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Saison 2015 -Tour de l'Islande
Le projet de l’été 2015 : Le tour de l’Islande au départ de la Norvège pour un retour à Cherbourg fin août. Avec des escales aux Iles Shetland, Féroés, Hébrides, la côte ouest irlandaise et les Iles Scilly.
10 mai 2015 Je retrouve Christian à l’aéroport d’Alesund. Il a ses bagages, tandis que mes 2 sacs qui contiennent aussi les pièces de rechange du bateau sont restés à Amsterdam. Rien d’autre à faire que d’aller à Ulsteinvik.
11 mai 9h : Les bagages sont annoncés « retrouvés » et doivent être livrés « très vite ». En attendant on teste le fuel, on fait le plein d’eau, les vivres, on déshiverne le dessal… A 15h toujours rien, les bagages vont toujours être livrés « incessamment ». 19h toujours rien. Promis au téléphone pour demain matin.
12 mai
9h30 toujours pas de bagages, Yves le français de la marina m’emmène à l’aéroport. Pendant ce temps, un bagage est livré, et l’autre est parti se promener en camionnette. Nous attendons et finissons par le récupérer à 14h. Merci Yves ! Retour à la marina, on peut enfin changer la biélette du vérin de dérive.
13 mai On finit les réparations, et à midi, bye bye Ulsteinvik, Yves, Oystein et son équipe sympathique, on est parti pour profiter du vent de N pour passer le Stattlandet qui nous avait donné du fil à retordre en 2014. Bonne opération, on passe le cap à 8-10 n avec 25 n de vent portant.
On arrive pour mouiller à l’ile de Silda au N de Maloy. Beau mouillage, une morue de 3kg et un lieu de 2 kg aux 2 premiers lancers (le 3e lancer, le leurre est perdu !).
14 mai Départ vers 9h30 vers Maloy pour acheter des leurres et du vin. Tout est fermé, c’est férié…On repart vers le Nordfjord. Navigation agréable, les sommets sont encore bien enneigés.
Face N du Eikenes, 1093 m. Il fait chaud (11°C) et ça purge pas mal.
35 miles plus loin nous sommes à Hyen, joli village entouré de montagnes enneigées dans une joli baie … défigurée par 2 bâtiments modernes.
15 mai. Grand beau ce matin, 4°C dans le cockpit, on quitte Hyen pour aller à Loen au fond du Nordfjord 35 miles plus loin.
Loen est dominé par le Skalalarnet, 1848 m.
La petite marina est très étroite avec 2,5 m sur le seuil, nous nous installons au ponton sur la rive N.
16 mai Ce matin il pleut, pas de ski au Skala. On ressort du Nordfjord (50 miles) pour mouiller dans le Hennoysundet à l’abri de l’ile Holm. Aigle, huitriers, etc ; Et une belle morue pour le diner.
17 mai Temps à grain ce matin, vent de S, mais il ne pas chaud. Nous descendons le long de la côte, en passant devant Floro (pas beau) et Askvoll (très joli).
L’après-midi le temps s’améliore, le paysage aussi.
On arrive le soir à l’entrée du Sognefjord à Leirvik.
18 mai Départ de Leirvik vers le fond du Sognefjord. On tire des bords sous trinquette, et en début d’après midi le vent finit par tomber. Arrivée 40 m plus loin dans le Indrefjord pour la nuit . Ballade à terre.
19 mai Le ciel s’est bouché pendant la nuit, et le vent est rentré. On tente une sortie. A la sortie du fjord, un bon 25n avec des rafales à 40n nous accueille, pile dans le nez. Retour au fond du fjord et balade à terre sous les nombreuses cascades.
En fin d’après midi le vent est tombé et on ressort pour aller quelques miles plus loin à Kvamsoy. Beau mouillage bien protégé avec une très belle église du 14e siècle.
20 mai Départ sous voile, mais le vent tombe quand nous rentrons dans le Naeroyfjord. C’est un fjord étroit et spectaculaire, avec des sommets enneigés à 1200 m qui dominent et des cascades de plusieurs centaines de mètres.
Nous y retrouvons Guy rencontré l’été dernier, et dont le Chioné a aussi passé l’hiver à Ulsteinvik. Nous allons tous mouiller à Holmiki.
L’après midi, ballade à pieds au fond du fjord jusqu’à Gudlanger. Les coulées d’avalanche arrivent dans la mer !
21 mai Nous allons à Flam dans le fjord voisin toujours avec Chioné faire des provisions.
Un paquebot et des hordes de touristes…
22 mai On quitte Flam pour se diriger vers la sortie du Sognefjord 80 m plus loin. Vent dans le nez, on tire des bords, il pleut, il fait froid et ça plâtre sur les hauteurs. Vers 18h grain de grêle avec rafales à 40n, ça suffit, on s’arrête pour la nuit et pour le coup de vent de NW annoncé à Ostland au fond du Fluglsetfjord. Bon mouillage.
23 mai Il fait meilleur, on continue à tirer des bords vers la sortie du fjord, vers 15h on sort et à 17h on mouille à Vassoyvagen sur l’ile de Vatnoyna dans un mouillage magnifique et très protégé pour étaler le coup de vent de S prévu pour le lendemain matin.
24 mai. Le coup de vent était à l’heure. Grasse matinée et bricolages variés dans notre excellent mouillage. Départ dans l’après midi pour Oknesvagen sur l’ile de Fosnoya, un autre excellent mouillage.
25 mai 35 m au moteur jusqu’à Bergen où nous allons récupérer Bernard et préparer la traversée vers les Shetlands.
Bernard est arrivé hier et nous quittons Bergen ce 27 mai matin pour les Shetlands. Pluie et vents moyens de SW en perspective.
Nous sortons vers la pleine mer par le Rongesundet et comme le vent doit adonner dans la nuit nous attaquons une grande cuillère à 60° du vent, à près de 8n de moyenne. Beaucoup de monde : Plateformes de forage, hélicoptères, orques, fulmars, fous, et même un câble sismique de 10km de long en remorque N-S qui nous fait faire un petit détour !
En début de matinée du 28, nous apercevons les Shetland . Atterrissage l’après midi sur l’ile de Fetlar dans le Wick of Tresta (wick = baie).
Une quantité incroyable d’oiseaux sur l’eau et les falaises avoisinantes, Guillemots, fulmars, cormorans, eiders. Les guillemots sont curieux et viennent jusqu’au bateau nous observer !
On cale le filet…
Le lendemain à la remontée, 65 crabes et 4 heures de travail !
On bouge vers Yell et Otters Wick la bien nommée et ses phoques (timides).Crabes à l’apéritif, crabes au diner…
Le 30 le vent est passé au NW et on traverse vers Out Skerries.
Au ponton comme en 2011.
Toujours beaucoup d’oiseaux .
Inauguration du casier acheté en Norvège dans le lagon de Out Skerries. 7 crabes !
Dimanche matin du mauvais temps de S est annoncé pour la fin de l’après-midi et on va se cacher dans Gruna Voe.
1er juin : Dans le casier mouillé hier soir encore 15 crabes ce matin ! Avec 25 n de vent d’ouest nous partons sur Lerwick où nous retrouvons Milvina, Chioné et Nunatak.
3 juin: Nous avons récupéré Eric et Philippe, suivi d'un apéro étrilles et d'un diner Chinois.
Le 3 juin, la météo n’est pas du tout favorable pour traverser vers les Féroés, et nous partons pour une nouvelle visite à Out Skerries. Le percepteur nous attend de pieds fermes. Aquarelles, crabes, etc.
Le créneau météo se précise pour vendredi matin, et nous allons nous positionner sur la côte W dans Vinstrick Ness, la baie de sous l’église de St Olaf .
Le 5 au matin , départ vers les Féroés . Vent d’E 15n , puis 20n, puis 30n, et 2 bords de largue et 26 heures plus tard nous arrivons à Vagur sur Suderoy la plus S des Iles Féroés
Ballade sur les sommets avoisinants et les fameuses falaises.
Le 7, on monte au près jusqu’à Torshavn.
Il fait vraiment plus frais cette année, il y a encore de la neige.
Torshavn a bien changé. Le quai E est maintenant réservé aux ferries, et on nous dirige vers la Marina où nous retrouvons Birgir et son fils Harvardur qui ont toujours leur business de charter sur le vieux gréement du père et le Bianca 420 du fils. www.NordLysid.com et www.Enniway.com
Impossible de trouver un restaurant autre que le café Natur et ses nachos. Diner à bord, grâce à Christian c'est bien meilleur!
Départ prévu le lundi après midi vers Sandoy.
Sur les conseils de Birgir nous allons à Skopun. Les courants de marée locaux nous montrent de quoi ils sont capables.
Excellent et charmant port aux entrées étroites (3 bassin consécutifs de plus en plus petits). Couture, et Internet météo chez un particulier.
Diner de globicéphale acheté 8o DKK (10 €) le kg. Le gout est bon (celui du mercure ?) mais c’est moins tendre que le rorqual.
Dans la nuit le vent s’est levé comme prévu, 25 à 30 n de SW, et nous avons apprécié ce port bien protégé. C’est sous 3 ris plus trinquette que nous rejoignons Midvagur sur Vagar d’où Bernard doit rentrer en France. Pluie, les plus courageux montent au lac.
Diner de saumon donné par Birgir.
Le 10 le vent a baissé, et nous allons partir pour l’E de l’Islande. Bernard est parti. Internet météo sous la pluie devant le café fermé. Des nouvelles de la pompe de cale qui est encore retardée pour la énième fois. Nathalie ne pourra pas l’apporter à Akureyri. Jabsco fait peut être de bons produits mais le service est nul. Il va falloir trouver un autre (trans)porteur de bonne volonté. Coté météo c’est intéressant, si on part tout de suite on peut profiter de vents de SW pour passer devant une dépression et la contourner par l’E et le N afin d’aller chercher les vents de NE.
On passe devant le doigt de la femme du troll et on rejoint le large par le Vestmannasund sur le tapi roulant du courant de marée à 11n.
Puis traversée de plus en plus fraiche. Le matin du 11, températures de l’air et de l’eau sont à 5°C. On a bien contourné la dépression comme souhaité et trouvé les vents de NE, ont progresse vite bon plein-travers 10 à 20 n jusqu’à l’entrée du fjord où le vent tombe.
Après 42h de mer et 310 miles nous sommes à quai à Seydisfjordur, température 3°C.
Les 50 miles de plus que la route directe ont été très rentables.
Il est 7h , nous sommes à quai, solide petit déjeuner et complément de sommeil . 3h plus tard nous apprenons que le douanier est passé mais n’a pas voulu nous réveiller ! Formalités, courses, météo… Vents forts contraires pour le samedi, nous décidons de ne repartir que dimanche. Pêche (morue, araignée, bulots ), musée, ballades, internet au Skaftfell café local très sympa, tentative de ski…
Dimanche, enfin il fait beau, nous voilà repartis au près pour Bakkagerdi 25 miles plus loin.
Courant contraire fort, houle. A l’arrivée nous faisons connaissance avec le quai, et décidons qu’il n’est pas fréquentable. Nous partons dormir 35 m plus loin à Vopnafjordur.
Nous avons pris la mesure du courant contraire général, et décidons d’accélérer le mouvement pour passer le cap Langanes par temps calme, et non vent et houle contre courant comme cela sera le cas mardi. Départ lundi aux aurores, tant pis pour Vopnafjordur dont nous n’aurons vu que le port hyper protégé. Toujours grand beau !
C’est sous gennaker que nous approchons du cap Langanes.
Nous y croisons Margret, Inga, Kristin et Frodi.
Toujours sous gennaker pour passer le cap en dégustant le bœuf de Nouvelle Zélande accompagné de lentilles chinoises à la provençale préparées par Chef Christian. Nous frisons la canicule avec 15°C sous la capote.
Quelques cétacés .
4 bords de largue et 70 m plus loin, nous sommes à Raufarhofn pour tenter d’y déguster la spécialité locale, le truite fumée sur excréments de mouton.
Nous partons diner dans l'hotel recommandé par Christophe et Florence , et espérons tester la fameuse truite fumée. A suivre!
C’est un port de caractère, très bien abrité.
Pour attirer les touristes, Erlingur, le patron de l’hotel Nordurljos, s’est lancé il y a 16 ans dans la construction d’une sorte de cadran solaire arctique géant à 4 portes/arches basé sur une légende locale. Au moment des solstices d’été/hiver, on peut voir le soleil à travers les arches orientées N-S. Nous avons droit à une visite guidée. Le projet avance au gré des financements, le patron n’est pas sûr d’en voir la fin. Mais l’état d’avancement est déjà intéressant.
Toujours grâce à lui, nous avons pu gouter la fameuse truite fumée, le lump mâle fumé (le lump femelle n’est pas mangeable, comme l’équipe de Chugach Groenland 2013 s’en souvient), le pâté de renne aux myrtilles, et la tête de mouton (« svid »).
Le lendemain navigation jusqu’à Kopasker en passant au dessus du cercle polaire. Les fonds sont faibles. Population sympathique. Nous apprenons après notre arrivée que le port s’ensable, à éviter par vent de mer.
Le 17 juin c’est la fête nationale, nous partons vers Husavik. En route nous testons le lifrarpylsa au grjonagrautur. On ne sait pas trop ce qu’on mange.
Nous croisons des baleines et des bateaux-qui-observent-les-baleines. Plus de bateaux que de baleines.
Changement d’objectif, direction de l’ile de Flatey pour profiter du calme plat dans son mouillage précaire. Nous y retrouvons Thai en route pour la côte W du Groenland.
40 personnes l’été, personne l’hiver.
C’est le paradis desoiseaux : Macareux, phalaropes, eiders, guillemots, mergules…
Le lendemain direction Husavik. Port très actif !
Nous espérons louer une voiture pour aller au lac Myvatn.
Nous avons loué une voiture pour la journée et en 300 km nous visitons le Jokulsargljufur , ses chutes d’eau, ses formations basaltiques , et le lac Myvatn et ses volcans et champs de lave. L’après midi il fait beau et chaud et nous pensons que l’été est enfin arrivé.
Le lendemain traversée au moteur et dans le brouillard vers Grimsey. L’été n’est plus là. Coup de pêche à la morue avant d’arriver, et le soir aioli.
L’ile de Grimsey est située sur le cercle polaire. C’est un paradis des oiseaux. Des centaines de milliers d’oiseaux y nichent en ce moment, en particulier des colonies immenses de macareux et petits pingoins.
Le 22 juin, départ matinal vers la baie de Hedinsfjordur. En route on pêche un loup.
Fin de journée à Sigglufjordur.
A Sigglufjordur nous ne sommes pas vraiment les bienvenus, on gène le débarquement des bateaux de pêche. Et pourtant visiblement la ville a des ambitions touristiques, avec un joli port traditionnel et son ponton d’accueil utilisé par les pêcheurs, un gros hôtel en construction, des cafés sympas et un musée du hareng exceptionnel. Ils tablent plus sur le tourisme en bus qu’en voilier.
Après la visite du musée on file vers l’ile de Hrisey, l’ile verte au milieu des montagnes blanches, dans le fjord qui mène à Akureyri.
L’entrée et l’accostage dans le petit port est délicate par 25 n de vent de N, mais l’accueil des iliens est chaleureux. Bien qu’on ait pris la place du ferry qui doit arriver vers 21h…
Manœuvre trop délicate pour changer de place, on visite, on sort et on part dormir à Akureyri. Baleines sauteuses.
Le 24, gros ménage, confirmation des billets d’avion, plongée pour vérifier anodes, hélice, propulseur, safrans…
Diner au Bautinn, on prend tous du guillemot ! Le 25 les garçons débarquent et les filles embarquent.
On fait les courses, dernier diner à bord pour Christian depuis un mois et demi.
Le 26 au matin nous voilà partis tôt au moteur pour monter les 30 m du fjord. Au niveau de l’ile de Hrisey la baleine de service nous salue.
Peu après on monte les voiles, ENE 15n, 8n sur le fond.
On tourne à gauche vers l’W à la sortie du fjord, on choque les écoutes, le vent tombe, revient…4 ou 5 fois de suite. Jusque vers 18h où là il revient pour de vrai et monte. 20, 25, 30 n, on part au lof, distribil, et on finit sous génois seul plein vent arrière jusqu’au cap Horn, la pointe NW d l’Islande. On se pose dans la baie de Hornvik vers 6h du matin.
Ballade à terre, ascension du Cap Horn. Renard arctique cabotin, phoque … On cale le filet, ça souffle toute la nuit.
Au matin, une belle caisse : 18 morues, 4 plies, 5 rascasses.
Départ en début d’après midi. 40 n établis, portant, on file 9 à 10 n jusqu’à Latrar dans la baie d’Adalvik. Grandiose.
Depuis 2 jours les fichiers météo ugrib sont bloqués sur le 26 juin, on s'arrache les cheveux pour comprendre le problème.
C’est le site d’une ancienne base radar américaine du temps de la guerre froide, il reste quelques vestiges.
On y reste la journée du lundi, ça souffle trop pour aller à Hesteyri. Renards à gogo, bigorneaux, truite de mer.
Mardi 30 juin. On souhaite aller à Hesteyri, on lève l’ancre. Dès la sortie de la baie, on prend 30n de NE. On se retrouve sous 3 ris et ½ trinquette. Finalement on va à Isafjordur. Vidange, couture sur le génois, rallonge de son bout d’enrouleur. Les fichiers météo remarchent, on n'a rien compris. Perturbations magnétiques bien connues du cap Horn islandais?Diner au Tjorhusid. Le lendemain mauvais temps, courses, piscine, et le soir Eric Et Myriam qui ne sont pas loin viennent diner à bord.
Jeudi 2 juillet, toujours un temps très médiocre. On décide cependant de retourner dans le Hornstandir, et on vise le Lonafjordur. Temps bien bouché, manœuvres entre moteur et 2 ris trinquette au gré des facéties du fjord. En arrivant on croise Aurora qui sort pour aller à Hesteyri. Ambiance grise et humide.
Excellent mouillage sur fond de vase, belles cascades, oiseaux, ballade à terre, moules.
Moulières+vasières= plats, on cale le filet.
Le lendemain matin espoirs dépassés, 65 plies, 4 heures de travail pour sortir le poisson et le nettoyer. Ambiance bateau usine. L’équipe du bas pelle les petits poissons que l’on laisse entiers, l’équipe du haut met les gros en filets. On a au moins 5 repas de plies à écouler ! Pour déjeuner plie meunière.
Finalement vers 16h nous voilà repartis vers Hesteyri. Le temps s’améliore, mouillage au fond du fjord à Alftareyri, ballade à terre avec une température enfin clémente car le vent est tombé. Pour diner ratatouille de plies.
Samedi 4 juillet, grand beau, on part vers le S et les fjords de l’W.
Portant, on envoie le spi, et les ancrages du réas de sortie de balancine dans le mat lâchent ! On passe sous gennaker, pour arriver pour le diner à Bildudalur. Brandade de plie.
Bildudalur est une petite bourgade tranquille dans le très spectaculaire Arnafjordur.
Le lendemain encore beau temps , on démarre avec un bon vent de travers pour ressortir de l’Arnarfjordur. Puis le vent tombe, le courant assez fort est contre. On ne trouve la renverse que 5h plus tard en passant le Bjargtangar. On rentre dans la baie de Breidafjordur et on va poser l’ancre sous le Cap Skor pour se protéger du NE annoncé. Qui rentre.
Le lendemain direction l’ile de Flatey. Il faudra 10h de louvoyage sous les nuages et sous trinquette pour y arriver. Les courants forts et changeants nous font tourner bourrique.
Ballade à terre. Très jolie petite ile, réserve ornithologique. Chevaliers gambettes, macareux, guillemots, oies, cormorans, phalaropes, sternes, eiders, colverts…Le guide nautique propose de mouiller dans le petit cratère avec les bateaux de pèche ou de se mettre à quai dans le petit port. Le premier est plein comme un œuf, le 2e visité 4 fois par jour par un énorme ferry. On est donc au mouillage.
Deux familles vivent à plein temps sur l’ile. Moutons et petite pêche, en ce moment le lump pour ses œufs.
Le casier donne des gros bulots pour l’apéritif.
Mardi 7, après une ballade dans l’ile le matin, direction Olafsvik, avec les 1400 m du volcan Snaefellsjokul comme point de mire toute l’après-midi. Escale à couple d’un gros chalutier.
Et le lendemain navigation autour du Snaefellsjokull pour mouiller le soir sous la presqu’ile de Skogarness. Très sauvage. Oiseaux et linaigrettes. C’est la première journée sans bas de ciré et sans chauffage la nuit depuis 2 mois !
Le 9 juillet au soir nous sommes à Reykjavik sous le Harpa. Nat, Viviane et Martine vont descendre, on attend Sandrine, Marc, Christophe-Marie et Jean.
Dimanche 12 juillet au matin, après un diner au Café Paris (encore !), la nouvelle équipe – Sandrine, Marc, Jean, Christophe-Marie et Olivier- quitte Reykjavik pour les Iles Vestmann. Calme plat. On en profite pour monter la nouvelle pompe de cale que Christophe a apporté dans ses bagages.
Le vent rentre un peu, on envoie le spi, cela permet de tester la réparation provisoire de la poulie de balancine en attendant le réa que doit nous faire parvenir Nicolas.
Sandrine a sorti son livre de cuisine.
Arrivée à Heimaey aux Iles Vestmann sous la pluie à 4h du matin.
Au petit déjeuner il pleut toujours. Visite limitée sans ascension des pitons. Les fresques murales de l’usine de poisson sont bien en forme, les entretiennent-ils ?
On croise Sebastien Roubinet et V’Limeuse qui partent hiverner à Ittoqortormit.
La météo est compliquée pour aller sur les Féroés, une dépression arrive et si on ne passe pas sous elle au plus vite elle va nous envoyer du S et de l’E dans 3 jours. Départ envisagé à 23h, finalement on reste car le vent ne permet pas de prendre la dépression de vitesse pour aller chercher l’W. 14 juillet à Heimaey sous des trombes d’eau. Au diner, en apéritif, macareux fumé et champagne.
Le 15 au matin, départ pour l’Ecosse, impossible d’aller aux Féroés en ce moment. Bâbord amure plus ou moins serré tout du long ou presque, on espère atterrir sur St Kilda, ou au moins atteindre les Hébrides pour trouver un mouillage d’attente et revenir ensuite sur St Kilda.
Et après de multiples rebondissements météo, on arrive sur St Kilda. On aura mis 3j15h pour faire 590 miles, quand la route directe aurait été de 485 miles.
Mouillage à minuit le 18 juillet dans Village Bay. Il y a 2 bateaux au mouillage, le plus gros évite sur nous, on est obligé de changer de mouillage, et encore une fois le lendemain matin ! Dimanche 20 juillet journée exceptionnelle à St Kilda, la plus belle de la saison selon le garde de l’ile. Et pour nous la première sans pluie depuis une semaine.
Nombreux oiseaux, dont des skuas très territoriaux.
Départ à 4h du matin le lendemain car le vent rentre du SE. On aura passé 28h à St Kilda, c’est mieux que la dernière fois !
Le vent va rentrer dans les heures et jours qui viennent, on va trouver un mouillage abrité dans Loch Cravadale, à la frontière de Harris et Lewis (c’est la même ile avec un nom différent au N et au S).
Entretien du poêle, ballade à terre, petites truites fario gouteuses dans les lochs, le filet donne de beaux crabes…
Les vivres sont bas, on avait prévu de refaire des provisions aux Féroés, différentes options sont envisagées.
Le 22 le vent va rentrer sérieux et il nous faut un très bon abri, on part pour Miavaig Bay au fond de W Loch Roag. En débarquant Donald qui nous surveillait depuis sa maison nous offre l’apéritif. Dans la nuit le vent monte très fort, le mouillage dans cette vasière tient bien. Le casier le lendemain matin donne 128 étrilles ! Un commando part faire des courses 8km plus loin.
En fin d’après midi le vent a baissé, on bouge quelques miles plus loin vers le mouillage dans le sound entre les iles de Little et Great Bernera. Tellement beau (le temps et le lieu) qu’on y reste 2 nuits.
Crabes, homards, coquilles saint jacques.
Le 25 on fait le tour du Butt of Lewis.
On descend le Minch jusqu’à Loch Mariveg, un vrai repaire de flibustiers.
Entrée par la (très) étroite passe N. mouillage au fond. Ballade à terre, plongée à la coquille.
Le lendemain on change de mouillage pour Loch Thorasdaidh à l’intérieur de Loch Erisort. Ballade à terre, truites, et au retour on a la surprise de trouver Notre Dame des Flots de retour du Spitzberg dans « notre » mouillage !
Et le 27 juillet au soir nous voilà à Stornoway.
Nettoyage et reconstitution des stocks, le bateau est prêt pour le changement d’équipage et la descente du Minch.
Christophe, Jean, Marc et Sandrine sont partis, et Catherine, Micheline et Jean-Luc sont arrivés. La météo est très mauvaise pour les prochains 8 jours, vent dans le nez avec passage de dépressions profondes. Nous partons tôt le 30 juillet pour faire du S en profitant de la dernière journée de calme avant les coups de vent.
Première étape, Loch Eport sur North Uist. Comme on va être coincés le lendemain matin, on cale le filet. Bizutage réussi, une douzaine de chiens de mer, des crabes, lieus, vieilles, etc. 4 heures de travail pour Micheline et Jean-Luc.
L’après midi le vent a baissé, on bouge vers Loch Skiport sur South Uist, arrivée tardive, mouillage et lumières magnifiques.
Le 1er août étape de 70 miles pour traverser le Minch vers le SW et Loch Lataich sur Mull, et se positionner favorablement pour les forts vents de SE attendus. On passe entre Tiree et Coll contre le courant avec 25 nœuds soutenus. Gros requins pellerins.
Le 2 août c’est notre dernière chance d’atteindre l’Irlande avant plusieurs jours. Départ à 4h du matin, traversée de 85 miles au bon plein jusqu’à Tranarossan Bay entre Malin Head et Bloody Foreland, pour y attendre le force 8 annoncé.
Le 3 août on navigue jusqu’à l’Ile Tory, mais on renonce à entrer dans le port, la houle et le vent sont trop forts. Retour à Tranarossan Bay où l’on cale le casier. On passe la journée du 4 à attendre l’accalmie. Le casier donne homard, araignée, crabes, excellents.
Le 5 on atteint enfin l’Ile Tory.
Accueillis par le roi selon la tradition.
Le port de Tory par grande marée !
Ballade à Port Doon, macareux.
Le soir le roi et ses fidèles sujets sont très en forme, musique juqu’à 2h du matin.
La météo est toujours compliquée, du près pour les 5 jours qui viennent, dont force 8 le 8 août. On décide de filer directement sur Inishboffin pour y passer le coup de vent. 27h de louvoyage le long de la cote W irlandaise.
170 miles plus loin, on est à Inishboffin dans Rusheen Bay, avec un super beau temps. Ballade à terre, calage du filet et du casier.
Le lendemain matin le vent est rentré, et à midi force 8 comme prévu. On a eu le temps de relever le filet mais pas le casier ! On a homards, araignées et crabes au frigo, assez pour l’anniversaire de Micheline le soir. Et plein de roussettes dont on ne sait pas trop quoi faire, d’autant plus que le vent nous empêche d’aller à terre pour faire une distribution comme en 2011.
Dimanche 9 août, le vent a baissé, on récupère le casier et on louvoie jusqu’aux iles d’Aran 30 miles au S. Mouillage à Kilronan le soir.
Visite et musique à Kilronan. Le 11 nous allons jusqu’à Kinvara Bay.
Et le 12 nous sommes à Galway, prèts pour le changement d’équipage et la dernière étape.
Les herbes poussent sur les bateaux et les amendes sont encore parfois en £ !
Friquette et Véro sont bien arrivées le 13 au soir, et le 14 août à 5h on met en route. On profite d’un bon vent de NW pour sortir de la baie de Galway. Passé les iles d’Aran, il y a 4 m de houle, qui nous accompagne jusqu’au Blasket Sound. Une fois de plus impossible de s’arrèter à Great Blasket, houle trop forte et la mer explose sur les rochers autour. 100 miles et 14h plus tard on mouille dans Ventry Harbour.
15 août, le vent est repassé au SW, et la houle est toujours là pour passer Valentia et les Skelligs en régatant contre Bleu NN. On va mouiller dans Garnish Bay. Ballade à terre, maquereaux, casier, et 20 crabes le lendemain matin.
Déplacement vers Dunboy, plongée coquilles, épluchage et pain de crabe…Le coin de Dunboy s’est construit, le petit château a maintenant des dépendances pas très réussies.
17 août il pleut, on navigue au près jusqu’à Dunmanus Harbour. Le temps se dégage, ballade à terre, pêche, apéro…
Le 18 pas de vent. On passe Mizen Head et on va au Fastnet voir si des concurrents passent. Que des lieus.
Nuit à Crookhaven avant la traversée vers les Scilly.
19 aout, bon créneau météo pour traverser vers les Scilly vent de travers…au milieu des concurrents du Fastnet, très amusant. Traversée au cours de laquelle on fête l’anniversaire de Friquette !
22h et 160 miles plus tard, on mouille dans la purée de pois à St Martin aux Scilly au milieu d’une troupe de phoques. La période d’une semaine de beau temps est terminée.
Ballade à terre dans une nature luxuriante et tropicale. Cueillettes variées.
Le diner du soir reflète les ingrédients locaux : Bigorneaux au champagne (anniversaire en 2 fois), lieus à la vapeur d’algue accompagnés de coulemelles au vin blanc.
Le 21 déplacement vers St Mary pour renflouer la cambuse et saluer la sirène.
22 août New Grimsby Sound entre Tresco et Bryher, 23 août St Agnes.
Le 24 on quitte les Scilly pour la Helford River pour s’abriter du vent à venir. Accalmie le 25 après-midi et on se déplace à l’E jusqu’à Fowey pour laisser passer le coup de vent suivant.
Le 26 sortie difficile de Fowey à 6h contre encore 25 nœuds de vent/ pluie pour traverser vers Aurigny. Le bon plein devient travers, le soleil revient pour traverser le rail à près de 9 nœuds !
Arrivée à Aurigny à 19h30, soit 7,7 n de moyenne.
Farniente au soleil (enfin !), plongée et entretien du matériel.
Puis retour à Cherbourg sous spi à bonne allure (merci au courant, pas au vent)
Pour un diner sur la terrasse de l’équipage.
Fin de la saison 2015 pour Chugach, qui se prépare à prendre ses quartiers d'hiver
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