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17 décembre 2016: Chugach va quitter Pasito Blanco (Gran Canaria) vers le 12 janvier 2017, à destination du Brésil. Hivernage prévu mi mars à Marina Bracuhy près d'Angra dos Reis au S de Rio de Janeiro.
29 octobre 2016: Faux départ. Chugach est fin prêt, mais des soucis d'organisation empêchent le départ des Canaries sur le planning prévu. Chugach va rester quelques semaines à Pasito, où il est bien gardé.
Madère Canaries
1-2-3 septembre :
Dernière soirée à Pasito, Gérard apporte le champagne et nous trinquons à la santé des marins dont un certain FF.
Visite de Las Palmas, rencontre avec les lézards géants (80 cm !) , et première( ?) descente à ski de la dune de Maspalomas.
31 août : Traversée vers Pasito Blanco à Gran Canaria où Chugach va passer 6 semaines. La plus ventée de ces 2 derniers mois, 30-35n, parfois plus, 3 ris et demie trinquette, au près bon plein. Nous sommes chaleureusement accueillis par Gérard qui réside ici à l'année.
29-30 août : Visite de Ténérife, des champs de lave du volcan Teide au village pentu de La Orotava.
Plus on monte, moins c’est construit.
Pour Ghislain, un peu de kite surf à El Medano.
28 août : Traversée vers la marina de San Miguel sur Ténérife
26-27 août : Déplacement vers le SW de la Gomera, mouillage dans la baie de Cantera, où se trouve une usine de poisson désaffectée.
25 août : Visite de la Gomera en voiture de location en laissant Chugach dans la sympathique marina de San Sebastian.
23-24 août : Départ vers la Gomera avec un petit détour par Selvagem Pequina où nous laissons Ananda.
Arrivée à la Gomera le 24 au matin avec un bon vent de N entre les iles.
21-22 août : Aux iles Selvagem sur les traces du Captain Kidd et de son trésor.
C’est la relève des équipes militaires et scientifiques, nous sommes 3 bateaux au mouillage le 2e jour.
Ascension du Pico de Atalaia (140m !) avec l’équipage de Ananda et 2 sympathiques gardes de l’ile, au milieu des cagaras (puffins cendrés) et de leur progéniture. Beaucoup de lézards curieux au milieu de la végétation rabougrie.
Bigorneaux aux apéritifs !
19-20 août : Nous voilà repartis vers les Desertas, arrivée à 17h quand le dernier bateau de touristes s’en va. On prend contact avec les gardes qui nous invitent à une visite de l’ile le lendemain. Et nous indiquent une grotte sous marine de toute beauté.
Toujours pas de phoque, mais selon le dernier comptage ils sont 37 sur l’ile qui est grande !
Les chèvres ont tout mangé et sont en cours d’éradication, comme les souris. 3 types d’oiseaux nichent sur l’ile , dont le pétrel de Bulwer.
Départ en milieu de matinée pour les Selvagem à 150nm.
18 août : Visite d’une partie de Madère, ascension du Pico Ruivo le point culminant à 1860m. Un petit air de Réunion..
Déjeuner à Porto da Cruz avant une montée en voiture au Cabo Girao, 600m verticaux au dessus de la mer.
17 août : Chugach est réparé. Un grand merci à la demie douzaine de personnes qui sont intervenues pour permettre une réparation rapide : Nicolas, Edouard, Laurence, Fred, Damien et Véro. Un petit mot pour décrire la logistique de compétition qui a permis de réparer aussi vite : Nicolas de North Cherbourg a remis un morceau de rail de GV à son fils Edouard qui rentrait à Paris le 15 août. Fred d’Aries à fait livrer un guindeau de chez Tecmar le samedi matin du 13 août, remis par Damien à Laurence, Laurence à Edouard, et Edouard a remis tout cela à Véro Gare St Lazare , laquelle Véro a rejoint Chugach le lendemain à Madère avec dans ses bagages ! Le guindeau pèse 14kg… Nous avons réussi à réparer l’ancien (joint spi trouvé sur place), mais avons finalement remonté le nouveau.
Bruno est rentré en France, Véro, Laurence et Ghislain sont arrivés .
De Lisbonne à Madère
12 août au matin : La météo annonce que les vents vont se renforcer, on décide de rentrer sur Madère sous trinquette seule, appuyé sur le moteur quand le vent mollit. On rejoint la marina de Quinta do Lorde à l’E de Madère.
Démontage du guindeau, c’est le joint spi du carter qui a fuit dans le moteur et créé le problème électrique. Heureusement la marina est magnifique, le personnel sympathique et le shipchandler français ! Début d’une course conte la montre et le week-end du 15 août pour trouver les pièces détachées des 2 appareils…Qui sera racontée plus tard.
11 août : Départ pour les Iles Desertas. Avec l’espoir de voir des phoques moines parait-il joueurs….
Le vent monte progressivement. 14h, en arrivant aux Desertas au moment d’affaler la drisse de GV se coince, on tire…et on casse le chariot de têtière. Bon , on va au mouillage où ça souffle à 30n (catabatiques) pour réparer… et le guindeau refuse de fonctionner !! Ou plutôt il est anémique (lent). Prise de la bouée du corps mort des gardes. Analyse de la situation et des causes des soucis.
On passe la nuit là , à 10 ou 15 m des falaises ! C’est magnifique mais ça souffle dur par moment et on ne dort pas beaucoup, heureusement le corps mort est très bon et prévu pour plus gros que nous. Mais les phoques moines ne viennent pas nous voir.
10 aout : Visite de Porto Santo en attendant le permis pour aller aux Desertas. Ca souffle au mouillage (25-30n). Ascension du Pico Castelo.
6-9 août : Traversée vers Porto Santo, la petite sœur de Madère dans son archipel. 20n de vent portant sous un grand soleil ! Les 450m sont avalés à 7n de moyenne. A 100m de Madère les poissons volants font leur apparition. Depuis le passage du Cap St Vincent, l’eau est chaude, 24-25°C.
Porto Santo est sympa mais la place est rare et le vent bien fort. On va essayer d'avoir un permis pour les Desertas.
4 août : 85 m vers le S sous spi pour passer le cap St Vincent et arriver en Algarve. Fidèle à sa réputation, ça souffle sous le cap, près de 30n au portant. Mouillage le soir dans la très belle Ensenada de Sagres.
5 août : Déplacement vers Lagos pour préparer la traversée sur Madère demain. Sous les belles falaises de l'Algarve.
Port très cher et wifi pourri, pas sûr de charger les photos...
De Vigo à Lisbonne
2 aout: Sandrine descend et nous attendons Bruno et Hubert.
1er août : Du vent portant pour arriver sur l’embouchure du Tage et trouver une place au centre ville à Doca de Alcantara.
31 juillet : Un dimanche à Peniche.
30 juillet : Passage par les iles Farileoes, difficiles à mouiller,
Avant d’arriver aux iles Berlenga où nous mouillons devant le monastère de St Jean Baptiste.
29 juillet : Nazare est connu pour ses grosses vagues, dont « la plus haute du monde à avoir été surfée ». C’est calme aujourd’hui, les pêcheurs sont au ras du phare.
Visite de Alcobaça, l’abbaye du tombeau de la Reine Morte
Tomar, le château des templiers
et Obidos.
28 juillet : Nous sommes à Nazare où nous allons louer une voiture pour visiter les environs.
27 juillet : Départ à 6h00 du matin. Brouillard à couper au couteau, on voit à peine les digues du port. Houle. Le vent ne rentre timidement que vers 15h. Spi jusqu’à Figuiera da Foz. Beau marché.
26 juillet : Entretien des winches, courses, etc. Nous croisons Antoine sur Felix (voisin du ponton F à Cherbourg) et l’ovni 365 Entre-Cotes qui descend aussi vers le S.
25 juillet : Visite de Porto sous un soleil harassant. Des rives du Douro jusqu’en haut de la tour.
Au retour, marché à Povoa. Les pousse-pieds sont à 5 € le kg ! Ce soir poulpe et percebes.
24 juillet : Après un départ dans les calmes on envoie le spi, et 45 miles plus tard nous voilà au Portugal dans la petite ville de Povoa do Varzim.
L’eau est maintenant à 14°C, comme en Ecosse. Accueil très sympathique à la marina, qui en plus n’est pas très chère. Et nous avons enfin un wifi qui fonctionne bien, le premier depuis que nous avons quitté la France. La fin de la ligne de métro de Porto arrive à Povoa, nous allons donc rester 2 jours pour visiter Porto.
23 juillet : Après une opération maintenance fructueuse sur la pompe à eau douce, on part visiter Baiona. Mouillage devant le port. L’un des titres de gloire de Baiona est d’avoir accueilli la Pinta à son retour des Amériques. Visite de la ville et du parador. Tout très beau mais que de monde !
Et comme en plus le mouillage est rouleur, on renonce à diner au restaurant et on va mouiller en face au calme à Panjon où nous ne sommes que 3 bateaux.
22 juillet : Nous ne sommes plus que 3. Après une descente au marché, nous partons visiter les Iles Cies à l’entrée de la baie de Vigo. Parc national, il faut une semaine pour obtenir un permis, on fera sans… Nous essayons la baie S de l’ile San Martin mais cela remue trop. Nous mouillons finalement devant la plage, parallèle au vent mais protégés par l’ile du Nord. Très belle ile. Nous sommes 5 bateaux, à l’ile du Nord il y en a 25 !
En fin d’après midi, déplacement vers un mouillage protégé pour la nuit dans Ensenada de Barra occupé par un camp de naturistes. Débarquement difficile (à cause des vagues, pas des indigènes), on casse une rame.
De la Corogne à Vigo
17 juillet : Nous voilà repartis au moteur. Après 2 jours d’attente, les bagages de Sandrine ont fini par arriver. Cela nous a permis de tester plusieurs restaurants autour de la place Maria Pita et de visiter la Corogne et ses nombreuses églises.
Passage obligé devant la tour d’Hercule.
Le soir à Corme nous sommes 11 au mouillage, un record pour Chugach !
18 juillet : Toujours pas de vent pour aller à Muros. Le brouillard nous tombe dessus mais se lève pour l’arrivée.
Ville agréable, percebes et palourdes pas trop chers. Au matin les pêcheurs de palourdes sont derrière Chugach.
19 juillet : Nous décidons d’aller visiter Noia au fond de la Ria de Muros. C’est compliqué, il faut y aller à mi marée en passant entre les bancs de sable qui bougent, et mouiller devant un chenal maintenant envasé (et de toute façon barré par un pont qui n’était ni sur la carte ni sur le guide !) pour terminer le dernier mile en annexe. Jolie ville romane.
Finalement on décide de ne pas passer la nuit dans le chenal, et on ressort pour mouiller au NE de l’ile Crebra, protégés par l’ile, la terre et des parcs à moules. Au diner Guacamole, percebes et carpacio de bar et maquereau pêché la veille.
20 juillet : Calme plat à nouveau.
On mouille sous l’Ile Salvora, parc national .
Avant de termniner à Ensenada del Sur à San Xulian, port de pêche actif.
21 juillet : Mouillage pour déjeuner et plonger dan une petite baie à l’entrée de la baie de Vigo. En fin d’après midi on est à la marina Real de Vigo. Excellent diner de fruits de mer. Bernard descend.
De Gijon à la Corogne
8 juillet : Départ matinal de Gijon dans la brume et la bruine…mais en T shirt. Chugach n’a pas l’habitude! Calme plat jusqu’à Cudillero 25 nm plus loin. Entrée tortueuse, accueil encore sympathique. Et vers 17h en fin de sieste le ciel se déchire. Village magnifique bien que très touristique.
9 juillet : Déplacement au moteur jusqu’à Luarca. Jolie ville au bord d’un rio. Les bouts de 100m sortent de leurs bidons et sont mis à contribution pour s’amarrer au quai.
10 juillet : Toujours pas de vent pour aller à Ribadeo. Très belle ville dans un bel estuaire. Matelotage sur le bout dehors et la sous barbe.
11 juillet : Enfin un peu de vent jusqu’à Celeiro. 12 Juillet : Mouillage à Carino. Le casier donne un poulpe . 13 juillet : Mouillage à Cedeira dans une baie entourée d’eucalyptus. Carénage en plongée. Nous sommes rejoints par Resolution, l’Aquavit du Club Nautique Orléannais qui apporte le dessert et le Loupiac !
14 juillet : Déplacement au portant sous le soleil vers la Corogne pour un changement partiel d’équipage. Le bateau est en forme. Claude descend et nous dinons avec sa femme Christiane et ses amis Dominique et Anne.
15 juillet: Bruce est parti, avitaillement en attendant Bernard et Sandrine.
De Cherbourg à Gijon
Après une préparation active, Chugach est prêt à prendre la mer. Le bateau est plein à ras bord de pièces de rechange et d’outillage, voiles et bouts d’amarrage remplissent la soute à voile. Christian et Claude sont à bord et trouvent encore quelques petits travaux de matelotage à faire en attendant Bruce pour un appareillage le 1er juillet.
Bruce est arrivé comme prévu pour déjeuner. Après midi tranquille à peaufiner.
Laurence vient nous dire au revoir et nous apporte une bouteille de Pommeau et Fred 2 bouteilles de vin.
1er juillet 9h : Départ sous la pluie de Cherbourg. 20n dans le nez. On prend le Ras Blanchard avec le courant qui nous emmène à Sark où l’on s’arrête pour la nuit à la Grève de le Ville. Excellent Chorey les Beaune de Fred à l’apéro.
2 et 3 juillet : Toujours 20n de vent dans le nez quand on quitte Sark. 30h de louvoyage pour atteindre Ouessant / Baie du Stiff. Le dauphin résident, Randy, nous joue des tours et essaie de nous empêcher de prendre la bouée ! Il donne un coup de tête dedans quand la gaffe va la crocher !
4 juillet : Visite de Ouessant à vélo, très sympa. Musée magnifique sur le thème des phares dans le phare de Creach’
5 juillet : Départ 9h dans un vent de NW mollissant. Catapultés à 15n sur le fond sous génois dans le Fromveur en passant Kereon, nous voilà sortis de la Manche.
Au large d’Ar Men un passager monte à bord. Un 2e le rejoindra et ils resteront près de 24 heures !
On contourne l’anticyclone par l’est, tantôt sous spi, tantôt au moteur, pour arriver 2 jours plus tard le 7 juillet à Gijon. Bon accueil et jolie ville !
Excellent diner pendant France Allemagne.
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Objectif : Les sommets de la Baie Marguerite dans le S de la péninsule antarctique. Cette grande baie est située par 68°S et 68°W. Ses nombreuses iles, et les côtes qui la bordent, présentent de nombreux sommets culminants entre 1000 et 2000 m qui sont d’excellents objectifs de ski alpinisme. Son accès n’est pas simple et ne se fait que par la mer, en traversant le Drake. Soit depuis Ushuaia/Puerto Williams (800 nm), soit depuis Stanley aux Falklands (1100nm).
Cette expédition, montée par Jean Bouchet (jeanbouchetguide@hotmail.fr), guide-explorateur-torcheur dans l’âme, a été rendu possible grâce à Jérôme Poncet et son Golden Fleece (golden.fleece@horizon.co.fk). Golden Fleece est un ketch de 20 m en acier aux échantillonnages de coque généreux, équipé d’un moteur de 235ch. doté de 12000 l de réserves de fuel. Avec ce bateau, dans des conditions raisonnables, Jérôme pousse des floes de 15m de diamètre ! En nous rendant en Baie Marguerite en fin d’été austral, les nuits ne sont pas encore longues, et nous espérons des conditions de glace de mer pas trop compliquées. Jean en est à sa 3e expédition en péninsule antarctique, comme Philippe. 3 autres d’entre nous sont aussi des récidivistes, sans compter Jérôme au lourd passé de multi-récidiviste : Jérôme navigue depuis 40 ans dans le Grand Sud et est l’un des meilleurs connaisseurs de la zone.
L’équipe comprend 11 personnes. De gauche à droite et de haut en bas : Jérôme, Nelly, Olivier, Marie-Hélène, Pauline, Paule, Jean, Philippe, Alexandre, Franck, Grégoire. Grégoire est marin professionnel et passionné de biologie marine. Nelly est artiste peintre et cuisinière officielle … lorsque Jérôme ne fait pas un hold-up sur les fourneaux. Cuisine inventive et variée, à base des produits de la ferme de Jérôme (moutons, rennes, betteraves), des produits du jardin du gouverneur des Falklands (salade, navets, poireaux), des eaux des Falklands (« mullets », calamars), de Géorgie (krill).
Peu de voiliers viennent jusqu’en Baie Marguerite. Citons Damien 2 sur lequel Jérôme et sa femme Sally ont hiverné en 1979, et Graham en 1982 pour une expédition de ski alpinisme. Sur la vingtaine de voiliers qui visitent tous les ans la péninsule antarctique, seuls 1 ou 2 parviennent en Baie Marguerite.
Les 8 skieurs alpinistes quittent Paris le 11 février 2016. Après 2 jours de voyage avec une escale à Santiago, l’équipe arrive à Mount Pleasant, aéroport militaire des Falklands. Embarquement sur le Golden Fleece au port de Stanley, accueillis par Jérome, Nelly, Greg, Florence et un bon diner.
Dimanche 14 février en fin de matinée, départ de Stanley en traversant une flotte de pêche taiwanaise de calamars. Manchots papous et dauphins de pills à la sortie de la baie de Stanley.
Vent dans le nez toute la journée et lundi. Mardi matin premier coup de vent à 50 n, qui baisse ensuite. Le vent reste établi entre 30 et 40n toute la journée. Toujours dans le nez. Creux de 7m. Mercredi le vent a un peu adonné et beaucoup baissé, on est travers et on croise notre premier iceberg par 59°40’S sous un grand soleil. Jeudi, les Shetlands du S, Livingstone et Snow Islands sont en vue. Toujours plus d’icebergs.
Vendredi : Temps gris, vent du N, brouillard. Descente vers le S toute la journée, nombreuses baleines. En fin de journée nous sommes à couple du Hans Hansson (le bateau de Dion, un des fils de Jérôme) à Cuverville pour livrer des courroies et récupérer des œufs et une caméra automatique. Phoques crabiers, léopard, manchots papous…
Et un beau et excellent notothénia.
Samedi 20 : On repart. Vent de N, il pleut, on continue à descendre le Gerlache. Arrèt à Bryde Island dans le Ferguson channel, où réside une colonie de manchots papous.
Puis entrée dans le canal de Lemaire gardé par le fameux Cap Renard.
Et on débouche dans le Penola Strait pour mouiller aux pieds du Demaria, petit sommet à 630 m aux pentes soutenues qui est notre première sortie à ski. Nous sommes 3 à l’avoir déjà fait. La photo qui suit a été prise lors de mon passage en 2014.
Neige transfo, de à peine revenue en haut, à un peu molle en bas, agréable.
Le lendemain , temps bouché, on fait de la route vers le S au milieu des icebergs. Le temps s’éclaircit l’après midi. En fin de journée les iles Liard et Adélaïde sont en vue.
Le Gullet (entrée N de la Baie Marguerite entre l’ile Adélaîde et la péninsule d’Arrowsmith ) est bouché, il faut passer à l’extérieur pour atteindre la Baie Marguerite. Cela fait une rallonge de presque 100nm, réalisée de nuit à travers icebergs, bergy bits et brash. Lundi 22 au matin, on passe au S d’Adélaïde devant l’ile Avian où Jérome et sa femme Sally avaient hiverné en 1979, pour continuer vers l’E. Après 11 jours de voyage dont 8 jours de mer nous entrons enfin en baie Marguerite. Au passage, arrêt aux ilots Dion pour poser une caméra automatique. L’ile est petite mais bien occupée : Cormorans royaux, manchots adélie, skuas nettoyeurs, otaries et éléphants de mer.
On mouille à l’W de l’ile Pourquoi-Pas. Nous sommes à pied d’œuvre. Apéritif brésilien, la glace est pure et millénaire.
Mardi 23 : Ascension d’un sommet sans nom à 1050m depuis le mouillage, que nous baptisons Caï Peak (cai comme caipirinha de l’apéritif de la veille). Puis une grande traversée glaciaire nous fait rejoindre un col suivi d’une belle descente sur le SW de Pourquoi-Pas. Au total 1300m de dénivelé, neige transfo. On va mouiller au NW de l’ile pour préparer le lendemain.
Mercredi 24 : Ascension du Mont Arronax. La photo qui suit a été prise le lendemain depuis Sumers Nunatak.
Départ du N de la grande baie sans nom au NW de l’ile. Ascension lente en banane vers le N et l’E jusqu’à un dôme à 800m, redescente plein S en neige soufflée dans une vallée glaciaire, traversée et remontée en face. La fin sur une croupe SW jusqu’au sommet. Altitude 1600m, vent soutenu et glacial, on ne s’éternise pas.
Belle descente par la croupe puis vers le NW. Neige soufflée puis frittée sur 400m avec une fine couche de poudre, agréable.
Remontée d’une très esthétique arête « séraquisée » pour rejoindre un dôme à 1000m surplombant l’W de l’ile.
Redescente en belle neige transfo vers la côte W, guidés par Jérôme depuis Golden Fleece pour passer entre barres rocheuses et séracs.
Au total, 2450 m de dénivelé en 10h. Très belle course. A l’arrivée Golden Fleece nous attend, « beaché », et Philippe et Franck profitent de la plage et du soleil pour se baigner.
Jeudi 25 : Grand beau. Ascension de 3 sommets sans nom sur la péninsule dans Mercanton Heights entre 1100 et 1200m d’altitude (derrière Somers Nunatak). Neige transfo.
Belle vue sur l’Arronax et le Verne.
Pour rejoindre Horseshoe Island l’après midi on passe les Narrows au S de Pourquoi-Pas, pour se retrouver bloqué par le pack (du vieux fast ice) de l’autre coté. Demi-tour. Nuit au pied de Blaiklock Island dont le sommet est un objectif possible pour le lendemain.
Vendredi 26 : Mauvais temps, le vent monte. Pas de ski, on navigue jusqu’à Horseshoe. Mouillage dans Lystad Bay car Sally Cove est encombré de glace. Ballade sur l’ile. Phoques, otaries, cormorans, skuas, manchots adélie…
Des lichens et des affleurements de sels de cuivre (?).
Visite de la base anglaise inoccupée de Sally Cove.
Samedi 27 : Temps couvert mais calme. Objectif Mount Breaker, le sommet de Horseshoe. On grimpe un couloir pour sortir du glacier, le vent monte et devient tempétueux. Pas de sommet. Echappée vers la cote SE où Golden Fleece vient nous récupérer. Belle traversée involontaire.
Déplacement vers l’ile de Millerand. Accès difficile à travers les growlers et icebergs. Mouillage dans une baie au SW de l’ile. Le fast ice est tout proche.
Dimanche 28 : Objectif le sommet de Millerand. Départ par temps calme. Comme la veille le vent se lève. Arrêt au premier col, vent tempétueux. Redescente par la voie de montée, abri dans une cabane satellite de la base de San Martin.
Pendant ce temps Golden Fleece parti vers la base de San Martin par le S et l’W souffre au milieu des hauts-fonds pour venir nous récupérer. On repart ensuite sur Sally Cove à Horseshoe, fin de journée plus calme au milieu des animaux.
Lundi 29 : Le vent souffle trop pour grimper. Il a accumulé la glace autour de Golden Fleece. L’après midi déplacement vers Nemo Cove sur l’ile Pourquoi-Pas.
Le soir, on fête dignement l’anniversaire de Pauline, avec une excellente fondue bourguignonne de renne. Golden Fleece a la plus grande piste de danse flottante du S de la péninsule.
Mardi 1e mars : Le vent qui a soufflé cette nuit se calme mais il pleut. Concertation tactique.
Rando marmaille vers un petit sommet (695m) au dessus de Nemo Cove dans l’espoir de repérer le Mont Verne. Dont le sommet reste caché dans les nuages.
Retour à Sally Cove sur Horseshoe pour passer la nuit.
Mercredi 2 mars : En matinée le temps se dégage. Les cartes météo laissent espérer du beau temps vendredi et samedi. Ascension du sommet de Centre Island, ou plus exactement des 2 sommets voisins. Altitude 840m. Course très esthétique et variée, enthousiasme général.
Après nous avoir récupérés, Golden Fleece va s’amarrer à la banquise, débarquement près d’une troupe de phoques crabiers.
Jeudi 3 mars : Temps bouché, il bruine. Ascension d’un sommet en rive gauche de Mc Morrin Glacier. Brouillard. Neige. Abandon. Au retour on traverse une troupe de phoques de Wedell qui font la sieste.
Vendredi 4 mars : Temps couvert mais bulle anticyclonique et pas de vent. Espoir d’amélioration. Départ pour le Mont Verne vers 9h30. La photo qui suit a été prise depuis Centre Island 2 jours plus tôt.
Pente de glace pour accéder au glacier.
Cheminement compliqué dans un champ de crevasses croisées pour accéder à un premier col à ski, puis un 2eme en crampons.
Traversée d’un plateau sous jour blanc. Un pont de neige cède, je visite les sous-sols du glacier 10m sous la surface, on perd une demi-heure.
Une dernière grande pente en crampons donne accès à une croupe qui mène au sommet à 1630m, il est 16h.
Le temps se bouche franchement. Il neige. Descente au GPS jusqu’au 2e col, enfin on y voit mieux pour traverser le champ de crevasses croisées. Arrivée au bateau vers 22h.
Le vent n’est pas trop fort mais il neige pour rejoindre Nemo Cove dans la nuit.
Couscous d’anthologie à l’arrivée.
Et fin de la campagne Pourquoi-Pas 2016.
Samedi 5 mars : Il fait beau ! On décide de tenter le passage du Gullet qui présente un raccourci retour significatif pour le retour au N et offre plusieurs objectifs alpins très intéressants. En route certains d’entre nous skient l’ile Wyatt (640m) depuis le S de l’ile.
Franck plonge et Nelly, Pauline et Greg sortent en kayak.
Vues magnifiques sur les sommets de l’ile Adélaïde, les monts Liotard, Gaudry et Mangin.
En fin de journée on mouille pour la nuit au SW de l’ile Day.
Dimanche 6 mars : Ascension du Mont Bodys, le sommet le plus à l’E d’Adélaîde. Débarquement sur une langue de glacier qui se projette sur la mer au dessus de 80m d’eau… On voit la mer au fond des crevasses… Ne pas trainer !
Terrain bien miné, d’autant plus que le vent et la neige du 4 mars ont bien lissé les ponts. Montée plein S. Pyramide de neige et de glace, superbe vue sur le Gullet et tous les environs.
Les pentes sommitales sont des champignons de givre. Altitude au sommet sur nos GPS et altimètres entre 1100 et 1140m , alors que les documents officiels donnent 1220m.
Belle descente et embarquement un par un sur le bateau.
L'après midi , entative pour rejoindre Hanusse Bay et l’ile Liard par l’W de l’ile Hansen, mais à l’entrée de Hanusse Bay les floes sont serrés. Golden Fleece les pousse et les écarte mais Jérôme doit finalement renoncer.
Demi-tour, tentative par l’E de Hansen. Ca finit par passer. Icebergs photogéniques.
Mouillage sous la cote S de l’ile Liard pour s’abriter du vent de N. Une otarie règne sur son cheptel de cormorans. Feijoada de langue de renne au diner (oui, c’est vrai, il n’y a pas de renne au Brésil mais c’est très bon).
Lundi 7 mars. 4h du matin, le vent est passé NE et monte à 40n. On dérape. Jérôme bouge de 300m pour se protéger du vent. Mauvais temps toute la journée, neige, on dérape plusieurs fois. Pas facile de trouver un bon mouillage sous Liard. Les phoques s’en moquent.
Mardi 8 mars : Temps couvert mais calme, bon espoir d’amélioration. Objectif le Mont Bridgman qui est le point culminant de Liard. Un peu de houle et des fonds qui ne permettent pas de mouiller, débarquement délicat.
Cheminement compliqué car le sommet n’est pas visible depuis le bas et le terrain est bien miné, la neige tombée la veille et le jour blanc masquent les crevasses. On rentre dans une couche de nuages qui nous accompagnent jusqu’au sommet, laissant par moment passer le soleil.
Une antécime présente des moais de l’Ile de Pâques.
Sommet ! En fait il y a 2 sommets, reliés par une arête bien cornichée et distants de 900m.
Bataille de chiffres au sommet : Selon les GPS, le premier sommet est à 1420m, le second à 1430m . Alors que le Suunto donne respectivement 1460 et 1480m. Il y a de toute façon une erreur manifeste sur les documents officiels : Les mesures (faites par 2 expéditions en 1947 et 1957) donnent le sommet à 1000m !
Descente, le soleil joue à cache-cache avec les nuages. Bonne neige poudreuse, qui recouvre des vagues formées par le vent.
Repeautage pour retraverser le bas du glacier. Embarquement acrobatique sur le zodiac pour rejoindre Golden Fleece.
Il faut maintenant songer à rentrer sur Stanley à 950 nm et faire du N. Mouillage pour la nuit au S de l’ile Watkins après avoir croisé un escargot polaire.
9 au 11 mars : On fait de la route de jour vers le N. Nuit à Waddington Bay sous le Demaria le 9, et au SW de Brabant le 10. Mauvais temps. 11 mars : Temps calme mais bien bouché et neigeux, beaucoup de baleines à bosse. Amélioration l’après-midi. Kayak et plongée pour Philippe, Paule et Franck.
Ascension par l’W de l’ile Hunt (64°20S, 62°08W, altitude 491m), pour Pauline, Jean, Alex et Olivier. Neige collante sur glace tombée la veille mais bon grip dans le raide.
12 mars : Temps superbe mais il faut démarrer la traversée retour du Drake. Cormorans et chionis autour du mouillage.
Puis sous Liège, orques, baleines à bosse, otaries, manchots, fulmars et bateaux de pêche au krill. Les baleines, otaries, manchots, fulmars mangent le krill, les orques mangent tout le monde sauf les bateaux.
Encore le vent dans le nez dans ce Drake retour, mais guère plus de 40n et aussi 24h de temps presque calme. Albatros. Arrivée le 17 mars à Stanley.
Barbecue mémorable le 18 à la sortie de la baie de Stanley, avec pêche des violets le matin pour l’apéro de midi, saucisses fumées, merguez et côtelettes en plat de résistance, et baignade avec les dauphins de pills en dessert pour les courageux (eau à 8°c ?). Dernière soirée.
33 jours de mer et 2600 nm parcourus. 14 sorties en montagne et près de 15000 m de dénivelée. 11 sommets dont probablement 7 ou 8 originaux, et un itinéraire de montée original à l’Arronax. Une météo pas toujours favorable, mais il faut faire avec ! Merci à Jérôme et Jean pour une organisation et une logistique solide. Merci aussi Nelly et Greg pour leur support patient et efficace. Crédit photo tout le monde sauf Jérôme, Pauline et Greg. Fonds de cartes MaxSea/raster et Google Earth/NOAA.
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Le projet de l’été 2015 : Le tour de l’Islande au départ de la Norvège pour un retour à Cherbourg fin août. Avec des escales aux Iles Shetland, Féroés, Hébrides, la côte ouest irlandaise et les Iles Scilly.
10 mai 2015 Je retrouve Christian à l’aéroport d’Alesund. Il a ses bagages, tandis que mes 2 sacs qui contiennent aussi les pièces de rechange du bateau sont restés à Amsterdam. Rien d’autre à faire que d’aller à Ulsteinvik.
11 mai 9h : Les bagages sont annoncés « retrouvés » et doivent être livrés « très vite ». En attendant on teste le fuel, on fait le plein d’eau, les vivres, on déshiverne le dessal… A 15h toujours rien, les bagages vont toujours être livrés « incessamment ». 19h toujours rien. Promis au téléphone pour demain matin.
12 mai
9h30 toujours pas de bagages, Yves le français de la marina m’emmène à l’aéroport. Pendant ce temps, un bagage est livré, et l’autre est parti se promener en camionnette. Nous attendons et finissons par le récupérer à 14h. Merci Yves ! Retour à la marina, on peut enfin changer la biélette du vérin de dérive.
13 mai On finit les réparations, et à midi, bye bye Ulsteinvik, Yves, Oystein et son équipe sympathique, on est parti pour profiter du vent de N pour passer le Stattlandet qui nous avait donné du fil à retordre en 2014. Bonne opération, on passe le cap à 8-10 n avec 25 n de vent portant.
On arrive pour mouiller à l’ile de Silda au N de Maloy. Beau mouillage, une morue de 3kg et un lieu de 2 kg aux 2 premiers lancers (le 3e lancer, le leurre est perdu !).
14 mai Départ vers 9h30 vers Maloy pour acheter des leurres et du vin. Tout est fermé, c’est férié…On repart vers le Nordfjord. Navigation agréable, les sommets sont encore bien enneigés.
Face N du Eikenes, 1093 m. Il fait chaud (11°C) et ça purge pas mal.
35 miles plus loin nous sommes à Hyen, joli village entouré de montagnes enneigées dans une joli baie … défigurée par 2 bâtiments modernes.
15 mai. Grand beau ce matin, 4°C dans le cockpit, on quitte Hyen pour aller à Loen au fond du Nordfjord 35 miles plus loin.
Loen est dominé par le Skalalarnet, 1848 m.
La petite marina est très étroite avec 2,5 m sur le seuil, nous nous installons au ponton sur la rive N.
16 mai Ce matin il pleut, pas de ski au Skala. On ressort du Nordfjord (50 miles) pour mouiller dans le Hennoysundet à l’abri de l’ile Holm. Aigle, huitriers, etc ; Et une belle morue pour le diner.
17 mai Temps à grain ce matin, vent de S, mais il ne pas chaud. Nous descendons le long de la côte, en passant devant Floro (pas beau) et Askvoll (très joli).
L’après-midi le temps s’améliore, le paysage aussi.
On arrive le soir à l’entrée du Sognefjord à Leirvik.
18 mai Départ de Leirvik vers le fond du Sognefjord. On tire des bords sous trinquette, et en début d’après midi le vent finit par tomber. Arrivée 40 m plus loin dans le Indrefjord pour la nuit . Ballade à terre.
19 mai Le ciel s’est bouché pendant la nuit, et le vent est rentré. On tente une sortie. A la sortie du fjord, un bon 25n avec des rafales à 40n nous accueille, pile dans le nez. Retour au fond du fjord et balade à terre sous les nombreuses cascades.
En fin d’après midi le vent est tombé et on ressort pour aller quelques miles plus loin à Kvamsoy. Beau mouillage bien protégé avec une très belle église du 14e siècle.
20 mai Départ sous voile, mais le vent tombe quand nous rentrons dans le Naeroyfjord. C’est un fjord étroit et spectaculaire, avec des sommets enneigés à 1200 m qui dominent et des cascades de plusieurs centaines de mètres.
Nous y retrouvons Guy rencontré l’été dernier, et dont le Chioné a aussi passé l’hiver à Ulsteinvik. Nous allons tous mouiller à Holmiki.
L’après midi, ballade à pieds au fond du fjord jusqu’à Gudlanger. Les coulées d’avalanche arrivent dans la mer !
21 mai Nous allons à Flam dans le fjord voisin toujours avec Chioné faire des provisions.
Un paquebot et des hordes de touristes…
22 mai On quitte Flam pour se diriger vers la sortie du Sognefjord 80 m plus loin. Vent dans le nez, on tire des bords, il pleut, il fait froid et ça plâtre sur les hauteurs. Vers 18h grain de grêle avec rafales à 40n, ça suffit, on s’arrête pour la nuit et pour le coup de vent de NW annoncé à Ostland au fond du Fluglsetfjord. Bon mouillage.
23 mai Il fait meilleur, on continue à tirer des bords vers la sortie du fjord, vers 15h on sort et à 17h on mouille à Vassoyvagen sur l’ile de Vatnoyna dans un mouillage magnifique et très protégé pour étaler le coup de vent de S prévu pour le lendemain matin.
24 mai. Le coup de vent était à l’heure. Grasse matinée et bricolages variés dans notre excellent mouillage. Départ dans l’après midi pour Oknesvagen sur l’ile de Fosnoya, un autre excellent mouillage.
25 mai 35 m au moteur jusqu’à Bergen où nous allons récupérer Bernard et préparer la traversée vers les Shetlands.
Bernard est arrivé hier et nous quittons Bergen ce 27 mai matin pour les Shetlands. Pluie et vents moyens de SW en perspective.
Nous sortons vers la pleine mer par le Rongesundet et comme le vent doit adonner dans la nuit nous attaquons une grande cuillère à 60° du vent, à près de 8n de moyenne. Beaucoup de monde : Plateformes de forage, hélicoptères, orques, fulmars, fous, et même un câble sismique de 10km de long en remorque N-S qui nous fait faire un petit détour !
En début de matinée du 28, nous apercevons les Shetland . Atterrissage l’après midi sur l’ile de Fetlar dans le Wick of Tresta (wick = baie).
Une quantité incroyable d’oiseaux sur l’eau et les falaises avoisinantes, Guillemots, fulmars, cormorans, eiders. Les guillemots sont curieux et viennent jusqu’au bateau nous observer !
On cale le filet…
Le lendemain à la remontée, 65 crabes et 4 heures de travail !
On bouge vers Yell et Otters Wick la bien nommée et ses phoques (timides).Crabes à l’apéritif, crabes au diner…
Le 30 le vent est passé au NW et on traverse vers Out Skerries.
Au ponton comme en 2011.
Toujours beaucoup d’oiseaux .
Inauguration du casier acheté en Norvège dans le lagon de Out Skerries. 7 crabes !
Dimanche matin du mauvais temps de S est annoncé pour la fin de l’après-midi et on va se cacher dans Gruna Voe.
1er juin : Dans le casier mouillé hier soir encore 15 crabes ce matin ! Avec 25 n de vent d’ouest nous partons sur Lerwick où nous retrouvons Milvina, Chioné et Nunatak.
3 juin: Nous avons récupéré Eric et Philippe, suivi d'un apéro étrilles et d'un diner Chinois.
Le 3 juin, la météo n’est pas du tout favorable pour traverser vers les Féroés, et nous partons pour une nouvelle visite à Out Skerries. Le percepteur nous attend de pieds fermes. Aquarelles, crabes, etc.
Le créneau météo se précise pour vendredi matin, et nous allons nous positionner sur la côte W dans Vinstrick Ness, la baie de sous l’église de St Olaf .
Le 5 au matin , départ vers les Féroés . Vent d’E 15n , puis 20n, puis 30n, et 2 bords de largue et 26 heures plus tard nous arrivons à Vagur sur Suderoy la plus S des Iles Féroés
Ballade sur les sommets avoisinants et les fameuses falaises.
Le 7, on monte au près jusqu’à Torshavn.
Il fait vraiment plus frais cette année, il y a encore de la neige.
Torshavn a bien changé. Le quai E est maintenant réservé aux ferries, et on nous dirige vers la Marina où nous retrouvons Birgir et son fils Harvardur qui ont toujours leur business de charter sur le vieux gréement du père et le Bianca 420 du fils. www.NordLysid.com et www.Enniway.com
Impossible de trouver un restaurant autre que le café Natur et ses nachos. Diner à bord, grâce à Christian c'est bien meilleur!
Départ prévu le lundi après midi vers Sandoy.
Sur les conseils de Birgir nous allons à Skopun. Les courants de marée locaux nous montrent de quoi ils sont capables.
Excellent et charmant port aux entrées étroites (3 bassin consécutifs de plus en plus petits). Couture, et Internet météo chez un particulier.
Diner de globicéphale acheté 8o DKK (10 €) le kg. Le gout est bon (celui du mercure ?) mais c’est moins tendre que le rorqual.
Dans la nuit le vent s’est levé comme prévu, 25 à 30 n de SW, et nous avons apprécié ce port bien protégé. C’est sous 3 ris plus trinquette que nous rejoignons Midvagur sur Vagar d’où Bernard doit rentrer en France. Pluie, les plus courageux montent au lac.
Diner de saumon donné par Birgir.
Le 10 le vent a baissé, et nous allons partir pour l’E de l’Islande. Bernard est parti. Internet météo sous la pluie devant le café fermé. Des nouvelles de la pompe de cale qui est encore retardée pour la énième fois. Nathalie ne pourra pas l’apporter à Akureyri. Jabsco fait peut être de bons produits mais le service est nul. Il va falloir trouver un autre (trans)porteur de bonne volonté. Coté météo c’est intéressant, si on part tout de suite on peut profiter de vents de SW pour passer devant une dépression et la contourner par l’E et le N afin d’aller chercher les vents de NE.
On passe devant le doigt de la femme du troll et on rejoint le large par le Vestmannasund sur le tapi roulant du courant de marée à 11n.
Puis traversée de plus en plus fraiche. Le matin du 11, températures de l’air et de l’eau sont à 5°C. On a bien contourné la dépression comme souhaité et trouvé les vents de NE, ont progresse vite bon plein-travers 10 à 20 n jusqu’à l’entrée du fjord où le vent tombe.
Après 42h de mer et 310 miles nous sommes à quai à Seydisfjordur, température 3°C.
Les 50 miles de plus que la route directe ont été très rentables.
Il est 7h , nous sommes à quai, solide petit déjeuner et complément de sommeil . 3h plus tard nous apprenons que le douanier est passé mais n’a pas voulu nous réveiller ! Formalités, courses, météo… Vents forts contraires pour le samedi, nous décidons de ne repartir que dimanche. Pêche (morue, araignée, bulots ), musée, ballades, internet au Skaftfell café local très sympa, tentative de ski…
Dimanche, enfin il fait beau, nous voilà repartis au près pour Bakkagerdi 25 miles plus loin.
Courant contraire fort, houle. A l’arrivée nous faisons connaissance avec le quai, et décidons qu’il n’est pas fréquentable. Nous partons dormir 35 m plus loin à Vopnafjordur.
Nous avons pris la mesure du courant contraire général, et décidons d’accélérer le mouvement pour passer le cap Langanes par temps calme, et non vent et houle contre courant comme cela sera le cas mardi. Départ lundi aux aurores, tant pis pour Vopnafjordur dont nous n’aurons vu que le port hyper protégé. Toujours grand beau !
C’est sous gennaker que nous approchons du cap Langanes.
Nous y croisons Margret, Inga, Kristin et Frodi.
Toujours sous gennaker pour passer le cap en dégustant le bœuf de Nouvelle Zélande accompagné de lentilles chinoises à la provençale préparées par Chef Christian. Nous frisons la canicule avec 15°C sous la capote.
Quelques cétacés .
4 bords de largue et 70 m plus loin, nous sommes à Raufarhofn pour tenter d’y déguster la spécialité locale, le truite fumée sur excréments de mouton.
Nous partons diner dans l'hotel recommandé par Christophe et Florence , et espérons tester la fameuse truite fumée. A suivre!
C’est un port de caractère, très bien abrité.
Pour attirer les touristes, Erlingur, le patron de l’hotel Nordurljos, s’est lancé il y a 16 ans dans la construction d’une sorte de cadran solaire arctique géant à 4 portes/arches basé sur une légende locale. Au moment des solstices d’été/hiver, on peut voir le soleil à travers les arches orientées N-S. Nous avons droit à une visite guidée. Le projet avance au gré des financements, le patron n’est pas sûr d’en voir la fin. Mais l’état d’avancement est déjà intéressant.
Toujours grâce à lui, nous avons pu gouter la fameuse truite fumée, le lump mâle fumé (le lump femelle n’est pas mangeable, comme l’équipe de Chugach Groenland 2013 s’en souvient), le pâté de renne aux myrtilles, et la tête de mouton (« svid »).
Le lendemain navigation jusqu’à Kopasker en passant au dessus du cercle polaire. Les fonds sont faibles. Population sympathique. Nous apprenons après notre arrivée que le port s’ensable, à éviter par vent de mer.
Le 17 juin c’est la fête nationale, nous partons vers Husavik. En route nous testons le lifrarpylsa au grjonagrautur. On ne sait pas trop ce qu’on mange.
Nous croisons des baleines et des bateaux-qui-observent-les-baleines. Plus de bateaux que de baleines.
Changement d’objectif, direction de l’ile de Flatey pour profiter du calme plat dans son mouillage précaire. Nous y retrouvons Thai en route pour la côte W du Groenland.
40 personnes l’été, personne l’hiver.
C’est le paradis desoiseaux : Macareux, phalaropes, eiders, guillemots, mergules…
Le lendemain direction Husavik. Port très actif !
Nous espérons louer une voiture pour aller au lac Myvatn.
Nous avons loué une voiture pour la journée et en 300 km nous visitons le Jokulsargljufur , ses chutes d’eau, ses formations basaltiques , et le lac Myvatn et ses volcans et champs de lave. L’après midi il fait beau et chaud et nous pensons que l’été est enfin arrivé.
Le lendemain traversée au moteur et dans le brouillard vers Grimsey. L’été n’est plus là. Coup de pêche à la morue avant d’arriver, et le soir aioli.
L’ile de Grimsey est située sur le cercle polaire. C’est un paradis des oiseaux. Des centaines de milliers d’oiseaux y nichent en ce moment, en particulier des colonies immenses de macareux et petits pingoins.
Le 22 juin, départ matinal vers la baie de Hedinsfjordur. En route on pêche un loup.
Fin de journée à Sigglufjordur.
A Sigglufjordur nous ne sommes pas vraiment les bienvenus, on gène le débarquement des bateaux de pêche. Et pourtant visiblement la ville a des ambitions touristiques, avec un joli port traditionnel et son ponton d’accueil utilisé par les pêcheurs, un gros hôtel en construction, des cafés sympas et un musée du hareng exceptionnel. Ils tablent plus sur le tourisme en bus qu’en voilier.
Après la visite du musée on file vers l’ile de Hrisey, l’ile verte au milieu des montagnes blanches, dans le fjord qui mène à Akureyri.
L’entrée et l’accostage dans le petit port est délicate par 25 n de vent de N, mais l’accueil des iliens est chaleureux. Bien qu’on ait pris la place du ferry qui doit arriver vers 21h…
Manœuvre trop délicate pour changer de place, on visite, on sort et on part dormir à Akureyri. Baleines sauteuses.
Le 24, gros ménage, confirmation des billets d’avion, plongée pour vérifier anodes, hélice, propulseur, safrans…
Diner au Bautinn, on prend tous du guillemot ! Le 25 les garçons débarquent et les filles embarquent.
On fait les courses, dernier diner à bord pour Christian depuis un mois et demi.
Le 26 au matin nous voilà partis tôt au moteur pour monter les 30 m du fjord. Au niveau de l’ile de Hrisey la baleine de service nous salue.
Peu après on monte les voiles, ENE 15n, 8n sur le fond.
On tourne à gauche vers l’W à la sortie du fjord, on choque les écoutes, le vent tombe, revient…4 ou 5 fois de suite. Jusque vers 18h où là il revient pour de vrai et monte. 20, 25, 30 n, on part au lof, distribil, et on finit sous génois seul plein vent arrière jusqu’au cap Horn, la pointe NW d l’Islande. On se pose dans la baie de Hornvik vers 6h du matin.
Ballade à terre, ascension du Cap Horn. Renard arctique cabotin, phoque … On cale le filet, ça souffle toute la nuit.
Au matin, une belle caisse : 18 morues, 4 plies, 5 rascasses.
Départ en début d’après midi. 40 n établis, portant, on file 9 à 10 n jusqu’à Latrar dans la baie d’Adalvik. Grandiose.
Depuis 2 jours les fichiers météo ugrib sont bloqués sur le 26 juin, on s'arrache les cheveux pour comprendre le problème.
C’est le site d’une ancienne base radar américaine du temps de la guerre froide, il reste quelques vestiges.
On y reste la journée du lundi, ça souffle trop pour aller à Hesteyri. Renards à gogo, bigorneaux, truite de mer.
Mardi 30 juin. On souhaite aller à Hesteyri, on lève l’ancre. Dès la sortie de la baie, on prend 30n de NE. On se retrouve sous 3 ris et ½ trinquette. Finalement on va à Isafjordur. Vidange, couture sur le génois, rallonge de son bout d’enrouleur. Les fichiers météo remarchent, on n'a rien compris. Perturbations magnétiques bien connues du cap Horn islandais?Diner au Tjorhusid. Le lendemain mauvais temps, courses, piscine, et le soir Eric Et Myriam qui ne sont pas loin viennent diner à bord.
Jeudi 2 juillet, toujours un temps très médiocre. On décide cependant de retourner dans le Hornstandir, et on vise le Lonafjordur. Temps bien bouché, manœuvres entre moteur et 2 ris trinquette au gré des facéties du fjord. En arrivant on croise Aurora qui sort pour aller à Hesteyri. Ambiance grise et humide.
Excellent mouillage sur fond de vase, belles cascades, oiseaux, ballade à terre, moules.
Moulières+vasières= plats, on cale le filet.
Le lendemain matin espoirs dépassés, 65 plies, 4 heures de travail pour sortir le poisson et le nettoyer. Ambiance bateau usine. L’équipe du bas pelle les petits poissons que l’on laisse entiers, l’équipe du haut met les gros en filets. On a au moins 5 repas de plies à écouler ! Pour déjeuner plie meunière.
Finalement vers 16h nous voilà repartis vers Hesteyri. Le temps s’améliore, mouillage au fond du fjord à Alftareyri, ballade à terre avec une température enfin clémente car le vent est tombé. Pour diner ratatouille de plies.
Samedi 4 juillet, grand beau, on part vers le S et les fjords de l’W.
Portant, on envoie le spi, et les ancrages du réas de sortie de balancine dans le mat lâchent ! On passe sous gennaker, pour arriver pour le diner à Bildudalur. Brandade de plie.
Bildudalur est une petite bourgade tranquille dans le très spectaculaire Arnafjordur.
Le lendemain encore beau temps , on démarre avec un bon vent de travers pour ressortir de l’Arnarfjordur. Puis le vent tombe, le courant assez fort est contre. On ne trouve la renverse que 5h plus tard en passant le Bjargtangar. On rentre dans la baie de Breidafjordur et on va poser l’ancre sous le Cap Skor pour se protéger du NE annoncé. Qui rentre.
Le lendemain direction l’ile de Flatey. Il faudra 10h de louvoyage sous les nuages et sous trinquette pour y arriver. Les courants forts et changeants nous font tourner bourrique.
Ballade à terre. Très jolie petite ile, réserve ornithologique. Chevaliers gambettes, macareux, guillemots, oies, cormorans, phalaropes, sternes, eiders, colverts…Le guide nautique propose de mouiller dans le petit cratère avec les bateaux de pèche ou de se mettre à quai dans le petit port. Le premier est plein comme un œuf, le 2e visité 4 fois par jour par un énorme ferry. On est donc au mouillage.
Deux familles vivent à plein temps sur l’ile. Moutons et petite pêche, en ce moment le lump pour ses œufs.
Le casier donne des gros bulots pour l’apéritif.
Mardi 7, après une ballade dans l’ile le matin, direction Olafsvik, avec les 1400 m du volcan Snaefellsjokul comme point de mire toute l’après-midi. Escale à couple d’un gros chalutier.
Et le lendemain navigation autour du Snaefellsjokull pour mouiller le soir sous la presqu’ile de Skogarness. Très sauvage. Oiseaux et linaigrettes. C’est la première journée sans bas de ciré et sans chauffage la nuit depuis 2 mois !
Le 9 juillet au soir nous sommes à Reykjavik sous le Harpa. Nat, Viviane et Martine vont descendre, on attend Sandrine, Marc, Christophe-Marie et Jean.
Dimanche 12 juillet au matin, après un diner au Café Paris (encore !), la nouvelle équipe – Sandrine, Marc, Jean, Christophe-Marie et Olivier- quitte Reykjavik pour les Iles Vestmann. Calme plat. On en profite pour monter la nouvelle pompe de cale que Christophe a apporté dans ses bagages.
Le vent rentre un peu, on envoie le spi, cela permet de tester la réparation provisoire de la poulie de balancine en attendant le réa que doit nous faire parvenir Nicolas.
Sandrine a sorti son livre de cuisine.
Arrivée à Heimaey aux Iles Vestmann sous la pluie à 4h du matin.
Au petit déjeuner il pleut toujours. Visite limitée sans ascension des pitons. Les fresques murales de l’usine de poisson sont bien en forme, les entretiennent-ils ?
On croise Sebastien Roubinet et V’Limeuse qui partent hiverner à Ittoqortormit.
La météo est compliquée pour aller sur les Féroés, une dépression arrive et si on ne passe pas sous elle au plus vite elle va nous envoyer du S et de l’E dans 3 jours. Départ envisagé à 23h, finalement on reste car le vent ne permet pas de prendre la dépression de vitesse pour aller chercher l’W. 14 juillet à Heimaey sous des trombes d’eau. Au diner, en apéritif, macareux fumé et champagne.
Le 15 au matin, départ pour l’Ecosse, impossible d’aller aux Féroés en ce moment. Bâbord amure plus ou moins serré tout du long ou presque, on espère atterrir sur St Kilda, ou au moins atteindre les Hébrides pour trouver un mouillage d’attente et revenir ensuite sur St Kilda.
Et après de multiples rebondissements météo, on arrive sur St Kilda. On aura mis 3j15h pour faire 590 miles, quand la route directe aurait été de 485 miles.
Mouillage à minuit le 18 juillet dans Village Bay. Il y a 2 bateaux au mouillage, le plus gros évite sur nous, on est obligé de changer de mouillage, et encore une fois le lendemain matin ! Dimanche 20 juillet journée exceptionnelle à St Kilda, la plus belle de la saison selon le garde de l’ile. Et pour nous la première sans pluie depuis une semaine.
Nombreux oiseaux, dont des skuas très territoriaux.
Départ à 4h du matin le lendemain car le vent rentre du SE. On aura passé 28h à St Kilda, c’est mieux que la dernière fois !
Le vent va rentrer dans les heures et jours qui viennent, on va trouver un mouillage abrité dans Loch Cravadale, à la frontière de Harris et Lewis (c’est la même ile avec un nom différent au N et au S).
Entretien du poêle, ballade à terre, petites truites fario gouteuses dans les lochs, le filet donne de beaux crabes…
Les vivres sont bas, on avait prévu de refaire des provisions aux Féroés, différentes options sont envisagées.
Le 22 le vent va rentrer sérieux et il nous faut un très bon abri, on part pour Miavaig Bay au fond de W Loch Roag. En débarquant Donald qui nous surveillait depuis sa maison nous offre l’apéritif. Dans la nuit le vent monte très fort, le mouillage dans cette vasière tient bien. Le casier le lendemain matin donne 128 étrilles ! Un commando part faire des courses 8km plus loin.
En fin d’après midi le vent a baissé, on bouge quelques miles plus loin vers le mouillage dans le sound entre les iles de Little et Great Bernera. Tellement beau (le temps et le lieu) qu’on y reste 2 nuits.
Crabes, homards, coquilles saint jacques.
Le 25 on fait le tour du Butt of Lewis.
On descend le Minch jusqu’à Loch Mariveg, un vrai repaire de flibustiers.
Entrée par la (très) étroite passe N. mouillage au fond. Ballade à terre, plongée à la coquille.
Le lendemain on change de mouillage pour Loch Thorasdaidh à l’intérieur de Loch Erisort. Ballade à terre, truites, et au retour on a la surprise de trouver Notre Dame des Flots de retour du Spitzberg dans « notre » mouillage !
Et le 27 juillet au soir nous voilà à Stornoway.
Nettoyage et reconstitution des stocks, le bateau est prêt pour le changement d’équipage et la descente du Minch.
Christophe, Jean, Marc et Sandrine sont partis, et Catherine, Micheline et Jean-Luc sont arrivés. La météo est très mauvaise pour les prochains 8 jours, vent dans le nez avec passage de dépressions profondes. Nous partons tôt le 30 juillet pour faire du S en profitant de la dernière journée de calme avant les coups de vent.
Première étape, Loch Eport sur North Uist. Comme on va être coincés le lendemain matin, on cale le filet. Bizutage réussi, une douzaine de chiens de mer, des crabes, lieus, vieilles, etc. 4 heures de travail pour Micheline et Jean-Luc.
L’après midi le vent a baissé, on bouge vers Loch Skiport sur South Uist, arrivée tardive, mouillage et lumières magnifiques.
Le 1er août étape de 70 miles pour traverser le Minch vers le SW et Loch Lataich sur Mull, et se positionner favorablement pour les forts vents de SE attendus. On passe entre Tiree et Coll contre le courant avec 25 nœuds soutenus. Gros requins pellerins.
Le 2 août c’est notre dernière chance d’atteindre l’Irlande avant plusieurs jours. Départ à 4h du matin, traversée de 85 miles au bon plein jusqu’à Tranarossan Bay entre Malin Head et Bloody Foreland, pour y attendre le force 8 annoncé.
Le 3 août on navigue jusqu’à l’Ile Tory, mais on renonce à entrer dans le port, la houle et le vent sont trop forts. Retour à Tranarossan Bay où l’on cale le casier. On passe la journée du 4 à attendre l’accalmie. Le casier donne homard, araignée, crabes, excellents.
Le 5 on atteint enfin l’Ile Tory.
Accueillis par le roi selon la tradition.
Le port de Tory par grande marée !
Ballade à Port Doon, macareux.
Le soir le roi et ses fidèles sujets sont très en forme, musique juqu’à 2h du matin.
La météo est toujours compliquée, du près pour les 5 jours qui viennent, dont force 8 le 8 août. On décide de filer directement sur Inishboffin pour y passer le coup de vent. 27h de louvoyage le long de la cote W irlandaise.
170 miles plus loin, on est à Inishboffin dans Rusheen Bay, avec un super beau temps. Ballade à terre, calage du filet et du casier.
Le lendemain matin le vent est rentré, et à midi force 8 comme prévu. On a eu le temps de relever le filet mais pas le casier ! On a homards, araignées et crabes au frigo, assez pour l’anniversaire de Micheline le soir. Et plein de roussettes dont on ne sait pas trop quoi faire, d’autant plus que le vent nous empêche d’aller à terre pour faire une distribution comme en 2011.
Dimanche 9 août, le vent a baissé, on récupère le casier et on louvoie jusqu’aux iles d’Aran 30 miles au S. Mouillage à Kilronan le soir.
Visite et musique à Kilronan. Le 11 nous allons jusqu’à Kinvara Bay.
Et le 12 nous sommes à Galway, prèts pour le changement d’équipage et la dernière étape.
Les herbes poussent sur les bateaux et les amendes sont encore parfois en £ !
Friquette et Véro sont bien arrivées le 13 au soir, et le 14 août à 5h on met en route. On profite d’un bon vent de NW pour sortir de la baie de Galway. Passé les iles d’Aran, il y a 4 m de houle, qui nous accompagne jusqu’au Blasket Sound. Une fois de plus impossible de s’arrèter à Great Blasket, houle trop forte et la mer explose sur les rochers autour. 100 miles et 14h plus tard on mouille dans Ventry Harbour.
15 août, le vent est repassé au SW, et la houle est toujours là pour passer Valentia et les Skelligs en régatant contre Bleu NN. On va mouiller dans Garnish Bay. Ballade à terre, maquereaux, casier, et 20 crabes le lendemain matin.
Déplacement vers Dunboy, plongée coquilles, épluchage et pain de crabe…Le coin de Dunboy s’est construit, le petit château a maintenant des dépendances pas très réussies.
17 août il pleut, on navigue au près jusqu’à Dunmanus Harbour. Le temps se dégage, ballade à terre, pêche, apéro…
Le 18 pas de vent. On passe Mizen Head et on va au Fastnet voir si des concurrents passent. Que des lieus.
Nuit à Crookhaven avant la traversée vers les Scilly.
19 aout, bon créneau météo pour traverser vers les Scilly vent de travers…au milieu des concurrents du Fastnet, très amusant. Traversée au cours de laquelle on fête l’anniversaire de Friquette !
22h et 160 miles plus tard, on mouille dans la purée de pois à St Martin aux Scilly au milieu d’une troupe de phoques. La période d’une semaine de beau temps est terminée.
Ballade à terre dans une nature luxuriante et tropicale. Cueillettes variées.
Le diner du soir reflète les ingrédients locaux : Bigorneaux au champagne (anniversaire en 2 fois), lieus à la vapeur d’algue accompagnés de coulemelles au vin blanc.
Le 21 déplacement vers St Mary pour renflouer la cambuse et saluer la sirène.
22 août New Grimsby Sound entre Tresco et Bryher, 23 août St Agnes.
Le 24 on quitte les Scilly pour la Helford River pour s’abriter du vent à venir. Accalmie le 25 après-midi et on se déplace à l’E jusqu’à Fowey pour laisser passer le coup de vent suivant.
Le 26 sortie difficile de Fowey à 6h contre encore 25 nœuds de vent/ pluie pour traverser vers Aurigny. Le bon plein devient travers, le soleil revient pour traverser le rail à près de 9 nœuds !
Arrivée à Aurigny à 19h30, soit 7,7 n de moyenne.
Farniente au soleil (enfin !), plongée et entretien du matériel.
Puis retour à Cherbourg sous spi à bonne allure (merci au courant, pas au vent)
Pour un diner sur la terrasse de l’équipage.
Fin de la saison 2015 pour Chugach, qui se prépare à prendre ses quartiers d'hiver
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Lundi 23 mars 2015
Retour à Ulsteinvik Marina où Chugach a passé l’hiver au sec sur le quai. Quelques graissages et autres vérifications, et c’est très vite la mise à l’eau le vendredi 20 mars 2015, pour un départ le lundi 23 mars.
Nous sommes 3 (2 Olivier et un Marc) pour le moment. Objectif Saebo au fond du Hjorundfjord, pour 10 jours de ski de rando dans les Alpes de Sunmore.
Il pleut. La météo annonce 25 noeuds de vent de sud ouest, nous touchons 3 miles après la sortie du port 45-50 nœuds établis du fait des effets venturi entre les iles et les caps ! Avec même une rafale à 65 nœuds. Heureusement tout cela au portant. La grand voile seule au 3e ris est plus que suffisante. En rentrant dans le fjord le vent baisse à 30 nœuds, de face. Puis enfin se calme presque, et nous atteignons Saebo.
Nous ne sommes que 2 bateaux à quai. Notre voisin est un ancien dragueur de mine écossais reconverti au charter, avec des clients norvégiens, des guides suédois et finlandais, venus aussi skier. Avec la pluie de ces dernier jours, ça purge de partout, mais nos voisins ont quand même fait quelque chose aujourd’hui. On verra demain…
Mardi 24 mars 2015
Il fait beau ce matin ! Nous profitons du bus de l’hotel de Saebo loué par des suisses allemands pour atteindre le pied du Skarasalen, 1542 m.
Montée dans les bouleaux, puis neige bien dure.
3h plus tard nous sommes tous au sommet.
Descente magnifique, neige de printemps.
De retour à Saebo, nous partons sur Chugach avec nos amis suisses pour un repérage apéritif vers le fond du fjord
Le fameux Slogen, le Cervin du coin. Un de nos objectifs.
25 mars 2015
7h du matin, il fait grand beau, et -3°C à l’extérieur du bateau.
Objectif le Kolastinden, 1432m, toujours avec nos amis suisses. Comme la veille, montée à travers les bouleaux, puis un beau glacier, et enfin le sommet bien alpin.
Descente en poudre puis en transfo, parfaite.
Belle fin d'après midi au port de Saebo
26 mars 2015
Pendant la nuit les nuages sont rentrés. Le matin il fait +5°C à l’extérieur du bateau.
On traverse le fjord avec Chugach vers le micro port de Indre Trandal. Objectif le Blabretinden, 1476m.
Pente raide sur la première moitié, heureusement ça a bien serré. Neige froide ensuite. Le temps se bouche, le vent monte, vers 1300m on n’y voit plus rien et on arrête.
Au retour, déjeuner à l’auberge de Christian et Yvonne Gaard qui est 20 m au dessus du bateau ! Excellent bacalao et accueil plus que sympathique.
Et retour à Saebo notre base arrière.
27 mars 2015
Plutôt beau ce matin, 0°C à l’extérieur du bateau. Nous partons sur Chugach au fond du fjord 7 miles plus loin pour faire le Dunkelhornet, 1412 m, repéré avec les suisses.
Il y a un trou dans la montagne!
Pas facile de poser le bateau en dessous, nous trouvons un amarrage dans la micro marina de Bjorke 2 km plus loin.
Marche d’approche copieuse.
4h plus tard nous voilà au sommet.
Descente fabuleuse, la moitié en neige froide, l’autre en transfo.
Retour à Saebo, où nous récupérons Soline sans son bagage resté dans la tempête de neige à Oslo. Le guide local Sverre lui prête le matériel de sa femme pour le lendemain !
28 mars 2015
Il fait 7°c ce matin, ciel bien couvert. Nous traversons vers Urke 3 miles plus loin pour faire le Maudekolien, 1020 m. Un local nous avance sur la route de 3km dans sa remorque jusqu’à la neige…
Pas de regel quand on chausse, neige tassée froide en haut de la face nord, on s’arrête 5 m sous le sommet pour cause de corniches illisibles. Belle vue sur le fjord et Saebo .
Descente dans le jour blanc. Une fois au bateau on se dirige vers Indre Trandal pour y passer la nuit et diner à l’auberge de Christian et Yvonne.
29 mars 2015
Temps couvert, 5°C. Nous partons faire le Storhornet, 1360m. Pluie, neige à partir de 600m. Un peu de poudre sur fond dur, puis neige glacée au sommet décapé par le vent tempétueux. Nous y croisons François Le Ray et Benoit Vuillermoz et leur groupe.
Ils redescendent par l’itinéraire de montée, nous descendons par la combe NE directement sur le fjord. Excellente neige froide.
Retour à Saebo en bateau taxi depuis Skar.
30 mars 2015
Après avoir vu la météo la veille, Le Slogen semble possible. Le Slogen (1564 m) est le sommet emblêmatique du Sunmore. Ses faces W et N rappellent le Cervin.
La voie classique de ski est la face E, qui fait quand même 45° en haut.
La montée se fait soit par le S et l’arrête E, soit en remontant une longue vallée W-E et en contournant le Slogen par le N pour rejoindre l’arête E. C’est la solution que nous retenons.
Nous avons décidé de faire équipe avec François et Benoit et leur groupe, et avons loué le bus de l’hotel Sagafjord pour nous approcher du point de départ 150 m au dessus de Urke. La remontée de la vallée vers le Slogen est magnifique.
Finalement ce jour là nous sommes 11 à remonter l’arrête pour atteindre le sommet, dont les 4 de l’équipe Chugach. Nous avons laissé les skis 70 m sous le sommet, les cumulus ont envahi le ciel. On voit Saebo au fond du fjord dans un trou de nuages.
La descente de la pente sommitale se fait hélas dans les nuages, excellente neige, et nous retrouvons le reste de l’équipe de François pour rejoindre la vallée.
31 mars 2015
Il a plu hier soir, et ce matin il fait beau et bien froid, l’eau a gelé sur le pont. Nous traversons le fjord vers Oye, où Chugach a passé 2 jours l’été dernier. Objectif le Blaeja , 1420 m.
Synnove nous monte en voiture jusqu’à l’hotel Villa Norangdal, aux pied du Blaeja et du Kvittegga.
Montée tranquille jusqu’au sommet.
Vue sur le fjord et le Slogen de la veille.
La pluie de la veille au niveau du bateau a mis 5 à 15 cm de poudre sur les pentes, neige parfaite.
Retour au bateau puis à Saebo.
1er avril 2015
Il neigeotte au bateau. Nous partons faire le Klubben au S du Skarasalen.
Neige et brouillard augmentent, 20 cm de fraiche sur fond dur. On s'arrête à 650m à la limite des arbres. Retour au bateau.
2 avril 2015
Olivier et Soline sont partis ce matin vers l'aéroport d'Orsta. Il neige dru ce matin, pas de montagne pour les 2 qui restent.
Nous repartons vers Alesund, au moteur puis à la voile.
Le port d'Alesund est bien calme car en Norvège c'est jour férié. La neige est bien bas sur les collines.
3 avril 2015
Nous ramenons le bateau à Ulsteinvik. Moins de neige et de vent que la veille, mais il fait bien froid, nous avons l'onglée à la moindre manoeuvre. Le soleil revient quand nous arrivons à Ulsteinvik.
Retour en ferry vers la ville et l'aéroport...
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Le projet de l’été 2014 : Le tour du Spitzberg
Après pour Chugach une première croisière dans les glaces sur la côte Est du Groenland en 2013, le projet est de tenter le tour du Spitzberg au mois de juillet 2014, avant de redescendre vers le Sud via Jan Mayen et d’hiverner Chugach fin aout 2014.
Itinéraire prévu :
- Départ le 3 mai de Cherbourg
- Mai et jusqu’à mi juin: Norvège et îles Lofoten
- 2e quinzaine de Juin : traversée sur le Spitzberg via l'île aux Ours
- Juillet : circumnavigation de l'archipel, selon les conditions de glace
- 1ere quinzaine d’Août : traversée vers l'île de Jan Mayen puis vers Bodo en Norvège
- 2e quinzaine d’Août : Descente pour hiverner le bateau.
De Cherbourg vers la Norvège du 3 au 7 mai
L’équipage de la première étape (Christophe-Marie, Karam, Didier) de Cherbourg Alesund se retrouve le 1er mai à Cherbourg. Dernières mises au point du matériel. Le 2 mai, c’est l’avitaillement avec le support de Laurence ainsi que de Sandrine qui est venue mettre ses affaires et ses ingrédients culinaires à bord.
Le 3 mai, départ avec un peu de retard pour cause de gasoil dans les fonds dû à un nable resté ouvert. Départ au près, puis quelques heures plus tard devant Wight le vent tombe. C’est au moteur que nous passons le Pas de Calais, et arrivons dans les champs d’éoliennes et bientôt les plateformes
pétrolières.
Le vent rentre et adonne, génois puis genaker puis spi, très beau temps pendant 2 jours.
Avarie sur le moteur du pilote. Un coup de téléphone à Thierry Etcheto chez L&S qui nous oriente sur la réparation, que Didier réalise façon Houdini dans le compartiment technique arrière.
4 jours après le départ, le 7 mai, arrivée dans la boucaille sur l’ile d’Utsira. Nous décidons d’aller 15 miles plus au nord jusqu’à Espaever.
Très joil petit port de pêche. Nous passons la soirée à résoudre le problème des safrans qui bougent en hauteur sur le tube de jaumière. Réalisation de cales avec les courroies de rechange du moteur.
Départ vers Fitja le 8 au matin, plein d’eau, de matériel de pèche, wifi gratuit…et mouillage 2 miles plus loin dans l’anse de Oyarsvag.
Coup de pèche, plein de lieus, morues, limandes.
Après quelques heures de moteur dans les fjords, amarrage à quai à Bergen le 9 au soir.
Soirée restaurant le soir, visite de la ville le samedi matin, Didier gagne le concours de pêche, et on repart vers le nord.
Moteur, voile, et on mouille le soir dans un mouillage de rève entre Vardoyna et Lykta (60°44’N, 4°14’ E), complètement protégé de tous cotés avec une entrée de 10 m de large.
Plongée, pêche de lieus, oursins, palourdes et bigorneaux dans une eau à 11°C.
Oursins et soupe de poisson au menu.
Le 11 mai, on monte d’une cinquantaine de miles. Passage sous l’ile d’Alden spectaculaire.
Montagnes enneigées et petits détroits.
On mouille sur l’ile d’Hovden dans la baie Arevika. Lieus noirs.
Le 12, départ au près à 7h30 pour passer le Stattlandet, le cap épouvantail local. Objectif Ulsteinvik. Le vent monte, 20, 25, 30, 35 nœuds.
Finalement le Stattlandet méritait sa réputation. Après 14h de route au près dans une mer bien formée, on s’arrète dans la baie de Kleiva sur l’ile de Klamsoya.
Le 13 au matin, on zigzague au moteur dans les canaux entre les iles.
Nous arrivons dans une marina très bien équipée, qui doit accueillir Chugach à la fin de l’été. Prise de contact avec le manager Oystein, et rencontre de Yves, un français qui vit en Norvège depuis 30 ans et travaille le polyester. Rencontre de Gilles, skipper de Peregrina qui a hiverné ici et se prépare à remettre à l’eau.
Valeurs norvégiennes :
Le lendemain, il fait très beau, et nous décidons de remonter le Storfjord sur 50 miles jusqu’à Geiranger.
Parcours magnifique sous les sommets des Alpes de Sonnen. Rêve de ski…
Le fjord se resserre progressivement.
Nous arrivons à Hellesylt où il est bien difficile de mouiller.
Nous repartons vers Geiranger atteint en début de soirée. Courte nuit paisible sur un ponton neuf où nous sommes seuls.
Parcours inverse le lendemain 15 avril, vers 11h nous mouillons dans la petite baie de Veibust pour laisser passer coup de vent et pluie. Pèche de morue, eiders…
Le 16 mai, Christophe-Marie va débarquer et Sandrine embarquer. Fin de première étape !
Le 17 c’est la fête nationale, défilés et foule aux cafés. Christophe nous quitte et le lendemain Sandrine embarque.
Les menus changent. Flan de légumes et gateau coco pour commencer…
Nous repartons vers le Nord. Arrèt à Ona, petite ile 30 miles au Nord .
Les mouettes nichent partout!
Le 19 au soir arrèt à Breivikfluan pour la nuit, on cale le filet. Morues, vieilles, lieu et limande.
Le 20 mai pas de vent, on fait 80 miles au moteur ! On arrive à Brekstad d’où nous allons rejoindre Trondheim en ferry pour une visite en journée.
est une bonne option qui nous évite 50 miles aller retour au moteur.
La ville de Trondheim est une des « Venise du Nord », pas de canaux mais une rivière qui traverse la ville.
Nous faisons le tour à pieds, ce qui permet à Karam de choisir soigneusement le coiffeur qui va s’occuper de lui.
Le soir nous partons mouiller sous l’ile de Huso, et le lendemain nous faisons route, essentiellement au moteur, vers Sorgjeslingan, un petit archipel superbe 15 miles au Sud de Rorvik. Voilà qui ressemble plus à une « Venise du Nord ». Promenade de charme et morue…
Le 23 mai, un peu de vent pour partir et passer Rorvik.
Le vent tombe , et nous piquons au moteur vers Vega, pour y chercher un abri pour le coup de vent annoncé. On cale le filet, et la baie regorge de morues. Le vent rentre comme annoncé dans la nuit, et le lendemain il monte à 35 nœuds. Cela permet de lever le filet, vider le poisson, aller aux bigorneaux et préparer la soupe… quasiment une occupation complète de 9h à 18h ! Soupe excellente.
Le 25 au matin, la météo annonce encore du vent fort au large, en plein dans le nez, et peu de vent à terre. C’est l’option choisie, nous alternons voile et moteur pour remonter de 80 miles vers le nord.
Nous passons le cercle polaire, avant de traverser au près vers Rost, la plus sud des iles Lofoten.
Le soleil s’est couché à minuit pile et s’est levé à 2h10 !
La météo annonce un vent en baisse à 18-20n. C’est finalement avec 30 nœuds, 3 ris et une demi trinquette que nous arrivons à Rost le 25 mai à 3h du matin sous un soleil éclatant.
Rost,650 habitants, c’est pavetons, tourbillons et séchoirs à poisson ! Grasse matinée, travaux d’entretien divers et visite de l’ile.
Nous rencontrons Tor, artiste, galériste, cafetier, coiffeur. A droite, la Cène, par Tor
Nous quittons Rost le 27 au matin au moteur, destination Moskenesoy. Surveillés par un aigle de mer.
Une heure plus tard, odeur de chaud dans le moteur. Analyse très rapide : L’alternateur principal a chauffé et ne charge plus. Nous nous arrêtons sur l’ile la plus proche, Vaeroy, pour regarder de plus près.
Autopsie, les soudures des bobinages au pont de diodes ont fondu. Le mécanicien local confirme, que au moins 2 des diodes sont mortes et nous propose de commander un nouvel alternateur.
En attendant, on ramasse oursins et bigorneaux.
Le nouvel alternateur arrive par hélicoptère le lendemain, montage, tests.
Le 29 mai après 2 jours d’escale forcée nous repartons vers A (prononcer oeu) sur Moskenesoy.
Ancien village de pêcheurs, retapé pour les touristes, assez réussi mais un peu léché à notre gout.
Les morues sont authentiques.
Amarrage précaire, peu de place, peu de fond, mais iul fait calme et beau. Il fait chaud !
Surprise, nous rencontrons Micheline et Jean-Luc, de vieux amis de Didier qui sont arrivés jusque là en camping car depuis Baden dans le Morbihan !
Départ le lendemain matin par calme plat. Coup de pêche sous l’ile de Landego, et Sandrine établit le nouveau record de morue sur Chugach: 7,4 kg.
Ce soir du 30 mai, escale à Bodo pour y déposer Sandrine et récupérer Laurence. Chantal et Christophe viennent nous faire une petite visite et nous donner quelques tuyaux avant de rentrer en France.
Samedi 31 mai, Sandrine s’envole et Laurence arrive. C’est bien pratique, l’aéroport est à 10 mn à pieds du port. Avitaillement, crevettes fraiches, leurres à morue, plein de fuel et nous voilà repartis. Nous mouillons le soir dans Kjelbotn, la magnifique baie au NE de l’ile de Landegode.
Dimanche 1er juin, traversée vers Flakstadoy, en surveillant la charge du nouvel alternateur et faisant la maintenance du moteur hors bord et des commandes du vérin de dérive. Nous mouillons à l’E dans Straumoya, encore un mouillage de charme. Pêche et promenade vers un petit lac 15 mn au dessus du mouillage.
Lundi 2 juin, pas de vent. Objectif Henningsvaer au SW de l’ile d’Austvagoy. Arrèt pèche, grosses morues, le record de Sandrine est battu et n’aura tenu que 3 jours. Morue de 8,5 kg !
Les Lofoten sont encore bien enneigées.
Le soir, arrivons à Henningsvaer, très joli petit port de pêche à la morue reconverti dans le tourisme.
Nous quittons Henningsvaer pour aller faire des courses à Svolvaer, où nous rencontrons Pierre et son Aztec Lady en partance pour le Spitzberg. Achat d’un mixer electrique pour faciliter la soupe de poisson.
Nous repartons vers Kvannkjosen 3 heures plus loin. Baie magique ! Protection totale, oiseaux, torrents qui descendent des pics avoisinants. Peut être le plus beau mouillage depuis que nous avons quitté Cherbourg.
Partis chercher des huitres, nous trouvons des pétoncles ! Excellentes.
Le sommet au sud du mouillage, Gunnarkiltinden ( ?) et sa face NE parraissent bien tentants.
Le lendemain matin, il fait très beau, et après le petit déjeuner, deux d'entre nous partent à l’assaut du Gunnarkiltinden.
Marche d’approche pénible, jusqu’à la sortie de la forêt. Ensuite neige de névé bien portante malgré les 15°c !
Sommet, très belle vue du mouillage et des montagnes environnants.
Début de descente
Belle descente !
Nous voilà repartis vers Gullvika sur Austvagoy. Beau mouillage, lac de charme, nous sommes rejoints par Gilles et patrice sur Peregrina. C’est aussi l’anniversaire de Didier, fêté dignement.
L
Le lendemain 5 juin, nous nous dirigeons vers Stokmarknes pour récupérer Raaji qui arrive de Suisse, et en profiter pour faire quelques courses. Au passage , visite de Trollfjorden au pieds de pic magnifiques qui rappellent Chamonix. Bonne base de ski de rando et d’escalade….
Nous abandonnons Karam à Stokmarknes pour la soirée et partons chercher un mouillage plus nature.
Le soir nous sommes à Lonkanfjorden, aux pieds du Moysalen , le point culminant des Lofoten et des Vesterallen.
Le lendemain nous récupérons Raaji et Karam et repartons vers Grunnfjorden . Nuit calme, nouvelle visite de Trolfjorden le lendemain matin.
Au vu de la météo, nous décidons de passer par les fjords intérieurs, et cela nous permet de retourner à Kvannkjosen. Aigle et à nouveau pêche miraculeuse de pétoncles après repérage par Didier et Karam.
Le 8 juin nous traversons le Tjellsundet vers le Nord, et mouillons le soir à Kjotta où un local nous offre des moules (moins grosses qu’aux iles Féroé pour ceux qui connaissent l’histoire).
Le 9 il pleut nous montons vers le NE sous la côte ouest de Senja, en pêchant et perdant un gros flétan.
Nous terminons à Hamn, ancien port de pêche reconverti en complexe hôtelier avec petite marina. Personnel charmant mais ni l’électricité ni le wifi ne fonctionnent, seulement la facturation de la taxe portuaire ! Le 10 juin toujours cap au NE, et nous mouillons à Tussoya. Pêche au filet décevante, essentiellement des petits oursins !
Le 11 nous naviguons sous spi vers Tromso, et quand le vent tombe, atelier matelotage.
Nous mouillons le soir à Ryoy, petite ile qui abrite la réserve de bœufs musqués de l’Université de Tromso.
Le 12 juin dans la matinée nous sommes à Tromso. Fin de 3e étape, Laurence et Raaji vont descendre, et Jean-Claude et une nouvelle Laurence embarquer.
Samedi 14 juin: Il pleut sur Tromso. Raaji et Laurence ont pris l'avion ce matin. Le reste de l'équipe fait l'avitaillement et la météo.
Le dimanche 15 juin, nous quittons Tromso pour nous positionner en haut de l’archipel avant la traversée vers l’ile de l’Ours. Bonne surprise, l’antenne extérieure de l’iridium marche à nouveau à 20 m de Tromso. Apparemment, les ondes électromagnétiques locales étaient responsables de nos soucis. Nous n’annulons cependant pas la commande du connecteur de remplacement que Sandrine doit apporter à Longyearbyen.
Le soir, escale à Torsvag, port de pêche à l’extrémité N de l’ile de Vannoy. Averses de grésil et température de 5°C, belle ambiance.
Le lundi 16, il fait 3°C, et le ciel bleu du début de matinée est remplacé par de la neige ! Comme pour nous aux Lofoten, il faisait 25°C à Torsvag 10 jours plus tôt… Contraste ! La météo annonce une amélioration en soirée.
Départ le lundi soir au près. Dans la nuit le vent de Sud rentre et monte progressivement pour atteindre 30 n. Le 17 il souffle toute la journée, et baisse le 18 au matin à 60 m de l’ile de l’ours. Averses de grésil, température à 0°C. Depuis 3 jours nous naviguons panneau de descente fermé pour garder la chaleur à l’intérieur. La descente Alubat n’est pas conçue pour ce genre de navigation, elle ne permet pas d’entrer et sortir rapidement. En vue de l’ile le vent de NE rentre, nous avions anticipé en montant au vent et terminons au près d’un seul bord sur les falaises du sud de l’ile de l’Ours.
Nous croisons un baleinier.
Mouillage le 18 juin en début de matinée dans la baie de Telvika, la mieux protégée du vent de NE. Contact radio avec la base norvégienne 6 m plus à l’Est, il n’y a pas d’ours sur l’ile en ce moment. Débarquement. Au dessus de la baie, une petite cabane où vivent 2 ornithologues polonais qui travaillent sur les skuas.
Les skuas (ou labbes) sont les rois de l’ile. Ils attaquent Jean-Claude dont ils n’apprécient pas du tout la casquette orange.
Nous ramassons parmi les objets flottés de la plage un tapis de sol de voiture destiné à améliorer la descente. La météo pour les jours à venir est stable, vents de NE de 20 à 25n, temps gris/averses de neige. Nous décidons le 19 après-midi de partir vers le Spitzberg. Route directe au près sous grand-voile et trinquette arisées. Température entre 0 et 2°C.
Le 20 juin en début de matinée le Spitzberg est en vue. Le temps se dégage, nous rentrons dans un anticyclone mais il fait toujours aussi froid.
En fin d’après-midi nous sommes au mouillage dans le Hornsund , baie de Kamavika, à 1 mile de la base des polonais, à l’abri des glaces dérivantes libérées par le glacier Hansbreen. Confit de canard pour fêter l’arrivée ! Le 21 le vent est tombé, et il fait grand beau. Nous partons explorer le fond du Hornsund.
Sommets magnifiques et alpins, le point culminant à 1400 m.
La Grande Sassière du Hornsund (dédicace à Eric, Anne et Alexandra)
Mouillage à Ammonitoya, l’ile aux fossiles. A peine mouillés, voici un ours sur la presqu’ile d’à coté, qui décide de traverser vers Ammonitoya. Panique chez les sternes, l’ours fait une omelette. Impossible de débarquer ! Après son omelette, l’ours décide de faire la sieste à 300 m du bateau. On attend qu’il parte pour débarquer… Et un 2e ours surgit sur l’ile d’à coté !
En attendant que les ours lèvent le camp, entretien du bateau et réalisation d’un panneau de descente rapide à manoeuvrer avec le tapis de sol trouvé à l’ile de l’Ours.
En fin d’après-midi les ours ont gagné, ils occupent toujours le terrain et nous n’avons pas débarqué. Nous partons mouiller pour la soirée plus loin à Selbukta, et en chemin croisons un 3e ours !
Il fait très beau pour ce jour le plus long de l’année (notion sans importance ici, nous sommes à 74°N, le jour est permanent et aujourd’hui le soleil aussi), et la température monte à 11°C. Nombreux oiseaux.
Le lendemain, départ vers Ammonitoya pour y débarquer enfin si l’ours est d’accord. En levant l’ancre nous croisons un 4e ours !
Visite d’Ammonitoya, les ours sont partis, et les sternes sont territoriales bien qu’il n’y ait plus un œuf sur l’ile.
Déplacement vers Gashamna, puis Isbjornhamna pour rendre visite à la base polonaise. Accueil très sympathique, les polonais nous offrent thé, café et connexion internet. Aussi conseils pour l’ascension et ski du beau sommet au dessus de la base. Au sommet un renard territorial passe un savon vocal au skieur.
Un troupeau de rennes vit près de la base.
Il y a des petites fleurs et lichens partout dès que la neige fond.
L
Le lendemain 23 juin, départ vers le BellSund. Belle journée de voile à tirer des bords vers le Nord, mouillage le soir à Josephbukta.
Le lendemain matin visite de Fleur de Lys Hamna. Rennes, épaves de baleiniers bien conservées, cabane de trappeur. Nombreux phalaropes.
En fin d’après midi mouillage à Maria Holmen. Oies et eiders nichent sur l’ile.
Le lendemain matin visite sur l’ile voisine d’Akseloya de la cabane du trappeur Louis Nielson. Il a pris sa retraite il y a 2 ans et a vendu à Thomas et Lisa qui ont repris son activité. En ce moment, collecte de duvet d’eider.
Lisa emmène sa fille de 2 ans à la plage devant la cabane.
Déplacement l’après midi vers Fridtjovhamna, temps bien bouché. Le lendemain 26 juin on monte vers le Nord et le Isfjorden. Mouillage à Trygghamna, baleines à l’entrée de la baie, nous sommes à 78°15’N.
27 juin, le filet calé la veille en espérant des ombles chevaliers n’a donné qu’une vingtaine de rascasses. Didier en fait une soupe. Le lac au dessus du mouillage est encore partiellement gelé. Nous partons vers le fond de l’Isfjorden, brouillard et crachin. Nous mouillons au Nord de Flintholmen pour déguster la soupe de rascasses arctiques baptisée « soupe 78°N ».
28 juin, il fait meilleur. Visite de l’ile de Flintholmen façonnée par le retrait du glacier voisin.
Phoques barbus dérivant sur leurs plaques de glace.
Sous le Cap Wijk nous mouillons devant la maison du trappeur Harald Solheim, établi là depuis 30 ans. Qui ne semble pas ravi de nous voir, mais parait soulagé quand nous lui confirmons que nous sommes des « privés », et qu’il n’est pas un nouveau stop pour un tour operator. Température agréable de 11°C.
Le lendemain dimanche 29 juin, déplacement vers Longyearbyen, où nous trouvons une place à quai parfaite.
Mardi 1er juillet : Laurence et Jean-Claude sont partis ce matin, nous attendons Sandrine dans 2 jours. Entretien du bateau et approvisionnements. La fermeture de descente donne satisfaction et est considérée comme terminée. Il fait 6°C dehors et 18°C à l’intérieur du bateau.
Nous surveillons aussi les cartes des glaces, pour la première fois aujourd’hui le passage au Nord s’ouvre. Bien que la situation soit encore fragile au droit du Woodfjorden
3 juillet : L’avion de Sandrine fait 3 tours au dessus de la piste sans atterrir. Il est détourné sur Tromso. Nous soupçonnons Sandrine d’avoir voulu visiter Tromso et le musée polaire.
4 juillet 18h30 : Sandrine est à bord, on part immédiatement pour aller dormir à Trygghamna, mouillage aux pieds du glacier.
5 juillet : Pas de vent, moteur vers Poolepynten où nous attendent des morses…
Mouillage le soir à Engelsbukta.
6 juillet : Navigation vers le Kongsfjorden, Mouillage aux pieds du Blomstrandbreen, et à quai à Ny-Alesund en fin de journée.
Nous sommes à quai à coté d’Aztec lady et de Vive La Vie, le yacht de 60m de Willy Michel patron d’Ypsomed. Douches à la base de vie des scientifiques, buste d’Amundsen, reste d’exploitation minière, rennes et oiseaux…
7 juillet : Nous avons pu compléter les réservoirs de fuel ce matin, et nous quittons Ny Alesund et la Baie du Roi. Arrivée en fin de journée dans Magdalenafjord, approche du glacier qui a reculé et dont le front est maintenant hors carte. Mouillage à Trinityhamna, non loin de Vive La Vie.
Le lendemain, grand beau, visite de Smeerenburg et de Virgohamna (lieu le plus visité par les paquebots de croisère) au milieu des touristes, les bateaux prennent des tours pour débarquer.
Mouillage le soir à Gjoaneset au NE d’Amsterdamoya, abrité du vent de sud qui doit rentrer dans la nuit.
9 juillet : Le vent est bien rentré, 40 nœuds de sud. Nous n’avons pas réussi à récupérer la carte des glaces. Nous décidons d’attendre que le vent se calme pour continuer. Nous sommes à 79°46'N, et nos cartes navionics s’arrètent à 79°50’N. Mais nos cartes C Map sur Maxsea vont à 80°N, et les cartes papier au dessus.
10 juillet : Le vent s’est calmé un peu, et nous partons vers le NE vers le Raudfjorden. Mouillage au fond d’Hamiltonbukta. Beaucoup de traces d’ours mais pas d’ours. Glacier magnifique, beaucoup d’oiseaux.
Le 11, après une sortie délicate d’Hamiltonbukta, on continue vers l’E. Les premières glaces sérieuses nous forcent à un détour par le S vers 79°53N.
Finalement ça passe, et on arrive dans le Woodfjord pour mouiller dans le lagon de Mushamna. Encore partiellement gélé. Oiseaux, phoques, visite de la cabane de trappeur inoccupée. La carte des glaces laisse supposer un passage libre de glace vers le Hinloppen pour demain.
22h, le vent d’ouest se lève, et la glace du lagon dérive vers nous. Départ en catastrophe, on risque de se faire bloquer et les larges plaques de glace menacent de monter sur la chaine. On va mouiller 5 miles plus loin à Krokvika à l’abri de la glace et du vent.
12 juillet, départ pour le Hinloppen. 15 miles plus loin, premières glaces sérieuses au niveau du cap Grahuken, 1h plus tard impossible de passer. A l’est la barrière de glace s’étend vers le Bangenhuk et l’E du Wijdefjord, on cherche un passage vers le NW. Vent et grésil. Plusieurs fois on pense avoir trouvé, mais en fin de matinée vers l’ile de Moffen on est bloqué de tous cotés.
Demi-tour et retour au mouillage de Krokvika en croisant des belugas.
Le 13, la carte des glaces et le vent de NW ne laissent pas présager d’amélioration, on décide de patienter et de visiter le Liefdefjord. Dans Hornbaekpollen on rencontre le bateau d’expédition français Polaris, qui nous offre douches et bières, et beaucoup d’informations sur les spots intéressants du Spitzberg. Ils ont à bord une équipe de photographes américains qui cherchent les ours. Ils nous apprennent aussi que 3 bateaux d’expédition ont renoncé aujourd’hui à rentrer dans le Hinloppen. Nous ne sommes pas les seuls à être ennuyés.
Vues magnifiques sur le Monacobreen.
La carte des glaces du soir n’est pas très bonne. Le vent d’W continue à pousser la glace vers l’entrée N du Hinloppen, tandis qu’à l’extrémité S du détroit les vèlages du glacier géant Brasvellbreen de l’ile de Nordauslandet sont poussés vers la sortie S du Hinloppen.
Le 14 on patiente toujours et on remonte vers la sortie du Woodfjord. Polaris nous signale un ours qui dort au fond de la baie de Sordalsbukta, séance photos.
Mouillage et pêche dans Mushamna maintenant dégelé. Phoques, morse et omble chevalier. La carte des glaces ne nous permet toujours pas de passer le haut du Hinloppen.
Le 15, on se déplace vers Breibogen. La carte des glaces montre encore une détérioration, il faudrait attendre plusieurs jours pour envisager une amélioration permettant de passer. Le planning ne nous permet plus d’envisager un tour du Spitzberg en mode tourisme, et un éventuel mode sans arrèts visites ne nous intéresse pas. Nous décidons de rentrer à Longyearbyen par le N et l’W en prenant notre temps.
Du coup, visite approfondie de Ytre Norskoya, beaucoup d’oiseaux. Sternes territoriales.
L’omble chevalier est excellent, au four pour un premier repas, en tourte pour un 2e repas.
Le 16, nous nous dirigeons vers Kobbefjorden dans l’W de l’ile de Danskoya. Nous croisons le voilier français Sillage. Et une ourse avec son ourson.
Au mouillage, dans la lagune au N de l’entrée, nombreux phoques communs, assez rares au Spitzberg. Vertèbres de baleines, os d’ours et de rennes.
Le 17 juillet, nous partons chercher les ours dans l’E de Smeerenburg. On ne trouve pas d’ours, mais tout en bas on trouve Aztec Lady qui dérive tranquillement sous le glacier. Pierre, Florence et Clément nous offrent un excellent café. A bord, une sympathique équipe de géologues normands et savoyards.
Nous passons la nuit dans Scheibebukta sous la falaise du glacier, protégés par un isthme rocheux.
18 juillet, journée de louvoyage dans la boucaille le long de la cote vers le S pour finalement atteindre le Lilliehookfjord et la baie de Signehamna. 19 juillet, grosse pluie et vent le matin, grasse matinée. A terre l’après midi, lacs, belles pierres, oiseaux et restes d’une station de surveillance allemande de la 2e guerre mondiale. Cherchez le renard…
20 juillet, beau temps, visite du Krossfjord, de ses falaises à oiseaux et de ses glaciers.
Dans l’après midi, visite du Kongfjord et de ses glaçons. Vue parfaite sur les sommets des 3 Couronnes.
En fin de journée escale à Ny-London. Inspection de la carrière de marbre désaffectée et des restes des installations.
Mouillage pour la nuit dans Blomstrandhamna avec ses glaçons chugachophiles.
Le lendemain, le beau temps a disparu, les 3 Couronnes sont grises. On louvoie vers le sud pour finir chez les morses de Polepynten. Au total, 5 bateaux au mouillage, un record !
22 juillet, temps gris, on louvoie jusqu’à Farmhamna. Mouillage magnifique entre les ilots, devant la cabane d’un trappeur qui visiblement vient juste de partir en vacances. Oiseaux, os de baleines, bois de rennes…
23 juillet, il pleut, louvoyage jusqu’à la ville russe de Barentsburg à l’entrée de l’Isfjord. Curieux mais quai inconfortable, on ne reste pas.
On va dormir à Trygghamna, une valeur sure. Aztec Lady y est déjà au mouillage. Au menu , flan de légume avec coulis de tomate, hareng pommes à l’huile et tarte au citron.
Vers 2 heures du matin, le vent se lève, vérification du mouillage… et surprise, 3 ours traversent la baie devant Chugach.
24 juillet, nous partons visiter le Tempelfjord et mouillons à Bjonohamna sous les falaises assourdissantes d’oiseaux surveillées par les renards.
25 juillet: Au mouillage à Longyearbyen pour la fin de cette 5e étape...
26 et 27 juillet : nettoyage, plein d’eau, vidange moteur et autres entretiens. Courses pour l’étape suivante. Nous passons notre temps à bouger le bateau au ponton où les voiliers s’entassent sur 2 ou 3 rangs. Le 27, Sandrine et Karam nous quittent, et Emma et Bernard embarquent. Bernard a perdu son bagage à Oslo…
Le 28 il pleut. Bernard récupère son bagage dans l’après midi, et nous voilà repartis pour Trygghamna, en compagnie d’Aztec Lady. Pas d’ours, mais le soleil arrive et les phoques se prélassent sur les glaçons lachés par le glacier.
29 juillet : La météo est correcte, et nous décidons de partir sur Jan Mayen au large de la cote est du Groenland 500 miles au sud : 4 jours de navigation de la mer de Barents vers la mer du Groenland. Pour le premier jour, calme plat. Nous croisons quelques baleines. 30 juillet : Le vent est bien rentré pile de l’arrière, ce qui n’est pas facile à gérer. La pluie aussi. 31 juillet : La température baisse à 3°C. Dans l’après midi le soleil fait une apparition, grosse houle d’est. 1er aout midi : Jan Mayen en vue ! Toujours une forte houle, où mouiller ?
Nous passons sous la cote nord-ouest de l’ile, le volcan est magnifique.
En fin d’après midi nous mouillons dans Kvalrossbukta, au vent mais à l’abri de la houle. Roy, le commandant de la base, arrive dans sa jeep pour nous accueillir, nous donner les consignes et nous inviter le lendemain à la base. 5 voiliers visiteurs sont « prévus » à Jan Mayen cette année, nous sommes le 3e.
2 aout : Visite de Jan Mayen, entre notre mouillage et la base 10 km plus loin. L’ile appartient aux oiseaux, il n’y a aucun mammifère hormis les 18 hommes et femmes de la base et leurs 2 chiens. Cela fait 15 ans qu’on n’a pas vu d’ours, et le dernier renard arctique s’est éteint dans les années 1970. Le rôle principal de la base est de gérer une station Loran. Hier était la première belle journée sans brouillard depuis 2 mois, nous avons de la chance.
Promenade sur l’ile : Quelques (gros) os de baleine. Des skuas très agressifs. Beaucoup de petits champignons …non identifiés.
Le 3 aout nous entamons un tour de l’ile par le sud, et quittons l’ile vers 13h direction les Iles Lofoten 500 miles plus loin. 24h de calme plat, puis un bon vent de nord puis nord-est parfois musclé, qui est remplacé par du sud ouest à 150 miles de l’arrivée. Le générateur est mis à contribution mais n’aime pas la gite.
Nous changeons peu de latitude, mais à mi parcours la température se réchauffe substantiellement. Pour finir moteur pour l’arrivée à Tangstad dans Steinfjord sur Vestvagoy le 6 aout au soir. Au passage une belle morue.
Pas fâchés d’arriver, après 7 semaines d’arctique la protection de la descente est démontée.
Nous passons la journée du 7 aout à Tangstad sous la pluie, mais le temps médiocre est largement compensé par la beauté du site et la gentillesse des habitants. Il y a une dizaine de bateaux de pêche et une petite usine pour préparer le poisson. Oursins et bigorneaux, ça faisait longtemps.
Le 8 aout nous montons vers le nord-est . Au passage coup de pêche, morues et lingues. Didier prépare la soupe!
Et pour finir nous trouvons un quai hospitalier à Fiskebol. La baie est magnifique mais le paysage un peu gaché par le cube d'une usine...qui nous fournit cependant amicalement une connexion internet.
9 aout : Nous trouvons une place précaire à quai à Trollfjord, sans souci car il fait grand beau sans vent. Ascension vers les refuges et les lacs.
10 aout : Retour pour la 3e fois cette année à Kvannkjosen. Grand beau. Plongée, pétoncles à volonté, ascension du Blatinden( ?) et aigles pour Didier er Bernard.
11 aout : Arrêt déjeuner dans le port baleinier de Skrova.
Le soir nous sommes à quai à Henningsvaer …plein de touristes en comparaison de notre passage début juin.
12 aout : Navigation vers Sterfjord en passant par Nusfjord où nous croisons le voilier français Old Sailor.
13 aout : Navigation vers Buvagen à l’extrémité de Moskenesoy. Au passage visite de A et coup de pêche.
14 aout : Nous quittons les Lofoten sous spi pour nous rapprocher de Bodo. Navigation vers Vokkoy où nous sommes persona non grata au ponton, nous continuons vers Helligvaer où nous trouvons bon accueil et une place à quai de ce sympathique port de pêche.
15 aout : Traversée sous gennaker vers Bodo, fin de 6e étape.
16 aout : Journée de nettoyage et avitaillement, soirée active au Shuffle Board .
17 aout : Bernard nous quitte pour rentrer à Orléans, et Sissi, Daniel et Hubert embarquent. Ils apportent des produits de première nécessité comme de la tisane Grand Sud et du brebis basque avec ce qu’il faut pour l’accompagner. Nous partons immédiatement mouiller à Selvagen sur Fleina.
18 aout : Longue navigation vers Tomsvika sur Tomma.
19 aout : Navigation sous spi vers Mosvagen au dessus de Salhus.
Ballade au lac, baignade, morues et bigorneaux.
Emma développe une technique de détection des anisakis par mirage.
20 aout : Longue journée vers Gjaeslingan. Juste après Rorvik nous croisons Arctic et Georges qui descend sur les Shetland.
21 aout : Traversée vers Halten. Archipel magnifique, l’un de nos plus beaux mouillages en Norvège. L’ile n’est habitée que 3 mois par an !
Oursins, et un gros lieu pour le diner.
22 aout : Traversée vers Froya, et mouillage dans une belle piscine entre les ilots de Litldoya, Flatoya et Stordola. Coques à gogo !
23 aout : Navigation sous spi vers Kristiansund, retour à la civilisation.
24 aout : Traversée vers l’ile d’Ona où nous passons la nuit. Non seulement l’ile est magnifique, mais pour les 50 NOK de la taxe de ponton, l’électricité est à volonté et la machine à laver le linge gratuite !
25 aout : Nous allons visiter un grand fjord et choisissons le Hjorundfjord. Bien sombre sous la pluie. Au fond du fjord, nous accostons à Oye où l’accueil du célèbre Hotel Union est à la hauteur de sa réputation. Le lendemain, le temps est bien meilleur et les sommets qui dominent le fjord, tous entre 1200 et 1500 m, sont bien visibles. Promenade en montagne, champignons…
27 aout : Traversée vers Alesund où nous passons la soirée. Le lendemain, Daniel et Sissi nous quittent.
29 aout : Le bateau est sorti de l’eau et nettoyé. Il va passer l’hiver à quai sous la surveillance d’Oystein .
Mot du skipper : Fin d’un riche et long périple de 4 mois, de la Normandie jusqu'au Nord du Spitzberg et à Jan Mayen. Des souvenirs de mer, de glace et de pentes de neige, d’ours, d’aigles, de grosses morues, de flétans perdus. Souvent partagés avec les bateaux amis, Aztec Lady, Polaris, Peregrina, Chioné, Milivina et bien d’autres. Et toujours et partout l’hospitalité bienveillante de nos amis norvégiens.
Merci et félicitations à tous l’équipage, avec, par ordre d’apparition, Didier, Karam, Christophe-Marie, Sandrine, Laurence F., Raaji, Laurence D., Jean-Claude, Sandrine encore, Emma, Bernard, Hubert, Daniel et Sissi. Remerciements particuliers à Didier, Emma et Hubert qui ont préparé l’hivernage du bateau . La suite au printemps prochain.