresques murales de l’usine de poisson sont bien en forme, les entretiennent-ils ?
On croise Sebastien Roubinet et V’Limeuse qui partent hiverner à Ittoqortormit.
La météo est compliquée pour aller sur les Féroés, une dépression arrive et si on ne passe pas sous elle au plus vite elle va nous envoyer du S et de l’E dans 3 jours. Départ envisagé à 23h, finalement on reste car le vent ne permet pas de prendre la dépression de vitesse pour aller chercher l’W. 14 juillet à Heimaey sous des trombes d’eau. Au diner, en apéritif, macareux fumé et champagne.
Le 15 au matin, départ pour l’Ecosse, impossible d’aller aux Féroés en ce moment. Bâbord amure plus ou moins serré tout du long ou presque, on espère atterrir sur St Kilda, ou au moins atteindre les Hébrides pour trouver un mouillage d’attente et revenir ensuite sur St Kilda.
Et après de multiples rebondissements météo, on arrive sur St Kilda. On aura mis 3j15h pour faire 590 miles, quand la route directe aurait été de 485 miles.
Mouillage à minuit le 18 juillet dans Village Bay. Il y a 2 bateaux au mouillage, le plus gros évite sur nous, on est obligé de changer de mouillage, et encore une fois le lendemain matin ! Dimanche 20 juillet journée exceptionnelle à St Kilda, la plus belle de la saison selon le garde de l’ile. Et pour nous la première sans pluie depuis une semaine.
Nombreux oiseaux, dont des skuas très territoriaux.
Départ à 4h du matin le lendemain car le vent rentre du SE. On aura passé 28h à St Kilda, c’est mieux que la dernière fois !
Le vent va rentrer dans les heures et jours qui viennent, on va trouver un mouillage abrité dans Loch Cravadale, à la frontière de Harris et Lewis (c’est la même ile avec un nom différent au N et au S).
Entretien du poêle, ballade à terre, petites truites fario gouteuses dans les lochs, le filet donne de beaux crabes…
Les vivres sont bas, on avait prévu de refaire des provisions aux Féroés, différentes options sont envisagées.
Le 22 le vent va rentrer sérieux et il nous faut un très bon abri, on part pour Miavaig Bay au fond de W Loch Roag. En débarquant Donald qui nous surveillait depuis sa maison nous offre l’apéritif. Dans la nuit le vent monte très fort, le mouillage dans cette vasière tient bien. Le casier le lendemain matin donne 128 étrilles ! Un commando part faire des courses 8km plus loin.
En fin d’après midi le vent a baissé, on bouge quelques miles plus loin vers le mouillage dans le sound entre les iles de Little et Great Bernera. Tellement beau (le temps et le lieu) qu’on y reste 2 nuits.
Crabes, homards, coquilles saint jacques.
Le 25 on fait le tour du Butt of Lewis.
On descend le Minch jusqu’à Loch Mariveg, un vrai repaire de flibustiers.
Entrée par la (très) étroite passe N. mouillage au fond. Ballade à terre, plongée à la coquille.
Le lendemain on change de mouillage pour Loch Thorasdaidh à l’intérieur de Loch Erisort. Ballade à terre, truites, et au retour on a la surprise de trouver Notre Dame des Flots de retour du Spitzberg dans « notre » mouillage !
Et le 27 juillet au soir nous voilà à Stornoway.
Nettoyage et reconstitution des stocks, le bateau est prêt pour le changement d’équipage et la descente du Minch.
Christophe, Jean, Marc et Sandrine sont partis, et Catherine, Micheline et Jean-Luc sont arrivés. La météo est très mauvaise pour les prochains 8 jours, vent dans le nez avec passage de dépressions profondes. Nous partons tôt le 30 juillet pour faire du S en profitant de la dernière journée de calme avant les coups de vent.
Première étape, Loch Eport sur North Uist. Comme on va être coincés le lendemain matin, on cale le filet. Bizutage réussi, une douzaine de chiens de mer, des crabes, lieus, vieilles, etc. 4 heures de travail pour Micheline et Jean-Luc.
L’après midi le vent a baissé, on bouge vers Loch Skiport sur South Uist, arrivée tardive, mouillage et lumières magnifiques.
Le 1er août étape de 70 miles pour traverser le Minch vers le SW et Loch Lataich sur Mull, et se positionner favorablement pour les forts vents de SE attendus. On passe entre Tiree et Coll contre le courant avec 25 nœuds soutenus. Gros requins pellerins.
Le 2 août c’est notre dernière chance d’atteindre l’Irlande avant plusieurs jours. Départ à 4h du matin, traversée de 85 miles au bon plein jusqu’à Tranarossan Bay entre Malin Head et Bloody Foreland, pour y attendre le force 8 annoncé.
Le 3 août on navigue jusqu’à l’Ile Tory, mais on renonce à entrer dans le port, la houle et le vent sont trop forts. Retour à Tranarossan Bay où l’on cale le casier. On passe la journée du 4 à attendre l’accalmie. Le casier donne homard, araignée, crabes, excellents.
Le 5 on atteint enfin l’Ile Tory.
Accueillis par le roi selon la tradition.
Le port de Tory par grande marée !
Ballade à Port Doon, macareux.
Le soir le roi et ses fidèles sujets sont très en forme, musique juqu’à 2h du matin.
La météo est toujours compliquée, du près pour les 5 jours qui viennent, dont force 8 le 8 août. On décide de filer directement sur Inishboffin pour y passer le coup de vent. 27h de louvoyage le long de la cote W irlandaise.
170 miles plus loin, on est à Inishboffin dans Rusheen Bay, avec un super beau temps. Ballade à terre, calage du filet et du casier.
Le lendemain matin le vent est rentré, et à midi force 8 comme prévu. On a eu le temps de relever le filet mais pas le casier ! On a homards, araignées et crabes au frigo, assez pour l’anniversaire de Micheline le soir. Et plein de roussettes dont on ne sait pas trop quoi faire, d’autant plus que le vent nous empêche d’aller à terre pour faire une distribution comme en 2011.
Dimanche 9 août, le vent a baissé, on récupère le casier et on louvoie jusqu’aux iles d’Aran 30 miles au S. Mouillage à Kilronan le soir.
Visite et musique à Kilronan. Le 11 nous allons jusqu’à Kinvara Bay.
Et le 12 nous sommes à Galway, prèts pour le changement d’équipage et la dernière étape.
Les herbes poussent sur les bateaux et les amendes sont encore parfois en £ !
Friquette et Véro sont bien arrivées le 13 au soir, et le 14 août à 5h on met en route. On profite d’un bon vent de NW pour sortir de la baie de Galway. Passé les iles d’Aran, il y a 4 m de houle, qui nous accompagne jusqu’au Blasket Sound. Une fois de plus impossible de s’arrèter à Great Blasket, houle trop forte et la mer explose sur les rochers autour. 100 miles et 14h plus tard on mouille dans Ventry Harbour.
15 août, le vent est repassé au SW, et la houle est toujours là pour passer Valentia et les Skelligs en régatant contre Bleu NN. On va mouiller dans Garnish Bay. Ballade à terre, maquereaux, casier, et 20 crabes le lendemain matin.
Déplacement vers Dunboy, plongée coquilles, épluchage et pain de crabe…Le coin de Dunboy s’est construit, le petit château a maintenant des dépendances pas très réussies.
17 août il pleut, on navigue au près jusqu’à Dunmanus Harbour. Le temps se dégage, ballade à terre, pêche, apéro…
Le 18 pas de vent. On passe Mizen Head et on va au Fastnet voir si des concurrents passent. Que des lieus.
Nuit à Crookhaven avant la traversée vers les Scilly.
19 aout, bon créneau météo pour traverser vers les Scilly vent de travers…au milieu des concurrents du Fastnet, très amusant. Traversée au cours de laquelle on fête l’anniversaire de Friquette !
22h et 160 miles plus tard, on mouille dans la purée de pois à St Martin aux Scilly au milieu d’une troupe de phoques. La période d’une semaine de beau temps est terminée.
Ballade à terre dans une nature luxuriante et tropicale. Cueillettes variées.
Le diner du soir reflète les ingrédients locaux : Bigorneaux au champagne (anniversaire en 2 fois), lieus à la vapeur d’algue accompagnés de coulemelles au vin blanc.
Le 21 déplacement vers St Mary pour renflouer la cambuse et saluer la sirène.
22 août New Grimsby Sound entre Tresco et Bryher, 23 août St Agnes.
Le 24 on quitte les Scilly pour la Helford River pour s’abriter du vent à venir. Accalmie le 25 après-midi et on se déplace à l’E jusqu’à Fowey pour laisser passer le coup de vent suivant.
Le 26 sortie difficile de Fowey à 6h contre encore 25 nœuds de vent/ pluie pour traverser vers Aurigny. Le bon plein devient travers, le soleil revient pour traverser le rail à près de 9 nœuds !
Arrivée à Aurigny à 19h30, soit 7,7 n de moyenne.
Farniente au soleil (enfin !), plongée et entretien du matériel.
Puis retour à Cherbourg sous spi à bonne allure (merci au courant, pas au vent)
Pour un diner sur la terrasse de l’équipage.
Fin de la saison 2015 pour Chugach, qui se prépare à prendre ses quartiers d'hiver
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