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Par chugach le 15 Novembre 2019 à 15:12
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Raiatea le 5 octobre 2020
Cela fait 2 semaines que nous sommes à Raiatea, maintenant au sec au CNI, et colonne de barre réparée.
La colonne : Pour réparer la colonne de barre, mieux vaut d’abord sortir le bateau de l’eau, car une fois la colonne démontée, le pilote ne peut plus fonctionner et nous sommes dépendants de la barre franche de secours sur un seul safran. Bonne décision comme la suite va le prouver.
Pour rentrer dans la marina, il y a une chicane en Z à passer dans 20m de large. Après 4 jours à attendre que le vent baisse, on se lance, avec l’aide de notre zodiac et de 2 zodiacs amis pour pousser dans les virages si nécessaire. Tout cela sous barre franche de secours, plus précis que le pilote... Chugach arrive devant l’entrée de la marina et entame le premier virage … et la barre de secours lâche ! Les soudures du carré qui la solidarise à la mèche ont lâché. Jurons et adrénaline. Les emm. volent en escadrille. On continue au pilote et avec l’aide des zodiacs, puis par une manœuvre type araignée avec les longs bouts (ceux qui servaient en Patagonie), on arrive au fond de la marina près du slip de sortie sans avoir touché aucun bateau !! Ouf ! Le lendemain, sortie de l’eau par les pros du CNI.Le chantier Marinalu nous ressoude la colonne de barre que nous remontons, et répare la barre franche de secours. Chugach est prêt à re-naviguer. Ci-dessous la barre franche avant et après réparation.
Fred, Pierre et Catherine sont partis il y a 6 jours. Sandrine et moi avons terminé l’hivernage de Chugach. Avec l’aide de Thierry du CNI, nous avons changé les joints de l’axe de la dérive, un chantier que nous avions remis à plus tard il y a 2 mois. Pour les exigences de l’assurance en zone cyclonique, la bôme a été démontée, et Chugach va être amarré au sol.
Nous avons pris une journée pour visiter l’ile voisine de Tahaa (navette et location de voiture), bien préservée. 2 rhumeries et 3 fermes perlières se disputent les touristes.
Et aussi une ballade aux 3 cascades dans les montagnes de Raiatea.
Ce soir nous dormons à Papeete pour faire la traversière demain avant de reprendre l’avion pour Paris mercredi.
De Raiatea le 20/9/2020, Tubuai-Mopelia-Raiatea du 14 au 20 septembre 2020, avarie à Mopelia
Nous sommes arrivés hier soir à Raiatea avec un changement de programme forcé. Départ de Tubuai le lundi 14. Nathalie et Narii sont venus nous dire au revoir, et Nathalie a confectionné de magnifiques pavlova.
Nous décidons de ne pas faire escale à Rurutu car la grosse houle de SW, avec un vent d’E soutenu rend le débarquement improbable. Direction Mopelia, 3 jours de mer au portant. Quelques poissons au passage.
Arrivée devant Mopelia, son beau récif et sa fameuse passe, réputée une des plus délicate de Polynésie. Le coin a l’air paradisiaque.
Et là, après affalage de la GV, au moment de rentrer dans la passe, surprise, la barre à roue ne répond plus ! Installation rapide de la barre franche de secours et analyse de la situation : La partie haute de la colonne de barre et la partie basse ne sont plus solidaires, un des coussinets d’accouplement s’est dessoudé de la partie basse , la barre à roue tourne dans le vide ! Nous avons eu de la chance, une avarie dans la passe aurait pu être dramatique.
Réparation impossible en mer, et l’entrée dans la passe sous barre franche de secours ou pilote automatique est possible mais risquée. La sortie sans réparation le serait encore plus. Et ce n’est pas à Mopelia et ses 10 habitants que nous allons trouver un poste de soudure. Décision de rentrer sur Raiatea sous pilote et barre franche de secours. 48 h de louvoyage, et nous y sommes!
Tubuai le 14 septembre 2020
Nous avons attendu que le vent retourne au S pour partir ce lundi sur Mopelia (3 à 4 jours de mer) , sans passer par Rurutu.
Tubuai le 12 septembre 2020
Comme toujours il nous faut un jour ou deux pour trouver nos marques sur une nouvelle ile. Nous avons loué des vélos à la pension Taitaa chez Nathalie et Narii, on est plus mobile. Esclalade du Mont Taitaa, belle vue sur le lagon.
Chugach vu d'en haut ...
Whale watching sur Chugach avec Antoine, specialiste plongee baleines (tubuaiplongee.pf), et sa famille.
Visite de plusieurs Marae (anciens lieux de culte pré période chrétienne) avec Narii.
Re-déjeuner au Maa’rai.
Tubuai le 9-9-2020
Nous sommes arrivés hier matin à Tubuai après 20h de mer sans beaucoup de vent.
Belle pêche en route, 5 baleines à l’arrivée.
Bon accueil des habitants, sauf de ceux qui craignent le covid, comme le sculpteur local qui n’a pas voulu nous voir. Discussions sympathiques avec Arnaud, le patron des gendarmes, Nicolas le vétérinaire et sa femme pharmacienne (la seule pharmacie des Australes et des Gambiers), et Antoine qui tient le centre de plongée (tubuaiplongee.pf).
Aujourd’hui tour de l’ile en vélo,
avec visite aux centres artisanaux et arrêt déjeuner au Maa’rai, restaurant tenu par Hervé, un chti, et Ina, son épouse tahitienne, excellent. Demain nous espérons escalader le Mont Taitai.
Raivavae le 7 septembre 2020
Nous partons tout à l’heure pour Tubuai.
Maud est partie et Sandrine est arrivée. Même avion, mais elles ne se sont pas vues car la procédure « covid » de ségrégation est stricte. Nous avons passé du temps au motu Vaiamanu (le motu « piscine »),
visité Pierre le producteur de miel, ramassé des bénitiers, diné chez Clarisse pour fêter l’anniversaire de Pierre….Les poissons sont rares et mefiants.
Depuis 2 jours le temps est perturbé, un thalweg hier, peut etre une dépression un peu plus sérieuse le week end prochain.
Raivavae le 2/9/2020
Depuis 4 jours nous sommes à Raivavae (prononcer Gaïvavaï). Nous sommes le 2e voilier à passer cette année.
C’est une ile au relief et au lagon exceptionnel, réputé le plus beau de Polynésie. Une des raisons est que, contrairement à Bora Bora, il n’y a aucune construction touristique. Aucun hotel, seulement 3 ou 4 pensions de famille, les 900 habitants vivent en quasi autarcie. Cultures (fertile), pêche, cochons, poulets. Un peu moins isolés depuis qu’un aéroport a été construit il y a une quinzaine d’années, en gagnant la piste sur la mer. Chance, nous pouvons nous mettre à quai.
Nous avons pu louer des vélos (Magali et Henri), acheter des fruits et légumes aux producteurs locaux (Henri et Bertrand).
Nous avons fait l’ascension du sommet de l’ile, le Mont Hiro (450m, prononcer Higo), le début est raide et le chemin pas facile à trouver (merci Theodore). Il a fallu négocier pour avoir le droit de traverser une propriété (crainte du covid). Fouad, gendarme mobile de Maison Alfort ici pour 3 mois, nous a accompagné.
Nous avons rendu visite à Clarisse (championne de Tifaiafai, un art polynésien de d’assemblage de tissus bien particulier) et à Terii, sculpteur que j’avais rencontré à Papeete il a un an au salon exposition « Australes ». Et pour finir diné chez Magali qui tient une pension.
Demain, nous partons de l'autre coté de l'ile nous rapprocher de l'aeroport (départ de Maud et arrivée de Sandrine) et plonger sur les motus.
De Motutunga à Raivavae aux Australes du 27 au 31 août
La manœuvre de sortie de la passe de Motutunga, avec retournement dans le courant toujours sortant de la passe étroite de 45m, s’est bien passée. Peu après la sortie, 2 grosses baleines à bosse nous attendent mais évitent le contact.
Les 450miles sont avalés en un peu moins de 3 jours au près/près bon plein. Seul évènement notable : un espadon de 15 kg mord à notre ligne et nous fournit les protéines pour 3 jours. On en a même fait sécher.
Arrivée sur Raivavae le dimanche 30 août au petit matin.
Très belle ile. Ravitailée par cargo tous les 15 jours. Il n’y a pas eu de voilier depuis plus d’un mois, les habitants sont très inquiets des risques de covid apporté par les visiteurs. Nous n’avons croisé personne depuis 2 semaines, mais ça ne les rassure pas complètement… Accueil très professionnel et sympathique des gendarmes et du maire.
Pain et fougasse.
Presque tous les jours, Fred a fait du pain, au four, pas à la cocotte minute. Comme il avait prévenu, on a embarqué le gaz en conséquence. Ca change le petit déjeuner !
Il a aussi innové en faisant une fougasse pour l’apéritif. Elle était très appréciée, et est devenue un rite. De fougasse, elle est devenue la fougache, puis la Chugach…
Motutunga du 24 au 27 aout
Traversée rapide depuis Tahanea. Entrée étroite (25m utile) dans la passe de Motutunga qui ne débouche pas-tortueux et fort courant- dans le lagon, avec 3n de courant contre à l’entrée. On s’amarre à un quai partiellement effondré, sur un motu avec quelques « maisons ».
L’atoll est inhabité ! Pour nous tous seuls. Une longue aussière en travers de la passe nous sert à écarter le bateau du quai et à traverser avec l’annexe vers le motu d’en face.
Il semble que de temps en temps, des paumotus viennent faire du naissain d’huitre.
Les poissons nombreux circulent dans la passe et sous le bateau, cela fait longtemps que je n’en ai pas vu autant. Nous n’avons pas d’information sur la ciguatera, donc pas touche ! On se rabat sur crabe et coquillages.
Tahanea du 16 au 24 août
Traversée au près jusqu’à Tahanea, nous entrons dans le lagon au petit matin, temps couvert.
Un premier mouillage permet de récupérer 4 gros crabes des cocotiers que nous mangerons sur plusieurs repas. Et 8 relachés, il y en a !
2e mouillage au « 7 » plus au N au milieu de nulle part. Nous croisons une baleine à bosse et son petit.
Retour au mouillage classique où nous sommes 5 bateaux. Pêche, gastronomie et farniente sur plusieurs jours en laissant passer un coup de maramu.
Plongée dans la passe Motupuapua, superbe jardin de corail.
Fakarava du 10 au 15 août
Nous avons passé 5 jours à Fakarava.
La visite de la ferme perlière a été raccourcie pour cause de covid, que les locaux prennent avec sérieux.
Chez Mathieu et Agnès, l’ambiance est plus décontractée. Nous partons ensuite à Tetamanu à l’entrée de la passe S, au programme plongée, pêche et visite du petit village.
La dernière nuit se fait à Hirifa devant chez Maria-Tia, qui nous donne cocos et fruits de kava.
Lundi 10 aout 2020
Nous sommes arrivés à Fakarava après un peu moins de 4jours de mer, beau temps en général sauf la dernière nuit. Louvoyage depuis Raiatea, nous avons parcourus 520m pour une route directe à 350m.
La nouvelle GV donne satisfaction, de même que le nouveau multiplexeur qui permet de récupérer toutes les données Raymarine sur Scannav.
Nous sommes mouillés devant le village de Rotoava. Au programme pour les jours qui viennent : Visite d’une ferme perlière, arrêt chez Mathieu et Agnes à Pakokota, et bien sûr plongée dans la passe S.
Il est probable que le blog ne sera pas alimenté après le passage à Pakokota avant les Australes début septembre.
Raiatea, le 4 août 2020
Après 2 semaines de travail soutenu, le bateau est déclaré prêt.
Les principaux travaux : Changement du gréement dormant, nettoyage de l’échangeur du moteur, changement du cable des gaz, changement des membranes du dessal (sera testé aux Tuamotu en eau claire), révision du canot de survie, réfection des vernis de la cuisine, réfection de la quille de l’annexe, mise en place et marquage de la nouvelle GV, maintenance du guindeau…
L’huile du moteur du vérin de dérive fuit un petit peu, à surveiller. Par ailleurs nous n’avons pas voulu nous lancer dans le changement des joints de l’axe de dérive, on verra au retour.
Normalement, départ demain vers les Tuamotu, 4 à 5 jours de près.
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Par chugach le 18 Septembre 2018 à 11:25
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Raiatea le 24 octobre 2019
C’est la fin de la saison 2019. Chugach est sorti de l’eau sur un charriot, il est maintenant sur terre plein au CNI de Raiatea. Après quelques jours de travail il est prêt à y passer l’été (la saison des cyclones en Polynésie). Retour aujourd’hui sur Papeete, puis Paris ce week end, et reprise en mai-juin prochain…
Fin d'une ballade de 2 mois et 1200 miles à travers la Polynésie Française.
Raiatea le 17 octobre 2019
Nous sommes à Raiatea au Carénage pour sortir de l’eau et hiverner Chugach.
Nous avons attendu 3 jours que la mer se clame pour pouvoir sortir de Maupiti et traverser sur Tahaa et Raiatea en 16h. Nous avons fait un tour horaire de Raiatea, avec quelques beaux mouillages :
La remontée en dinghy de la rivière au fond de la Baie Faaroa. Fruits et légumes chez André. Les anguilles ont résisté.
Le marae Taputapuatea (ancien lieu sacré) dans la Baie d’Opoa.
Le motu Tipaemauo au N de la passe Iriru. Belle cocoteraie et jolie plongée au récif
Une indentation dans le récif 1 m au N de la passe Nao Nao. Très belle plongée, même si, comme dans toutes les iles sous le Vent, le poisson est petit et craintif. Le motu Nao Nao, à l’entrée de la passe du même nom, très beaux coraux et enfin des gros poissons.
Maupiti le 10 octobre
Nous sommes à Maupiti depuis 6 jours. Maupiti est la moins peuplée des « grosses » iles de la Société : 1200 personnes (10 000 à Bora Bora). Elle a choisi un développement plus calme : Agriculture, pas d’hotel, uniquement quelques pensions de famille. On y loue des vélos pour faire le tour de l’ile.
Pour les voileux, l’ile est connue pour sa passe étroite et difficile avec une barre dès que le vent dépasse 15n . Nous y sommes rentrés au bon moment, et comme ensuite il y a eu une semaine de mauvais temps, nous n’étions que 2 voiliers dans le lagon, l’ovni 445 suédo-suisse Ruth et Chugach. Un Super Maramu allemand est rentré hier. Nous avons visité quelques motus, en attendant que la passe nous laisse ressortir. Un bon diner à la pension de famille Papahani, qui devant sa plage a 2 raies pastenague apprivoisées qui viennent sucer les doigts de pieds et se faire gratter la tête.
Plongée inégale, c’est très pêché. Les bénitiers sont nombreux et donnent lieu à des essais culinaires.
Hier soir c’était l’anniversaire de Béa, aujourd’hui on fait l’ascension du piton, pour sans doute repartir demain.
Belle vue sur la passe,
Le village et Chugach,
Et le lagon N.
Bora-Bora le 4 octobre
Nous sommes arrivés hier à Bora Bora et son lagon bleu légendaire.
Nous retrouvons Rosine, une amie polynésienne de longue date de Karam, et son ami Joan de Kat qui vit en Polynésie la moitié de l’année. Il est navigateur, écrivain, sculpteur, peintre et Baron Perché sur le Motu Ome.
Approvisionnements à Vaitape (encore un Super U) et demain nous allons tenter d’aller à Maupiti.
Tahaa les 2 et 3 octobre
Traversée rapide et mouillage devant le village de Pahuré, avec une belle vue sur Bora Bora au loin.
Le lendemain plongée sur le récif devant l’ile hotel Tautau. Bien abimé. Nous quittons Tahaa pour Bora Bora, nous reviendrons voir les plantations de vanille.
Huahine le 1er octobre
Nous avons fait le tour de l’ile en voiture. Boutiques, musées, ferme perlière, et les grosses anguilles sacrées « aux yeux bleus et aux grandes oreilles ».
L’après midi nous sommes mouillés à Port Bourayne dans 25 m d’eau, très bel abri parfait. Plongée mitigée, quelques coraux mais des poissons craintifs.
Le soir c’est l’anniversaire de Karam.
Le 1er octobre 2019
Nous sommes depuis 2 jours à Huahine aux Iles sous le Vent. C’est beau mais très peuplé, très civilisé. Au mouillage, Dream Yacht tire la bourre à Moorings/Sunsail, le Super U est bien achalandé. On va louer une voiture pour visiter l’ile.
Moorea le 29 octobre
On a retardé le départ de 24h car il n’y avait pas de vent. Karam et Sandrine en profitent pour trier les myrtilles.
Belle pêche de lambis qui nous a attiré la bienveillance des poissons coffres. C'est long à preparer mais très bon.
Enfin le départ vers les Iles sous le Vent.
Moorea le 27 septembre
Belle ile très montagneuse, elle culmine à 1200m. Nous avons loué une voiture pour monter au Belvédère. Vue sur les baies de Cook et d'Opunohu. Cherchez Chugach.
Une autre belle vue du lagon du Sofitel face à Tahiti.
Demain on part sur Huahine.
Le 26 septembre 2019
Nous sommes à Moorea en Baie de Cook, après une traversée rapide depuis les Tuamotu. Retour à la société approvisionnée, on fait le plein de frais avant de visiter et de filer vers les Iles sous le Vent.
Toau du 19 au 24 septembre
Arrivée au petit matin du 19 sur Toau. On choisit l’anse Amyot et on se réjouit de rencontrer ses habitants bien connus, Valentine et Gaston. Accueil surprenant. Valentine commence par nous demander le prix du corps mort, essaie de nous vendre un diner de langouste pour le lendemain (qu’elle annulera), refuse de nous indiquer les poissons ciguatériques du coin, refuse le morceau de wahoo que nous voulons lui donner (sans contrepartie, nous) pour finalement le demander le lendemain alors que nous l’avons cuit pour cause de conservation. Le soir il y a un bon coup de vent de NW, rafales à 40n. Le corps mort a tenu mais par sécurité on avait doublé avec le corps mort voisin. Il faut préciser que le platier était 20m derrière nous ! Un peu plus d’humanité le lendemain, mais on s’en va. Nous retiendrons au positif un site exceptionnel, et de beaux fonds très poissonneux.
Le 21 on rentre dans le lagon de Toau par la passe Otugi , pour aller mouiller devant le motu Otekareva. Rêve de crabes de cocotier, mais on oublie, il y a 8 personnes à terre venues de Fakarava faire du coprah. Quantité de gros bénitiers incroyable sur les récifs avoisinants. C’est le dernier repas de wahoo. On a fait pain de wahoo, brandade de wahoo, wahoo au lait de coco, wahoo meunière, wahoo à la tahitienne, curry de wahoo… Entre 2 repas de wahoo on a fait salade de bénitier, salade de trocas, riz aux huitres perlières sauvages, chirurgien cuit dans sa peau au four…Ci-dessous Karam perliculteur.
Le 22 on attend beaucoup de vent le soir, et on va se cacher derrière le motu principal. Encore chou blanc sur les crabes des cocotiers. On trouve un beau récif à plonger avec de gros lutjans non commestibles. Et beaucoup de requins, qui partiront avec 6/8 des poissons tirés !
Kauehi du 15 au 18 septembre 2019
Kauehi, c’est 175 « votants ». Maintenant tout le monde fait du coprah, il semble que la culture des perles soit du passé.
On y est resté 3 jours avec un temps médiocre. Le poisson est ciguatérique, nous n’avons droit qu’aux perroquets, chirurgiens et carangues. Du coup on mange du bénitier. Chou blanc sur une chasse aux crabes des cocotiers.
Un beau wahoo en quittant la passe pour une traversée de nuit vers Toau.
Fakarava du 11 au 14 septembre
Nous sommes restés 2 nuits devant chez Pakota Yacht Service, ça nous a permis de sécher, faire de la lessive, l’entretien du bateau, discuter avec les autres bateaux, un appro en frais au village du N, et un bon diner chez Mathieu et Agnès. Le 12 au matin nous voilà repartis vers la passe du S. Mouillage devant le village de Tetamanu. Nous sommes une dizaine de voiliers, tout le monde est là pour plonger dans la passe.
On enchaine en 2 jours 6 dérives dans la passe, dans les 2 sens. La passe est célèbre pour ses requins, effectivement il y en a des centaines, essentiellement des gris et des pointes noires. Beaux coraux, les poissons qui vont avec –mérous de toutes tailles et espèces, perroquets, balistes, chirurgiens, lutjans-. Et quelques pélagiques et des raies manta.
Un peu de pêche sous marine pour nous nourrir. C’est sportif, au coup de fusil les requins sont là et on dispose de 10s pour sortir le poisson de l’eau. Perroquets et poulpe au menu, les mérous sont ciguatériques. Un beau napoléon de 7,5kg aussi. Le fan club aux dents pointues ne nous quitte plus.
Départ le 13 au soir vers Kauehi, navigation de nuit pour faire les 40 m car il faut être à la bonne heure et avec la bonne visibilité à l’entrée de la passe. Nuit au ralenti dans les tous petits airs sous génois seul.
Tahanéa- Fakarava du 4 septembre au 11 septembre 2019
Nous sommes arrivés à Fakarava ce matin après une nuit de mer au ralenti (3n) pour arriver au bon moment à l’entrée de la passe S de Faka. Maintenant au mouillage devant Pakota Yacht Service chez Mathieu et Agnès, où nous retrouvons Petrouchka, Bruno, Julien et Stephanie. Retour sur la dernière semaine :
La traversée de 140 nm de Raroia à Tahanéa devait être tranquille, en fait on prend 35n et une pluie battante au milieu de la nuit. C’est sous 3 ris que l’on arrive à l’entrée de la passe de Tahanéa, contre le courant.
Bien embêtés car la visibilité est mauvaise et donc les patés de coraux difficiles à voir pour traverser le lagon jusqu’au mouillage 10 nm plus loin et contre le vent. Finalement peu après l’entrée le temps se dégage un peu, chance ! Nous restons 2 jours confinés à bord par le vent fort derrière un motu pour nous tous seuls. Il y a 5 autres voiliers dans notre ouest à 1 ou 2m. Quand on peut aller à terre on attrape des crabes de terre et on pose des pièges à crabes des cocotiers. Préparer les apâts (noix de coco) est physique.
Relevés vers 10h du soir, pour notre coup d’essai on en a 4, on garde les 3 plus gros.
Le lendemain festin, mais temps pourri, on ne bouge pas du bateau de la journée !
Enfin le temps s’améliore. On change de motu et on pêche des « 7 doigts », le lambi local. Gros travail de préparation, pour les extraire puis pour les cuisiner. Sandrine en fait une excellente salade.
Quelques mérous pour changer, et encore quelques crabes de terre et des cocotiers. C’est l’inauguration de la table à nettoyer le poisson.
Des requins et un beau napoléon ne nous quittent plus, ils ont trouvé un restaurant.
Départ le 10 vers Fakarava. La passe de Tahanea où nous passons trop tard secoue et un capot mal fermé laisse passer 200l d’eau … Il faut rincer sécher graisser en arrivant à Faka . Traversée de nuit pour arriver à l’entrée de la passe S de Faka à l’heure qui va bien. .. Et tout se passe au mieux jusqu’à chez Mathieu et Agnès. On prévoie de repartir après demain dans le S de Faka pour plonger la fameuse passe.
Hiva Oa-Tahuata-Raroia du 27 août au 3 septembre
Nous sommes enfin prêts, départ le 27 août au matin après avoir récupéré un stock de pamplemousses et de papayes auprès de Tino de MMS. Faux départ, le petit alternateur ne produit pas. Re-départ 2h plus tard, c’était le fil de l’excitateur qui était coupé. Le soir nous sommes à Tahuata devant Hapatoni. Encore quelques travaux de préparation, et lendemain, après un plein de citrons et de sculptures chez Kalino, et nous voilà partis vers les Tuamotu.
Traversée au travers, 2 jours et demi pour faire les 410 miles jusqu’à Raroia.
Arrivée dans la passe au petit matin, et jusqu’à 6n de courant dans le nez. En débarquant sur le petit quai du village, nous sommes accueillis par un local qui nous invite chez lui prendre le thé pour nous expliquer Raroia : 180 « votants », 3 fermes perlières, une école jusqu’au CM2. C’est le week end, il s’appelle Giles et ne travaille pas, du coup nous l’invitons lui et sa femme Makalina à venir passer le week end sur Chugach sur un motu au NE du lagon.
Un motu pour nous tous seuls (le seul autre voilier dans les 20 miles du lagon est à quelques miles de là). Toutes sortes de pêches au programme, mérous, langoustes la nuit sur le platier, bigorneaux géants et j’en passe. Certaines prises sont grillées sur la plage et ramenées au bateau dans les paniers « jetables » fabriqués par Maka en quelques minutes. Les requins sont omni-présents et ne perdent aucune miette…
Retour dimanche soir au village, entretien du bateau, visite du village et courses lundi. Giles et Maka nous donnent des noix de coco, des patates douces et des bananes. Et le beau cadeau d’une rape à coco qui nous sera bien utile. Départ mardi matin vers Tahanéa.
Hiva Oa, le 27 aout 2019
Nous sommes arrivés sur Chugach mercredi dernier après 30h de voyage depuis Paris, sous la pluie, chantier transformé en bourbier. Heureusement depuis ça a séché. La bestiole sur la photo est un cent pieds, le redoutable scolopendre local (20cm).
4 jours de travail intense : Au menu antifouling bien sûr, nettoyage des pare-battages, réglage des culbuteurs et nettoyage de l’échangeur, plein de fuel bidon par bidon car on n’accoste pas à la pompe à essence, remontage du W&S. Il a fallu faire 50 jours d’avitaillement au village d’Atuona car aux Tuamotu il n’y a pas grand chose à acheter à part les perles. L’eau n’est pas potable au chantier, nous avons construit un filtre avec une cartouche de charbon et un torchon…
Parmi les nouveautés, un nouveau traceur GPS nous donne enfin les cibles AIS au poste de barre. Et l’ukulele acheté à Nuku Hiva rejoint le bois de renne dans le carré.
Karam nous a rejoint samedi, nous remettons à l’eau aujourd’hui pour un départ ce soir ou demain matin. Première étape le village de Hapatoni sur l’ile voisine de Tahuata pour dire bonjour au sculpteur Kalino et, peut être, récupérer quelques fruits.
Ensuite traversée vers le Tuamotu…
Objectif Marquises …
Depuis Atuona le 25 avril 2019. Chugach est maintenant au sec pour 3 mois au chantier MMS à Hiva Oa aux iles Marquises.
Plus de 5000 nm parcourus ces 3 derniers mois, mais débarquement sur seulement 13 iles. De nombreux cruise ships dans les iles à partir de l’ile de Pâques, mais nous n’avons croisé sur la période que 3 bateaux de pêche hauturiers / cargos. Le Pacifique c’est vaste. La Polynésie Française aussi, c’est plus vaste que l’Europe, et nous n’avons vu que les Gambier (hélas surtout sous la pluie) et les Marquises, il reste beaucoup à voir.
Au moins 200 kg de poissons pêchés. Tous les pépins et pannes ont été traités (merci aux supports hexagonaux, chiliens et allemands) sauf l’hydrogénérateur W&S et le GPS traceur Raymarine.
La semaine de Pâques, Atuona le 23 avril 2019
Retour le 15 avril sur Hiva Oa avec le vent qui va bien, pour une visite aux baies de Hanamenu, Hanaiapa et Puamau. Présentation ci-dessous du nouvel enrouleur de ligne de traine, et de sa première victime, un thon jaune de 25 kg. La moitié est allée au village de Hanaiapa.
Visite du site de Puamau, avec le plus gros tiki des Marquises (celui aux belles fesses).
Les 18 et 19 avril, nous passons 24h sur l’ile déserte de Mohootani. Mouillage style Tuamotu avec défenses suspendues à la chaine pour éviter rochers et corail.
L’ile n’a rien d’extraordinaire, mais les fonds et la faune, si ! Grosses carpes rouges, aprions, carangues, milk fish, requins, raies de toutes sortes y compris manta. Le première photo n’est pas Ursula Andress dans Dr No, mais Jean Pierre partant à la pêche aux porcelaines. La photo d’à coté, une carpe rouge de 7kg.
Et ci-dessous, un wahoo de 19 kg. Nous venions juste de terminer le thon, les frigos débordent à nouveau.
Le week-end de Pâques se fait à Hapatoni sur l’ile de Tahuata, où nous retrouvons Kalino (qui prend la moitié du wahoo), les dauphins, et une belle cuisse de cochon sauvage. Ouf ! une pause dans le poisson. Et le 23 avril retour sur Atuona à Hiva Oa pour sortir Chugach de l’eau.
Ua Huka du 10 au 15 avril 2019
C’est l’ile habitée la moins visitée des Marquises, au vent des autres et à l’écart des routes.
Nous y sommes restés 5 jours seuls à part une journée avec un autre voilier qui rappellera des souvenirs à certains (plan Tony Granger). C’est une ile qui vit du coprah, de la pêche et de la sculpture artisanale.
lL ya 3 villages, dont celui de la baie de Vaipaee où nous sommes restés 2 jours. Visite sympathique et efficace de l’ile avec Toa et son fils Arii de la pension Mana Tupuna, ils sont aussi sculpteurs.
Eglise avec des sculptures faites par les artisans locaux, dont une crèche très originale en forme de pilon à fruit d’arbre à pain avec une porte dérobée.
Un arboretum qui regroupe beaucoup d’essences tropicales, locales et d’ailleurs, où nous avons fait le plein de fruits. Un musée exceptionnel et 3 centres artisanaux qui exposent les créations locales. Le centre artisanal de Hokatu qui est une caverne d’Ali Baba. D’ailleurs Chugach est de plus en plus une annexe du Quai Branly.
Le pae-pae de Meiaute au dessus du village de Hane contient les plus vieux tikis des Marquises (400 BC).
Nous sommes restés 3 jours dans la baie Haavei , inhabitée –sauf les chèvres et cochons-, en attente du créneau météo pour faire du S vers Hiva Oa. Oursins et carangues autour du poisson fourrage qui fait la boule.
Nuku Hiva le 9 avril 2019
Nous sommes à Taiohae, capitale des Marquises sur l’ile de Nuku Hiva. Beau site, 35 bateaux au mouillage, cathédrale avec des sculptures magnifiques. Dans 2 jours nous allons sur la dernière ile des Marquises que nous n’avons pas encore visitée, Ua Uka.
Nous avons fait le tour de Nuku Hiva en mouillant dans une demie douzaine de baies. A Daniel’s Bay, une belle pêche de crabes de terre.
Nous avons été déçus par le récif de la baie Anaho, soit disant le plus beau des Marquises, qui est bien abîmé et mort par endroit. Notre baie préférée est la baie de Hathieu. Joli village accueillant, géré de main de maître par Yvonne dont le restaurant nous a servi une chèvre au coco excellente. La salle patrimoniale (musée) contient de beaux objets sculptés « d’avant les missionnaires ». Et 2 pae-pae (anciens lieux de culte et de résidence des rois) sont très bien entretenus et assez faciles d’accès.
Ua Pou du 29 mars au 3 avril 2019
L’ile de Ua Pou est très montagneuse et découpée, avec de nombreux pics et pains de sucre.
Le mouillage n’est pas évident car la houle est forte, ça brasse. Nous passons devant plusieurs villages sans pouvoir débarquer. Finalement nous trouverons nos marques dans 4 baies.
Pour nous Ua Pou sera l’ile des rencontres. Au village de Hakahetau, on tombe sur des cherbougeois de connaissance (Isabelle qui tenait AD Cherbourg, Olivier et François). Isabelle et Olivier sont là depuis un an, venus par Panama, ils avaient quitté la France 6 mois avant Chugach. Ils nous recommandent le restaurant de Ti’Piero (ex maitre d’hotel sur la Jeanne), dont le thon fumé et le tataki de thon sont excellents, et la visite de Manfred : « Schoko Mann » un allemand installé en Polynésie depuis 26 ans, entrepreneur dans l’âme, et dont la dernière aventure est le chocolat. Il est très bon, nous en ramenons une cargaison à bord.
Au dessus de Hakahetau, il y a une belle cascade, toujours avec chevrettes et anguilles .
A Hakaotu, pêche d’un milk fish (hakuna en marquisien) de 18kg.
La famille qui vit au fond de la baie, Jacky, Muriel, Popo et Madeline, et leurs enfants et petits-enfants, nous invite à déjeuner le lendemain. Au menu, du poulpe au lait de coco et le milk fish. Arrosé de bière locale à la goyave, très bonne mais traître. Un très bon moment.
Nous visitons l’ile en voiture avec Jérome , un puits de science et d’histoire marquisienne, un ancien du 5e RIMA reconverti guide. Et le soir, nous échangeons avec Lionel 7m de bout contre 20 pamplemousses.
Tahuata et NW Hiva Oa Mise à jour depuis Ua Pou le 2 avril 2019
Après l’escale technique à Atuona/ Baie Tahauku sur Hiva Oa, nous passons 3 jours sur l’le de Tahuata.
L’accueil dans les 2 villages de Vaitahu et Hapatoni est excellent. Petit musée sympathique à Vaitahu. A Hapatoni nous achetons plusieurs pièces en bois et os au sculpteur Kalino . En retour il nous couvre de fruits (bananes, mangues, pamplemousses, citrons, avocats) et nous donne même un cuissot de cochon sauvage. Le pamplemousse marquisien est exceptionnel, juteux, sucré, bien meilleur que ce que l’on trouve en Europe. Il est dommage que nous n’ayons pas une .22 à bord, car les animaux sauvages (poulets -pas des faisans-, chèvres, cochons) pullulent sur toutes les iles. Nous pêchons une belle carangue bleue, déclarée comestible par Kalino.
Dans la baie Hanatefau à coté de Hapatoni où nous sommes mouillés une troupe de dauphins est résident permanent. Petit commentaire sur les porcelaines, qui sont les pousse-pieds des marquisiens, car elles se trouvent là où ça brasse très dur. Elles sont excellentes crues marinées, cela ressemble beaucoup au bénitier. Les oursins sont bons mais pas encore très pleins en cette saison, les bulots ne sont pas bons (très amers).
Le dernier mouillage sur Tahuata se fait dans l’anse de Hanamoena, bien protégée mais décrite dans tous les guides. C’est pourquoi nous sommes 9 bateaux… Le lendemain, déplacement vers la baie Hanamenu au NW de Hiva Oa. Ca roule un peu, et nous ne sommes que 2 bateaux. A terre, à 3 heures à pieds (pas de route) de Atuona, 2 jeunes couples vivent de la récolte du coprah. Grace à un petit cours d’eau, ils ont l’eau courante et fraiche. Citrons, pamplemousses et mangues poussent à profusion. La pêche est bonne, pas de ciguatera ici. En moins d’une heure nous prenons une bonite de 5kg, une carangue de 10 kg, et…
une carangue de 37 kg. Elle a fait la joie des locaux à qui nous l’avons donnée.
La baronne aux Marquises, Hiva Oa, 25 mars 2019
Après 3 jours sur l’ile de Fatu Hiva, nous sommes sur l’ile de Hiva Oa pour refaire le plein de vivres et de liquide, et repérer les lieux pour la sortie de l’eau dans un mois .
Il a fallu 5 jours pour avaler les 800 miles de traversée des Gambier aux Marquises, atterrissage sur la baie des Vierges de l’ile de Fatu Hiva, la plus S de l’archipel. On a retrouvé le beau temps dès le 3e jour de mer, on a bien fait de ne pas s’éterniser aux Gambier. Nous ne sommes que 2 bateaux dans cette baie mythique, l’ovni 41 suisse Barbarossa et Chugach.
Très bon accueil des locaux, qui nous offre des fruits et nous vendent de la chèvre et du cochon sauvage. C’est l’occasion pour Sandrine d’inventer 2 recettes qui feront date (chèvre à la banane et cochon à la sauce d’huitre et au soja). On teste aussi les frites d’uru, le fruit de l’arbre à pain, très bonnes. Le village est traversé par un torrent, que l’on remonte en 1 heure jusqu’à une grande cascade. Le torrent est plein de chevrettes (écrevisses) , et de grosses anguilles brunes. Les chèvres sauvages surveillent la baie.
Au village d’Omoa, nous assistons à la fabrication des tapas (tableaux traditionnels sur écorce d’arbre) et de sculptures sur des essences variées (bois de rose, de fer, de burau…). Beau pétroglyphe.
Les raies manta tournent autour du bateau, on en compte jusqu’à 12 en même temps.
Aukena, archipel des Gambier, le 14 mars 2019
Nous sommes à Aukena sous la pluie, et aussi loin que portent les fichiers météo, c’est toujours de la pluie. Depuis 10 jours, nous n’avons eu qu’une seule belle journée. Nous décidons de partir demain sur le Marquises 800 miles au N.
Nous avons fait une belle récolte de citrons chez Pakoï à Aukena. Nous avons aussi passé une journée et une nuit rock’nroll sur le motu (ilot) de Puaumu.
Et Jean Pierre a représenté Chugach à la démonstration de dans locale organisée pour le passage du Soléal (paquebot de la Compagnie du Ponant) .
Rikitea, ile de Mangareva, le 12 mars 2019
Temps bien médiocre, avec des déluges orageux la nuit. Le manque de visibilité ne facilite pas la circulation entre les patates et les bouées des fermes perlières. Mais l'electricité est revenue, le téléphone aussi.
Nous avons passé 3 jours sur l’ile de Taravai en baie Anganui et devant chez Edouard et Denise. Beaux coraux.
Les poissons comestibles sont peu nombreux, et changent à quelques miles de distance, selon que l’on est au centre ou sur l’extérieur du lagon. Chirurgiens à taches oranges, carangues (sauf les bleues) sont bons partout, les perroquets seulement sur les motus (ilots) de l’extérieur. Les poissons savent qu’ils ne sont pas comestibles, les gros gros mérous sont peu farouches, et les requins nombreux.
Nous avons visité la ferme perlière de Michel dans la baie de Gatavake, passionnant. Gros travail, il faut 4 à 5 ans depuis la récolte du naissain pour faire une perle.
Ce soir, nous mangeons des huitres perlières (sans les perles -:)
Mangareva le 7 mars 2019
Les Gambier sont un petit archipel au SW des Tuamotu en Polynésie Française. 1200 personnes, une cathédrale, un aéroport, 2 goélettes (cargos) de ravitaillement par mois, et haut lieu de la perle noire.
Nous sommes en France, mais le téléphone est en panne, l’électricité aussi par moment (les congélateurs des locaux souffrent), et internet officiel fonctionne par bouffées. Heureusement il y a Jojo, épicerie-snack bar-café-internet-essence qui est mieux équipé.
Nous sommes 15 bateaux au mouillage principal, et la typologie a changé : Peu de Grand Sud, surtout des Panama.
Aujourd’hui nous esssayons de visiter une ferme perlière, avant de partir quelques jours visiter les autres mouillages du lagon. Fin temporaire du poisson au menu, la ciguatera est partout et le gros wahoo sera fini ce soir.
Gambier le 6 mars 2019
Nous y sommes depuis hier , arrivée delicate dans les orages .
Pitcairn du 28 février au 3 mars 2019
Après 8 jours de mer et 1100 miles depuis l’Ile de Pâques, nous arrivons à Pitcairn, l’ile colonisée en 1790 par Fletcher Christian et les mutinés du Bounty. Je ne vais pas décrire leur histoire dramatique, mais il faut savoir qu’ils sont restés cachés 20 ans avant d’être découverts, car l’ile est en dehors des routes et le débarquement difficile. L’ile fait 3 x 2 km, et culmine à 400m.
Le mouillage n’est guère protégé des vents dominants de SE, et les chances de pouvoir s’arrêter étaient faibles… Et nous y sommes restés 3 jours ! En changeant de mouillage le dernier jour.
Accueil magnifique par les descendants de Fletcher. Charlene est maire adjoint, Maelva s’occupe du tourisme ( !), Brenda (arrière arrière … petite fille de Fletcher) de l’immigration, Simon des douanes et des aspects vétérinaires, Ian est médecin…
Actuellement il y a 40 personnes sur l’ile dont 3 enfants (et une école). C’est le seul British Overseas Terrytory (BOT) du Pacifique, et c’est sans doute l’une des communautés civiles les plus isolées au monde. Il n’y a pas de piste d’atterrissage, l’ile est ravitaillée en cargo de NZ 3 fois par an. L’ile vend des noms de domaine .pn et un peu d’artisanat et de ravitaillement aux cruise ships et aux yachts qui passent. Le miel de Pitcairn est réputé l’un des plus pur du monde. Nous étions 4 voiliers au mouillage (2 français, un norvégien, un américain), pas loin du record de 6.
Sur cette ile tropicale tout pousse vite, et nous repartirons avec bananes, ananas, avocats, salade, choux, tomates, pastèques, citrons, goyaves, et surtout les meilleurs fruits de la passion (en rouge sur la photo) jamais mangés.
Un grand merci à Olive et Steve pour l’avitaillement. Olive tient aussi l’épicerie et LE bar.
Les iliens pêchent beaucoup, leur poisson préféré est le nanwi, une espèce de saupe qui vit dans les brisants. Mais bien meilleur que la saupe ! En allant en chercher, mon accroche poisson est en partie dévalisé par un requin gris particulièrement impudent qui finira lui aussi dans la casserole. Et on a récupéré et consommé (cuit) le vol dans son estomac, nous confirmons que les nanwis sont très bons.
Départ le 3 mars au matin vers les Gambier, un wahoo de 17 kg le 2e jour.
Notre séjour à l’ile de Pâques-20-2-2019
Beaucoup à dire ! Dès le débarquement, les moaîs sont omni-présents.
Le petit port est casse-bateau, donc tous les voiliers (nous sommes 7) restent au mouillage. Par 20/25 m d’eau, en visant bien le sable pour éviter le corail crocheur d’ancre. Pour aller à terre, il faut impérativement un dinghy avec un moteur qui marche très bien, ça déferle, il faut passer entre 2 récifs et 2 trains de vagues. Ne pas se rater et ne pas tomber en panne. Une fois à terre, il faut surveiller le dinghy car les enfants jouent avec, nos amis de Merkava ont eu leur moteur abîmé, avec la bénédiction des parents. Pas sympa, aucun respect. L’avitaillement (bon choix) et le gasoil se font en dinghy, prévoir du temps. Internet fantasque et faible.
L’ile volcanique est magnifique, les moaïs très beaux, quelques pétroglyphes relatifs au culte de l’homme oiseau, des habitations/ lieux d’anciens cultes qui rappellent St Kilda…
Dès que le vent tourne au sud ou à l’ouest, il faut aller mouiller ailleurs. Il y a 3 autres mouillages, ceux protégés de l’ouest nécessitent de plonger pour vérifier que l’ancre ne risque pas d’aller dans le corail. Toujours profond (20m), mais eau à 28°. Pour laisser passer le mauvais temps d’ouest nous sommes restés 4 jours dans l’anse de Hanga Hotuiti, face à 15 moaïs, en partageant le mouillage avec Merkava.
Nous espérons repartir vers Pitcairn et les Gambier le 20 ou 21 février.
Le téléphone satellite
Dès le départ de Juan Fernandez, l’iridium affiche le problème : Batterie faible, même après chargement. Elle tient 2 mn. Fin de vie. Embêtant, car après l’Ile de Pâques, nous entrons en zone cyclonique et il nous faut absolument suivre la météo sur les fichiers grib. Le téléphone fonctionne, mais pour combien de temps ? On n’ose plus l’éteindre, comme l’homme de la préhistoire avec son feu.
Contact avec nos amis de Polarwind, Osvaldo (chilien) et Jutta (allemande), qui nous aident à identifier un fournisseur à Santiago. Mais, mauvaise surprise, la réglementation chilienne interdit l’envoi de toute batterie ou téléphone par avion en soute (poste, frêt, DHL …). Il faut trouver un porteur qui la prenne en cabine.
Pas de solution chilienne, finalement Osvaldo a un ami allemand, Michael, qui doit arriver à l’ile de Pâques un jour après nous le 12. Il lui en fait expédier une par son fournisseur internet qui est allemand, que Laurence lui rembourse.
Mais comme Michael n’est pas 100% sûr de venir, on travaille des plans B et C avec Laurence, Olivier W et Antoine pour expédier un téléphone complet de France. Le plan B se précise, un pilote AF peut l’apporter à Santiago, il faut trouver un porteur chilien de Santiago à Pâques. Après 2 jours sur place, porteur trouvé pour le 21.
Le 12, j’attends Michael à l’avion, personne. Pas de nouvelle. Finalement il se manifeste le soir, il était là depuis la veille mais n’avait pas compris la criticité de sa mission et cherchait la marina, qui n’existe pas.
Tout est bien qui finit bien, on annule le plan B.
Merci à tous les contributeurs, mention spéciale Laurence et Osvaldo !
Ile de Pâques le 13/2/19
Finalement on a tout réparé sauf le traceur et le W&S, avec des rebondissements sur la batterie d’iridium qui feront l’objet d’un article spécial, merci à Osvaldo de Polarwind, à la famille (Laurence) et amis (Olivier, Antoine, Renaud) , et à Teem et Mastervolt.
On passe au tourisme pour 1,5 jours, car il va falloir aller s’abriter de l’autre coté de l’ile pour quelques jours, 2 dépressions vont passer.
Plus de photos à notre retour à Hanga Roa avant le départ sur Pitcairn, si le réseau internet local le permet.
De Valdivia à l’ile de Pâques du 20 janvier au 11 fevrier
Après 2 semaines de mer nous voilà arrivés à l’Ile de Paques. A départ de Juan Fernandez , il aura fallu contourner un gros anticyclone, ce qui fait que nous avons parcouru 1950 nm au lieu des 1600 nm de la route directe, et près de 2500 miles au total depuis Valdivia. Seulement 2 bateaux croisés. Là on vient de faire la visite à l’Armada, et on prend nos repères. wifi faible, maj blog difficile.
Retour sur les 3 dernieres semaines.
Valdivia - Robinson Crusoé du 20 au 28 janvier 2019
Départ de Valdivia le 20 janvier, direction l’archipel Juan Fernandez à 450nm. Nous avons droit au départ à l’accordéon de Osvaldo sur Polarwind. On croise les derniers pêcheurs en sortant de la rivière et c’est parti pour 3 jours de mer.
Arrivée au matin du 23 sur l’ile Robinson Crusoe, une des 3 iles de Juan Fernandez. C’est l’ile sur laquelle l’écossais Alexandre Selkirk a passé 4 ans tout seul à la fin du 18e siècle, et dont l’histoire a inspiré Daniel Defoe, d’où le nom de l’ile. Belle ile, très montagneuse.
Mouillage bien encombré, assez profond, avec des vents dans tous les sens, en 5 jours on remouillera 8 fois !
Accueil particulièrement chaleureux des iliens, on nous donne 2 fois du (très bon) poisson (de la sériole). Et on en pêche aussi, en particulier la carangue de Jean Pierre.
Séjour perturbé par nos problêmes electriques (suivi charge des batteries servitudes), démontage, remontage, test… Pas de connexion internet grand public utilisable sur l’ile, celle de la bibliothèque municipale est très faible. Les 1000 habitants sont très isolés.
Ascension du mirador Selkirk, là où il guettait les bateaux…
Finalement après une journée de plus que prévu (sortie interdite par les autorités pour cause de vent fort), on repart le 28 direction l’ile de Pâques.
Ile Robinson Crusoe – Ile de Pâques du 28 janvier au 11 février
Dès le départ, à nouveau des soucis electriques. Un coup de fil à Romain de Mastervolt, nous donne enfin la solution ! Il manquait une mise à jour du logiciel du bus Mastervolt –on ne comprend pas comment ça a pu marcher pendant 14 mois - , et les négatifs des panneaux solaires et de l’hydrogénérateur n’étaient pas branchés au bon endroit. On réussit a télécharger la mise à jour envoyée par Romain sur l’ iridium, on fait les modifications adéquates, et l’installation fonctionne à nouveau comme jamais.
Beau temps parfois couvert et vents portants entre 0 et 20n , on alterne génois tangonné, spi, gennaker et moteur.
D’abord on fait du N pour éviter le centre de l’anticyclone, puis de l’W. Les jours se décallent et raccourcissent . L’eau se réchaufe, de 9°C à Valdivia jusqu’à 28°C à l’ile de Pâques. On croise au milieu de nulle part un pêcheur d’espadons chilien.
Quelques soucis : Le traceur Raymarine du poste de barre rend l’äme (à changer aux Marquises, d’ici là ce sera MaxSea et Open CPN), l’axe de la jonction chape de vérin-secteur de barre du pilote automatique casse (réparation provisoire), et surtout la batterie de l’iridium donne des signes de grande faiblesse, même sous tension elle ne tient plus la charge. Allons nous être privés de communication et de météo ? Et l’avant-veille de l’arrivée l’hydrogénérateur bug, il ne charge plus. Dommage car sa prestation était très appréciée, il permettait pilote auto et frigo à gogo. Activité bricolage intense, pêche avec fabrication de leurres, sextant, scrabble….On avance.
A 30 nm de l’ile, notre seul poisson en traine, une coryphène de 12kg remontée par Sandrine.
Et dans la nuit du 10 au 11 on arrive à l’Ile de Pâques. Obligés d’attendre le matin pour mouiller car la précision est de mise pour éviter corail et rochers. Mouillage précaire, il faut quasiment tout le temps laisser du monde à bord.
Valdivia , Samedi 19 janvier 2019
La bateau est prêt, nous partons demain sur Robinson Crusoé, dans l’archipel Juan Fernandez.
Depuis notre arrivée mercredi, il fait grand beau, 10°C la nuit, 25°C (au moins) en journée. La préparation et l’avitaillement du bateau au marché et dans 3 supermarchés se sont faits sans problème, nous avons 50 jours de vivres.
Nous avons bien profité du marché aux poissons, avec une cure de coquillages. Ils ressemblent aux nôtres mais le palmarès est différent : Les meilleurs sont les couteaux (navajuelas). Les almejas et tacas (palourdes et coques) sont moins gouteuses que chez nous. Il y a 3 sortes de moules. Les oursins manquent de gout. Les bulots sont monstrueux et très bons ! Tout est bon marché … pour nous (1€ = 750 CLP).
Valdivia est aussi une ville de brasseries, nous ne manquerons pas de bière.
Ce matin, après avoir fait le zarpe (permis de navigation), nous avons acheté au marché 2 gros poulpes que Sandrine prépare à l’avance cet après-midi.
Nos amis de Polarwind (Osvaldo, Jutta, Theo et Antonia) sont là aussi, ils partiront sur la même route en milieu de semaine prochaine. Theo qui a 10 ans nous a bien rendu service en se faufilant au fond du compartiment technique arrière pour récupérer une petite pièce du dessalinisateur que j’avais perdue…
Diner sur la terrasse
Prochaines nouvelles au prochain wifi…
Valdivia, le 26 novembre 2018
Nous sommes à Valdivia depuis 4 jours et nous prenons ce soir le bus vers Santiago pour rentrer un moment en France.
Nous avons dû patienter 2 nuits à Puerto Ingles à la sortie du Canal Chacao que la tempête se calme pour monter au portant sous un beau soleil vers Valdivia.
Accueil très sympathique du yacht club local. La ville aussi est sympathique, avec sa feria fluvial, ses nombreux restaurants et ses lions de mer bien nourris par les poissonniers.
Hier nous avons fait 400 km en voiture pour aller voir de près le volcan Mocho et la cascade de Huilo-Huilo en pays Mapuche, un coin que j’avais visité avec les skis 3 ans plus tôt.
Le bateau est bien prêt et va rester 2 mois tout seul sous la surveillance de Marcello au Yacht Club.
Puerto Montt, 18 novembre 2018
Après une cure de fruits de mer, dont violets et cracas géantes, nous quittons Puerto Montt demain. Le bateau est bien prêt, tous les travaux prévus ont été réalisés, et même un peu plus .
Nous allons demain vers Chiloé, et nous allons attendre des vents favorables mercredi pour monter 140 miles plus N à Valdivia.
Puerto Montt, 15 novembre 2018
Paris –Santiago sur AF la nuit du 6 au 7 novembre, puis bus vers Puerto Montt la nuit suivante. Tous nos bagages suivent, dont beaucoup de matériel pour Chugach.
A l’arrivée, mauvaise surprise, l’intérieur du bateau est rempli de moisissure, et à l’extérieur la verdure pousse (rassurez vous , c'est bien un bout).
Il nous faut une semaine de travail intensif avant de remettre à l’eau : Nettoyage et assèchement avec l’aide des 2 chauffages, comblement des griffures de coque datant du détroit de Magellan, anti fouling, montage des voiles, d’un hydrogénérateur et du nouveau lazy bag…
Beaucoup de pluie et de temps en temps du soleil. La Patagonie, quoi. Le matin nous sommes réveillés par une troupe d’ibis bruyants qui vit dans l’arbre à 10 m du bateau. Le soir, nous testons les restaurants locaux. Préférence au Cotélé pour sa viande et au Pa Mar Adentro pour le poisson.
Ca y est, on flotte.
Il reste 2 jours de travail sur les moteurs , l’electronique et le dessal, en attendant le bon créneau météo pour partir sur Valdivia.
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Par chugach le 15 Juin 2018 à 14:26
Départ en avion le 1er juin 2018 pour le Svalbard via Oslo pour 10 skieurs français et suisses. Nous y attendent le voilier Kamak et son équipage, Goulven, Julia et Benjamin, et Jean Bouchet, guide à Chamonix, organisateur d’expéditions et Président du « syndicat » propriétaire de Kamak (http://www.ski-exploration-haute-latitude.fr/, jeanbouchetguide@hotmail.fr).
Les 10 arrivants ont des motivations différentes : Faire un film de montagne pour Sébastien et Carole (c’est leur métier) accompagnés de leur fils Nils (7ans) et de son grand-père Christian, une initiation au ski de rando pour Edouard (11 ans) accompagné de son père Fred, et essentiellement ski alpinisme pour Marilyne (guide à Val d’Isère l’hiver, www.marilyneblanc.com, blancmarilyne@gmail.com), son compagnon Cyril, Franck, Fred et moi. Heureusement il y a 2 carabines, ce qui permet de faire 2 équipes à terre.
Crédit photos Marilyne et Franck, crédit cartes Norwegian Polar Institute (www.toposvalbard.npolar.no ).
Arrivée le 2 juin à 1h du matin à Longyearbyen.
Kamak nous attend au ponton flottant, à coté d’Aztec Lady, notre bateau de l’année dernière.
Départ immédiat vers les fjords du Sud du Spitzberg.
Kamak est un ketch en acier de 24m. Jean a monté un tour de table de 44 actionnaires pour l’acheter l’été dernier, afin de le transformer en bateau d’expédition dans les régions arctiques et antarctiques. Notre expédition de ski-alpinisme est la dernière de cette première saison de rodage et est consacrée à explorer les fjords du S du Spitzberg, « oubliés » par la plupart des expéditions de ski-alpinisme classiques.
Pour la lecture de la suite, fjellet et toppen= sommet, passet=col, bukta et hamna = baie ou port, breen= glacier.
Les conditions en montagne sont moyennes, cela fait 2 semaines qu’il ne gèle plus au niveau de la mer (et qu’il n’y a plus de nuit), la neige a beaucoup fondu, nous espérons du mieux dans le Hornsund très glaciaire. Dans la pratique, il nous faudra atteindre 350-400m d’altitude pour trouver de la neige qui porte.
Après une dizaine d’heures de navigation, nous mouillons en baie de la Recherche à l’entrée du Bellsund, et essayons un premier sommet, le Berzeliustinden . Rituel obligé de la procédure de chargement des carabines. Peu de neige dans ce fjord, marche d’approche dans les cailloux au milieu des rennes.
Temps médiocre, arrêt à 800m sur l’arrête NE.
Nous restons au mouillage dans car un autre bateau s’est installé dans Fleurdelyshamna.
Le lendemain, temps toujours bouché, nous partons en exploration vers le fond du fjord à la recherche de nouveaux objectifs. Il y en a, mais l’approche n’est pas commode car il y a peu d’eau. Comme le temps est médiocre, nous renonçons et décidons d’utiliser la journée pour descendre vers le Hornsund 60 miles plus bas, après une visite à la cabane de Fleurdelyshamna.
En soirée nous mouillons dans le Hornsund devant la base polonaise dans Isbjornhamna ("la baie de l'ours blanc"). Le terrain est mieux enneigé, et le temps s’éclaircit.
Le lendemain, ascension du Fugleberget pour Marilyne, Cyril et moi, pendant que le reste de l’équipe (dont les 2 enfants) monte au col juste en dessous. Tout le monde s’y retrouve, et Jean, Franck, Maryline, Cyril et moi continuons jusqu’au Skalfjellet et redescendons par la vallée au NW de la base.
Des rennes curieux nous tournent autour.
Nous allons dire bonjour aux polonais, excellent accueil comme en 2014 avec Chugach, et finalement toute l’équipe de Kamak se retrouve à la base à prendre le thé et manger des chocolats polonais en fin d’après midi.
Le lendemain 5 juin, mauvais temps, nous circulons en repérage dans le Hornsund. Les possibilités ne manquent pas. Tour en kayak pour approcher growlers et oiseaux. Ben prépare un excellent bœuf bourguignon.
Le 6 en début de matinée il fait beau. Nous partons pour le Mehesten (1350m), un satellite skiable du plus haut sommet du coin, le Hornsundtind. Course en boucle, au total 1700 m de dénivelée et 25 km au sol en 11h.
Montée par la rive gauche du Samarinbreen à un col dans une neige pourrie.
Le temps de bouche et on rejoint le Nordre Kneikbreen vers l’W par une longue traversée et 2 cols.
Belle pente sommitale (450 m à 35/40°, SW) en bonne neige, 5cm de poudre sur fond dur. Malheureusement dans un temps qui s’est bouché.
Puis encore une belle pente transfo avec un peu plus de lumière sous le col au NE du Hoven pour rejoindre le Cebysevbreen.
Recupération par Kamak à Krykkjepynten et mouillage dans le Samarinvagen.
Le 7, beau temps, Jean accompagne enfants et parents sur un sommet à 800m dans l’E du Samarinvagen. Cherchez Kamak sur la photo.
Pendant ce temps, Maryline, Cyril, Franck et moi remontons le Kvasseggbreen.
Neige molle jusqu’à 400m, puis bonne à très bonne transfo. Nous enchainons 3 sommets entre 700 et 1000m (Kvassegga = 1000m).
1er sommet, le Fjellnuten:
2eme sommet, le Kvassega. Belle pente qui doit approcher les 40° :
Le Hornsundtind est derrière.
Descente dans une pente qui est passée à l'ombre et une neige qui a resserré. Bon grip.
3eme sommet sans nom, transfo de rêve....sur la pente du haut.
Vue sur le Hornsundtind, qui a été présent toute la journée au dessus de nous.
Redescente par le Petersbreen vers Petersbukta où Kamak nous récupère. Encore une jolie boucle.
Mouillage le soir dans Selbukta dont le fond est encore gelé. Belugas, ours (au singulier), renard, phoques, beaucoup d’oiseaux.
On entend le chant d’amour des phoques barbus à travers la coque en dégustant le gigot d’agneau de Ben.
Le 8 ascensions au dessus du mouillage
D’abord Hyrnefjellet
Suivi du Condevintoppen
Descente sur Selbukta en enroulant la montagne par le Krohnpasset.
Le 9, temps médiocre, on renonce à un beau sommet repéré par Jean, pour des ascensions plus modestes dans l’E de Burgerbukta : Urnetoppen (810m) pour Marilyne, Cyril, Franck et moi, et Marietoppen (482m) pour Jean, Fred, Edouard, Goulven et Julia.
En fin de journée départ vers Lonyearbyen, dans la nuit le vent s’établit à l’E et permet de remonter sous voile jusqu’à l’Isfjord. Diner le 10 au Kroa de Longyearbyen, retour en France et Suisse le 11 juin par le vol "nuit blanche".
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Par chugach le 23 Décembre 2017 à 11:43
position de Chugach:
https://www.marinetraffic.com/fr/ais/details/ships/shipid:173363/mmsi:227072210/vessel:CHUGACH
Valparaiso, 20 mars 2018
Dernier article de la saison.
Le bateau étant hiverné, nous faisons un petit détour à Valparaiso (1000 km au N de Puerto Montt) avant de reprendre l’avion vers la France à Santiago. Valparaiso est toujours un port et une ville agréable, surtout en fin d’été.
Street art à tous les étages…
Puerto Montt , le 15 mars 2018
Nous sommes depuis quelques jours à Puerto Montt à la Marina Reloncavi, où nous avons retrouvé nos amis de Merkava qui se préparent à traverser sur Hawai. Chugach est sorti hier de l’eau. Cela s’est bien passé… mais le travelift est tombé en panne pendant le court trajet vers la place d’hivernage. La pièce de rechange tarde à venir…
Nous sommes de toute façon bien occupés en journée, et le soir nous testons les bistros de Puerto Montt. Bonne viande, huitres excellentes.
Puerto Montt, le 11 mars 2018
Nous venons d’arriver à Puerto Montt à la Marina Reloncavi.
Retour en arrière :
Castro est connue pour ses pallafitos, qui sont des maisons sur pilotis.
Il y a une belle église, mais bien mal mise en valeur. En fait la croissance de la ville est anarchique, et pas toujours réussie. Nous retiendrons un curanto (plat de fruits de mer et viande) au restaurant, et un beau marché où nous faisons le plein de fruits de mer, légumes et fromages.
Et où Guy rencontre le Trauco (un peu long à expliquer).
Le 6 mars au soir à Dalcahue, 15 nm plus loin, nous sommes au mouillage au milieu de bateaux de pêche et de travail pour un beau plateau de fruits de mer : Huitres, violets et un coquillage que nous avons ramassé mais dont nous ne connaissons pas le nom, une espèce de chapeau chinois tendre et sucré, bon sous toutes sortes de préparation.
Joli village, belle église, escale plus sympathique que Castro.
Arrèt au village bien mis en valeur d’Achao sur l’ile de Quinchao, très belle église.
La cure de fruits de mer continue, les palourdes achetées le matin à Dalcahue sont excellentes.
Et mouillage pour la nuit sur l’ile de Machuque. Visite du musée de Paulino et du chantier naval qui fabrique les navettes inter-iles.
Le lendemain il pleut, fort, c’est la fin de 2 semaines de beau temps calme, et nous bougeons de 10nm jusqu’à l’ile de Buta Chauques. Puis Bahia Linao, Estero Chipue, et enfin Puerto Montt.
5 mars 2018, Castro
Nous sommes à Castro, 23 000 habitants, capitale de l’ile de Chiloe. Depuis le passage du Golfe des Peines, le temps est beau et la navigation beaucoup plus facile. La pression est bien retombée. Depuis Puerto Aguirre, nous avons retrouvé marnages importants et courants, ça rappelle la Bretagne. Retour en arrière :
Après Puerto Aguirre nous remontons sur la Caleta Valverde, dont le principal mérite est de fournir une bonne vue sur le Mont Melimoyu. Toujours un temps magnifique.
Puis Estero Torres dans l’ile Yalac. Excellente protection et beau site au fond de l’estero presque entièrement barré par une ferme à saumon désaffectée. Le 1er mars, poussés par un bon courant nous traversons le Canal Refugio au milieu de dauphins très joueurs.
Puis Puerto Juan Yates dans la Bahia Tictoc. Beau site classé parc national, avec beaucoup d’oiseaux, phoques, loutres, et une belle vue sur le volcan Nevado.
2 mars, traversée du Golfe de Corcovado jusqu’à l’ile de Chiloé par calme plat. Vue sur le volcan Corcovado.
Mouillage dans l’Estero Pailad, changement complet de décor, on se croirait en Angleterre ou en Bretagne. Puis Estero Pellu sur l’Ile d’Apiao, très beau mais petite déception, nous n’arrivons pas à rentrer dans le lagon faute de carte précise.
Puerto Bindo sur l’ile de Quehui, mélange rural et mer. Nous déjeunons chez le « restaurateur » de l’ile, dont le restaurant n’est pas signalé par une quelconque pancarte. C’est le supermarché « Petit Canard » qui nous l’a indiqué…
5 mars, toujours beau temps, mouillage devant la petite église de Vilupulli flanquée d’un araucania, entre parcs à moule et lions de mer. Ramassage de coquillages enfin comestibles !
Et Castro le soir.
26 février 2018, Puerto Eden - Puerto Aguirre
Départ le 14 février de Puerto Eden sous un grand soleil.
Nous traversons l’Angustura Inglese et tournons à droite vers l’E pour remonter le Fjordo Iceberg jusqu’au glacier Tempanos.
Le mouillage est un peu précaire à proximité du glacier, nous mouillons 3nm plus à l’W sous l’ile Eliseo. Pluie et vent, nous ne repartons que le 16 à nouveau sous le soleil. Direction l’entrée du redouté Golfe des Peines, pour attendre le bon créneau météo pour le traverser. Nous mouillons d’abord dans une magnifique baie hyper protégée de l’ile Zealous, la Caleta Lamento del Indio. Beaucoup d’oiseaux.
Bien protégée, mais une vraie chasse d’eau car le piton qui nous surplombe accroche les nuages. Les températures ont clairement remonté, nous sommes maintenant à la latitude de Paris avec en plein été des températures et des douches écossaises. Le 19, bien rincés, nous ressortons pour nous positionner dans la Caleta Ideal à l’entrée S du Golfe. En compagnie d’un ramasseur d’algues (qui travaille en plongée, avec narguilé). Très gros coup de vent la nuit du 20.
Finalement nous aurons attendu 6 jours le créneau, et le 22 nous traversons le golfe avec des conditions anticycloniques et ciel bleu. Beaucoup de baleines et grosse houle. Nous retrouvons dès le départ de la Caleta Ideal les canadiens de Merkava qui eux aussi attendaient le créneau dans une baie voisine. Et c’est au moteur que nous parcourons les 140 nm jusqu’à la Caleta Millabu dans la Baie Anna Pink. Superbe mouillage, cascades, minnows… et Merkava qui nous rejoint le soir.
24 février, nous prenons le chemin des écoliers vers l’E par les canaux non cartographiés Abandonados et Alejandro avec l’aide bien confortable du sonar. Mouillage dans la Caleta Dos Galanos après un essai infructueux pour rentrer dans une petite caleta un peu à son W. Le 25, toujours école buissonnière, en zigzagant dans un dédale d’iles, dans le brouillard puis sous le soleil.
Depuis que nous avons passé le Golfe des Peines, le temps est clairement plus clément, aussi bien pour le vent que pour la température. Le Refleks ne sert plus. Retour à la civilisation, nous croisons maintenant des fermes à saumon. Et des pétrels qui mangent un phoque.
Exploration du Canal Vicuna. Comme la veille une première caleta prometteuse s’avère impénétrable (kelp et manque de fond dans l’étroiture).
La 2e caleta essayée est superbe. Une rivière pleine de minnows se jette au fond de la caleta, et nous sommes invisibles et protégés derrière les ilots.
Encore un temps bien calme le 26 pour arriver à Puerto Aguirre, où une micro marina a été ouverte 4 mois plus tôt. On peut faire quelques courses, et l’Armada insiste pour renouveler le zarpe pourtant encore valable 3 semaines jusqu’à Puerto Montt. Nous croisons Columbia, un voilier chilien, qui nous donne quelques tuyaux sur les alentours de Chiloe.
13-février 2018 Puerto Natales – Puerto Eden
Nous voici à Puerto Eden, 170 habitants, en plein milieu de la Patagonie Chilienne. Puerto Eden est un des endroits où il pleut le plus au monde, 320 jours par an. Nous sommes arrivés sous le SOLEIL hier soir, et nous attendons un DELUGE la nuit prochaine. C’est aussi l’endroit où vivent les 9 derniers alakalufs. Mise à jour du blog grace à la gentillesse des carabineros.
Retour sur les 10 derniers jours :
Depart le 3 février de Natales. Nous traversons le Golf Almirante Montt au près serré et vent soutenu, puis le vent tombe et c’est au moteur que nous passons le canal Kirke, courant, lion de mer et cormorans.
Mouillage 30 nm plus loin à l’Ile Jaime. Exceptionnellement nous ne sommes pas seuls, le voilier canadien Merkava nous a précédés et nous sommes rejoints par 3 pêcheurs. La foule ! Et quelques centollas dans les casiers le matin.
Le lendemain remontée de l’estrecho Collingwood jusqu’à Caleta Dixon, et le 5 nous attaquons la remontée du long canal Sarmiento. Entre 20 et 35n de vent de face, on tire des bords et la bande UV de la trinquette souffre. On mouille le soir à Caleta Moonlight Shadow où nous retrouvons les canadiens. Le 6 et le 7, on laisse passer le mauvais temps et on répare la trinquette. Une loutre très curieuse nous rend visite. Martin-pêcheurs.
Le 8 on gagne péniblement 15nm vers le N contre le vent jusqu’à la Caleta Damien. Le 9 le temps est vraiment calme pour la première fois depuis longtemps. Mais il fait froid, 5°C sous la capote. Il a neigé bas cette nuit. On progresse « tout droit » au moteur, et on gagne de précieux miles vers le N. Sur les traces de Tilman on quitte le canal Sarmiento pour rentrer dans l’Estero Amalia jusqu’au glacier du même nom, au milieu des growlers et des dauphins.
Provision de glace pour la caipirinha du soir, au mouillage dans la superbe Caleta Villarrica (en haut à gauche du plan).
10 février, temps calme et beau, on remonte les beaux et déserts canaux Pitt et Andres jusqu’au canal Concepcion et la Caleta Neruda sur l’ile Topar.
11 février, remontée du canal Wide, contre le vent soutenu (la météo annonçait une journée tranquille) et le courant, en évitant les growlers lâchés par les glaciers dans notre E. Mouillage à la bien nommée Caleta Refugio. Le lendemain , c’est calme, et sec, on en profite pour nettoyer et sécher la soute à voile et son contenu.
Au passage, photo du nouveau hamac sur cardans pour fruits et légumes réalisé par Guy, très réussi.
Prochaines photos sans doute depuis l’ile de Chiloé dans une quinzaine de jours.
1er février 2018- Torres del Paine
Cela fait 10 jours que nous sommes à Puerto Natales, et demain nous ferons le Zarpe, c'est-à-dire le permis de navigation, cette fois ci jusqu’à Puerto Montt, pour un départ après-demain. Changement d’équipage : Hélène et Claude sont descendus, Sandrine et Serge sont montés. Comme le port de pêche n’accepte pas les voiliers et que les mouillages sont ventés, nous avons cherché abri dans la baie de Puerto Consuelo , et « pris de tours » pour à tour de rôle garder Chugach et visiter le parc national des Torres del Paine. Voici quelques photos des Torres réalisées par la dernière équipe (Sandrine et moi) , qui n’a pas été la plus chanceuse avec le temps . C’est le pays du vent, on a souvent du mal à tenir debout et parfois on se fait renverser !
Les 2 groupes de montagnes emblèmatiques de ce parc national sont les Cuernos et les Torres :
Les Cuernos
Les Torres (peu vus car quand nous y sommes montés nous avons eu tempête de neige).
Beaucoup de guanacos (un cousin de « quand lui fâché, lui toujours faire ainsi »). Peu sauvages car protégés, ils ne craignent que les pumas.
Des nandus, proche de l’autruche.
De nombreux condors souvent très hauts et pas faciles à photographier.
Et beaucoup d’autres oiseaux . En voici quelques uns vus depuis un mois en Patagonie, en commençant par l’ineffable canard vapeur. Je suis sûr qu’Eric saura tous les nommer.
Prochaines photos vers la mi mars, voire un peu plus tôt si nous trouvons du wifi dans un petit port de Chiloé.
24 janvier 2018
Nous voici à Puerto Natales, arrivés il y a 3 jours avec 30 à 40n de vent, et condamnés au mouillage car le port de pêche ne prend les voiliers que le temps d’un plein de fuel. Nous sommes partis 7 miles au N à Puerto Consuelo, un mouillage mieux abrité que celui devant Natales. Mais bien venté.
En un peu moins d’un mois, nous aurons croisé 8 voiliers, une dizaine de caboteurs ou pêcheurs, et bien sûr aucun village ou ferme. Juste de temps en temps un « alcamar », c'est-à-dire une station de contrôle de la marine chilienne et qu’il faut contacter au passage à la VHF. Personnels toujours patients et courtois face à notre espagnol basique.
Blog mis à jour depuis l'Argentine où nous sommes allés renouveler nos visa, car à Natales l'internet est difficile.
Retour sur les étapes :
Du Canal Smyth à Puerto Natales – 14 au 21 janvier
Notre premier mouillage dans le Canal Smyth est la longue et étroite Caleta Teokita à l’entrée de Puerto Profundo.
Puis la Caleta Darde, très bien protégée. Le Canal Smyth est jalonné d’écueils et de petites iles, et aussi de quelques épaves.
A la sortie se trouve la jolie Caleta Barbara où nous passons la nuit.
Nous essayons de profiter de la journée plutôt calme du lendemain pour remonter le long Estero Las Montanas qui est connu pour ses coups de vent de N et comporte peu d’abris. A mi route le moteur donne des signes de faiblesse et nous sommes contraints de faire demi tour dans les bourrasques inattendues pour chercher un abri pour réparer. Dommage, le coin est beau !
Le soir à Puerto Cordell, le nettoyage de la pompe de gavage rend au moteur sa bonne humeur. Le lendemain vents puissants, et williwaws partout et dans tous les sens, on ne bouge pas… sauf quand un williwaw essaie de nous envoyer sur la plage. On s’écarte en re-mouillant. Le lendemain, le vent doit monter seulemnt en fin de journée, on va en profiter pour passer le canal Kirke et ses courants puissants en début d’après midi à l’étal de basse mer. Le vent n’a pas lu la météo ni les horaires de marée, il monte à 40n dans le canal où le courant est toujours contraire.
On s’abrite 1nm avant l’étroiture du canal dans la Caleta Desaperacidos. 5 amarres à terre en plus de l’ancre.Pour la première fois depuis 15 jours il fait assez beau, moins de pluie, et une température que nous n’avons pas connue depuis l’Uruguay.
Du Canal Brecknock au Détroit de Magellan, du 4 au 14 janvier
Le 4 janvier nous terminons la traversée du Canal Ballenero pour entrer dans le Canal Brecknock.
Les phoques sont maintenant à nouveau nombreux.
Au bout des canaux Brecknock et Ocasion, mouillage dans la Caleta Brecknock. Décor spectaculaire et lunaire car les montagnes avoisinantes ont été lissées par les glaciers maintenant disparus. De loin en loin un gros rocher trône sur une dorsale rocheuse rabotée. Jolis lacs glaciaires. On voit bien sur la photo de mouillage nos 4 amarres à terre en toile d’araignée.
Le lendemain, direction l'entrée du Canal Ackwalisnan qui doit nous permettre de rejoindre le Détroit de Magellan. Nous mouillons dans une jolie baie non répertoriée ni cartographiée (Caleta Chugach ?) à quelques miles de l’entrée.
7 janvier, 5h00 du matin, départ matinal pour cause de marée. Pas de vent et brouillard à couper au couteau, et comme les cartes sont toutes fausses, le radar est mis à contribution pour trouver l’entrée du Canal Ackwalisnan. Finalement le temps se lève un peu, le coin est magnifique. Végétation luxuriante et touffue, on dirait le Vanuatu, avec la neige en plus et la tenue légère en moins. 5n de courant contre dans le Paso O’Ryan, on passe doucement. Et à 9h on entre dans le Détroit de Magellan.
Louvoyage contre le vent et le courant, nous passons les iles Charles au milieu des baleines et des phoques et allons mouiller dans la Caleta Mejillones sur l’ile Carlos III.
Le lendemain départ matinal dans un Détroit de Magellan calme, sous la surveillance bienveillante d’Alcamar Tortuoso. Parmi les bateaux croisés, un pêcheur de calamar taiwanais en route vers les Falklands.
25 miles plus loin, visite de la Caleta Chink, aux fonds un peu trop profonds à notre gout, finalement on mouille « en face » sur la rive N du Magellan dans la Caleta Notch. Il pleut des cordes. Le lendemain il souffle trop pour naviguer, relâche. 10 janvier, navigation vers l’W jusqu’à la Caleta Mostyn sur l’ile de la Desolation en rive S. Il nous aura fallu la journée pour couvrir 20nm en route directe, en parcourant 58nm sur le fond du fait du louvoyage et du courant contraire. 11 janvier, relâche pour cause de mauvais temps. 12 janvier, nous gagnons 30nm vers l’W et mouillons à Caleta Uriarte, toujours sur l’Ile de la Desolation. Nous approchons de la sortie du Magellan.
Nuit du 12 au 13, grand mauvais temps. Vers 4h du matin nous sommes réveillés par un petit choc : Nous sommes allés à la côte, en douceur. Heureusement côte très acore, dérive et safrans ne touchent pas, il y a 3m d’eau contre le rocher. Nous réussissons à nous dégager en abandonnant les 2 bouts à terre, et, après 4 tentatives et 3 dérapages, à re-mouiller, récupérer nos amarres et retisser notre toile. La cause de l’incident : Un des arbres auquel nous étions amarrés s’est déraciné quand le vent a tourné et forci. Relâche pour la journée.
Le 14, nous traversons le Magellan vers le N sous 3 ris/trinquette et rentrons dans le Canal Smyth. Contents d’être sortis de l’usine à mauvais temps.
De Williams à la sortie du Beagle, du 25 décembre au 3 janvier
Départ de Williams le 25/12 à 5h du matin après une courte nuit. Tout de suite le vent monte, et restera fort pendant 2 jours. Progression lente dans le Beagle en tirant des bords. Caletas Bursheim Sur, del Este, Boracho, Olla . Les aquarelles d’Hélène rendent bien l’ambiance.
A Olla
nous retrouvons Randall sur le voilier Moli qui pour cause d’avarie de pilote a dû interrompre son « grand 8 » en solitaire : Départ de San Francisco, passage du Horn, tour de l’Antarctique d’W en E, re-Horn et remontée de l’Atlantique pour embouquer le Passage du NW et rentrer à San Francisco. Projet de 8 mois, interrompu au 61e jour. Randall va réparer à Ushuaia et repartir. Le soir Randall dîne à bord, il apporte d’excellents vins californiens et nous fournissons le mouton.
Centollas et travaux de couture pour panser les plaies du Beagle.
Puis Brazo Sudoeste au S de Gordon, encadré de glaciers et bordé de caletas toutes tentantes.
Caleta Maria Helena dans Estero Penhoat, premier condor ; Caleta del Bosque dans Estero Fouque, remonté jusqu’au glacier. Nous restons 2 jours à del Bosque pour laisser passer le mauvais temps.
Caleta Coloane pour un réveillon sous la pluie, continue depuis 2 jours. Paté de foie de renne de Beaver, agneau d’Ushuaia avec feijaos du Brésil, gateau au chocolat, acompagné de Chateau Pierre-Michel.
Canal Barros Merino pour rejoindre le Brazo Noroeste, nous faisons étape au milieu dans Bahia Inexplorada. Centollas et Condor. Joli lac, mais pas de truite.
Puis Caleta Cinco Estrellas la bien nommée dans Estero Tres Brazos. Mouillage de charme » une place » bien protégé. Quand nous arrivons, Grand Kotick s’en va et nous laisse la place. Encore centollas et condor.
Le lendemain 3 janvier nous profitons de conditions clémentes pour quitter le Beagle et attaquer le Canal Ballenero. Mouillage au milieu du canal à Isla Grande
25 décembre 2017
Hier soir, asado de Noel organisé par Osvaldo et Juta de Polar Wind, avec selon la tradition les enfants des bateaux du Micalvi, Stephanie de Petrouchka à l'animation, et en guest star Claude et son accordéon.
Départ ce matin vers Natales, prochaines photos dans un mois.
24 décembre 2017
Nous sommes toujours au Micalvi. Hier ascension du Cerro Bandera qui domine le Beagle.
Ce soir barbecue avec tous les autres bateaux. Si la météo est d’accord on part demain.
22 décembre 2017
La première partie de la saison sur le blog est maintenant trop lourde à ouvrir avec les connexions limitées disponibles, j'ouvre un nouvel article.
Sandrine est rentrée en France et Hélène, Manu et Claude sont arrivée à Ushuaia en ordre dispersé pour cause de grève à Buenos Aires. Ce soir nous sommes de retour au Micalvi à Puerto Williams pour y passer Noel avant d’attaquer la remontée sur Puerto Natales. Reprise des apéritifs minnows. Ibis en face du bateau.
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Par chugach le 20 Septembre 2017 à 16:54
Position de Chugach https://www.marinetraffic.com/fr/ais/details/ships/shipid:173363/mmsi:227072210/vessel:CHUGACH
15-12-2017 Puerto Williams et le Horn
De retour au Micalvi
Le 7 décembre, récupération des cartes papier chiliennes auprès de Denis Chavellay, montage d’un routeur et amplificateur de signal wifi par Bruno de Petrouchka, et le 8 nous repartons pour passer la nuit à Puerto Margarita. Inauguration du casier à centollas fabriqué par Guy, modèle youpala. Au matin déception, que des petites. Le coin est surpêché. Et mal pavé.
Le 9 nous voici à Puerto Toro, en attente d’un créneau météo pour aller faire le tour de l’ile Horn. Nous y retrouvons Fortuna, un ovni 42 qui attend aussi un créneau pour le Horn, et Manamo, qui accompagne un groupe 6 kayakistes qui eux aussi veulent faire le tour de l’ile Horn. La saison de la centolla est en train de se terminer et les pêcheurs plient bagages. Heureusement Manamo a fait des provisions.
On fête l’anniversaire de Sandrine avec le bon champagne fourni par Pierre-Michel. Faute de bougie Sandrine souffle un briquet.
Il semble que le 12/13 il y ait un créneau possible, et le 12 au matin on part tous, avec pour Fortuna et Chugach l’idée de dormir à Caleta Martial dans l’archipel des Wollaston et faire le Horn le lendemain. Les kayakistes et Manamo ont bien sûr un programme plus étalé. Temps très clément jusqu’aux Wollaston, baleines.
Finalement le vent est moins fort qu’annoncé, et on décide de tenter le Horn. On boucle tour de l’Ile Horn en compagnie de Fortuna. 20n de vent environ, au lieu des 30/40n annoncés, bonne affaire. Dauphins et albatros nous accompagnent.
Chugach:
et Fortuna:
Décontraction sur le chemin du retour vers la Caleta Martial pour la nuit.
Retour au près parfois bien musclé le lendemain sur Puerto Toro, puis le 14 à Puerto Williams. Au fond les dents de Navarino.
7 décembre 2017
Nous voici à Puerto Williams au ponton du Micalvi où nous prenons nos marques. Nous avons une nouvelle équipière à bord, Marion de la Réunion, pour la virée vers le Horn. Ce midi rougail de saucisses !
6 décembre 2017
Cette nuit il a neigé bas.
4 décembre 2017
Nous voici à Ushuaia, dédouanés, au Club Nautico, et ça souffle. Nous pensons repartir sur Puerto Williams mercredi pour essayer d’aller faire un tour au Horn. Nous serons 3 car Dominique et Pierre-Michel descendent à Ushuaia.
Retour sur les 2 dernières semaines.
Nous avons quitté Beaver le 28 novembre.
33 heures de traversée pour les 200 miles qui séparent Beaver de la Patagonie, et voici à l’Ile des Etats qui borde le Détroit de Lemaire dans son Est.
L’ile est magnifique et presque impénétrable du fait de sa végétation. Le mouillage dans lequel nous sommes, Puerto Hoppner, demande un peu d’attention à l’entrée, mais il est magnifique et hyper protégé. C’est parait-il l’un des plus beaux mouillages de toute la Patagonie.
Decoupe du mouton de Jérôme, pose du casier et première centolla, repas exceptionnel assuré.
Une ballade vers un lac ne donnera pas de truite, mais des minnows comme à Beaver dans les torrents qui en sortent.
Le lendemain on embouque le Détroit de Lemaire vers le Canal de Beagle avec le vent et le courant qui vont bien, ça vaut mieux.
120 nm dans la longue journée, et nous voici à la tombée de la nuit à Puerto Cambaceres Exterior. Nous apprenons au passage à répondre aux contrôles VHF incessants des chiliens et des argentins. Le lendemain, déplacement vers Puerto Cambaceres Interior. Entrée par un chenal très étroit, et ensuite excellente protection. Des bécasses et des champignons.
L’après-midi, visite de Puerto Harberton, une ancienne exploitation reconvertie en musée, avec notamment un centre de recherches et unmusée des mammifères marins très réussi. Temps magnifique, apéro en terrasse.
Le 3, passage devant Isla Martillo et ses colonies de manchots Magellan et de cormorans.
Puis mouillage à Puerto MacKinlay sous le sympathique poste de contrôle argentin L4C (prononcer Lima quattro Charlie) pour la journée et la nuit, avant l’arrivée le 4 à Ushuaia.
Beaver
Nous aurons attendu plus de 10 jours à Beaver le bon créneau pour traverser vers l’Argentine (continentale). Le mouillage et l’accueil sont tellement bons que nous avons renoncé à bouger de cette ile pittoresque pour laisser passer les coups de vent.
Nous ne nous n’avons pas chômé. Entretien de Chugach, coups de main à Jérôme sur les clotures ou Damien II, ballades à la rencontre des manchots papous et des renards en compagnie des rennes apprivoisés de Jérôme.
Il y a aussi des manchots de Magellan, mais ils sont plus craintifs et plongent dans leur terrier quand ils nous voient. Les rennes sauvages aussi se tiennent à distance, les lions de mer et les otaries se méfient moins.
Les falaises de la côte N sont coupées de profondes failles. On surplombe les colonies d’otaries.
Dans les ruisseaux il y a des minnows, un petit poisson de la taille du vairon et allongé et frétillant comme une anguille, délicieux en friture. On le pêche à la bouteille.
Un coup de pêche efficace où le filet calé 15 mn donne une vingtaine de « mullets » de 500g à 2kg.
Les oies sont très nombreuses. Aux Falklands leur chasse est autorisée toute l’année car elles sont considérées comme nuisibles. Mais délicieuses.
Quelques « night herons » habitent autour de Chugach et se sont bien habitués à nous.
19 novembre 2017
Cela fait maintenant 11 jours que nous sommes aux Malouines, et depuis 3 jours nous sommes à Beaver, magnifiquement reçus par Jérôme Poncet, et allons laisser passer une semaine de vents forts. Excellent mouillage très protégé, nous avons même pu nous mettre à quai. Heureusement car avec le vent il serait difficile de débarquer ! En arrière plan Golden Fleece et Damien II.
Retour sur les 10 derniers jours : Après 3 jours à Stanley nous avons repris la mer vers l’W en passant par le S. D’abord l’Ile de l’E : Mouillages à Bleaker Island, Fanny Cove. Huitriers pie et canards vapeur. Un crâne qui constitue un bon quizz. Réponse en mars.
Puis l’Ile de l’W avec Kits Creek à l’entrée de Port Stephens sous 40n de vent, et Rodney Cove. Pour simplifier on peut dire que ça souffle un jour sur 3, et la semaine prochaine ce sera tous les jours avec un pic vendredi 24. Amélioration espérée le dimanche qui suit… mais pas du tout certaine.
Au passage de beaux paysages, l’ile de l’W est plus belle que celle de l’E.
Vie marine foisonnante. Ci-dessous à Bird Isld albatros à sourcils noirs qui nichent et manchots rock-hopper (gorfous sauteurs en français), caracara, gravelots, cormoran…
Jérome Poncet est propriétaire de Beaver Island et d’une dizaine d’iles autour. Sur Beaver il y a 250 moutons, 400 rennes (il y en a trop), dont 2 apprivoisés, des renards arctiques et énormément d’oiseaux. Et des grosses moules excellentes. Sur Staats Island à côté il y a des guanacos.
Dès notre arrivée Jérôme nous a enrôlés pour un marquage d’agneaux.
Le soir caï-pirinha avec les citrons que nous avons apportés et la glace de l’Antarctique de Jérôme.
Le lendemain chasse aux rennes pour remplir le garde-manger. Caracaras et renards ne sont pas loin. Le soir excellent diner d’abats.
Tous les jours la météo nous donne des vents forts dans le nez sur 10 jours pour traverser sur l’Ile des Etats. On se demande un peu quand on va repartir !
10 novembre
En arrivant nous avons retrouvé Kotick, et 2 jours plus tard nous sommes rejoints par Pelagic Australis et Podorange, tous 2 de retour de Géorgie.
Hier nous avons loué une voiture pour faire un tour dans l’Ile de l’Est.
Aujourd’hui nous sommes emmenés à Volunteer Point, le seul endroit des Falklands ou nichent les manchots royaux. Les manchots royaux sont au milieu des moutons.
Il y a aussi des manchots gentoo
Et des manchots de Magellan qui nichent en terrier.
Comme d'habitude les skuas volent les œufs.
Demain nous quittons Stanley pour 2 semaines à travers les Falklands avant de rejoindre Ushuaia.
8 novembre 2017
Après une semaine de mer et la traversée des 40emes qui n’ont pas rugi, nous voici dans les 50emes, à Stanley aux Malouines. 1050 miles parcourus depuis Mar del Plata, soit 200 miles de plus que la route directe. Il fait frais, l’air est à 8°C, la mer à 9°C.
Au début nous attendions du portant, nous l’avons eu un peu mais aussi du moteur. Ensuite nous attendions du moteur et nous avons eu du près.
Enfin pour les 3 derniers jours nous avons eu le portant attendu dans un bel anticyclone.
Beaucoup de vie marine en permanence autour de nous: Albatros, pétrels géants, damiers du Cap. Pas faciles à photographier sans Eric. Et même des manchots et des phoques à 300 miles des côtes. Mais aussi beaucoup de dauphins .
Nous prenons nos marques à Stanley. Finalement nous n’irons pas en Géorgie, le timing est maintenant trop tendu, 3 semaines de mer pour 10 jours sur place. Pour compenser nous allons passer 3 semaines aux Malouines.
31 octobre 2017-10-31
Départ de Piriapolis le 28 sous un beau soleil, avec 50 jours de vivres.
Mais après 24 h de mer, nouveaux soucis : La grand voile se découd au point d’écoutee, et la girouette en haut du mat ne donne plus d’information aux barreurs et au pilote automatique. Une tentative de monter au mat échoue, la mer est trop formée et nous nous déroutons vers Mar del Plata pour nous abriter et réparer. Mieux vaut être en bon état pour la suite, c’est notre dernière escale possible sérieuse avant les 40e. Arrivée en début de nuit dans un bon coup de vent, une pluie battante et de l’orage, personne ne répond à nos appels VHF, ni la marina dont l’entrée est fermée par un pont, ni la Prefectura (gardes côtes). Mouillage dans le port, on fait sécher avec les 2 chauffages.
Beau soleil le lendemain matin, vue sur le pont et le port.
Nous entrons dans la marina et sommes assez mal accueillis par la Prefectura. Interdiction de débarquer. Contrôles tatillons de l’équipement de sécurité, chien renifleur.
La marina est fermée exceptionnellement ce jour là, nous ne pouvons débarquer, et finalement ils nous renvoient dehors sur bouée ! Nous avons le choix entre repartir après avoir réparé nos avaries, ou attendre le lendemain pour débarquer et faire les formalités ! Compte tenu de la météo on reste, de toute façon les réparations nous prennent la journée. La Santé vient nous visiter sur notre bouée, comme le Pachacamac à Lima, personnel plus agréable.
Le lendemain on débarque, très bon accueil du Club Nautico Mar del Plata. Et le parcours du combattant commence : Changer de l’argent, aller payer le contrôle de santé d’hier, Immigration, Douanes. Jusque là tout va bien, les fonctionnaires savent ce qu’ils veulent et nos documents conviennent. Puis à nouveau Prefectura pour faire l’entrée officielle du bateau et si possible du même coup la sortie du lendemain. Ca recommence comme la veille : Les documents des matériels de sécurité ne sont pas rédigés comme les documents argentins, incompréhension, les fonctionnaires ouvrent le parapluie, envoient vers un supérieur hiérarchique, puis encore un étage au dessus, qui décide d’une nouvelle inspection de Chugach. L’officier supérieur Rigoni nous inspecte et finalement est très satisfait. Après le déjeuner on va pouvoir terminer ! Pendant le déjeuner, nouvelle inspection surprise, par les douanes cette fois ci, avec à nouveau un chien renifleur, qui a moins le pied marin que celui de la veille. Tout va bien. Les chiens de garde du port ont eux le pied marin.
Nous sommes donc libres de naviguer demain. Et comme nous partons demain vers les Malouines (pas sur la Géorgie) qui sont territoire argentin, pas besoin de repasser par l’Immigration !
27 octobre 2017
Sandrine est bien arrivée mercredi dernier comme prévu, avec son stock de pièces détachées. Tous les appareils sont maintenant réparés. Bateau et équipage sont en forme.
Nous partons en principe demain, et allons essayer de traverser direct sur la Géorgie sans passer par les Falklands.
24 octobre 2017-10-24
Cela fait presque une semaine que nous sommes à Piriapolis, nous avons pris nos marques dans cette ville assez étalée et faisons beaucoup de marche à pieds. Alejandro, le très serviable shipschandler, nous a fourni pièces et conseils et a supervisé le dédouanement et la livraison du nouveau MassCombi. Nous l’avons monté, il marche, nous vivons à nouveau normalement. Nombreux autres travaux, dont l’étanchéification du hublot bâbord (qui ne pourra être testée qu’en mer dans le mauvais temps) et le montage du projecteur « glace » en amovible sur le rail de tangon.
Dimanche, nous avons fait une pause et visité Montevideo à 1h30 en bus.
En attendant Sandrine demain, nous avons un 5e équipier, assez sale. Les locaux mettent des planches à fakir pour s’en prémunir.
11 octobre 2017-10-09
Nous sommes arrivés hier matin à Itajai, dernier port brésilien, pour faire les formalités de sortie et quelques appros techniques et alimentaires.
Résumé depuis le 4 octobre :
Le 5, après notre départ de Bracuhy, nous mouillons le soir 50miles plus au S devant le pénitencier (désaffecté) de la grande baie de l’ile d’Anchietta. Parc national. Au matin, des capibaras sont sur la plage. C’est aussi le moment que choisi le groupe electrogène pour tomber en panne. Il nous faudra 7h pour trouver la panne et réparer… Et à 16h nous sommes sur la plage, avec les derniers touristes et les capibaras. Bientôt l’ile est pour nous seuls. Les capibaras sont chargés de tondre la pelouse du pénitencier, et le font avec brio.
Le 7, déplacement vers la magnifique baie de Saco de Sombrio sur l’ile de San Sebastian. Nous y passons la journée pour laisser passer un coup de vent de S. Moustiques féroces.
Départ le lendemain, pour Itajai 250 miles au S. En chemin nous croisons les premiers albatros et une baleine morte ! Les journées rallongent.
Itajai est une bonne surprise pour nous qui sommes en mode résolution de problèmes électriques et derniers ajustements pour préparer le Grand Sud. Une ville moderne, organisée, bien approvisionnée, des gens efficaces . Marina neuve et très chère, mais très organisée avec un personnel souriant et professionnel. Commande d’un chargeur convertisseur qui doit être livré à Piriapolis (merci à François et Juliette Girard de TEEM et à Roxana de l’OCC), le yankee remplace le génois, amélioration du montage du tourmentin, du circuit de charge avec le chargeur (intérimaire ?..) brésilien…
En principe, nous partons demain jeudi pour Piriapolis, 5 à 7j de mer avec du vent .
4 octobre 2017
Nous sommes finalement prêts pour un départ demain matin vers le S. L’équipage est en pleine forme, dernier diner et caïpirinha ce soir chez Philippe.
Nous sortons de 9 jours chargés et parfois difficiles. Pour résumer la situation, le convertisseur MassCombi nous a laché 4 h après notre arrivée à bord, et l’enrouleur de trinquette donne des signes de faiblesse. On a perdu du temps sur un carénage très difficile (huitres, éponges, violets…). Plus une grosse fuite sur le hublot bâbord du carré. On a travaillé comme des fous pour diagnostiquer le problème electrique. Support logistique et moral de Philippe le restaurateur local. Réaction très rapide et efficace de Facnor sur l’enrouleur. On a trouvé des solutions provisoires ou durables sur tout. Nous avons remplacé le MassCombi par un chargeur brésilien branché directement sur le groupe electrogène ou au quai, ça marche bien.
Malgré nos soucis et travaux supplémentaires imprévus, quelques améliorations sont apportées sur l’arrière que les habitués identifieront. La suite depuis Itajai dans une semaine.
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